16/05/2018
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[Encyclopédie] Présentation & Histoire de Brocelynwood jusqu'en 2018

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Royaume de Brocelynwood



I. Généralités



Nom officiel : Royaume de Brocelynwood
Nom courant : Brocelynwood
Gentilé : Brocéliens / Brocéliennes

Inspirations culturelles : Britannique / Amérique du Nord

Situation géographique :

Langue(s) officielle(s) : Anglais austarien
Autre(s) langue(s) reconnue(s) : Aucune

Drapeau :
Drapeau

Devise officielle : Par la voix du Roi, la voie du peuple

Hymne nationale

Monnaie nationale : Le Woody Crown

Emblème de l'armée :
Armée Brocelynwood

Capitale : Wynterhall (1,23 million d'habitants)

Population : 11 050 000 habitants

Géographie :
Brocelynwood est un pays caractérisé par de vastes étendues de forêts et des centaines de kilomètres de côtes. L'économie est principalement tournée vers le bois et la mer.
Grandes villes et répartition urbain ruralhttps://i.ibb.co/QjYCbp5R/Screenshot-20251209-213514-Firefox.jpg
11 villes de + de 100 000 habitants :
Capitale - Wynterhall : 1,228 million d'habitants
Tintellin Cove : 821 000 habitants
Lornbridge : 512 000 habitants
Highbrook : 306 000 habitants
Dunsfeld : 267 000 habitants
Brumeforest : 222 000 habitants
Hollowford : 143 000 habitants
Alderash : 134 000 habitants
Oakspire : 128 000 habitants
Lakebury : 109 000 habitants
Percyval : 101 000 habitants


  • 3,97 millions d'habitants dans les 11 villes grandes et moyennes (de plus de 100 000 habitants) soit 36 % de la population.
  • 2,59 millions d'habitants dans 74 villes de 10 000 à 100 000 habitants soit 23 % de la population
  • 4,59 millions d'habitants en milieu rural, dans les 3 788 communes de moins de 10 000 habitants, soit 41 % de la population

II. Histoire



Jusqu’au XVIème siècle : les Alderii, peuples premiers
Les terres du futur Brocelynwood ne forment pas encore une nation. Elles sont occupées par des communautés autochtones, aujourd’hui appelées les Alderii. Les communautés Alderii ont peu de relations les unes avec les autres, ne forment pas d’unité linguistique ou culturelle. Certains brassages de populations au fil des siècles ont cependant conduit à des caractéristiques communes. Elles sont constituées en tribus de 100 à 300 personnes au cœur de la forêt. Le rapport à la forêt des Alderii est profondément sacré ; ces communautés ne conçoivent généralement pas le monde au-delà des bois, les arbres forment un Tout qui les enveloppe. La forêt n’est pas une multiplication de végétations mais un véritable être vivant dont la faune et la flore en sont le sang. Les communautés Alderii visent donc l’harmonie avec la nature ; elles cueillent et chassent pour se nourrir, mais elles ont généralement des animaux totem. Il est estimé que ces peuples premiers représentaient alors 600 000 personnes.

Début du XVIIème siècle : la colonisation austarienne
Au cœur du Royaume d’Austaria (Eurysie), nobles, marchands et explorateurs fondent la Compagnie de l’Aleucie Austarienne (CAA) en 1601 afin de multiplier les colonies sur cette partie du globe. Après une première implantation coloniale en Paltoterra en 1604 (Kàtal), la CAA cible à partir de 1610 les terres du futur Etat de Brocelynwood pour leurs richesses en forêts, dans l’objectif d’exploiter les ressources en bois. Cette matière première, alors indispensable au chauffage et à l’industrie, peut tout autant être importée en métropole que servir au développement colonial du continent. Par ailleurs, les peuples Alderii sont suffisamment dispersés, divisés et peu équipés pour présenter une quelconque menace. Nécessitant avant tout un nombre important de main-d'œuvre, la CAA mobilise la minorité protestante, principalement issue du Duché de Lasley. Rapidement, elle entame une exploitation intense, sans que cela conduise à un affrontement direct et majeur avec les peuples premiers. Ce territoire et ses ressources sont revendues au Duché de Weistmester en 1622, qui en assure dès lors l’administration directe.
Au fil des années, les protestants construisent leurs vies, leurs familles sur les terres aleuciennes, et ne se vivent plus uniquement comme la main-d'œuvre - par ailleurs surexploitée - d’un royaume lointain dominé par le catholicisme.
L'accès aux ressources primaires est accaparé par le peuple colonisateur. Dans les années 1680, les autochtones sont confrontés à une famine majeure, ce qui entraîne des rébellions. Le Duché constitue des forces de combat chargées de violemment réprimer ces révoltes. La minorité protestante y contribue en masse, moins par fidélité au Duché que par conviction propre, basée sur une profonde haine envers le Peuple premier. Au total, 200 000 autochtones périssent à cette période de la faim ou par les armes.

