28/11/2014
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[RENCONTRE] Althalj, Trylonie - Icemlet

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*Le Premier-Ministre trylonien d'origine arabe, Zayed Ben Fushra, était spécialement venu pour marquer la première rencontre. Le négociateur impérial n'ayant la possibilité de venir, il n'était pas présent. Ce qui n'empêcha toutefois pas la Maître-Ambassadrice, Soraya Dalal, de venir également au lieu de rendez-vous, dans un lieu magnifique croisant les horizons et surplombant les merveilles naturelles, aux abords d'Icemlet. La délégation trylonienne avait fait un très bon voyage jusque là.


L'ambiance musicale enchaînait le Premier-Ministre qui se sentit, en dehors des murs du Palais Impérial, à discuter avec l'Empereur, beaucoup plus apaisé. Dossier avec une couverture en cuir, portant le logo de l'aigle impérial aux couleurs de fond du drapeau trylonien, non pas rouge mais bleu, noué dans lacet de cuir soigneusement noué.

Ce dossier contenait toutes les propositions économiques du moment que la Trylonie souhaite proposer au Tamurt n Althalj.


Soraya Dalal, ayant déjà eu le luxe de pouvoir se déplacer en ville, rencontrer la population locale, et découvrir les lieux, se sentait déjà comme chez elle. Elle rencontra sur le chemin quelques individus qu'elle connaissait déjà, et qui l'avait beaucoup aidée à trouver les lieux auparavant, comme si elle avait simulé la rencontre en effectuant tout le trajet pour s'y préparer au mieux.


Soraya Dalal : Premier-Ministre, vous êtes sûr qu'avoir apporté votre aigle domestique était une bonne idée ?

Zayed Ben Fushra : C'est vrai qu'il n'est pas habitué à la hauteur et à un air aussi frais - même si la Trylonie est globalement de plus en plus écologique, elle n'en reste pas moins très polluée. C'est l'un des principaux atouts qui viennent tranquilliser mon aigle. Dans le besoin, le petit secrétaire le prendra à son bras, ce n'est pas un problème.

Soraya Dalal : Vous savez que le seul secrétaire qui nous a suivi jusqu'ici est, en plus d'être le greffier de la séance, pas habitué à porter un aigle, encore moins le votre ?

Zayed Ben Fushra : Je croyais avoir apporté le mien... Quoi qu'il en soit, il le portera. Vous, vous écrirez.

Soraya Dalal : Fort sympathique..

Zayed Ben Fushra : Arrêtez de broncher, les voilà qu'ils arrivent.


Zayed Ben Fushra : Premier-ministre de la Trylonie, Zayed Ben Fushra. Au plaisir de vous rencontrer enfin.
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La Khaïma se situait sur les hauteurs d’Icemlet, capitale de l’Althalj. Vaste étendue dédiée à la diplomatie internationale, des tentes immenses y étaient installées dans cet espace vert, sur un plateau dont la continuité d’une dorsale rocheuse sortait et provenait de nuages gris et bas, enveloppant Icemlet de son humidité habituelle et d’un climat bien plus doux et tempéré qu’à l’accoutumé en Afarée. Ce promontoire se finissait en une immense et large falaise noirâtre d’où les mouettes s’amusaient à virevolter au gré des bourrasques de vents et prodiguaient un spectacle déconcertant en cette Afarée que tous imaginent en tant que désert torride ou jungle luxuriante et dense.


A l’intérieur de ces tentes épaisses et colorées, qui ne semblaient moufter d’un pouce dans ce climat caractéristique des Côtes Brisées, une chaleur bienvenue lécha la partie supérieure des joues du fait de petits foyers abritant des braises rougeoyantes ; entourées d’un sable fin et de quelques ouvertures très ingénieuses au-dessus de celui-ci, ces dernières permettaient aux fumées d’évacuer sans en perdre la chaleur procurée.
Quelques musiciens jouaient des instruments à cordes, apportant une atmosphère paisible et traditionnelle. Le premier ministre pouvait potentiellement reconnaitre quelques fragments et morceaux communs à ce monde Afaréen au lyrisme folklorique arabe.

La venue de la délégation était très attendue. Il y avait en ces lieux peu de formalisme diplomatique international, telles les mains qui se serrent face aux journalistes lors d’une sortie de voiture de luxe ou face à un affichage postérisé afin de préciser l’évènement et les partis immortalisés pour un canard éphémère qui serait à terme utilisé pour envelopper des légumes fris ou du poisson au marché de Tifuzzel ou Ifilku.
Toutefois du respect, les Althaljirs en avaient à revendre et le déplacement d’éminences Tryloniennes étaient un grand évènement qu’il fallait honorer comme elles le devaient.

