Gedemascar
Dictature des Blancs - Etat Gedemascarien
1916 - 1925
Drapeau de la Dictature des Blancs - Etat GedemascarienDate et lieu d'apparition : 24/05/1916, à Rija
Date et lieu de disparition : 12/08/1925, à Rija
Positionnement géographique actuel : Archipel de Gedemascar
Régime politique : Dictature autoritaire (voir totalitaire)
Langue : Sapythe (officielle), Gedebon (administratif et populaire), Gadamèche (populaire)
religion : Catholagnisme Impériale Kaulthe (officiel), Islam (interdit)
Capitale : Rija
Liste des dirigeants :Naajdin Kadarchki (1916 - 1920)
Anton Kadarchki (1920 - 1925)
Agadir Qatur (03/08/1925 - 12/08/1925)Petite histoireEncore aujourd'hui, cette période reste gravée dans les mémoires et reste un témoigne de l'horreur profonde dont est capable l'homme lorsqu'il en vain à se baigner dans un racisme décomplexé.
Alors que la IIème République de Gedemascar était en place dans l'archipel, l'origine de l'Etat Gedemascarien provient en vérité d'ailleurs. Plus précisément de la Yukanaslavie Métropolitaine. En 1915, après de houleux débats concernant l'intégration du Dgondu comme état-membre de la jeune Fédération de Yukanaslavie, les états "colons" (avec une population descendant majoritairement des peuples coloniaux) se sont unis dans ce qu'ils appelèrent "la Fédération d'Aleucie du Sud", aussi surnommée "FAS". De l'autre côté, les états-membres restant conservèrent leur partition au sein de la Fédération de Yukanaslavie. S'ensuivit alors une terrible guerre qui provoqua néanmoins un net recul de la FAS, qui déclina après des conflits internes et des batailles perdues.
Voulant trouver de meilleurs positions pour défendre leurs idées coloniales et leur volonté de battre les natifs "sauvages" de la Yukanaslavie, un petit groupe de sapythe partit de Nova-Aphalstèma vers 1916 pour se diriger vers le sud de l'Afarée, non loin du Dgondu qui participait en partie au conflit en envoyant des armes au camp d'Uzusco.
C'est ainsi que le petit groupe découvrit l'archipel de Gedemascar. Alors que le territoire était relativement paisible, les colons profitèrent de leur avantage technologique (la "Guerre des Statuts" qui a opposé la FAS à la Yukanaslavie ayant permis de développer de nouvelles armes comme les mitrailleuses lourdes ou l'artillerie lourde) pour s'emparer du pouvoir. Ainsi, à Rija, capitale de la IIème République, le 24 Mai 1916, les Fédéraux du sud s'emparèrent de la ville, puis du pays entier.
Ainsi débuta ce qui fut appelé plus tard "la Dictature des blancs" (liée à la couleur de peau des dirigeants et favorisés du régime) ou Etat Gedemascarien. Mais très rapidement, un homme va s'imposer sur tous les autres grâce à des assassinats successifs contre ses opposants : Naajdin Kadarchki. Espérant trouver un moyen de fonder un état basé sur la supériorité raciale des colons descendants des eurysiens, il va réussir à devenir le premier dictateur de l'archipel après avoir détruit la grande partie de ses opposants par la force le 2 Juin 1916.
Néanmoins, il a dû faire face à un premier problème : les gangs nombreux et puissants de Gedemascar. Voyant là une opportunité, il les autorisa à conserver leur pouvoir en échange de la mise en place d'une taxe sur les marchandises vendues et achetées par les gangs. C'est ce qu'on appel "les Accords de Rija" du 5 Juin 1916.
Peu de temps après, entre le 12 Aout 1916 au 21 Aout 1916, il réalise des purges intensives parmi les derniers protestataires sapythes et kaulthes de l'expédition. Il déclare peu de temps après, le 20 Aout 1916, l'Etat d'Urgence et la fermeture des frontières. Il utilisa l'argument des pirates comme une menace sérieuse pour la stabilité du pays. C'est ainsi que le pays se coupa totalement du monde et entra dans une autarcie complète.
