26/02/2015
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[WIKIPHAROIS] Le Pharois en quelques cartes (et images)

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Le Pharois en quelques cartes


Présentation générale :
Le territoire pharois recouvre historiquement le nord-est de la péninsule d'Albi, descendant jusqu'à la région de la langue qui en fait une presque-île et remontant jusqu'à la pointe de Suuretaallot qui marque l'entrée dans l'océan gelé du nord. Sa population historique est à majoritée pharoise, une minorité albienne dont les spécificités culturelles ont été quelque peu estompées par plusieurs siècles passés sous l'autorité de la Couronne d'Albi, mais tendent à redevenir saillants depuis l'indépendance du Syndikaali dont le modèle économique et social s'est appuyé sur ces traits culturels anciens pour marquer sa différence avec les deux autres entités Albienne historiques : Tapiolie et Genevier.

En plus des frontières naturelles des pharois, bloqués par la mer, se sont au fil des siècles ajoutés d'autres portions de territoire : les deux "dents" du Détroit ainsi que les îles du Nord, vierges jusqu'à leur colonisation au Xème siècle, et les stations libres qui furent également le produit d'une colonisation avant de devenir des provinces sous statut révolutionnaire. Plus récemment, l'intégration de Porto Mundo et de la Caprice Coast aux ports-libres a contribué à réaffirmer la présence pharoise à l'intérieur du Détroit.


Vision satellite du Syndikaali :
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Tous les territoires colorés ainsi que les îles gelés du nord sont considérées comme appartenant de droit au Syndikaali, tout en bénéficiant de degrés d'autonomie divers.

Présentation du climat :
Situé tout au nord de l'Eurysie, le Syndikaali est un territoire particulièrement froid et exposé aux intempérie. Servant de barrière naturelle entre l'océan gelé et la Manche intérieure et la Baie d'Albi, sa pointe marque un coup d'arrêt aux tempêtes et courants sous marins venus du nord ce qui offre aux territoires au sud et à l'ouest un climat plus doux.
La position géographique très particulière du territoire en fait un lieu de rencontre entre les courants sous-marins et des eaux de différentes températures, rendant particulièrement sujettes aux ouragans et anomalies météorologiques les mers à l'embouchure du Détroit. Difficilement praticables, ces eaux sont d'autant plus dangereuses que l'aléatoire des courants y fait circuler d'imposant blocs de glace sans qu'il soit réellement possible d'en prédire la trajectoire. Les rencontres avec des icebergs flottant détachés de la banquise au nord sont fréquentes.

La-dite banquise est également un élément topographique à prendre en compte puisque d'octobre à mars, elle ferme le passage au nord et empêche la circulation des navires, coupant cet axe commercial avec la République Fédérale de Makt. La navigation devient impossible jusqu'aux îles du nord, beaucoup trop dangereuses, ce qui participe à leur isolement. Depuis quelques années le Syndikaali a mis en place un réseau de transport par hélicoptère pour désenclaver ces territoires pendant la période hivernal, mais la mesure est récente et reste précaire, expliquant le faible développement économique de cette région.

Au creux de l'hiver, entre janvier et février, les températures au Syndikaali dépassent rarement les zéros degrés. Seule la côte sud qui bénéficie du climat plus doux de la Baie d'Albi, repasse généralement au dessus. Les précipitations sont presque partout faibles pendant les longs mois d'hiver, en raison du froid : les chutes de neige sont fréquentes mais légères, et la neige peut être emportée par le vent ; presque partout l'été est la saison la plus pluvieuse, en raison de la plus grande disponibilité de chaleur et des orages de chaleur qui se produisent dans les régions intérieures.
Dans les vastes marais intérieurs, l'air froid stagne dans les couches inférieures, et le ciel est souvent gris, avec de légères chutes de neige, tandis que les irruptions d'air froid du nord peuvent apporter de violents vents de blizzard.

La moyenne entre juin et août est autour de zéro dans les îles et le long de la côte de l'océan du nord, tandis qu'elle arrive jusqu'à 20 degrés dans les régions plus au sud. L'été est souvent court mais intense et peut parfois être l'objet de pics de chaleur assez notables du fait de la proximité du continent et qui durent rarement plus de quelques jours.

Dans le nord du Syndikaali , les îles et les stations sont encore plus pluvieuses, au point que les précipitations atteignent 1 500 millimètres par an. Ici, les hivers sont neigeux et très venteux, pour l'affrontement des masses d'air qui descendent de l'extrême orient eurysien, et l'air doux qui monte des latitudes subtropicales du Golf d’Émeraude. Les étés sont très frais, parce que la mer conserve le froid accumulé pendant les mois d'hiver, et assez pluvieux.


