EDLF - Jashuria

18 Mai 2006, Ministère des Affaires Étrangères de Latios

En ce beau matin de 18 Mai, le ministère des affaires étrangères organisait la première rencontre francisquo-jashurienne à Latios qui devait déterminer si oui ou non les deux pays pourraient créer une ligne diplomatique ensemble. Jusqu'à présent, tous les pays ayant été invités au ministère n'ont jamais déçu le gouvernement francisquien et ont tous laissés une chance à l'empire francisquien mais qu'en allait-il être du Jashuria? Ce pays du Nazum qui ne connaît l'empire que par Kotios?

Pour ça, le ministère a tout préparé de A à Z : Pas de Kotios, pas de discussions sur les autres pays, pas de flatteries, rien, juste l'empire francisquien et le Jashuria.

Le Ministère après s'être préparé se rendit dans la cour du ministère et attendit la délégation jashurienne en compagnie du Premier Consul

Auguste de Lathange : Êtes-vous prêts?

Xénophilos Golionios : Toujours.

Auguste de Lathange : Si vous réussissez alors rappelez-vous que pour l'empire c'est un échec.

Xénophilos Golionios : Compris.

Auguste de Lathange : À la garde! L'hymne jashurien pour la délégation!

Comme à son habitude, le Premier Consul s'éclipsa afin de laisser le champ libre à Golionios mais cette fois, l'échec n'était pas permis.

L’hymne jashurien retentit à l’arrivée de la « délégation jashurienne ». La délégation en question n’était composée que de trois individus, comme le voulait le protocole francisquien. Prudent de nature, le Jashuria n’avait pas cru bon tergiverser avec le protocole de cet Etat aux mœurs brutales et s’était plié de bonne grâce à l’exercice.

L’ambassadrice Preecha était accompagnée des jumelles Malwani. Les deux demoiselles constituaient à la fois ses assistantes ainsi que ses « garde du corps » si l’on pouvait les nommer ainsi. C’était une simple précaution, mais il était clair que si les Francisquiens voulaient s’en prendre à elles, ils n’auraient aucun mal à avoir l’ascendant. Le pays était connu pour ne faire aucun compromis avec le protocole et les Jashuriens ne voulaient pas incommoder leur hôte. Cela dit, la perspective de se voir séquestrer dans un si grand palais n’était pas des plus déplaisantes. Il y avait pire comme endroit sur terre … une geôle au Plantar par exemple.

Vêtue à la Jashurienne, l’ambassadrice écouta l’hymne jashurien avec une note de déception. Pourquoi ne pas innover et jouer des œuvres plus contemporaines ou emblématiques de l’empire francisquien ? Cela aurait été peut-être plus intéressant que la réinterprétation de l’hymne jashurien … C’était vu et revu …

Les représentants de l’Empire se tenaient sur la première volée de marches en pierre donnant accès au palais. La délégation jashurienne se porta à sa hauteur et salua respectueusement Xénophilos Golionios.

« Monsieur Golionios. Quel plaisir de vous rencontrer enfin. J’espère que nous n’avons pas été trop long. Nous vous remercions pour cet accueil chaleureux et vous remercie tout particulièrement pour le trajet depuis l’aéroport en Kangoo. Ce véhicule est tout bonnement incroyable ! »

Xénophilos Golionios : Je suis heureux de savoir qu'il vous plaît! J'ai pensé que puisque votre pays est très traditionnel et apprécie beaucoup la culture traditionnel des autres pays il valait mieux abandonner les voitures noires aux vitres tintées et vous faire découvrir le Kangoo. En parlant de tradition je me permet de vous offrir une pâtisserie francisquienne tout droit venu d'une boulangerie voisine : Nous appelons ceci un chassé-pomme


Le chassé-pomme n'a pas vraiment la cote en Francisquie alors plus qu'une simple petite attention, le ministre des affaires étrangères a voulu afficher cette viennoiserie afin de la mettre en avant. La diplomatie culinaire dans l'empire francisquien, c'est un casse-tête.

Xénophilos Golionios : J'espère que vous aimerez ce petit délice autant que les francisquien l'aime.

L’ambassadrice s’inclina respectueusement et prit un air contrit.

« Je vous présente mes excuses monsieur Golionios, mais la nature m’a joué un tour des plus pendables en me rendant allergique à la pomme. Je vais donc devoir décliner cette douceur qui me fait de l’œil. Néanmoins, je ne manquerai pas d’en rapporter un panier au Jashuria à l’issue de cette rencontre si vous me le permettez. »

Le chassé-pomme avait l’air véritablement délicieux … et Lalana n’était pas du tout allergique à la pomme. Mais l’ambassadrice était prudente. Les Francisquiens avaient beau se montrer tout sucre tout miel, ils restaient des politiciens dangereux et rompus à l’exercice du pouvoir et aux coups d’éclat – et coups d’Etat. Le protocole jashurien voulait qu’en cas de doute, l’ambassadeur feigne l’allergie. Et malgré ses sourires et son ton policé, Lalana Preecha ne faisait aucune confiance à Xénophilos Golionios.

Préférant embrayer sur le cœur du sujet, la demoiselle croisa les mains et continua :

« Si vous le voulez bien, pouvons-nous débuter sur l’ordre du jour monsieur Golionios. Je suis certaine que nous avons beaucoup à discuter et je ne voudrai pas empiéter sur votre précieux temps. Qu’en dites-vous ? »

Xénophilos Golionios : Vous avez tout a fait raison, n'attendons plus et entrons!

