21/02/2015
22:33:09
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[Haut Bureau pour la Sécurité] « Ici commence la paix »

« Ici commence la paix »

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Lors de la fondation du Liberalintern, le Syndikaali hérite du Haut Bureau pour la Sécurité qu'il fait construire à Kanavaportti, connu pour son climat plus doux et ses paysages verdoyants. Instance commissionnaire accueillant les délégués des nations-membres, le HBS a pour rôle de déterminer si le Liberalintern doit s'engager collectivement dans un conflit ou en laisser la responsabilité individuelle à ses membres.

La décision se prend à la majorité des voix.

  • Chaque membre fondateur possède deux délégués.
  • Chaque membre non-fondateur possède un délégué.
  • Les Communes non-militarisées (le seuil étant fixé à environ 10 milliards de PIB consacrés à l'industrie militaire par an) possèdent un droit de regard et une voix consultative.


Intervention du Grand Kah
"Pour une meilleure coordination sur la Question de la Défense."
Durant la session N°██ du Haut Bureau pour la Sécurité.

« Conformément à l’Ordre du jour nous aimerions maintenant profiter de l’instant pour proposer aux organisations et systèmes représentés au sein du Bureau la participation à un projet que souhaiterait organiser le Grand Kah.

Plus précisément, la situation géopolitique actuelle tend à démontrer que le but premier ayant inspiré le Liberalintern, matérialiser en actions concrètes l’amitié internationale des citoyens libres de ce monde, doit plus que jamais être incarné en prenant en compte le pan sécuritaire de la question : les menaces et actes de déstabilisation par des forces hostiles se multiplient sous des formes souvent violentes et imposant à nos pairs des réponses armées.

C’est en partant de ce constat que l’Union s’est dotée, après environs quinze ans de désarmement, d’une nouvelle Garde Communale en mesure de représenter l’intérêt conjoint de ses communes en matière de sécurité armée et d’actions extérieures. C’est dans cette continuité que le Commissariat à la Paix a récemment organisé la construction d’un nouveau Calmecac. Le terme dira peut-être quelque-chose aux férus d’Histoire ou de Littérature, nous parlons ici d’un genre d’académie militaire basée sur un modèle décentralisé et communal réactualisé pour répondre aux réalités historiques, politiques et techniques du monde moderne. Le but premier de cette institution et de formaliser et – jusqu’à un certain stade – normaliser la formation de nos stratèges et professionnels de la défense révolutionnaire. Ce Calmecac, nous souhaiterions ainsi l’ouvrir à chaque membre du Liberalintern.

Nous avons conscience que chaque nation, mouvement et groupe représenté ici gère déjà sa propre sécurité : l’efficacité de certaines armées ici représentées se passe de commentaire et il est évident que chaque organisation libertaire survivant aux premières phases de sa révolution ou de ses réformes est, intrinsèquement, victorieuse sur le plan souvent difficile de la défense du territoire. Cependant nous pensons qu’il est important de réfléchir à la coalition de nos moyens et de nos efforts, au moins en vue d’obtenir une plus grande interopérabilité et capacité de coopération.

En d’autres termes, l’Union considère que les exercices militaires existants actuellement, organisés de façon bilatérale par les membres de cette organisation, sont satisfaisants mais encore insuffisants pour assurer la protection optimale des intérêts des citoyens du monde libre. Nous jugeons nécessaire d’envisager sérieusement la mise en place – multilatérale et librement consentis – d’un certain nombre de réformes parmi lesquelles la normalisation du matériel militaire, notamment en termes de munitions et de pièces détachées, permettant une meilleure interopérabilité de nos forces respectives et, donc, la formation commune d’un certain nombre d’officiers et délégués militaires à des stratégies communes. Cette formation commune au sein d’un même espace d'enseignement permettrait d’une part d’obtenir à terme une génération de combattants habitués à la coopération inter-armée, et la création d’un plus grand sentiment d’appartenance et d’intégration entre nos forces de défense respectives. Enfin, cette organisation pourrait à terme permettre de normaliser le fonctionnement des exercices militaires cités précédemment, organisant avec les pays membres de l’Organisation des exercices de formation, profitant des terrains et biomes divers représentés au sein de l’Internationale.