Présentation des paysages et de la flore :
De l'avis général, y compris de ses habitants, le Syndikaali est un pays morne et inhospitalier. L'intérieur du territoire est composé en grande partie de marais, formant des tourbières gelées pendant l'hiver et des nids à moustiques pendant l'été. On y trouve également de vastes et profondes forêts de pins où travaillent quelques communautés traditionalistes de bûcherons, ainsi que de longues bandes de plaines de toundra, seules véritables zones habitables pour les êtres humains. Le marécage de Suo, qui recouvre plus de 60% des terres émergées du Syndikaali, a fait l'objet d'une description détaillée ici. C'est une zone naturelle protégée, assez difficile d'accès où ne vive que des petites communautés isolées. Des travaux ont toutefois commencé à être entrepris ces dernières années pour désenclaver cette région et faciliter sa traversée et l'exploitation de certains ressources telles que le bois et plusieurs variétés de plantes sauvages exclusive à la zone.

Du fait de cette topographie, l'essentiel des métropoles et des lieux de vie pharois se trouvent sur les côtes, principalement sudières car plus hospitalières, celles du nord étant fréquemment balayées par les tempêtes et sujettes aux blizzards.

Hors des forêts qui composent un biome de type taïga d'une grande diversité pour les plantes et les animaux en leur offrant une protection naturelle contre le froid, la végétation est rase, principalement composée d'arbrisseaux, mousses, lichens et graminées que la neige recouvre presque six mois par ans.

Presque entièrement dépourvu de relief, le Syndikaali se caractérise toutefois par des paysages côtiers particulièrement escarpés, bordés de falaise. Cette particularité topographique pourrait expliquer, selon les historiens, la présence de réseau de contrebande et de piraterie dans la région, celle-ci offrant de nombreuses grottes, cavernes sous-marines et criques difficiles à repérer depuis le large et donc à surveiller. Battue par les vents et les marées plus durement que la côte sud, la côte nord est plus accidentées et se caractérise par un littoral en dents de scie. La côte sud, à l'inverse, est plus à l'abri des intempéries et bénéficie du climat hospitalier de la baie d'Albi. Plus que des falaises, celle-ci offre de nombreuses plages de sable et des dunes formées grâce aux vents continentaux venus du sud.

On trouve des terres plus volcaniques dans les îles du nord qui forment une ceinture de volcans désormais éteins.


Les ports-libres

« On est jamais aussi libre que dans un port. Alors un port-libre, je te dis pas ! »

Au nombre de quatre, les ports-libres sont, avec Helmi, Pharot, Albigärk et Kanavaportti, les plus grandes mégalopoles du territoire pharois. A eux seuls, ces territoires représentent environ un tiers de la population du Syndikaali et un quart de l’ensemble du territoire est-albien (Albigärk incluse). Situés dans le Détroit, les ports-libres bénéficient d’un climat plus clément que le reste de la côte pharoise, exposée à l’océan du nord. Ceci explique sans aucun doute leur prospérité historique et la concentration de populations sur des territoires pourtant relativement petits.

Urbanisés à plus de 80%, chacun des ports-libres s'organise autour d’une grande ville portuaire tirant sa richesse de la route du nord sur laquelle elle prélève une taxe douanière, mais également sur les divers services rendus aux entrepreneurs et commerçants souhaitant faire affaire dans la région. Chaque port-libre possède une spécialité qui permet d’éviter qu’ils ne se marchent sur les pieds. Cette répartition des tâches n’a d’ailleurs pas été sans poser problème au dernier arrivé, Porto Mundo, qui dû trouver sa place au sein d’un équilibre régional plutôt bien organisé.

Voisines, la Caprice Coast et le port de Pohjoishammas (la dent du nord) proposent des paysages côtiers assez similaires. Installés en bord de mer, ils se trouvent à la rencontre des eaux gelées de l’océan du nord et de celles, plus chaudes, de la Manche Blanche. Le climat est donc paradoxalement plutôt stable et continental. En été le dégel des glaces apporte des courants d’eau froide dans le Détroit, rafraîchissant le territoire. A l’inverse en hiver les eaux tièdes de la Manche Blanche au sud favorisent l’augmentation des températures.
Ces-dernières oscillent périodiquement entre 0 et 25°C selon la saison, mais descendent rarement plus bas, contrairement au reste du territoire pharois où les hivers sont bien plus rudes.