Deux tentes contigues, une troisième, le pan lourd en toile ouvert par une Althaljir des services diplomatiques et ils se retrouvèrent dans un espace, cosy et illuminé de lampes colorées suspendues et d’un petit foyer en son centre.



Premier Ministre Zayed Ben Fushra, Maitresse Ambassadrice Soraya Dalal,
Nous sommes enchantées de vous accueillir au sein de la Khaïma. Nous espérons que le voyage n’a pas été trop long ou le chemin jusqu’ici trop contraignant. L’Althalj aime à honorer ses invités en leur permettant de sortir avec délice des perturbations citadines.
Mais asseyez-vous, prenez place, nous souhaitons que vous soyez aussi confortable que possible pour cette soirée qui est d’importance pour nos deux nations. Il y a beaucoup à discuter.




La qari Sofines Berek fit ainsi signe de prendre place au sein de la multitude de coussins et poufs à même le sol recouvert de larges couches de tapis traditionnels en laine à grosses mailles. La qari s’inclina autant que la Qari Ijja Shenna habillée simplement, mais dont les quelques bijoux artisanaux en argent martelé miroitaient gracieusement en ces lieux. Les services diplomatiques avaient bien effectué leur travail, le premier ministre trouva jouxtant ses coussins, surplombant légèrement la scène, ce qui pourrait être confondu avec un porte manteau, mais qui était en fait un lutrin dont le haut avait été enlevé, formant une branche en bois pour… y poser un aigle par exemple.
A l’écart des deux représentantes de l’Althalj se tenaient debout deux conseillères sur les sujets qu’il leur fallait aborder ce soir.



L’Althalj espère que Sa Majesté Impériale se porte bien. Nos services diplomatiques sont mis au fait par leurs consoeurs Tryloniennes des évènements qui perturbent la quiétude des citoyens Impériaux. Soyez assurés de notre solidarité ; la maladresse ne justifie en aucun cas le scandale et nous souhaiterions tous un retour à une juste situation.




La Qari Ijja Shenna avait en ce jour cette voix suave et calme des années de responsabilités. Elle aimait l’Althalj et incarnait avec les autres qaris ce miracle Afaréen d’une société matriarcale humble.
A travers l’âtre, les yeux dorés des Althaljirs rougeoyaient et, sans faire référence à la beauté physique, toutefois en ces lieux, elles étaient magnifiques.
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*Zayed Ben Fushra était intimement intéressé et poursuivait depuis des générations, de ses parents également de politiciens très doués, mais n'ayant jamais pu être aussi proche que Zayed l'est, de l'Empereur. Ils se cantonnaient à des postes régionaux, au maximum. Vivait en cette âme, très enjouée de servir son peuple de cœur et d'âme, un engouement presque pervers pour les nations illustres, traditionnalistes et incroyablement calmes. L'Althalj incarnait cet idéal.


Après de brèves salutations, aux côtés des équipes althaljiennes, près des caméras lors d'un instant encore plus court, mais émotionnellement riche, les discussions sérieuses allaient enfin pouvoir commencer.


Les décorations, l'ambiance aux goûts arabes et classiques, d'une douceur de vivre dans la simplicité tout en arborant des richesses très visibles, étaient comme le Yin et le Yang, du matérialisme à la souplesse de vie hors de la société de consommation. Où même de simples mains expérimentées étaient capables de bâtir de grandes choses, et surtout unique à la qualité inégalable.



Zayed Ben Fushra : Mesdames, merci à vous de nous recevoir dans ce magnifique endroit. Vous y avez prit un goût et une réflexion des plus denses pour confectionner un endroit si calme pour des personnes qui sont très souvent le feu, comme nous. J'apprécie beaucoup.

Soraya Dalal : j'imagine que je vais devoir prendre la place du greffier, très bien disait-elle en marmonnant de manière inaudible.


*Pendant que Zayed prenait un goût insoupçonné et une passion des plus grandes pour parler de ses projets avec l'Althalj, il venait alors enfin à venir sur ce qui était le plus essentiel, le discours d'introduction venait de finir.



Zayed


Zayed Ben Fushra : La Trylonie, avec la plus grande sympathie qu'elle vous accorde, souhaite vous proposer ceci :

Il sorti alors un plan qu'il étala sur la table avec les diverses initiatives à prendre sur des points cruciaux des deux économies, très proches, tant géographiquement de la manière à laquelle ils fonctionnent. A la différence de l'Althalj qui n'est pas une nation à vocation directe commerciale.