Enfin et pour conclure, nous souhaitons préciser que cette proposition serait aussi ouverte à des mouvements libertaires ne contrôlant pas encore de territoire. Le Grand Kah considère l’idéal révolutionnaire et ses moyens d’action comme valides et considère que la formation professionnelle de citoyens libres ou aspirant à le devenir peut devenir un important outil de la lutte pour l’émancipation. De même, la structure actuelle de la Garde Communale nous impose de toute façon de ne pas faire de distinction exacte entre structure dépendant de cette dernière et structure brigadière plus autonome. Il est donc normal que ces standards soient étendus à tout participant potentiel.

Merci de votre attention. »
Intervention de la Commune de Kotios
"A PROPOS DE LA QUESTION DU VALHEIM."
Durant la session N°██ du Haut Bureau pour la Sécurité.
Camarades.

Cette intervention sera brève, car le temps est une ressource dont nous ne disposons pas en abondance.

Le Valheim est, comme le stipulent les statuts de cette organisation, une entité membre de cette internationale.
Attendu que cette entité subit présentement une menace existentielle sous la forme d'une invasion étrangère, nous avons décidé d'appeler le Haut Bureau à voter sur la seule question qui compte : celle de la défense du territoire.

Peut-être que la situation ne rend pas ce vote nécessaire. Peut-être que les forces réactionnaires coalisées n’agiront pas au-delà de l’acceptable. Peut-être que les statuts de cette organisation n'auront pas à être invoqués, et notre force défensive n'aura pas à sortir de sa torpeur.

Mais cela ne dépend plus de nous.

Kotios souhaite demander aux communes militarisées d'ouvrir le vote.
Intervention du Banairah
En réponse au sujet : "Pour une meilleure coordination sur la Question de la Défense."
Durant la session N°██ du Haut Bureau pour la Sécurité.

En ces temps troubles, qu'il s'agisse des tensions entre le Grand Kah et l'Alguarana au niveau du Pontarbello, ou de celles plus récentes au niveau du Valheim, il nous paraît évident qu'un changement de doctrine s'impose. Par ces termes, nous désignons le passage d'un ensemble de corps armés efficaces seuls mais aux matériels et aux pratiques différentes, à celui d'une coopération renforcée grâce à des entraînements communs en prenant avantage de la diversité paysagère des multiples entités du Liberalintern : milieu urbain, naturel, cultivé, déserts froids comme chauds, jungles, taïgas et montagnes. Cette diversité des pratiques et des contextes, qui à premier abord fait peur par son manque de cohérence, constituera, nous en sommes certains, la force de notre inter-armée.
Nous avons entière confiance en les forces armées du Grand Kah pour initier une telle démarche, et nous sommes prêts à participer à l'effort commun, en matière de camps d'entraînements notamment. Vous pourrez également compter sur la participation du Banairah aux exercices et formations.

Néanmoins, il est de mise de discuter du contenu exact de ces entraînements afin d'assurer au mieux -et au plus vite- leur organisation. Dans ce sujet, pêle-mêle : les lieux d'entraînements, la gestion de l'éloignement entre nos différentes nations et organismes, leur fréquence, l'échelle matérielle et humaine des exercices, les formations annexes, notamment en termes de communication radio ou tout simplement de gestion de la barrière linguistique. En effet, si l'assemblée permet cette comparaison crue, les plus grands exercices réalisés dans le monde en ces années 2000 sont ceux de l'ONC, qui comptent généralement le Novigrad, le Lofoten, l'Alguarana et Fortuna, les deux premiers cités étant les plus impliqués. Ces exercices montrent deux choses : la capacité de ces armées à communiquer efficacement en dépit de langues natives différentes : pour faire simple, Bulgare pour Novigrad, Anglais pour le Lofoten et l'Alguarana et Italien pour Fortuna. La deuxième chose réside en le nombre réduit des langues rencontrés et leur relative facilité d'apprentissage pour les différents membres, ces langues étant majoritairement du même groupe linguistique. De plus, l'usage d'une langue unique facilite de toute évidence l'interopérabilité. En comparaison, le Liberalintern possède une bien plus grande diversité, même en comparant avec l'ensemble des membres de l'ONC : japonais, arabe, mongol, pharois, ... Des langues très distinctes. La solution de la facilité serait de réduire, ce qui se fera par la force des choses si nous ne faisons pas attention, le nombre de participants, ce qui est contraire au but fixé. Ce problème n'a cependant rien de nouveau ou d'original, il ne posera donc pas de problème particulier, mais nous souhaitions relever cette question au plus tôt afin de s'assurer de la bonne exécution des éventuelles opérations à venir.

