Grand galas à l'invitation de mademoiselle Améthyste Castelage pour fêter ses victoires militaires, la mort de ses ennemis, la réussite industrielle de Carnavale et accessoirement donner des sous à de nobles causes
- Octobre.
- Melchiolivier.
- C'est original de te voir de sortie.
- Surpris ? J'ai reçu une invitation.
- Oh je m'en doute. Un brillant esprit comme le tient... on aurait tort de s'en priver.
- C'est du sarcasme ? Je n'ai pas le temps pour ces mesquineries.
- Non ? Du sarcasme ? Moi ?
- Allez, ça suffit.
- Octobre, attends !
Il le retient par la manche :
- Discutons un peu, c'est si rare de s'avoir en face-à-face, la dernière fois c'était pour ton... supercalculateur, là. Nous sommes dans le même camp : deux grands patrons de l'industrie, deux entreprises florissantes en passe de devenir centrales dans l'écosystème économique carnavalais. Deux héritiers de... tu sais qui.
- Obéron. Pervenche Obéron.
- Voilà ! Mais j'y pense... si elle est notre maman, cela fais de nous des frères !
- Tu m'ennuies.
- Mon frère !
- Assez !
- Allons !
- Ne me touche pas ! C'est de la soie de chez Modes et merveilles et tu as les mains pleines de sucre... Ne peux-tu pas porter des gants comme toute personne civilisée ?
- Mais alors ce seraient mes gants qui seraient plein de sucre.
- Et je ne suis ni ton frère, ni dans ton camp, Grimace. Un... un métèque comme toi.
- A moitié Listonien seulement !
- Ce n'était pas Youslève la dernière fois ?
- Qui sait ? La généalogie c'est toujours un peu obscur.
- C'est ta peau qui est obscure, et dussais-je en juger, ton âme probablement aussi.
- Merde alors, Octobre ! On m'avait dit que tu étais un de ces catholans fanatique survivant mais je n'osais y croire ! Un brave homme comme toi... croire à ces bêtises.
- Arrière Grimace ! Si ce n'était ta femme, ton sang bâtard t'aurais déjà valu le pogrome !
- Je n'oublierai pas de la remercier alors.
Octobre Diabledhomme s'éloigne. Dolorès Grimace vient rejoindre son mari et s'appuyer sur son épaule.
- Mon chéri, tu ne t'es pas encore disputé avec cet affreux bonhomme ?
- C'est déjà oublié ma mésange, rien qu'un mauvais rêve.
- J'espère, ne va pas te tracasser pour ses bêtises.
- Ma tourterelle. Quand je suis avec toi je me sens tout flou.