Face à elles, Etelähammas (la dent du sud) bénéficie de courants remontant favorables qui lui épargnent une partie des eaux froides du dégel qui longent le nord du Détroit. Cette différence de climat se ressent sur la végétation mais également sur les paysages où la lente érosion des falaises a permis l’apparition d’une cote sableuse apprécié des locaux. La spécificité des courants entourant Etelähammas a contribué à en faire un territoire plus accueillant, chose rare pour la péninsule albienne. Il s’agit à ce jour du seul port-libre à se trouver dans la partie sud du Détroit, sa ZEE contribuant à asseoir les revendications pharoises sur ce bras de mer.

Porto-Mundo (anciennement Port-Listonia) est surnommée « la ville sur le Fjord » en raison de ses spécificités architecturales atypiques. Premier territoire à avoir été conquis par la Listonie, celle-ci a préféré la position stratégique de la ville à sa praticité. En découle une grande métropole au style coloniale de la seconde moitié du XXème siècle, construite à flanc de falaise des deux côtés d’un fjord. Arborant une organisation de l’espace héritée des la vision très hiérarchique de l’Empire Listonien, les bâtiments de pouvoir et les quartiers riches se trouvent en haut des falaises tandis que les parties de la ville plus ouvrières et pauvres se trouvent en bas, le long des berges du fjord. Le port est quant à lui à son embouchure.
Plus avancé dans le Détroit que les autres ports-libres, Porto Mundo bénéficie d’un climat plus clément que ses homologues, étant principalement baigné dans les eaux de la Manche Blanche. Faisant face au plus petit resserrement du Détroit, c’est là que les courants sont les plus traîtres, ce qui justifie le rôle de Porto Mundo comme douanier de la route du nord, la gestion du trafic étant une tâche nécessaire pour éviter les accidents dû aux flux continues de navires dans la zone.
Pohjoishammas
Entre lumières et brouillard

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Bien qu’elle ne soit pas la plus peuplée, Pohjoishammas est l’une des villes les plus impressionnantes du Pharois Syndikaali. Ses bâtiments antérieurs à l’ère de prospérité pharoise sont héritiers des ambitions albiennes sur la région. Détruite et reconstruite à plusieurs reprises, il ne reste plus grand-chose aujourd’hui de ses forts et digues en pierre qui faisaient la richesse de son patrimoine emblématique. A sa place, une masse de fer et d'acier où les âges se confondent et où la modernité construit par dessus l'ancien et s'avale progressivement au rythme effréné des travaux du BTP.

Vue de l'extérieur, la ville a tout d’une mégalopole eurysienne, entièrement dédiée au commerce et aux affaires.

Véritable forêt de buildings pulsants de leurs éclairages artificiels, la ville évoque plus un cauchemar dystopique de roman de science-fiction qu’un lieu où il ferait bon habiter au quotidien. De fait, Pohjoishammas n’est pas vraiment pensé pour la vie de tous les jours, ses habitants lui préférant sa voisine, Etelähammas, dont la liaison s’effectue en permanence grâce à de nombreux voyages en navettes. Pour les gens de passage, qui composent une part conséquente de la population locale, le réseau de service pourvoira à vos besoins pour un prix attractif. Pohjoishammas a d'ailleurs poussé cette logique si loin qu'il est possible d'acheter un forfait à la capitainerie, qui en plus de vous délivrer un visa le temps de votre séjour inclue toute une gamme d'activités et de services contre une somme fixée à l'avance.

Sur la majeure partie de ses aspects, Pohjoishammas a été pensée avant tout comme un lieu de travail et d’affaires. Les richesses transitant par la route du nord ont très tôt été une manne économique de première importance pour les albiens qui ont dédié des centres urbains entiers à leurs captations. La ville n’a donc pas d’autres but que d’offrir aux hommes d’affaires et marins en transit un espace neutre et attractif pour le business, ainsi qu’un lieu de détente et de plaisir où dépenser ses gains.
La ville se divise donc en deux espaces : d’une part un centre dynamique où les places boursières et les banques ont pignon sur rue. L’enjeu étant de tirer profit du modèle économique pharoise pour offrir des garanties de confidentialité et un taux d’imposition particulièrement bas sur les marchés. A Pohjoishammas se négocient la plupart des échanges de la route du nord qui épargnent aux armateurs la nécessite de longs et coûteux voyages sur des mers peu sûres. Les Pharois tenant la piraterie entre leurs mains, les assureurs engrangent des bénéfices tout à fait considérables et les grands groupes internationaux achètent – peu cher – la paix des affaires contre quelques poignées de mains.
Une fois les affaires conclues, les bas-quartiers sur pilotis offrent des divertissements pour fêter les succès économiques. La législation pharoise étant bien plus libre en mer, la majeure partie des établissements de plaisirs se trouvent au large, dans des quartiers aménagés et entourés de digues. Il est également possible de monter à bord des grands navires de plaisance pour quelques heures ou, dans le cadre de croisières en mer, quelques jours.