Vous remerciant de votre écoute.

La porte-parole banairaise se rassoit.
Intervention du Pharois Syndikaali
En réponse au sujet : "Pour une meilleure coordination sur la Question de la Défense."
Durant la session N°██ du Haut Bureau pour la Sécurité.

Les récents évènements nous ont démontré la nécessité de nous doter d'une capacité militaire capable d'être un contre-poids véritable à la multiplication des actes d'impérialisme à travers le monde, orchestrés par principalement à ce jour par les pays-membres de l'Organisation des Nations Commerçantes, en son nom. A l'heure où la plupart des pays respectables partent ou réfléchissent au départ de cette organisation, il ne restera bientôt plus assez de garde-fous en interne pour espérer un apaisement honorable des conflits par un simple travail diplomatique. Nous le savons, la géopolitique est affaire de rapports de force. Cela ne signifie pas que nous devons jouer à tout prix les va-t-en guerre, mais il faut nous rendre à l'évidence qu'en l'état actuel du monde, le Liberalintern est la seule organisation internationale en mesure d'opposer une résistance à l'impérialisme armé, qu'il vienne de l'ONC, de l'UNCS ou (cela est envisageable) de l'UMT.

L'une des vocations premières de l'internationale libertaire est de protéger, de défendre les initiatives émancipatrices face aux forces de la Réaction. Ce projet nous continuons de le porter, mais nous devons également l'incarner. Il est temps que les idées rattrapent les faits. Il est temps de prendre nos responsabilités.

La structure politique et économique du Pharois Syndikaali rend difficile de nous engager activement dans un processus d'harmonisation et de normalisation de notre production et de nos exercices militaires.
Cependant nous pouvons faire appel aux bonnes volontés du secteur privé et des coopératives et syndicats de l'industrie.

Nous nous engageons dès à présent à :
  • Encourager les représentants du secteur militaro-industriel à se rapprocher des états-majors du Liebralintern, par le biais du Haut Bureau pour la Sécurité, afin de réfléchir ensemble à une normalisation et une harmonisation de notre production, tout en préservant les savoirs-faires et en respectant les besoins spécifiques à chaque géographie et contexte géostratégique.
  • Organiser et encourager la spécialisation de bataillons armés "libertaires-internationaux" c'est à dire spécifiquement entraînés à l'action coordonnées avec les forces du Liberalintern. Les bataillons et officiers volontaires seront invités à prende contact avec les états-majors volontaires pour des manœuvres et des formations communes, ainsi que, pourquoi pas, la création de véritables bataillons internationaux réunissant à l'année des militaires de chaque pays.
  • Mettre en place dans les meilleurs délais un marché interne au Liberalintern pour permettre à ses membres de bénéficier de la production industrielle pharoise à des prix largement en dessous de ceux du marchés, afin de favoriser la diffusion de nos normes de production. Nous encourageons bien entendu les états-majors étrangers à rejoindre ce marché, selon leurs capacités productives, afin de tirer profits des savoirs-faires spécifiques de chaque pays, et de leurs traditions militaires.
  • Formaliser et partager sous peu la doctrine militaire pharoise pour les prochaines années, ses limites et ses objectifs, afin de permettre à nos alliés de prendre en considérations nos objectifs dans l'établissement d'une stratégie géomilitaire internationale, respectant nos réticenses et en accord avec nos valeurs et ambitions nationales. Nous encouragerons également les nations du Liberalintern à s'engager dans un tel projet.

Je vous remercie de votre attention.

Le porte-parole du Pharois Syndikaali se rassoit.
Seconde intervention du Pharois Syndikaali
"A PROPOS DE LA QUESTION DU VALHEIM."
Durant la session N°██ du Haut Bureau pour la Sécurité.

Après être retourné à sa place, le porte-parole attend qu'on lui permette de se relever de nouveau et retourne devant les micros.

Cette seconde intervention fait réponse à la demande de la Commune de Kotios.

