En plus des frontières naturelles des pharois, bloqués par la mer, se sont au fil des siècles ajoutés d'autres portions de territoire : les deux "dents" du Détroit ainsi que les îles du Nord, vierges jusqu'à leur colonisation au Xème siècle, et les stations libres qui furent également le produit d'une colonisation avant de devenir des provinces sous statut révolutionnaire. Plus récemment, l'intégration de Porto Mundo et de la Caprice Coast aux ports-libres a contribué à réaffirmer la présence pharoise à l'intérieur du Détroit.
La position géographique très particulière du territoire en fait un lieu de rencontre entre les courants sous-marins et des eaux de différentes températures, rendant particulièrement sujettes aux ouragans et anomalies météorologiques les mers à l'embouchure du Détroit. Difficilement praticables, ces eaux sont d'autant plus dangereuses que l'aléatoire des courants y fait circuler d'imposant blocs de glace sans qu'il soit réellement possible d'en prédire la trajectoire. Les rencontres avec des icebergs flottant détachés de la banquise au nord sont fréquentes.
La-dite banquise est également un élément topographique à prendre en compte puisque d'octobre à mars, elle ferme le passage au nord et empêche la circulation des navires, coupant cet axe commercial avec la République Fédérale de Makt. La navigation devient impossible jusqu'aux îles du nord, beaucoup trop dangereuses, ce qui participe à leur isolement. Depuis quelques années le Syndikaali a mis en place un réseau de transport par hélicoptère pour désenclaver ces territoires pendant la période hivernal, mais la mesure est récente et reste précaire, expliquant le faible développement économique de cette région.
Au creux de l'hiver, entre janvier et février, les températures au Syndikaali dépassent rarement les zéros degrés. Seule la côte sud qui bénéficie du climat plus doux de la Baie d'Albi, repasse généralement au dessus. Les précipitations sont presque partout faibles pendant les longs mois d'hiver, en raison du froid : les chutes de neige sont fréquentes mais légères, et la neige peut être emportée par le vent ; presque partout l'été est la saison la plus pluvieuse, en raison de la plus grande disponibilité de chaleur et des orages de chaleur qui se produisent dans les régions intérieures.
Dans les vastes marais intérieurs, l'air froid stagne dans les couches inférieures, et le ciel est souvent gris, avec de légères chutes de neige, tandis que les irruptions d'air froid du nord peuvent apporter de violents vents de blizzard.
La moyenne entre juin et août est autour de zéro dans les îles et le long de la côte de l'océan du nord, tandis qu'elle arrive jusqu'à 20 degrés dans les régions plus au sud. L'été est souvent court mais intense et peut parfois être l'objet de pics de chaleur assez notables du fait de la proximité du continent et qui durent rarement plus de quelques jours.
Dans le nord du Syndikaali , les îles et les stations sont encore plus pluvieuses, au point que les précipitations atteignent 1 500 millimètres par an. Ici, les hivers sont neigeux et très venteux, pour l'affrontement des masses d'air qui descendent de l'extrême orient eurysien, et l'air doux qui monte des latitudes subtropicales du Golf d’Émeraude. Les étés sont très frais, parce que la mer conserve le froid accumulé pendant les mois d'hiver, et assez pluvieux.
Du fait de cette topographie, l'essentiel des métropoles et des lieux de vie pharois se trouvent sur les côtes, principalement sudières car plus hospitalières, celles du nord étant fréquemment balayées par les tempêtes et sujettes aux blizzards.
Hors des forêts qui composent un biome de type taïga d'une grande diversité pour les plantes et les animaux en leur offrant une protection naturelle contre le froid, la végétation est rase, principalement composée d'arbrisseaux, mousses, lichens et graminées que la neige recouvre presque six mois par ans.
Presque entièrement dépourvu de relief, le Syndikaali se caractérise toutefois par des paysages côtiers particulièrement escarpés, bordés de falaise. Cette particularité topographique pourrait expliquer, selon les historiens, la présence de réseau de contrebande et de piraterie dans la région, celle-ci offrant de nombreuses grottes, cavernes sous-marines et criques difficiles à repérer depuis le large et donc à surveiller. Battue par les vents et les marées plus durement que la côte sud, la côte nord est plus accidentées et se caractérise par un littoral en dents de scie. La côte sud, à l'inverse, est plus à l'abri des intempéries et bénéficie du climat hospitalier de la baie d'Albi. Plus que des falaises, celle-ci offre de nombreuses plages de sable et des dunes formées grâce aux vents continentaux venus du sud.
On trouve des terres plus volcaniques dans les îles du nord qui forment une ceinture de volcans désormais éteins.