Pour renforcer son autorité, Naajdin Kadarchki va créer le 1er Décembre 1916 la "Police d'Etat", aussi surnommée "Sukratova", qui sélectionne principalement les "eurysiens blancs" et les "eurysiens natifs de Gedemascar" (Gedebons). Elle sera à l'origine de très nombreux massacres et arrestations arbitraires. Elle servira également à contrôler en profondeur les faits et gestes des habitants de l'archipel. C'est en partie pour cette volonté de contrôle presque absolue sur la société entière et sur les gestes et pensées de ces citoyens que certains historiens considèrent ce régime comme "totalitaire".
Dans le même temps, le 29 Février 1917, Naajdin Kadarchki créer une carte représentant les revendications territoriales de l'Etat Gedemascarien. Elle est surnommée la "Novaterra" ou bien le "Domaine de la race blanche". Elle s'étend de l'île d'Anna, en passant par la conquêtes des îles de l'ouest de l'Hallulée en passant par une partie des côtes du sud-est afaréen. Un projet dantesque qui ne sera néanmoins mis en application faute de moyens et de temps pour le réaliser.
Il faut aussi comprendre que le régime se base sur un caractère profondément raciste. Lié à l'affrontement entre les descendants des colons eurysiens et les natifs en Yukanaslavie, entre la Fédération d'Aleucie du Sud pour les premiers et la Fédération de Yukanaslavie pour les seconds, ce sentiment de supériorité des non-natifs a été exacerbé sur l'archipel, grâce à la domination total des premiers sur le peuple local.
Néanmoins, le régime ne se contente pas de simplement être profondément raciste envers les locaux. Il sait bien qu'il a besoin d'alliés régionaux pour maintenir son autorité. C'est pour cela qu'à ses débuts, Naajdin Kadarchki avait négocié avec les gangs gedemascariens, et c'est pour cela également que le 15 Avril 1917, le gouvernement limite l'usage du Gadamèche, lague principalement utilisé par les populations natives de l'archipel, et favorise dans les programmes scolaires l'usage du Gedebon, une variante Gadamècho-youslève, plus proche des langues eurysiennes qu'afaréennes. Dans le même temps, il insiste sur la supériorité de la race blanche (et officielle Gedebon) contre les "races sauvages" natives.
Le 28 Juillet 1917, alors que les raids pirates Gadamèches, présents depuis plusieurs siècles, augmentent en intensité, grâce à un renforcement de leur rang par des locaux désabusés par le régime, le gouvernement de Naajdin Kadarchki ordonne la mise en place de "zones maritimes de sécurité" (ZMS), c'est à dire des plages et côtes interdites pour le public, pour faire face aux raids. Ces ZMS sont alors militarisés, et renforce par ailleurs l'autarcie de l'archipel, puisqu'il en devient difficile de sortir et de rentrer dans les îles.
Aussi, le 7 Novembre 1917, pour éviter que la jeunesse s'organise et tente des révoltes, Naajdin Kadarchki rend obligatoire le travail dans les mines et les champs pour les jeunes hommes de plus de 15 ans. Ainsi, de manière inhumaine, les jeunes de l'archipel sont sacrifiés par centaines dans des travaux épuisants et physiquement difficiles.
Tous ces facteurs, appuyés par l'autarcie mondiale du régime, ont alors conduit à l'apparition d'une famine sur l'archipel, incapable de subvenir seul aux besoins nutritives de son peuple. Même les morts des travaux forcés ne permettent aux autres de pouvoir avoir assez de nourriture pour subsister. Cette crise alimentaire durera jusqu'en 1923, lorsque le fils du dictateur Anton Kadarchki rouvrira un temps soit peu les frontières.