Kotios n'ayant pas le pouvoir d'ouvrir le vote au Haut Bureau pour la Sécurité, entendant ses arguments et, considérant notre précédente intervention, considérant l'importance de trancher ces questions par la démocratie, le Pharois Syndikaali annonce saisir le Haut Bureau pour la Sécurité et demander l’ouverture d'un vote en ces termes : "sur l'entrée du Liberalintern en guerre défensive pour la protection de la population, de la souveraineté des institutions démocratiques et de l'intégrité territoriale du Valheim, face à l'invasion impérialiste de Kaulthie".

Ouverture de la première résolution sur la guerre au Valheim.


La citoyenne Actée Iccauthli s'était rendue en personne à Kanavaportti, accompagnée de l’inénarrable Rai Sukaretto qui ne l'avait cependant pas accompagnée au sein du Haut Bureau. Les deux avaient profité du trajet, selon les mauvaises langues, pour visiter un Pharois qu'elles n'avaient pas eu l'occasion de voir depuis sa récente évolution. Celle qui était devenue la figure de la diplomatie kah-tanaise en avait aussi profité pour faire un détour plus au nord, rendre visite au plus si jeune citoyen Sakarii, et faire un point méditatif sur le sort de son ancien homologue pharois et l’étrange situation qu’était celle d’être l’éternelle représentante d’un pays qui se refusait pourtant aux hommes et femmes providentiel.les.

Sa conclusion fut assez stoïque : un jour elle serait pendue, ou peut-être s’exilerait-elle à Fortuna. En attendant ce moment, elle avait des choses à faire pour le Grand Kah. Une mission à remplir au Pharois et, par conséquent, devait s’y appliquer entièrement.

Elle passa les portes de l’assemblée du Haut Bureau avec un demi sourire, son attaché-casse et un datapad qu’elle posa sur son pupitre avant de se racler la gorge.

Intervention des Communes Unies du Grand Kah
"A PROPOS DE LA LODUARIE."
Durant la session N°██ du Haut Bureau pour la Sécurité.

"Citoyennes, citoyens, capitaines et camarades, merci de me recevoir. Comme vous le savez sans doute l'ambition du Grand Kah est de transformer cette instance, par là j'entends le LiberalIntern, en instance plus réactive et dynamique, et par là cela veut dire que notre Union souhaites contingenter un maximum de ses décisions géopolitiquement susceptibles de provoquer des chamboulements importants à l'approbation ou l'avis de ses partenaires internationaux. Notre internationale ne doit pas devenir qu'un nom mais garder sa nature de mouvement commun et synergique, d'où ma présence.

Je tiens aussi à rappeler que tout ce qui se dit ici doit resté strictement confidentiel sauf mesure interne, le Grand Kah s'apprête à vous partager un document d'un haut degré de sensibilité."

Un document sera transmis à l'ensemble des représentants présents.


La Loduarie partira de Communaterra à trois conditions.

  • Que le Kah s'engage à ne plus intervenir militairement en Eurysie ;
  • Que le Kah s'engage à ne pas intervenir en Loduarie, et à ne pas renouveler sa présence navale dans le Golfe des Empires à la fin du bail alloué à Carnavale ;
  • Que le Kah donne à la Loduarie 10 missiles de croisière mer-sol lvl 10 et 5 hélicoptères d'attaque lvl 7.
En échange, la Loduarie s'engage à :

  • Traiter le Kah comme un partenaire, mais uniquement un partenaire ;
  • Quitter Communaterra à tous les niveaux, excepté diplomatique et économique ;
  • Ne plus remettre les pieds au Communaterra au niveau militaire ;
  • Ne pas agresser le Kah et ses forces militaires à travers le monde.

"Le sujet du jour est donc la situation Loduarienne, et par là je veux bien dire la situation Loduarienne prise dans son ensemble.

Nous savons qu'il existe un malaise important entre la sphère libertaire et la sphère Eurycommuniste. Nous représentons des peuples diversifiés dans ses opinions et méthodes mais rattachée à une vision totale de la démocratie. Radicale dirons les plus timides. Les eurycommunsites représentent une version autrement plus fermée du socialisme, pouvant se résumer en un certain nombre de grands axiomes nationalistes, militaristes et illibéraux.

Ces importantes différences idéologiques n’empêchaient pas un certain nombre de coopérations quand cela devenait utile. Je peux affirmer avec cynisme que l’Union tolérait pour sa part ces coopérations du fait de l’infériorité économique, militaire et diplomatique des régimes eurycommunistes, en faisant des proxys idéals et occasionnellement utiles.