XVIIIème siècle : du comté de la Famille de Brocelyn au Royaume de Brocelynwood
Au début du XVIIIème siècle, la croissance de la production ralentit. Par ailleurs, les communautés autochtones ont des espaces plus limités, les colons ne leur permettant plus de développer le nombre de communautés, qui s'agrandissent en véritables grands villages. Ces évolutions structurelles des conditions de vie, additionnées au contact avec les colons, amène à des évolutions de la culture et de l'organisation sociale des Alderii. Ce processus complexe encore analysé par les anthropologues conduit à une croissance démographique plus rapide que celle des austariens protestants présents sur les terres. Pour ces raisons, le Duché de Weistmester commence à se désintéresser davantage de la colonie qu'il ne perçoit plus comme l'un des principaux cœur battant de la colonisation du continent. En 1839, les Weistmester relèguent l'administration du territoire à une famille noble vassale : les Brocelyn, maison cadette de la maison Andgor, membre de la dynastie Landor.
Plutôt que le massacre de masse, le comte Earl de Brocelyn adopte une nouvelle stratégie visant à assurer en quelques décennies une large supériorité numérique des descendants de colons : un programme de stérilisation forcée des femmes Alderii. L'approche est méthodique, scientifique et pragmatique : plutôt qu'une stérilisation systématique, on s'évertue à ce que cela concerne un nombre suffisants de femmes de la génération afin d'obtenir les conséquences statistiquement escomptées. Cela permet aussi d'éviter les situations conduisant potentiellement a de grands affrontements armés, alors que les Alderii sont mieux équipés, regroupés, déterminés et organisés qu'un siècle auparavant.
Tout au long du XVIIIème siècle, la Famille de Brocelyn cherche à gagner en légitimité auprès de la population protestante de son Comté. Bien qu'étant soi même catholique, elle implémente une politique beaucoup moins hostile au protestantisme, comparé au
Royaume d’Austaria. Elle permet aussi aux protestants d'occuper certaines positions de pouvoir et d'intendance, évitant que l'ensemble des occupants des terres soit une main d'œuvre surexploitée.

Dès la fin du siècle, les Brocelyn commencent à souhaiter un gain en autonomie vis-à-vis du Royaume. Pour cela, ils vont exacerber le sentiment religieux protestant afin de s'afficher in fine comme rempart contre le Royaume. Lors de l'arrivée controversée de Charles II sur le trône, le comte Earl de Brocelyn entre en opposition interne au Royaume. Avec l’éclatement de la guerre civile en 1799, il perçoit immédiatement l'opportunité historique. L'armée Royale est mobilisée en Austaria continentale contre les troupes d'Edward XV et les Protestants d'Aleucie sont un fervent soutien des Brocelyn.
Un tel rapport de force conduit à la déclaration d'indépendance en 1800 : le Royaume de Brocelynwood est né.
Le comte est couronné Roi Johnlyn Ier et se convertit au protestantisme, religion officielle du nouveau Royaume. Les Alderii sont officiellement des sujets de seconde zone.