Mais le 30 Mai 1918, Naajdin Kadarchki interdit une autre chose pour le peuple. Ce qu'il appel "l'art sauvage", c'est à dire toutes les expressions artistiques des habitants. De cette manière, il pensait éviter toute forme de contestation populaire.
En Septembre 1918, il officialise finalement l'interdiction de l'usage du Gadamèche. Cela entraine de vives contestations populaires, que même la Sukratova ne peut empêcher. Cette opposition se matérialise lors de la tentative d'assassinat contre Naajdin Kadarchki le 2 Janvier 1920. Mais cette dernière échoue grâce aux forces de la Sukratova qui évite de justesse la mort du dictateur. En conséquence, les fauteurs de troubles sont exécutés (pour ceux ayant été capturés).
Furieux d'avoir été contesté par le peuple, de Février à Juillet 1920, Naajdin Kadarchki favorise des massacres et discriminations provoqués par des groupuscules racistes et xénophobes envers les populations Gadamèches. Ces mois de violence vont profondément marquer la population et l'histoire de l'archipel. On pense que plusieurs milliers d'individus sont morts durant ces 6 mois, bien que les chiffres restent invérifiables à ce jour.
Cependant, ces traitements horribles ne font qu'accentuer la haine de la population contre le régime, entrainant une seconde tentative d'assassinat contre Naajdin Kadarchki le 26 Décembre 1920. Elle ne parvint pas à le tuer, mais réussit l'exploit de le blesser grièvement à la poitrine. Cette fois-ci, les conséquence pour le régime seront terribles : 2 jours plus tard, le 28 Décembre 1920, Naajdin Kadarchki, le "dictateur du sang", comme il fut surnommé plus tard, décèdera à cause de sa blessure.
Mais cette mort ne va pas provoquer la chute du régime. Bien que certains historiens estiment que c'est à partir de ce moment que l'Etat Gedemascarien entame sa chute, il va falloir attendre encore quelques temps avant que la "Dictature des blancs" disparaisse totalement.
C'est finalement le fils de Naajdin Kadarchki, Anton Kadarchki, qui lui succède le même jour que la mort du premier tyran.
Les premières décisions du second tyran ne se feront pas attendre : arrestations arbitraires par la Sukratova de plusieurs centaines à un milliers de prétendus opposants au régime de 1921 à 1922.
Le 19 Septembre 1922, dans une volonté d'accentuer le travail de son père, Anton Kadarchki interdit l'usage du Gedebon, pourtant langue issue d'un peuple relativement favorable au régime. En échange, le dictateur oblige les habitants de l'archipel à parler sapythe, et place cette langue comme langue nationale. Cette action va alors clairement entrainer la chute du dictateur et du régime en place, en se mettant sur le dos la seule partie de la population encore dévouée en partie au régime totalitaire.
Ainsi, entre 1922 et 1924, la colère populaire va très rapidement grimper et augmenter. Les interdictions, les discriminations et les arrestations sommaires fatigue le peuple gedemascarien, qui manifeste parfois sont mécontentement, bien qu'avec une vive et violente réaction de la Sukratova en face. Dans le même temps, entre 1923 et 1925, les pirates Gadamèches accentuent leurs raids et parviennent même de ci de là à s'emparer de certaines côtes voir même à piller l'intérieur des terres.
Toutes ces épreuves qui font face au régime autoritaro-totalitaire vont se conclure par l'assassinat, le 3 Aout 1925, du dernier tyran, Anton Kadarchki, par la main d'un pirate gadamèche. Cette histoire va par ailleurs être rapidement reprise par les pirates pour s'illustrer comme les libérateurs de l'archipel face à un pouvoir sanguinaire et violent, quitte à faire oublier par là même les propres horreurs qu'on perpétré les hommes de la mer.
Avec le décès du dernier Kadarchki, contrairement à la mort de Naajdin Kadarchki, le pays, épuisé par ces années de tortures populaires, va se soulever, et le pays entrera en guerre civile totale.