Pour en revenir au document que je vous ais transmis, la Convention a dors-et-déjà tranchée : nous n’accepterons pas les conditions loduariennes de retrait de leurs troupes. Ces troupes seront saisies et raccompagnées à la frontière par nos forces de sécurité, ou combattues sur le sol communaterranos. Notre présence dans le Golf des empires, si elle est moins primordiale qu’aux grands jours de l’UMT, reste un atout stratégique majeur dans notre stratégie de développement militaire – bien que pouvant être remplacés via l’installation chez d’autres partenaires potentels et, enfin, nous refusons purement et simplement d’armer la Loduarie sous la contrainte.

Pour autant je vous assure que le Commissariat que je représente fera tout son possible pour obtenir un accord avec la République Communsite et permettre une continuation de nos coopérations dans un esprit de bonne entente nous permettant en bref de continuer d’exploiter la Loduarie contre nos éventuels rivaux géostratégiques.

Nous avons donc demandé la tenue de cette réunion pour traiter ouvertement de l’alternative : en cas de refus des négociations par la Loduarie un cas de guerre pourrait voir le jour. L’Union ne souhaite en aucun cas s’engager dans un conflit avec une Loduarie qu’elle préfère concentrer sur d’autres pays et nous avons peur que la fracture entre le monde libertaire et le monde eurycommuniste ne provoque de graves tensions au sein du mouvement international.

Si nous estimons les Damanns assez nationalistes pour ne pas se soucier du sort Loduarien nous avons cru comprendre qu’un certain degré de coopération existait, par exemple, entre la Loduarie et le Prodnov, puissance montante de l’Eurysie du Nord.

Du reste malgré l’effondrement de la plupart des régimes eurycommunistes à travers le globe, le modèle autoritaire dont la Loduarie a le plus bel exemple trouve encore son lot d’admirateurs notamment dans les sphères politiques de certains pays membre de l’internationale libertaire : un conflit ouvert entre l’Union et la Loduarie pourrait ainsi représenter un risque pour la stabilité intérieure de certains de nos partenaires.

Nous pensons donc qu’il faut tout à la fois que nous activions nos réseaux diplomatiques respectifs pour éviter cela tout en préparant nos opinions publiques à l’idée de la fin des régimes eurycommunistes : si nous parlons franchement il ne reste que le Kronos – moribond – et une Loduarie qui risque l’effondrement si elle se confronte trop frontalement au Grand Kah. Le Prodnov, pour sa part, représente un autre modèle. Il pourrait d’ailleurs être judicieux d’entamer un rapprochement avec ce gouvernement afin de leur donner la légitimité diplomatique nécessaire à ce qu’il soit acté que leur mouvement n’est pas qu’une simple errance eurycommuniste supplémentaire mais bien un modèle hybride plus proche de nos valeurs par certains aspects.

Je vous laisse désormais la parole.

Il s’avéra que Ransu Rasanen passait par là. Non point que le directeur de l’Université générale d’Albigärk soit inconnu au bataillon mais, compte tenu de la démilitarisation de la Commune, on aurait pu légitimement se demander quel besoin il avait de trainer comme ça à Kanavaportti. Les mauvaises langues sifflaient qu’il y jouait simplement les pics-assiettes.

Il avait d’ailleurs ramené une pleine assiette de taboulé du buffet et ayant demandé à prendre la parole, acheva poliment d’avaler ce qu’il avait en bouche avant de s’exprimer.

« Sur le cas prodnovien, la Commune n’a pas du tout à se plaindre des étudiants venus de la RSP au contraire ce sont des gens généralement assez polis et bien éduqués. Il est vrai en revanche que l’est eurysien balance entre le monde libertaire, le monde eurycommuniste incarné par la Loduarie et le Kronos en perte de vitesse, et peut-être une troisième voie.

Enfin moi, pour ce que je sais des affaires militaires, c’est-à-dire vraiment rien du tout, j’aurai quand même envie de dire que séparer la Loduarie du Prodnov ne ferait pas de mal à ces-derniers. Des fois il faut savoir changer les étudiants de classe quand ils ont de mauvaises fréquentations. Si j’étais cynique, je dirai que ce n’est peut-être pas très beau joueur mais coupez le Prodnov de ses alliés et vous le jetterez tout naturellement dans la sphère d’influence albienne.
»

Il hocha la tête pour signifier qu’il avait fini, et retourna à son assiette.

