22/02/2018
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Grand Annuaire : miliciens de Carnavale

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IDENTITÉ ET DONNÉES ADMINISTRATIVES

Nom de code : Choux Gras
Prénom et nom : Constantin Tamare
Fonction : Opérateur à distance avec support IA et satellite, centre de relais neuronal IA pour la brigade 22
Profil : Brigade 22 - support
Nationalité : Carnavalaise
Grade : Supofficier catégorie Archange
Date de naissance : 11 décembre 1978
Langues parlées : Carnavalais (français langue maternelle), langue des oiseaux, lojban, calculus ratiocinator (langue théorique)
Statut : Actif / Opérationnel

FORMATION ET HISTOIRE TRAGIQUE

Enfance (1978 - 1989) : Le fils du silence

Constantin Tamare naît en 1978, trois ans après les lois sur le silence, dans le quartier des oiselles, un entrelacs de tours noires en bordure du vieux centre ancien de Carnavale. Il grandit dans une famille pauvre, en plein milieu de l'ère de la Grande Dépression et éclatée par la grève de dix ans et les tensions sociales qui secouent alors la Principauté. Son père, docker syndiqué, disparaît mystérieusement en 1985 (officiellement « parti pour rejoindre les collectifs de résistance »), mais les Carnavalais savent que les disparitions non résolues étaient courantes à cette époque de durcissement politique.

Sa mère, opératrice dans un vieux relais électrique automatisé, élève seule Constantin et ses deux sœurs. L’appartement familial, minuscule mais rempli de câbles, d’équipements de secours et de consoles d’ancienne génération, devient pour le jeune homme un terrain de jeu formateur. Constantin développe très tôt une fascination pour les signaux, les flux, les machines. Il apprend à reconnaître les pulsations d’un réseau saturé, à réparer des capteurs cassés, à déchiffrer les premiers protocoles d’assistance numérique.

Sa solitude d’enfant, accentuée par les effets de la fin de l’Oulipo et les illusions grandissantes de la Déréalisation, forge chez lui un rapport particulier au réel : pour Constantin, le monde concret n’est que la surface lisible d’un immense système sous-jacent, qu’il apprend patiemment à écouter. Carnavale est, déjà à l'époque, une ville moderne malgré la pauvreté du quartier des oiselles, et Constantin découvre avec fascination que les murs des immeubles sont transpercés de cables électriques, que sous les pavés passent d'immenses tuyaux et, avec les balbutiement de la radio, qu'il est entouré d'ondes invisibles. Très tôt, on lui enseigne de se méfier des égouts et de ce qui y vit mais loin d'effrayer Constantin, ces-derniers l'attirent car il le comprend presque immédiatement : il y a la ville qu'on voit, et il y a la ville cachée, ses nerfs, ses égouts, ses réseaux et ses flux.

Adolescence et formation (1989 - 1996) : L'Araignée

À douze ans, il intègre une école technique professionnalisante qui forme les futurs techniciens civils de Carnavale. Ses professeurs repèrent immédiatement ses aptitudes : mémoire opérationnelle quasi parfaite, vitesse d’analyse, sens aigu de détection des patterns et compréhension intuitive des schémas. Mais Constantin est introverti, taciturne, peu à l’aise socialement : on le surnomme l'Araignée, parce qu’il « voit les fils invisibles que les autres ignorent ». A cette époque l'industrie carnavalaise investi beaucoup dans l'application des mécanismes biologiques aux machines et à l’informatique. Le cerveau est au cœur des travaux des scientifiques et les formations des techniciens intègrent dans leurs cursus l'étude des réseaux neuronaux.

Les années 1990, marquées par la Déréalisation, influencent profondément sa perception du monde. De nombreux camarades se perdent dans les drogues sensorielles, les immersions psychiques et les dérives expérimentales. Constantin, lui, observe tout cela de loin. Il ne juge pas, mais il refuse de se dissoudre dans la matière mouvante des illusions collectives. Son ancrage est technologique, pas spirituel.

En 1994, son école signe un partenariat avec les milices Obéron, dont les effectifs doivent être renforcés en opérateurs experts. Constantin est sélectionné pour un cursus accéléré en neuro-informatique militaire, alors en plein essor. Il découvre les premiers prototypes de relais neuronaux (qui ne sont pas encore assistés par IA à l'époque) connectés aux premiers satellites d’observation à basse orbite. Sa formation inclue l'utilisation de modules de soutien tactique à distance, pour lesquels la prise en compte d'un grand nombre de données remontant du champ de bataille est nécessaire. Constantin Tamare passe plusieurs tests d'aptitude physique et cognitive, sa compatibilité neuro-synaptique, testée à 98%, en fait un candidat idéal pour les premiers essais tactiques sur les populations marginalisées.

Il rejoint officiellement les milices Obéron en 1996, à dix-huit ans, un an après le lancement du premier module de leur base spatiale dans l'espace.

Entrée dans les milices Obéron (1996 - 1999) : L'apprentissage du lien

Les milices Obéron (bras armé discret et pragmatique du clan éponyme) voient en Constantin un opérateur d’exception. Son jeune âge permet l'optimisation de sa formation, à une époque de la vie où le cerveau est encore flexible. Son initiation se fait dans l'Hôtel des étoiles, ancien hôtel particulier transformé en centre de formation des unités neuro-satellitaires. Les milices Obéron explorent les méthodes de guerre hybride et non conventionnelles mais leur doctrine est de garder un opérateur humain dans la chaîne stratégique, quitte à l'assister par ordinateur.