XIXème siècle : le développement du nouveau Royaume
En 1803 en Austaria continentale, Charles II est défait par Edward XV, dont était initialement plus proche Johnlyn Ier. Pour autant, la famille Royale de Brocelynwood est en capacité de conserver l’indépendance de son jeune Royaume, ne souhaitant en aucun cas être de nouveau sous le joug austarian. La Famille de Brocelyn a été prévoyante, en soutenant financièrement Edward XV en échange de la garantie de garder son indépendance en cas d’accession de ce dernier au trône. Une trahison demeure toujours possible. Mais après plusieurs années de guerre, dans un contexte toujours conflictuel, et alors qu’il est encore plus affaibli par la perte du territoire de New Austaria (désormais contrôlé par le leader des partisans de Charles II), Edward XV n’a en effet pas les moyens de sonner la mobilisation pour reprendre le contrôle de tout ou partie des territoires de Brocelynwood.
Malgré et du fait de l”Histoire en commun, des précédentes alliances et des ressentiments historiques, le Royaume de Brocelynwood n’entretient aucune relation diplomatique avec les Royaumes d’Austaria et de New Austaria. L’équilibre des pouvoirs empêche dans le même temps toute opposition frontale. Cette situation a perduré pendant plus de 150 ans, durant lesquelles Brocelynwood a accueilli plusieurs vagues d'émigration de protestants depuis le Royaume d'Austaria.
Dans les années 1820, Jonhlyn Ier priorise le développement économique ; c’est ainsi que le pays s'industrialise et augmente fortement la productivité pour l'exploitation de ses ressources naturelles. La Compagnie Maritime Royale, la Compagnie Royale du Bois et la Compagnie Ferroviaire Royale sont créées. Elles deviennent le symbole du caractère relativement dirigé par l'Etat de l'économie brocélienne, en raison de secteurs hautement stratégiques. Par ailleurs, ́la Ville côtière de Tintellin Cove se développe, avec la construction d'un immense port industriel qui est toujours, deux siècles plus tard, un des cœurs principaux de l'économie brocélienne.
En 1863, le Royaume de Brocelynwood devient officiellement une Monarchie constitutionnelle. Une Assemblée Unique est créée, donnant un pouvoir législatif en partie indépendant du Roi. Le droit de vote est censitaire.
La Constitution est le résultat d'un compromis, la concentration de tous les pouvoirs par le Roi étant devenue indéfendable.

XXéme siècle : la relative démocratisation du Royaume
Le siècle est marqué par quelques évolutions pouvant sembler progressistes, mais très limitées et très ponctuelles.
En 1921, la Constitution est réformée pour la première fois avec un élargissement de l'Assemblée Unique dont le nombre de sièges élus passe de 15 à 28, avec désormais un droit de vote accordé à tous les hommes. Par ailleurs, l'esclavage des Alderii est aboli.
Le règne de William II est marqué par deux évolutions majeures sur le plan intérieur.
En 1961, des révoltes ouvrières éclatent et amènent à l'obtention d'une limitation du temps de travail hebdomadaire, fixé à 48 heures. Il s'agit encore aujourd'hui du quasi seul droit social présent dans la législation brocélienne.
C'est en 1983 qu’aboutit la deuxième réforme constitutionnelle. L'Assemblée Unique est élargie : le nombre de sièges élus passe de 28 à 56, dont 1 siège représentant le peuple Alderii. Les autochtones deviennent citoyens à part entière, protégés par les Droits Humains. Dans les faits, leur condition évolue peu. La liberté de la presse est reconnue et le pouvoir judiciaire devient officiellement indépendant, même si ces nouvelles dispositions sont très encadrées. Le Roi ne peut cependant pas être inculpé.
Au niveau des affaires étrangères, nous observons à partir des années 1960 un premier dégel des relations avec le Royaume d'Austaria qui est sous George VIII.
Malgré la reprise en main réactionnaire du Royaume conservateur par Johnly IV, actuel souverain, la société a évolué et le droit de vote des femmes devient une évidence, inscrit dans la Constitution à compter de 1997.


III. Les Brocéliens au début du XXIème siècle



Mentalité de la population & place de la religion

Globalement, la population est très attachée à la religion, à la famille et à ses terres. Elle a une approche individualiste de la liberté, et défend ardemment la liberté d'entreprendre (que ce soit vis à vis de l'Etat, des très grands propriétaires et des idées socialistes). Les idées conservatrices sont hégémoniques.
La Royauté est encore très respectée, pour son rôle historique dans l’indépendance et la protection des protestants, mais elle est de moins en moins perçue comme une fin en soi.
La minorité autochtone a des intérêts et une culture qui diverge, mais elle est ultra-minoritaire : de fait elle est discriminée, mais elle est surtout complètement invisibilisée.