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Ransu Rasanen
Président de l'Albigärk Yleisyliopisto

Le professeur Severi accueillit avec un hochement de tête encourageant l'intervention de Ransu Rasanen et leva un pouce en l'air quand ce-dernier vérifia de son côté s'il n'avait pas été trop à côté de la plaque. Severi demanda ensuite la parole à son tour.

« Les enjeux soulevés par les citoyennes Actée et Rai Sukaretto que nous avons le plaisir de voir au Pharois sont d'une importance indiscutable en cela qu'ils sont en mesure de faire opérer à notre organisation un tournant dans sa politique étrangère.

En effet, en tant que diplomate je me permets de le souligner, si tant que le Liberalintern ne s'engage pas collectivement dans une guerre offensive - ce qui a peu de chances d'arriver je vous rassure - le fait d'adopter une posture en tant qu'organisation sur la question d'une guerre collective ou de nous prêter main forte au nom de l'organisation, l'engage toute entière. Sur la question du Prodnov, le Pharois a agit seul et sans en appeler à votre soutient, la crise de la Communaterra est plus profonde : le territoire zélandien est impliqué de facto et l'industrie militaire pharoise a également travaillé conjointement avec Axis Mundi pour suspendre des livraisons d'armes. A ce stade, une partie de la flotte noire stationne toujours aux Îles Marquises et il n'ait pas inenvisageable qu'en cas d'escalade, notre participation soit requise, au moins au titre de la sécurisation des populations civiles comme en RSP.

Autrement dit, cette crise engage le Liberalintern parce qu'elle a engagé déjà plusieurs de ses membres. Si nous choisissons de nouveau d'agir diplomatiquement en tant qu'organisation, nous acterons la capacité du Liberalintern à bouger de concert. Nous nous constituons ainsi comme un acteur majeur international, mais également comme une puissance au potentiel menaçant, ce qui trancherait avec notre réputation diplomatique actuelle.

Ceci étant rappelé, je me permets de développer la position pharoise sur le cas loduarien et des eurycommunistes de manière générale.

Le Pharois s'est rapproché dans le temps de la Loduarie mais l'a définitivement quittée depuis trois ans. Le port pirate a été fermé et certaines de nos possessions saisies ce qui aurait et peut encore constituer un casus belli valable aux yeux de la Merirosvo. Plus récemment le Capitanat a fermé les yeux sur l'intervention loduarienne en Okaristan, désormais Kolčovo, dont elle a pu tirer profit. Nos rapports avec la Loduarie et l'eurycommunisme sont donc ambiguës mais la franchise nous oblige à dire que par opportunisme, ils ont été souvent fructueux.
La question loduarienne au Prodnov est une non question. Pour l'heure il n'y a pas d'armée loduarienne sur le territoire prodnovien et les quelques rapprochements connus entre ces deux-régimes se sont limités à de la formation d'officiers et des politesses diplomatiques. La Loduarie, comme tous les pays géographiquement éloignés de la RSP, n'est pas en mesure de peser sur le conflit en cours et le Grand Capitaine Gabriel ma confirmé encore récemment qu'il n'autoriserait pas l'intervention d'acteurs extérieurs sur ce théâtre, fussent-ils alliés de la RSP.

En ce qui concerne le territoire loduarien métropolitain, cela ne concerne pas le Pharois. La Loduarie ne peut rivaliser avec l'aviation de la Merirosvo et l'accès à la Manche Blanche lui être aisément fermé avec la collaboration de la Commune de Kotios et du Canta. Sans parler du fait qu'eelle s'est mis à dos les nations de l'OND, nous pensons que le Pharois n'aura aucun mal à unir les pays de la région contre toute tentative communiste de pénétrer cette mer.

