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21.05.2018 - Evolution de la couche d'ozone depuis l'utilisation de l'agent Cramoisi (Jaaimi et al. 2018)

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Évolution de la couche d'ozone depuis l'utilisation de l'agent Cramoisi

Date de publication : 21.05.2018
Auteurs : Ibrahim Jaaimi (Département d'études atmosphériques, Seylimsaray)
Meryem Sajdanzadeh (Département d'études atmosphériques, Seylimsaray)
Karim Bensoqar (METEAZUR)


Résumé : L'agent Cramoisi, une substance toxique utilisée par la R.A.C. pour anéantir la Qabalie, est l'une des armes chimiques les plus redoutables jamais utilisées. Sa toxicité est très importante, et sa volatilité démultiplie le risque qu'elle fait peser aux régions voisines de la zone contaminée. Cet article vise à estimer, par ailleurs, les émissions de composés ayant un effet de dégradation de la couche d'ozone. Il donne des perspectives inquiétantes quant à l'accumulation de ces composés dans la stratosphère à moyen terme. Les conclusions de cet article devraient intéresser tous les pouvoirs publics soucieux d'assurer la pérennité de la couche d'ozone, qui protège l'Humanité de rayons ultraviolets (UV) dévastateurs, ainsi que de la lutte contre le réchauffement climatique. Même sous des hypothèses prudentes, le bombardement de la Qabalie par l'agent Cramoisi est un événement anthropique inédit dans l'aggravation de la pollution de l'atmosphère au détriment de l'Humanité.


La couche d'ozone, une protection vitale

Grâce à sa propriété d'absorber le rayonnement ultraviolet solaire de courte longueur d'onde, l'ozone atmosphérique joue un rôle primordial dans la protection de la vie sur terre. La couche d'ozone constitue en quelque sorte le principal « bouclier » protecteur des cellules vivantes, et plus particulièrement de leur matériel génétique. L'ozone est aussi un composant essentiel du climat car l'absorption du rayonnement ultraviolet solaire réchauffe la stratosphère entre 10 et 40 km d'altitude, et contribue à l'effet de serre dans la troposphère. Toute modification d'origine naturelle ou anthropique de la couche d'ozone aura donc des répercussions sur le climat et la vie à la surface de la terre. La majeure partie de la couche d'ozone est située dans la stratosphère où 90 % de la quantité totale d'ozone est concentrée. Cependant si l'on ramenait l'ensemble des molécules d'ozone rencontrées sur une colonne verticale à la pression et à la température du niveau du sol, la couche obtenue ne mesurerait qu'environ 3 mm d'épaisseur. La concentration est donc toujours relativement faible dans l'atmosphère et dépasse rarement la valeur maximale d'environ 5.10(-12) molécules.cm³. Le maximum de la concentration d'ozone se situe vers 25 km d'altitude près de l'équateur pour descendre progressivement à 16 km aux pôles. Cette distribution résulte de l'existence de la cellule de Hadley, dont la branche ascendante tend à comprimer la couche d'ozone à l'équateur, tandis que les branches subsidentes transportent les masses d'air riches en ozone vers les hautes latitudes et les altitudes plus basses. Cela explique que la couche d'ozone soit plus mince dans les zones équatoriales et subtropicales (moins de 300 unités Dobson (DU), soit 3 mm), par le simple effet de la cellule de Hadley. On estime qu'en Qabalie, la couche d'ozone avait une épaisseur de 275 DU avant l'événement du 7 octobre 2016, comme à peu près dans le reste de la zone sahrienne.

L'agent Cramoisi : un cocktail chimique et bactérien

Le bombardement de la Qabalie par des missiles porteurs de l'agent Cramoisi [1] est abondamment documenté. Il a eu lieu sur une période très courte, de quelques minutes à quelques heures, et causé une stupéfaction historique. L'agent Cramoisi, produit par les Laboratoires Dalyoha, est une arme de destruction massive selon les traités existants, dont la performance est considérablement supérieure à d'autres substances toxiques utilisées à des fins militaires, y compris par la Principauté de Carnavale. Le premier atout de l'agent Cramoisi est sa toxicité : même à dose infinitésimale, un porteur est considéré comme gravement atteint et est contraint à l'isolement [2], selon les informations disponibles publiées par les autorités sanitaires de la R.A.C. ; à l'état de traces dans l'organisme, il cause des troubles sévères tels que des hémorragies internes et la destruction des tissus pulmonaires [3], entraînant la mort dans la plupart des cas, en quelques minutes à quelques heures [4]. D'après l'ordre des médecins, l'agent Cramoisi a un double effet ; premièrement, un effet de choc biochimique sur l'organisme qui peut entraîner la mort très rapidement, du fait de molécules soufrées [5] qui restent à identifier mais qui ne sont vraisemblablement pas existantes à l'état naturel ; deuxièmement, un effet de choc biologique par l'infection des individus vivants par des bactéries dangereuses. L'agent Cramoisi est un cocktail de mort particulièrement efficace et polyvalent pour anéantir rapidement des formes de vie diverses, et provoquer un phénomène d'épidémie rapide parmi les populations survivantes. Son efficacité explique la disparition de 90 % de la population qabalienne. Les seuls traitements efficaces sont ceux prodigués par les Laboratoires Dalyoha, qui proposent un vaccin contre l'agent Cramoisi réputé être le seul adapté à son profil pathogénique, disponible gratuitement pour les baptisés mais non vendu en pharmacie [6] dinguedongue.

