Rencontre Bartholographique de 15h à 16h30

A l'heure du rendez-vous, l'appareil s'allume et projette l'image holographique de Bartholoméon de Petipont.

- J'écoute.

Devant le projecteur holographique de Son Excellence Monseigneur Bartholoméon de Petipont, se tenait Mdm Linehart, conseillère auprès de Sa Majesté Louis II pour les Affaires étrangères.
Un instant de surprise traversa son regard en voyant l’apparition holographique, mais elle reprit aussitôt son calme habituel. Sans se laisser déconcentrer, elle enchaîna d’une voix posée et assurée :

Excellence Monseigneur de Petipont,

Je vous remercie d’avoir accepté cet échange, même à travers votre projection holographique. Le Royaume de Finejouri y voit un geste d’ouverture auquel nous répondons avec le sérieux et la considération qu’exige notre histoire commune. Permettez-moi de commencer par une clarification. Finejouri n’est pas ici pour rouvrir des blessures, ni pour renier les décisions prises dans un contexte particulier. Nous sommes ici pour tracer une voie nouvelle, stable, réaliste, et bénéfique aux deux nations.

Notre position est simple et voici nos positions:
Le Finejouri reconnaît la Cramoisie comme un acteur majeur du paysage politique afaréen. Que cela plaise ou non à certains États du continent, votre influence, votre organisation interne et votre capacité à structurer votre territoire font de la Cramoisie un élément incontournable dans toute stratégie régionale. Nous considérons qu’un dialogue direct est préférable aux incompréhensions durables. L’histoire récente nous a montré combien les malentendus peuvent nourrir des tensions inutiles. Nous ne sommes pas ici pour rejouer ces scènes, mais pour les dépasser. Notre volonté est d’explorer des bases réalistes de normalisation. Pas d’illusions, pas de fausses promesses, un cadre diplomatique stable, la réouverture progressive de certains canaux et, si cela s’avère possible, la construction d’un terrain d’intérêts mutuels.

Nous avons conscience que la Cramoisie est attachée à la souveraineté de ses décisions. De notre côté, Finejouri est attaché à la stabilité du continent. Ces deux principes ne sont pas incompatibles, au contraire, ils peuvent s’articuler intelligemment. C’est dans cet esprit que nous abordons cette réunion, avec respect, lucidité et prudence, mais aussi avec la conviction que rien n’interdit à nos deux nations de renouer un dialogue franc, loin du tumulte, loin des pressions extérieures.

Excellence, nous sommes prêts à écouter vos attentes, à entendre vos préoccupations, et à présenter les axes qui permettraient une reprise progressive et responsable de nos relations.

Je vous remercie.

Mdm Linehart, votre proposition me surprend je vous l'avoue, mais elle m'enthousiasme. Je partage avec vous la conviction que l'Afarée de l'ouest désire et mérite la stabilité. Nations presque voisines, nous avons tout intérêt à travailler ensemble plutôt que de nous diviser. Néanmoins, votre position soulève désormais un certain nombre de questions que j'entends élucider avant de poursuivre.

Tout d'abord le Califat d'Azur a récemment proféré des menaces voilées à l'encontre de notre souveraineté et de nos principes d'égalité stricte entre tous les hommes, quelles que soient leurs origines. Le Califat islamique d'Azur l'a d'ailleurs fait au nom du Pacte Afaréen de Sécurité. Allez vous dénoncer ces menaces ? Si elle n'est pas déjà votée, comptez vous vous opposer à la proposition de résolution "M" formulée par l'Azur au sein du PAS ? Si vous avez votée en faveur de cette résolution, comment expliquez vous ce vote ?

Ensuite, nous souhaitons connaitre les positions du Finejouri qui vous ont motivé à exclure CRAMOISIE© du PAS et à ne pas le faire avec d'autres dictatures afaréennes.

Une fois ces deux points discutés, nous pourrons envisager de reprendre des relations sereines et productives.

« Monseigneur, je vous remercie pour la franchise de vos questions.
Si nous souhaitons réellement avancer vers des relations plus sereines, il est en effet indispensable que certains points soient clarifiés.

S’agissant d’abord des positions de l’Azur, le Finejouri ne s’associe à aucune déclaration pouvant être interprétée comme une menace envers la souveraineté d’un État. Les propos tenus relèvent exclusivement de la responsabilité du Califat, d’autant qu’aucun vote n’a encore eu lieu au sein du Conseil. Notre ligne demeure mesurée, prudente, et guidée par la volonté d’éviter toute forme d’escalade. Nous continuerons d’encadrer les débats en ce sens.

Concernant ensuite le “Plan M”, comme je l’ai indiqué, il n’a pas encore été voté et certains éléments, que vous avez vous-même relevés, nécessitent des ajustements. Cela ne signifie pas pour autant que le Finejouri s’y opposera par principe : si le texte venait à être révisé, il pourrait être adopté. Nous souhaitons renouer un dialogue constructif avec vous, mais nous demeurons également fidèles à nos positions concernant la colonisation du continent et les événements passés ayant conduit à la formation de votre État. Notre rôle, en tant que membre fondateur du Conseil, est de rester cohérent avec nos engagements.