Je conclurai sur deux points. L'ONC a marqué les esprits de manière évidente au Kronos. Bien que son intervention surprise ait pu effrayer - à raison - les puissances neutres, la destruction des camps de concentrations afaréens est toutefois à mettre à son crédit. Elle se pose de fait comme un leader moral sur la question des libertés fondamentales et droits humains et légitime sa position sur ces questions. De fait, il nous faut envisager sérieusement que la Loduarie puisse être sa prochaine cible dans un temps plus ou moins long. D'une certaine manière, il s'agirait d'une sortie de crise par le haut puisque les choses l'épine dans le pied que représente la Loduarie se réglerait naturellement sans que l'une de nos nations n'ait eut à intervenir. Avec le risque de voir un régime pro-ONC installé à Lyonnar. Cela signifie également que si le Liberalintern, ou le Grand Kah, souhaite proposer un contre-modèle interventionniste, mettre fin à l'eurycommunisme pourrait être un moyen stratégique de concurrencer l'hégémonie des organisations interventionnistes morales que sont l'ONC et l'OND.

Le Liberalintern n'a pas encore pour vocation de disputer ce rôle à l'ONC et l'OND, néanmoins ayant comme valeur fondatrice la protection des expériences libertaires à travers le monde, l'impérialisme moral des organisations capitalistes est naturellement appelé à croiser notre route un jour ou l'autre, comme ce fut le cas au Prodnov.

Que le régime de Lorenzo soit abattu par les nôtres ou par l'ONC, le Pharois n'a, pour le moment, aucune raison de s'opposer à l'un ou l'autre de ces cas de figure. La Loduarie n'est pas un allié et n'est même pas un pays stratégique en Eurysie de l'ouest. La présence de la Damanie, des Îles Marquises Kah-tanaises, de la Commune de Kotios, de la Sérénissime ou, dans une autre mesure, de la Listonie, sont autant de territoires garantissant notre influence dans la région. Cependant la Merirosvo se dit préoccupée par le risque d'enlisement inhérent à ce genre de coup de force et considère le Grand Kah comme un contre-pouvoir crucial à l'influence de l'Alguarena au Paltoterra. L'affaiblissement diplomatique d'Axis Mundi ou l'immobilisation de ses forces armées sur une longue période en Eurysie est donc de nature à inquiéter le Pharois, bien plus que l'hypothétique question de la chute du régime lorenzien.
»

Le Professeur Severi se rassit et entreprit d'aligner ses fiches sur la table devant lui.

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Professeur Severi
Représentant multitâche du Pharois Syndikaali Merirosvo
Curieusement pour le Banairah, le changement de régime du Pharois n'avait pas vraiment fait bouger la position d'Abunaj au sujet du pays : république pirate ou république tout court, on avait du mal à voir la différence pour les intérêts usuels des populations afaréennes. Alors certes, la fin de l'hypocrisie de Pharot pouvait en soit entraîner des attaques des flottes commerciales plus régulières, mais on se doutait bien que le Conseil Pirate n'avait aucun intérêt à venir titiller les intérêts banairais ou bien venir attaquer les flottes de l'ONC, et ce de surcroît que ses voies commerciales faisaient l'objet d'une surveillance exemplaire. Après tout, cela faisait partie des objectifs premiers, n'en déplaisent les mauvaises langues. Pour faire court, du point de vue de la délégation banairaise au Pharois, tout s'était résumé à des mesures de sécurité envers les ressortissants de la région d'Albi, puis à un retour à la normale des échanges diplomatiques ; après tout, il s'agissait d'un membre du Liberalintern. Il serait de mauvais goût de détériorer les relations avec ce dernier, pire, ce serait débilement inutile. Et comme à l'habituée, on aimait bien se satisfaire à l'Ambe -le Ministère des Affaires Extérieures au Banairah- de l'équilibre des puissances, du multi-polarisme, et de toutes ses belles choses qui ne faisaient que donner plus de marge et de raisons de faire passer le Banairah pour l'interlocuteur privilégié pour l'échange entre les deux sphères, et comme maître des lieux du continent afaréen. La chèvre et le chou, Grisette et les dattes, la Listonie et le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, plaisantait-on dans les ambassades. Car après tout, dans le monde diplomatique, tout a vite fait de se résumer en de sobres conflits d'intérêt. L'idéologie, c'est bien, mais les doctorats explosent moins bien que les missiles sol-mer.

C'était donc dans ce bel esprit qu'Aadila el-Sultan, représentante banairaise auprès du Haut Bureau pour la Sécurité, s'était présentée à la séance comme à son habitude. D'un naturel posé, elle n'était pas du genre à baliser, un atout qui lui avait permis de remporter la position. Il faudrait pas faire passer les Banairais pour des peureux juste à cause d'une paranoïa piratophobe, ce serait moche. L'Ambe avait assuré le coup, et visiblement l'avenir avait donné raison au Ministère, puisqu'une guerre civile entière ne l'avait pas empêché de siroter son thé vert à la menthe comme si rien ne se passait.