L'efficacité de l'agent Cramoisi est liée à sa formidable volatilité

La toxicité seule de la substance n'en fait pas nécessairement la cause première de la mortalité des Qabaliens au soir du 7 octobre 2016 ; c'est surtout le pouvoir de diffusion de l'agent à travers l'air et les tissus organiques qui a permis son application redoutablement efficace à un pays entier et à l'ensemble de ses habitants. Par ailleurs, la persistance dans l'air même de la Qabalie de l'agent chimique indique sa grande volatilité [7]. Les indices laissant à penser que l'agent Cramoisi est propulsé par aérosol sont nombreux [8], [9]. Par ailleurs, les données éparses traduisent un affaiblissement de la couche d'ozone stratosphérique qui suggère l'existence d'un phénomène de destruction progressive de cette couche [9]. Nous faisons l'hypothèse qu'avec un haut degré de probabilité, l'agent Cramoisi est donc un aérosol utilisant des gaz porteurs tels que les chlorofluorocarbures (CFC).

La volatilité de l'agent Cramoisi induit une pollution liée aux CFC

« L'interdiction de territoire » liée à la pollution par l'agent Cramoisi de l'air terrestre et des sols dans la zone contaminée semble liée à l'insertion de l'agent dans l'écosystème (ou ce qu'il en reste) via la recirculation atmosphérique, la fixation à des aérosols désertiques (poussières) et à l'adsorption minérale (telle que la coloration en rouge du territoire le manifeste). Elle en résulte par une impossibilité matérielle pour tout être vivant de pénétrer dans le territoire cramoisien sous peine d'être mortellement infecté, sauf par les « portes d'entrées » que sont les cliniques Dalyoha et les traitements spécifiques exclusifs aux fabricants de l'agent pathogène [10]. Cependant, le faible niveau de diffusion à des pays voisins, révélé par l'absence de données importantes de contamination, indique que la pollution est relativement éparse et inégale sur le territoire, et qu'elle est généralement exempte des transports éoliens. En d'autres termes, l'agent Cramoisi en 2018 semble moins volatil qu'en 2016, ce qui suggère une séparation entre l'agent et son propulseur. L'émission de CFC en grandes quantités dans l'atmosphère et vers la stratosphère en résulte naturellement. Utilisés pour leurs propriétés idoines à la propulsion d'une substance chimique sur une surface ou dans un volume, les CFC sont généralement utilisés dans l'industrie, notamment pour la fabrication des laques, des déodorants, mais aussi des mousses, des produits d'entretien, des nettoyants industriels, ainsi que dans l'industrie du froid. On remarquera qu'en-dehors du seul agent Cramoisi, ces applications sont foisonnantes dans les colonies de la R.A.C. en raison de l'inadaptation des colons à la chaleur, qui leur fait consommer d'énormes quantités de climatisation. Sur le plan de la conquête chimique, les composés porteurs de type chlorofluorocarboné ne constituent pas l’agent toxique lui-même, mais assurent sa stabilisation et sa diffusion prolongée dans l'air.

Les CFC de la Cramoisie, responsables d'une dégradation de la couche d'ozone à moyen terme