Les derniers fidèles du régime se rassemblent autour du chef de la Sukratova, un certain Agadir Qatur. Celui-ci devient de facto le nouveau dictateur, mais un dictateur sans pouvoir. En effet, le reste du pays ne le respecte plus, car ils sont indépendants de l'Etat Gedemascarien, et dans les rues de Rija, des soulèvements populaires ont déjà éclaté sous la forme d'un "Sultanat de Rija", dirigé par le prétendu successeur d'un vieux sultanat de Gedemascar.
Tout cela entraine, le 12 Aout 1925, l'emprisonnement puis l'exécution des derniers survivants du régime, dont Agadir Qatur, par le Sultanat de Rija après la prise de la capitale Rija.
Le régime marquera les esprits par sa violence et sa volonté raciale d'écraser les natifs de l'île, lié à une doctrine coloniale ancrée par les dirigeants de l'Etat Gedemascarien, qui au départ étaient issus d'une mission militaire de la Fédération d'Aleucie du Sud dans le cadre de la "Guerre des Statuts", afin de vaincre les natifs de la Fédération de Yukanaslavie. Après la défaite de la première, les "héritiers" de cette première entité coloniale ont continué de perdurer la lutte contre les natifs, de manière plus dramatique et inhumaine. Résumé Chronologique24/05/1916 : Coup d'état par des survivants de la FAS à Rija
02/06/1916 : Naajdin Kadarchki est nommé dictateur par ses pairs après avoir éradiqué l'opposition
05/06/1916 : Les gangs de l'archipel signent les "Accords de Rija". Ils sont autorisés à poursuivre leurs activités en échange d'une taxe
12/08/1916 - 21/08/1916 : Massacre des "Sanglants Couteaux". Les derniers membres de l'opposition "eurysienne" sont exécutés
20/08/1916 : Déclaration de l'Etat d'Urgence et fermeture des frontières. Début de l'autarcie Gedemascarienne
01/12/1916 : Création de la police d'état : la Sukratova
29/02/1917 : Naajdin Kadarchki réalise "le Domaine de la race blanche" ou "Novaterra", une carte des prétentions territoriales du régime
15/04/1917 : Interdiction de l'usage du Gadamèche et favorise des programmes scolaires racistes et xénophobes en faveur des Gedebons
28/07/1917 : Création de "zones maritimes de sécurité" pour lutter contre la piraterie Gadamèche. Certains plages sont interdites d'accès
07/11/1917 : Travail obligatoire pour les jeunes hommes Gadamèches à partir de 15 ans dans les mines et les champs
1917 - 1923 : Famine et crise alimentaire à cause de l'autarcie de Gedemascar
30/05/1918 : Interdiction de "l'Art Sauvage" ou de l'art des populations natives Gadamèche
??/08/1919 : Interdiction de la langue Gadamèche
02/01/1920 : Première tentative d'assassinat contre Naajdin Kadarchki. Elle échoue lamentablement. Les protagonistes sont exécutés
??/02/1920 - ??/07/1920 : Discriminations et massacres de nombreux Gadamèches par des groupuscules racistes et xénophobes
26/12/1920 : Seconde tentative d'assassinat contre Naajdin Kadarchki. Il est blessé gravement à la poitrine
28/12/1920 : Mort de Naajdin Kadarchki d'une blessure grave à la poitrine. Son fils Anton Kadarchki lui succède
1921 - 1922: Augmentation des arrestations arbitraires par la Sukratova
19/09/1922 : Décret interdisant la langue Gedebon et forçant le Sapythe comme une langue nationale
1922 - 1924 : Montée de la colère populaire face aux interdictions, discriminations et aux arrestations sommaires
1923 - 1925 : Augmentation en intensité des raids pirates Gadamèches
03/08/1925 : Assassinat d'Anton Kadarchki, le pays entre en guerre civile
12/08/1925 : Les dernières poches de résistances de l'Etat Gedemascarien s'effondrent. Les survivants sont emprisonnés ou exécutés
Pour aller plus loin :Aucun