- La création d'une ligne commerciale privilégiée, dont le transport serait majoritairement touristique (assuré notamment par la compagnie de croisières de luxe Sirena) ou de biens de luxe et artisanaux. Les deux points importants pour le transport sont les villes ; Ifilku en Althalj et Turan en Trylonie.
Il est probable qu'à l'avenir, les marchandises définies soient élargies.
Cet alinéa proposé indique la réduction de 50% du pourcentage des taxes habituelles imposées pour les droits de douanes et la non-présence d'une taxe spéciale à l'avis des marchandises étrangères - pour les deux nations. Le tourisme en zone internationale n'étant pas imposé, les propositions n'encadrent pas une réduction de taxe sur ça.

- La mise en place de certaines garanties de sécurité pour protéger les investisseurs des deux pays, et les marchands affiliés pour assurer leurs droits primaires, et leur liberté d'exercice tant ils respectent les obligations normales du pays dans lequel ils s'implantent.


- Ainsi que probablement, la création d'une alliance commerciale et économique, que ce soit sur l'immédiat, ou plus tard. Mais doit d'abord être sujette à réflexion si reportée, qui permettrait non pas de mettre en concurrence les deux économies, mais d'en allier les bienfaits et de permettre de vendre plus facilement dans le monde les marchandises afaréennes. Ce qui pourrait également mettre en oeuvre bien plus facilement de futurs projets, et dans le mal, s'entraider économiquement - l'argent est le nerf de tout.

Zayed Ben Fushra : Nous prendrons tout le temps pour discuter de ces propositions. Le but est certes d'avoir une signature et une ratification très rapidement, mais en ne négligeant pas la qualité. Nous devons tout les deux gagner dans ces négociations.
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La qari Sofines Berek reprit la parole après avoir écouté attentivement ses interlocuteurs. La Qari Ijja Shenna avait fait un signe à une de ses conseillères pendant que la qari Sofines Berek répondait à la délégation impériale. La conseillère, sans se cacher, toutefois en chuchotant respectueusement face aux invités, à l’oreille de la première femme de l’Althalj, précisa certains contours techniques qui venaient d’être exposés. Elle ouvrit un dossier qui avait été envoyé au préalable par les services impériaux à l’Althalj et pointa du doigt un élément et hocha de la tête tandis que la Qari reformulait un des points commenté sur le dossier.

La qari Sofines Berek utilisait l’élégance du geste pour accentuer la parole, certains moulinets de la main, la dextérité des doigts en vagues et pincements. Les Althaljirs communiquaient toujours ainsi, avec leurs propres codes certes, mais qui soulignaient naturellement le mot et l’état d’esprit, un art ancestral… international et ici joliment accompli et non exacerbé.



L’Althalj est réceptive a vos propositions. Notre nation ne dispose pas d’infrastructures de tourisme international… standard. Qu’il soit de luxe ou plus simple, l’Althalj dispose d’un attachement tout particulier à la protection de… l’Althalj. Les Cotes Brisées, la Dorsale Glacée, Altilal Almujamada, les Tamurt n Althalj, sont très proches de ses paysages, sa faune et sa flore. Un regain de conscience écologique a bercé ses dernières décennies et nous restons circonspectes dès lors que le terme tourisme est employé pour définir un aspect futur de l’Althalj.
Nous sommes toutefois conscientes que nos alnaas Althalj ne peuvent rester un joyau que nous chérissons emplies d’égoïsme. Il est aussi de notre devoir de faire montre d’exemple, de signifier au monde qu’il est possible de développer, de grandir, dans le respect de ce que la nature nous a offert.


Nous acceptons cette ligne privilégiée, mais le luxe ne sera peut-être pas adaptée à notre modèle, à nos modes de vie. Vous ne trouverez pas d’hôtels de luxe a Ifilku. Vous y trouverez les maisons d’hôtes sur la Mer d’Emeraude et les refuges traditionnels aux abords des volcans de la petite Dorsale.



La Qari Ijja Shenna venait de finir de consulter la partie technique du point suivant et prit la parole à son tour.



La technicité des taxes et législations est une manne de compétences qui malheureusement nécessite plus amples consultations. Soyez néanmoins assurés qu’un accord de principe sur une détaxe entre certains produits nous parait tout à fait naturel dès lors que nous espérons un rapprochement économique et Afaréen.

Les règles et loi locales doivent prévaloir et il y aura une nécessité de suivre des règles et chartes de qualité pour certains produits importés tout comme nos commerçants devront s’assurer de bien suivre les lois impériales et le strict respect et intégration des nouveaux arrêtés sur l’exercice commercial par exemple. Les droits des commerçants Tryloniens seront respectés dans le même cadre judiciaire Althaljir ; l’importance de l’AG reste une priorité nationale, au même titre que vos standards environnementaux.

Quant à une alliance commerciale, nous sommes ouvertes à la discussion, car nous espérons que l’Afarée, même si elle jouira d’une internationalisation outre-Afarée des échanges, doit aussi protéger ses ressources et intérêts.
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