Au sujet de l’exclusion du PAS, notre vote répondait strictement aux critères définis par la charte : certains points nécessaires à la validation de l’adhésion n’étaient pas remplis. Vous avez raison de souligner que certains États membres ne cochent pas encore l’ensemble des exigences ; toutefois, leur présence s’explique par un vote à la majorité des trois États fondateurs , Sa Majesté Louis II, ainsi que nos homologues de l’Azur et de l’Antérie et non par une décision unanime. Votre situation n’était donc pas comparable juridiquement à la leur.

Enfin, si nous sommes réunis aujourd’hui, Monseigneur, c’est précisément parce que nous distinguons clairement le cadre du PAS de nos relations bilatérales. La Cramoisie est un acteur majeur de l’ouest afaréen ; la stabilité de la région ne peut être envisagée sans elle. Le Finejouri a donc tout intérêt à travailler avec vous plutôt qu’à laisser s’installer une méfiance inutile et contre-productive.

Si vous en êtes d’accord, Monseigneur, faisons de cette rencontre un point de départ non un règlement de comptes. »

Pouvez vous m'indiquer précisément quels points nécessaires à la validation de l’adhésion de CRAMOISIE© n’étaient pas remplis ?

Vous me confirmez donc que le Calife d'Azur s'est exprimé au nom du PAS sans mandat et sans légitimité ?

Très bien voici les deux points retenus par Sa Majesté lors de l'ouverture de la séance vous concernant:

Article 1.1 de la Charte : Les valeurs afaréennes sont les valeurs qui unissent tous les peuples du continent afaréen, sans distinction d'ethnie, de religion ou d'idéologie politique. Est membre de droit de ce traité tout État dont le territoire souverain et la capitale politique, économique et militaire se trouvent sur le continent afaréen, dont la langue officielle est une langue afaréenne, et qui a adopté le texte intégral de cette présente charte dans sa loi nationale.

Articles 1.2-3 de la Charte : respect des spécificités nationales et des croyances religieuses de chaque peuple afaréen représenté par son État.

Pour finir, au sujet du Calife d’Azur, il est important de rappeler qu’il ne s’est jamais exprimé au nom du PAS. L’initiative qu’il a présentée l’a été en son nom propre, tant devant le Conseil que devant vous car en effet il vous a presenté Sa proposition comme il nous l'a présenté. Pour qu’une position puisse être considérée comme celle du Pacte afaréen de sécurité, il faudrait qu’un vote officiel ait lieu or, à ce stade, aucun vote n’a été effectué.

Avez vous d'autre question ou nous pouvons avancé ?

Très bien voici les deux points retenus par Sa Majesté lors de l'ouverture de la séance vous concernant:

Article 1.1 de la Charte : Les valeurs afaréennes sont les valeurs qui unissent tous les peuples du continent afaréen, sans distinction d'ethnie, de religion ou d'idéologie politique. Est membre de droit de ce traité tout État dont le territoire souverain et la capitale politique, économique et militaire se trouvent sur le continent afaréen, dont la langue officielle est une langue afaréenne, et qui a adopté le texte intégral de cette présente charte dans sa loi nationale.

Articles 1.2-3 de la Charte : respect des spécificités nationales et des croyances religieuses de chaque peuple afaréen représenté par son État.

Pour finir, au sujet du Calife d’Azur, il est important de rappeler qu’il ne s’est jamais exprimé au nom du PAS. L’initiative qu’il a présentée l’a été en son nom propre, tant devant le Conseil que devant vous car en effet il vous a presenté Sa proposition comme il nous l'a présenté. Pour qu’une position puisse être considérée comme celle du Pacte afaréen de sécurité, il faudrait qu’un vote officiel ait lieu or, à ce stade, aucun vote n’a été effectué.

Avez vous d'autre question ou nous pouvons avancé ?

Madame, pouvez vous être plus précise ? Ou plutôt je vais me permettre de l'être pour vous afin de vous faciliter les choses :

"Est membre de droit de ce traité tout État dont le territoire souverain et la capitale politique, économique et militaire se trouvent sur le continent afaréen" : c'est le cas puisque la capitale de CRAMOISIE©, Salem-Aleykoum, se trouve sur le continent afaréen.

"dont la langue officielle est une langue afaréenne" : c'est le cas puisque CRAMOISIE© reconnait le Kabalien comme sa langue officielle, en plus du français.

"et qui a adopté le texte intégral de cette présente charte dans sa loi nationale" : c'est le cas, du moins si on nous en laisse l'occasion.

"respect des spécificités nationales et des croyances religieuses de chaque peuple afaréen représenté par son État" : c'est le cas, les Kabalien sont traités en parfaite égalité avec les néo-Carnavalais, nous leur reconnaissons le droit de vivre comme ils le souhaitent, parler la langue qu'ils souhaitent, occuper les terrains qu'ils souhaitent et prier ce qu'ils souhaitent. Nous les y aidons même, voyez vous, car avant Carnavale il n'y avait que des dunes et désormais il y a le luxe de s'adonner à des activités oisives et improductives comme des pratiques culturelles et des rituels religieux. En témoigne ce traité signé par les chefs Kabaliens et les autorités néo-carnavalaises.

Je vous le redemande donc, madame Linehart, quelles sont les règles qu'a enfreint CRAMOISIE© ?

Madame, le Califat s'ets littéralement exprimé au nom du PAS ici et l'a impliqué dans son plan. Vous me confirmez donc que vous condamnez cette initiative du Califat d'Azur ?