La religion protestante occupe une place centrale dans la société Brocélienne.
Il n'y a pas de séparation de l'Eglise et de l'Etat, avec un Secrétariat Royal au Culte, à la fois hiérarchie de l'Eglise Protestante et visant à garantir la place de la religion dans la société. Le Roi lui-même agit “au nom de Dieu".
La religion fait partie de l'éducation des enfants de manière obligatoire.
Le respect des règles religieuses et l'implication dans les diverses cérémonies font l'objet d'une forte pression sociale au sein de la population.
Par conséquent, les politiques menées sont très conservatrices, centrées sur la famille avec tout refus de libéralisation (au niveau des droits des femmes et des minorités). Les femmes ont cependant obtenu le droit de vote en 1997 (mais ne peuvent toujours ni être élues, ni être nommées à des fonctions de représentation).


Rapport à l'économie

Les Grandes Entreprises d'Etat emploient 40% de la population active.
L'économie est aussi composée de nombreux petits propriétaires ou d'entreprises moyennes familiales, avec un rejet largement partagé des idéaux communistes.
Les grandes entreprises privées sont presque absentes mais ont des vues sur l'économie brocélienne qui leur ouvrirait l'accès a de nouvelles ressources et de nouveaux marchés.


Rapport aux minorités

La moitié de la population autochtone est parquée dans d'immenses bidonvilles situés dans la ville cotière de Tintellin Cove (800 000 habitants). Hommes, femmes, et généralement les enfants dès 12 ans servent de main d'oeuvre bon marché aux activités de pèche, directement exploitées par la Compagnie Maritime Royale, qui est administrée directement par le Royaume.
Le peuple autochtone ne représente aujourd'hui plus que 150 000 personnes, soit 1,35 % de la population de Brocelynwood.


Rapport à la démocratie

La démocratie est assez peu développée ; la place et le rôle du Roi demeurent centraux. Les observateurs indépendants parlent davantage de "Monarchie consultative".
La Monarchie est de plus en plus remise en cause. La religion protestante, outil de l'Etat pour légitimer le pouvoir royal et le destin du pays, se retourne contre la Monarchie elle-même. La population, mue par des idéaux d'accomplissement individuels, supporte mal de servir directement la famille Royale par des taxes et comme main d'oeuvre de grandes compagnies d'Etat (qui emploient 40 % de la population active).


IV. Institutions politiques



Le pouvoir exécutif est détenu par le Roi, appuyé par des Secrétaires Royaux dirigés par un Premier Secrétaire Spécial du Roi (numéro 2 de l'Etat).

Le pouvoir judiciaire est officiellement indépendant depuis 1983.

Le pouvoir législatif est partagé entre le Roi et l'Assemblée Unique, élue par le peuple.
Le Roi peut signer des ordonnances royales dans les domaines suivants :
- Domaines réservés : réforme des institutions, politique étrangère et militaire, le culte
- Domaines partagés avec l'Assemblée : taxes, mœurs, ordre public, politique pénale, éducation

L'Assemblée Unique vote les lois dans tous domaines, hormis ce qui concerne le domaine réservé du Roi. Elle est composée de 55 Membres élus au scrutin uninominal majoritaire à 1 tour au sein de 55 "circonscriptions", de 5 membres permanents désignés par le Roi, ainsi que d'1 représentant du peuple autochtone depuis 1983.
L'Assemblée est renouvelée tous les 7 ans. C'est la 21ème législature qui siège actuellement (2012-2019).

Le Roi a un droit de dissolution annuel de l'Assemblée. Il n'a jamais eu à en faire usage dans l'Histoire.


V. Politique internationale



En 2018, l'impérialisme et l'expansion territoriale ne sont aucunement une réalité crédibles pour Brocelynwood.
La priorité du Roi est intérieure : faire perdurer la Royauté en maximisant la prospérité et en combattant par tous les moyens envisageables les idéaux républicains ou d'approfondissement de la démocratie par des réformes institutionnelles majeures.
Les échanges avec les autres pays visent principalement le développement économique, et la coopération militaire à visée défensive. Cela nécessite le développement de partenariats avec les pays de la région ou limitrophes visant les mêmes objectifs.
Cependant, le Royaume a conscience que la défense des idéaux monarchiques est aussi une guerre idéologique qui se déroule au niveau mondial ; pour cela, il suit de près les affaires internationales. Les nécessités pourraient l'amener à évoluer vers davantage d'interventionnisme.
Par ailleurs, Brocelynwood est l’Etat au monde dont la religion protestante est la plus hégémonique et centrale ; le Royaume a ainsi l’habitude de se positionner en protecteur des minorités protestantes du monde entier. Cela n’a pas mené à des interventions militaires mais il en fait un instrument de “soft power” redoutable à l’international.
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