La chimie de la stratosphère n'est pas un système simple. Elle met en particulier en jeu un nombre important d'espèces dont les principales sont celles jouant un rôle de « réservoir » vis-à-vis des radicaux actifs sur l'ozone. On distingue par exemple l'acide nitrique HNO3-, le pentoxyde d'azote N2O5, l'acide chlorhydrique HCl et le radical ClONO2. Au total il faut prendre en compte une cinquantaine de constituants liés par une centaine de réactions si l'on veut décrire d'une façon plus complète la chimie de la stratosphère. Seule la modélisation permet de résoudre numériquement ce système complexe, et de prédire la concentration des espèces mineures et l'évolution à long terme de la couche d'ozone. Quels qu'ils soient, les composés chlorofluorocarbonés libèrent dans l'atmosphère le chlore qu'ils contiennent après leur dégradation rapide par photodissociation en chlorure de méthyle. Réagissant avec l'oxygène de la stratosphère, le chlore peut détruire jusqu'à 100'000 fois sa quantité en ozone, par l'empêchement de la néoformation de l'ozone ; non reconstitué, l'ozone se dégrade naturellement mais n'est pas renouvelé, et la couche d'ozone est donc amoindrie avec le temps [11]. Petit à petit, l'effet bénéfique de la captation du rayonnement solaire ultraviolet par la couche d'ozone est donc de moins en moins fort, avec des conséquences qui pourraient menacer la santé (brûlures et cancers de la peau, endommagement des yeux des animaux et des humains, destruction des cellules protectrices) et la vie sur Terre (stérilisation des surfaces, mort des individus) [12].

Les ordres de grandeur amènent à des conclusions dramatiques

La surface totale du territoire de la Qabalie contaminée par l'agent Cramoisi le 7 octobre 2016 est de plus de 440'000 kilomètres carrés [13] ; malgré l'efficacité précédemment mentionnée de l'agent Cramoisi, en tapisser la surface d'une étendue aussi grande relève d'une prouesse technique assimilable au premier abord à la science-fiction. L'agent Cramoisi a cependant le bon caractère d'être visuellement identifiable dans l'environnement par sa couleur rouge, comme une sorte de peinture. Les artisans peintres savent qu'en moyenne, une bombe de peinture rouge de 0,4 L permet de recouvrir 2 mètres carrés pour le passage d'une seule couche. Si la diffusion de l'agent Cramoisi par bombardement est assimilable à l'application d'une (seule) couche de peinture sur la surface du désert qabalien, on estime que 176 millions de mètres cube d'agent Cramoisi ont été pulvérisés sur la Qabalie, ce qui équivaut au contenu de 176 supertankers de gaz naturel liquéfié répandu sur la Qabalie. Les ordres de grandeur donnent le vertige du nombre de missiles qui se sont abattus sur le pays, et du risque immense que posent ces quantités sur l'environnement général de l'Afarée, a fortiori lorsqu'on met les volumes d'agent Cramoisi répandu en regard de leur propulseur gazeux à base de composés chlorofluorocarbonés. L'hypothèse la plus prudente est de considérer que 20 à 40 % du volume de l'agent Cramoisi est représenté par les CFC, la substance toxique ne représentant vraisemblablement qu'une part minime du total avec d'autres aérosols organiques et éventuellement des pigments. Dans ce cas de figure, c'est toujours entre près de 46'000 tonnes de CFC (estimation basse) à 190'000 tonnes de CFC (estimation vraisemblable) qui auraient été pulvérisées dans l'atmosphère. D'après nos estimations, les émissions annuelles sont de moins de 100'000 tonnes de CFC par an, ce qui ferait de la seule explosion de Cramoisie un événement hors normes dans l'histoire de la pollution anthropique de l'atmosphère par les CFC. Il faut à cela ajouter que les CFC sont des gaz dotés d'un hyper-pouvoir d'effet de serre, 4600 fois supérieur à celui du dioxyde de carbone. Le déversement de telles quantités de CFC devrait avoir une incidence sur l'effet de serre et, partant, intensifier l'effet réchauffement climatique de l'atmosphère par cause des activités humaines.

Conclusion

L'agent Cramoisi est une menace toxique pour les êtres vivants, d'abord à cause de sa nuisibilité biochimique directe sur la santé, mais aussi en raison des impacts indirects de sa technologie. Des données et des indices multiples suggèrent que sa diffusion repose sur les gaz rares, inertes, stables, et peu coûteux déjà utilisés dans une série d'applications industrielles qui appartiennent à la catégorie des CFC. La quantité d'agent Cramoisi et de CFC émis lors du bombardement de la Qabalie le 7 octobre 2016 est estimée à presque deux fois la production annuelle mondiale de CFC, ce qui est inédit dans l'Histoire. Du fait de leur conformation physique propre, les CFC posent une menace sur l'équilibre de la couche d'ozone, a fortiori dans les régions où celle-ci est plus mince qu'ailleurs, comme c'est le cas au-dessus du Sahra. Nous concluons donc que l'agent Cramoisi représente une menace directe à moyen terme sur l'équilibre de la couche d'ozone, et que l'accumulation de CFC pourrait conduire à une déplétion de ce bien commun de l'Humanité, engendrant des dégâts considérables sur la santé des êtres humains et des autres êtres vivants.

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