22/02/2015
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ALEPHIE / JASHURIA : Processus de transition démocratique de l'Alephie

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Rencontre diplomatique entre la Troisième République du Jashuria et l’Etat d’Alephie en vue de la transition démocratique du pays

18 décembre 2005




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Centre du pouvoir d’Alephopolis

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La délégation jashurienne ne s’était pas faite attendre. Emmitouflés dans leurs manteaux épais, les Jashuriens avait débarqué de l’aéroport international avec une solide escorte et avaient été emmenés au centre du pouvoir d’Alephopolis, la capitale nouvellement libérée de l’Alephie. La délégation était constituée d’une cinquantaine d’observateurs, chargés d’accompagner l’Alephie dans une transition démocratie. Les élections se devaient d’être libres et exemptes de toutes formes d’influences (du moins … pas une influence qui déplairait au Jashuria).

Le tyran d’Alephie était peut-être en fuite, mais les plaies du pays restaient à panser et seul le temps dirait si le pays avait bien fait de se révolter. L’une des ironies de l’histoire aurait voulu que le pays se retrouve avec des maîtres encore plus cruels. Mais il était de la responsabilité du Jashuria, en sa qualité auto-proclamée de protecteur du Nazum, de veiller à ce que le continent s’organise autour de démocraties pacifiques. Le Nazum avait toujours été une poudrière, mais ces dernières années, les choses s’étaient considérablement arrangées. En effet, les Etats Populaires – des dictatures en fait – s’étaient considérablement adoucies tandis que les Empires coloniaux étaient clairement sur le déclin. Les nations émergentes comme le Jashuria ou les cités-Etats du Kah ou le Jinsei pouvaient prétendre à se hisser au-dessus de la mass et dominer le Nazum grâce à leur influence et leur sens du commerce et de la négociation.

Arrivée au centre du pouvoir, la délégation sortit des véhicules blindés et alla à la rencontre des représentants de l’Alephie libérée. L’ambassadrice Preecha étant particulièrement occupée, elle avait été remplacée par Sumalee Saelao, la Seconde Ambassadrice. Vêtue de manière austère, la Seconde Ambassadrice était bien moins cordiale et avenante que la Première. Contrairement à la Première Ambassadrice, Sumalee Saelo s’occupait principalement des dossiers les moins « cordiaux » de la République du Jashuria. Le dossier de l’Alephie était tombé sur sa table et elle entendait bien superviser personnellement cette transition démocratique.

Sumalee Saelo était accompagnée pour cela d’experts et d’analystes qui s’avèreraient particulièrement utiles lors des discussions. Quelques agents de la Sérénité l’accompagnaient, cachés parmi les experts. Simple mesure de sécurité. On n’était jamais trop prudent loin de chez soi.

La Seconde Ambassadrice franchit le seuil du grand hall de réception et s’annonça :

« Chers représentants de l’Alephie libre, je suis Sumalee Saelo, Seconde Ambassadrice du Jashuria et voici la délégation qui m’accompagne. J’espère que nous pourrons parvenir à aider votre contrée à effectuer une transition pacifique vers la démocratie. Mais allons droit au but et entrons dans le cœur du sujet. Nous venons de voir votre protocole de transition démocratique, mais nous nous interrogeons sur une incohérence. Vous souhaitez établir une démocratie, mais vous souhaitez qu’elle soit socialiste … N’est-ce pas au peuple d’en décider ?

Sumalee Saelo était une personne directe et elle n’avait pas l’intention d’y aller par quatre chemins. Les gens du nord n’aimaient pas les circonvolutions de langage et aimaient aller droit au but alors autant être cash et ne pas y passer toute la nuit. Les discussions risquaient d’être longues … ne pas les faire s’éterniser était la moindre des corrections.


Sumalee Saeloi
Le chef de l'état provisoire Konstantin Molav intéressé répond :
”Je suis totalement d'accord, l'état dictatorial d'Alephie à été renversé par un groupe révolutionnaire socialiste nommé "Plantar", le groupe a élu comme chef de l’état provisoire , moi même Konstantin Malov. L’état d’Alephie est devenu l’état socialiste d’Alephie. Après quelques réflexions nous avons pensés mes camarades et moi même que c’est plutôt au peuple de décider le régime politique, c’est pourquoi nous avons organisés plusieurs référendums et une élection présidentielle la ou tous les partis qui soit de droite ou de gauche sont représentés. Il ne faut pas avoir peur, nous ne sommes pas et je ne penses pas que le futur dirigeant de l’état soit menaçant envers vous et votre peuple. “
La Seconde Ambassadrice considéra quelques instants l’aspect de celui qui venait de revendiquer le statut de chef d’Etat provisoire. Ce Konstantin Molav n’avait aucune envergure politique. Il avait certainement été placé à la tête de l’Etat par le comité révolutionnaire du pays pour apparaître comme une figure molle et consensuelle afin de montrer aux Alephiens et aux observateurs extérieurs que le pays ne présentait aucune menace. En tout état de cause, ce Konstantin Molav était un homme effacé, qui serait remplacé par le premier venu. D’ailleurs, il n’était même pas candidat aux élections qu’il organisait. Sumalee Saelo en aurait ri, mais elle avait bien d’autres préoccupations. Et rire était une perte de temps dans ces froides contrées.

« Monsieur Molav. Si la République du Jashuria se sentait véritablement menacée, croyez bien que nous n’aurions pas de conversations aussi cordiales. Je vois que votre petit groupe révolutionnaire prend les choses en mains et cela est bon. Nous avons hâte de voir dans quelle direction se dirige l’Alephie et d’établir des relations pacifiées avec vous, dit-elle d’un ton neutre. »

La Seconde Ambassadrice poursuivit vers l’autre raison de sa présence.

« En revanche, monsieur Molav, nous sommes curieux de savoir où a bien pu passer Aleph III. Avez-vous lancé un mandat international contre lui ? L’avez-vous capturé ? Les organisations internationales seraient certainement ravies de pouvoir le traduire en justice pour crime envers son propre peuple. »
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