Le Ministre fit suivre son invitée en répétant le parcours que le ministère lui a donné en passant évidemment dans les plus beaux endroits du ministère. Au final ce n'était pas une simple rencontre mais tout un voyage.

Xénophilos Golionios : Nous y sommes, bienvenue dans mon bureau. Votre excellence si vous voulez bien entrer.


Marguerite, apportez donc du thé pour nos invités à moins que vous ne préfériez autre chose?

L’ambassadrice et sa suite ne se firent pas prier et s’assirent sur les fauteuils présentés par le ministre. La jeune femme accepta volontiers le thé si gentiment offert par les Francisquiens. Il ne restait plus qu’à espérer qu’il ne soit pas empoisonné, même s’il aurait été de mauvais goût de refuser la boisson.

La dénommée Marguerite revint bien vite avec le thé fumant dans sa bouilloire et commença à le servir dans les tasses de manière extrêmement protocolaire. Quand tout le monde fut servi, elle s’éclipsa et laissa les Jashuriens seuls avec le ministre Golionios.

Lalana Preecha touilla d’un air pensif le thé dans sa tasse avec une cuillère en argent avant de débuter la séance.

« Je vous remercie pour ces attentions. Monsieur Golionios, vous êtes un hôte des plus attentionnés. De quoi souhaitiez vous discuter avec la Troisième République du Jashuria ? Je vous avoue être encore surprise que l’Empire Francisquien daigne s’adresser à nous et nous recevoir à Latios. »

Le ministre ria à la blague de l'ambassadrice

Xénophilos Golionios : heureusement qu'aucun coup de feu n'a été tiré sinon nous ne serions pas ici mais tout cela est passé et aujourd'hui c'est la Listonie qui nous intéresse. Croyez-moi, même jusqu'en Francisquie on rit de la diplomatie listonienne même si pour ma part, tout ceci me chagrine. Ce pays a plus à offrir mais il ne veut pas le montrer par pure paranoïa et peur qu'on le lui vole.

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L’ambassadrice Preecha sourit. Enfin, le ministre abordait le sujet brûlant de l’actualité ! Les propos du ministre étaient frappés sous le coin du bon sens. En effet, si le Jashuria n’avait jusqu’ici pas pris possessions des colonies listoniennes, c’était par pure bonté d’âme car la République n’aurait eu qu’à se servir et personne n’aurait trouvé à y redire. Mais les Jashuriens étaient tels des chats qui aimaient jouer avec leurs proies, particulièrement patients et affables. Il n’y avait aucune raison de déclarer la guerre à l’empire listonien pour l’instant. Les regarder s’enfoncer diplomatiquement et économiquement était tellement plus satisfaisant.

« Il est vrai que notre quotidien est bien moins morose depuis que la Listonie fait la une de nos journaux. Nos comédiens de stand-up font salle comble depuis que le gouvernement de monsieur Santos et de madame Silvia sont aux commandes de ce pays et, en un sens, nous pouvons leur en être reconnaissant. Il va de soi cependant, monsieur le ministre, que nous comprenons parfaitement le jeu d’équilibriste que vous essayez de mener dans cette affaire. Il n’est guère plaisant de se voir lier à un gouvernement aussi instable que celui de la Listonie alors que vous devez affronter vos propres problèmes ailleurs dans le monde. S’il ne nous appartient pas de nous prononcer sur les différents sujets qui vous concernent en Eurysie, nous entendons bien que vous ne souhaitiez pas que nous nous retrouvions un jour face à face sur un champ de bataille. Cela serait d’autant plus dommage que cela serait une perte pour le patrimoine culinaire mondial si l’empire francisquien n’était plus en mesure de produire les chassé-pommes. »

Lalana rit ostensiblement pour détendre l’atmosphère puis reprit :

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Le Ministre ria à la blague de l'ambassadrice

Xénophilos Golionios : Heureusement qu'aucun coup de feu n'a été tiré sinon nous ne serions pas ici mais tout cela est passé et aujourd'hui c'est la Listonie qui nous intéresse. Croyez-moi, même jusqu'en Francisquie on rit de la diplomatie listonienne même si pour ma part, tout ceci me chagrine. Ce pays a plus 0 offrir mais il ne veut pas le montrer par pur paranoïa et peur qu'on le lui vole.

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Lalana Preecha rit à l’évocation de la sorcellerie jashurienne. Les Jashuriens avaient effectivement des mythes et des légendes de sorciers télépathes, mais à sa connaissance, il n’existait aucune sorcellerie de ce genre dans le monde moderne. La blague était toutefois bien sentie, ça, elle pouvait le reconnaître.

« Bien. Je pense que nous pouvons vous laissez faire une première proposition. Je vous laisse en dresser les contours et nous verrons s’il convient de l'améliorer. »

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Xénophilos Golionios : Hum...Oui...Enfin non, pour une autre fois. Le temps me bouscule malheureusement haha!

Le ministre n'était clairement pas serein d'autant plus lorsqu'un homme armé et portant l'uniforme de la Francisquia Militia entra

???: Monsieur Golionios, nos invités doivent être raccompagnés. La rencontre est terminée.

Xénophilos Golionios : Oui oui bien-sûr. Nous allions justement nous quitter. Madame l'ambassadrice se fut un réel plaisir de vous recevoir ici, un honneur même.

L'homme est rejoint par deux autres

???: Hum hum.

Xénophilos Golionios : En tout cas j'espère que vous parlez de la gastronomie francisquienne à vos concitoyens et j'espère même qu'ils viendront la découvrir ici.

???: Madame l'ambassadrice, nous allons vous raccompagner si vous le voulez bien.