Les activités proposées par Pohjoishammas visent donc prioritairement à attirer les hommes d’affaires, séminaires d’entreprises, et toutes autres organisations de pouvoir que la ville se propose d’héberger. Entièrement tournée autour des services, sa production est insignifiante et se limite à de l’artisanat local, relativement oubliable par ailleurs.

D’une sécurité discutable pour qui n’a pas les moyens de se la payer, Pohjoishammas est le plus dynamique mais aussi le moins sûr des ports-libres. Une des raisons à cela est que la ville assume d’héberger des activités légales et illégales, dont elle se fait le point de chute. Lieu de rencontre et de négociation pour la pègre, c’est également le plus grand marché noir du Syndikaali, et ne cherche même pas à s’en cacher.
Il est théoriquement possible de se procurer n’importe quoi à Pohjoishammas, qu’il s’agisse de drogues, de monnaie, de papiers d’identité ou de biens plus… organiques. Outre les trafics de fourrures, d’animaux exotiques, on peut également trouver, si l’on sait à qui s’adresser, des organes et de la traite d’être humain. Le port revendique de se décomposer en quartiers et si certains sont totalement sûrs, d’autres sont beaucoup plus malfamés.

Contrairement à Carnavale, Pohjoishammas est néanmoins bien organisée. Les circuits de distribution sont gérés par des entreprises et le professionnalisme fait la force du marché noir pharois. Même pour les achats les plus sordides, des boutiques épurées et des vendeurs en chemises blanches et en vestons fortunéens se feront un devoir de vous accueillir en toute discrétion et de vous proposer un service sur-mesure, adapté à vos besoins.
Souvent, plusieurs barrières de sécurités doivent être passées pour le client qui devra, au choix, être coopté, ou bien montrer patte blanche. Le marché noir est à la fois partout, immédiatement visible et perceptible, mais aussi insaisissable tant les autorités locales se montrent complaisantes et l’organisation de l’économie locale a été pensée spécifiquement pour rendre les choses à la fois claires et obscures.

Ainsi on ne « paye pas pour coucher avec des mineurs ». On « se fait inviter à une excursion privée dans un navire touristique ». On « n’achète pas des fleurs psychotropes althaljirs », on « choisit d’essayer la sélection du chef dans un salon de thé distingué ».
Tout le monde sait, mais on parle peu. Les jeux de mots, sous-textes et sous-entendues permettent à l’initié de naviguer dans un labyrinthe de sens et des symboles cryptiques, qui pulsent sous la lumière des néons, dévoilent sans trop en montrer. Pohjoishammas est la jumelle de Carnavale, ce que l’érotisme est à la pornographie et la dégustation à la goinfrerie.

Paradoxalement, l’omniprésence du monde du crime tient les rues propres. Il faut le vouloir pour se faire planter dans une ruelle, et choisir d’ignorer les nombreux drapeaux rouges pour s’aventurer dans des quartiers plus malfamés. L’amateur de bagarre, de picole dans un rade miteux et de concessionnaire automobile trouvera son bonheur à Pohjoishammas, à condition d’oser passer les barrières policées de la cité, pour pénétrer dans son arrière cour.
D'un certain point de vue, c'est pourtant là-bas qu'on fait les meilleures affaires. A condition de travailler à échelle humaine. Ici les passeports se revendent sous le manteau et la came s'écoule pour une poignée d'écailles. La qualité n'est cependant pas garantie. Bandeur de bazars, de souques afaréens, chineur de bizarreries, poussez la porte des antiquaires et des revendeurs, ces boutiques obscures où dans les arrières salles s'accumulent des merdes comme des trésors. C'est ici que finissent les reliques de la piraterie pharoise, ce qu'on n'arrive pas à écouler avant de reprendre la mer alors qu'on revend en vitesse pour le dixième de son prix. Œuvres d'art ou saloperies, des morceaux de ruines, parfois antiques, des trésors nationaux perdus, des tableaux pas expertisés, du patrimoine de l'humanité exposé entre deux roues de vélo et de l'électroménager bas de gamme.

C'est le monde de ceux qui ont du flair, c'est le bonneteau des antiquaires, la plateforme craspouilleuse et malfamée d'une mondialisation où se côtoient l'infinie richesse et le pire de l'humanité. Il n'y a pas que des gagnants à Pohjoishammas, pas que des gants blancs et des noeuds papillons. La ville est à l'image du commerce : pluriel, fascinant et infâme.


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