On apprend à Constantin les procédures de connexion au réseau spatiale carnavalais, les protocoles tactiques, et à donner des instructions à la machine pour qu'elle tri les données qui remontent du champ de bataille en temps réel afin d'évaluer la situation. Le calcul automatique des risques permet de délivrer des instructions aux unités sur le terrain, de la façon la plus optimale possible. L'intégration des premières IA semi-autonomes, l’analyse en temps réel des comportements humains et le contrôle simultané de plusieurs couches d’information sont centralisées dans son esprit grâce aux implants neuronaux et l'utilisation de plusieurs écrans à la fois.

Sa fonction est claire : devenir un Opérateur à distance, capable de soutenir une brigade entière sans jamais être sur le terrain.

Les instructeurs notent sa capacité naturelle à entrer en consonance mentale avec les IA tactiques. Contrairement à d'autres, Constantin ne cherche pas à forcer la machine: il l'écoute et laisse les algorithmes se déployer pour ensuite seulement les corriger si nécessaire. Cette confiance dans la fiabilité des chiffres et la compréhension quasi intuitive de leurs limites en fait très tôt un opérateur de talent dont les brigades remportent plusieurs affrontements pourtant difficiles. L'Araignée devient renommé pour son « toucher mental », une compétence théorisée à l'époque par les ingénieurs Obéron, censée permettre d’éviter les dérives agressives et risquées des premiers modèles algorithmiques de combat.

Carrière à la brigade 22 (1999 - 2017) : L’homme derrière les yeux

En 1999, il est affecté à la brigade 22, unité de contre-insurrection, de surveillance des zones sensibles et d’intervention dans les bas-quartiers. Constantin ne porte presque jamais d’arme : son arme, c’est le réseau. Depuis les hautes tours du quartier des pépinières, à la périphérie sud de Carnavale, il opère simultanément les satellites Obéron à orbite basse, les modules d’écoute des signaux civils et le Centre de Relais Neuronal IA qui connecte les membres de sa brigade.

Chaque soldat de la 22 porte un implant cortical léger. Constantin reçoit leurs flux émotionnels et sensoriels amoindris, simulés sous forme de couleurs sur ses écrans. Le processus n'est pas assez intrusif pour violer l’intimité, mais suffisamment pour anticiper le stress, le danger, la fatigue ou la panique. Les partenariats Obérin-Dalyoha permettent dès les années 2000 d’affiner ces données grâce à la remontée en direct des signes vitaux et, dans les années 2015, une simulation de la vision des soldats grâce à l'interprétation de l’activité électrique du nerf optique.

Pour les soldats de sa brigade, Constantin devient leur ombre, leur ange gardien, leur rempart invisible. Au sommet de son art, il s'illustre lors d’une opération dans le quartier des oranges, alors en proie à la guérillas urbaine dû à un schisme théologique des sectes sataniques locales. Il aurait détecté une embuscade trente secondes avant son déclenchement, en percevant avant les autres l’accélération incontrôlée des micro-rythmes cardiaques de deux soldats, dont le cerveau en alerte avait perçu le danger sans réussir à l'identifier.

Débauchage de la brigade 22 (2017 - ) : In Dalyoha we trust

En 2017, l'Armageddon't scelle la fin des Obéron. Le gros des milices se coordonnent pour former le SAD BB mais Constantin craint que cette décision n'implique une diminution des moyens à sa disposition et notamment la perte de support satellite et IA. Après concertation avec sa brigade, ils prennent contact avec l'état-major des milices Dalyoha qui leur offrent des garanties en échange de leur expertise. La brigade 22 garde son nom mais change de bannière.


Psychologie et vie intérieure :

« Un homme qui ne rêve pas » - Docteur Giraphon, Grand Hôpital

À force de surveiller les flux neuronaux des autres, Constantin développe une aversion pour les imageries mentales brouillonnes et illisibles. Il en vient à détester ses propres rêves qui « contiennent trop de bruit pour être fiables ». Il dit souvent qu’il « ne rêve plus », ou qu’il a « débranché le théâtre ». Les psychologues militaires du Palais d'Hiver affirment que c’est faux : il rêve, mais ses rêves sont des réseaux, des pulsations, des motifs. Certains médecins de Bourg-Léon ont émis des inquiétudes quant à sa trop grande capacité d’abstraction émotionnelle, au point que Grand Hôpital lui diagnostique une forme de sociopathie mélancolique. Ses supérieurs, eux, ne voient que son efficacité.

Au début des années 2000, alors que la Déréalisation prend fin et que Carnavale se dirige vers l'Icare, les objectifs du clan Obéron se transforment : à la fois plus métaphysiques et aussi plus pragmatiques. L'époque n'est plus aux rêves embrumés des drogues et des artistes mais à la prophétie millénariste. Constantin incarne cette transition.

Il n’est pas un héros. Pas un guerrier. Pas un idéologue. Il est un médiateur entre l’humain et l’inhumain, entre Carnavale et ce qu’elle devient. Sa loyauté ne va ni aux Obérons, ni aux Dalyoha, ni à la mairie, ni à ses concitoyens : elle va à la stabilité, à la continuité du système de connections mis en place durant les dernières décennies. Au maintien des réseaux. Électriques. Informatiques. Satellites. Neuronaux. Les nerfs de la Cité noire. Là où d’autres voient le chaos ou espèrent l'utopie, Constantin voit des flux. Des veines.


PRINCIPAUX ENGAGEMENTS

  • Crise schismatique du quartier des oranges
  • Bataille du pont Saint-Marie
  • Contrôle du terrain lors de la prise d'otage à l'hôtel Camomille
  • Opération de contre-guérilla sous-marine dans les quartiers innondés
  • Gestion de foule (1999 ; 2001 ; 2002 ; 2004 ; 2007 ; 2016)
  • Expertise informatique lors de l'insurrection IA de Caïn
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