Nul ne fut donc surpris d'entendre Aadila parler de la sombre chute du Kronos, et à l'avenir peut-être, de la funeste Loduarie de la même manière que l'on raconte une anecdote de bureau. Posant sa tasse de thé, et regrettant devoir arrêter sa dégustation de loukoum pour transmettre la position de son pays, Aadila prit la parole :

« L'Al-Dayha souhaiterait en premier lieu remercier les Communes Unies pour leur transparence envers ses partenaires. Cela fait maintenant plusieurs années que nos deux pays sont alliés, et votre démarche prouve que notre confiance à votre égard est méritée.

Le sujet de la Loduarie est évidemment un dossier lourd pour le Banairah, puisque le discours même de ce régime despotique tient pour objectif l'annihilation des économies non-communistes, et donc de l'existence de l'Al-Dayha. Sa proximité avec l'auto-proclamée République du Kronos, état colonialiste militariste bourreau, ne fait qu'aggraver son cas. La participation du Banairah dans l'opération de libération du Bajusid organisée par l'ONC dont elle fait partie est connu de tous au sein de cette assemblée, personne ne sera donc étonné d'apprendre que la République Directe serait ouvertement favorable à la réduction à néant du régime de Lyonnars. Il va sans dire que le Secrétaire Général ne reculera pas devant l'affront qu'il vient d'essuyer, et il est de la responsabilité morale et continentale du Banairah de protéger les populations civiles, afaro-kroniennes comme bajusides, des agressions de leurs persécuteurs. Il va sans dire également que la perte du Kronos Afaréen par Pendragon diminue les capacités de projection et de nuisance du gouvernement de Calabraise, permettant de mettre un terme, du moins temporairement, à la crise des missiles kroniens, et de sécuriser d'autant plus les voies commerciales stratégiques du Banairah.

Il n'empêche qu'en l'état, la Loduarie est une véritable forteresse surarmée, et que si celle-ci tombait, ce ne serait pas sans un effort de guerre que personne n'est en état de vouloir, non pas par manque de moyens, mais par manque d'intérêt. L'Organisation des Nations Commerçantes se satisfait de la libération du Bajusid, et n'a pas d'intérêt particulier à désamorcer d'autant plus la Loduarie, et ce d'autant plus que celle-ci ne peut se permettre un affrontement direct. La Loduarie n'est pas un pays stratégique, pour reprendre les mots du Professeur Severi. Elle est loin des routes commerciales leucytaléennes, n'est pas un acteur majeur des échanges de cette région, et est facilement évitable par les convois.
Le coût humain et matériel pour une opération peu utile au final est un argument que nous pensons suffisant pour préférer l'option de la gestion diplomatique du problème loduarien. Le Liberalintern est en position de force face à ce pays, une simple intimidation devrait suffire à faire reculer Lyonnars, et ce d'autant plus que le régime sait que le Grand Kah sert de temps à autres ses intérêts, tout comme l'inverse est vrai, comme évoqué précédemment.

Toutefois, dans le cas de la nécessité d'un affrontement direct avec la Loduarie Communiste, le Banairah pourra apporter son aide matérielle et logistique, en plus d'honorer le pacte de défense que sous-entend cette organisation comme il se doit.»



Aadila el-Sultan, représentante banairaise auprès du Haut Bureau pour la Sécurité
Aadila el-Sultan, représentante banairaise auprès du Haut Bureau pour la Sécurité

Pour la seconde fois, le représentant Zélandien à l’Internationale Libertaire allait prendre la parole au nom de la Fédération devant ses homologues représentant leurs États respectifs.


Intervention de la Fédération des Communes Zélandiennes
« À PROPOS DE LA LODUARIE. »
Session n°██████ du Haut Bureau pour la Sécurité.



Lodewijk Wijten a écrit :Mesdames, messieurs, mesdemoiselles [sourire flatteur à cette énonciation] camarades représentants de vos États respectifs. Je tiens tout d’abord, au nom de la Fédération que je représente, à vous remercier de nous accueillir, mes collaborateurs et moi-même en ce lieu de la Liberté et de la Démocratie qu’est Kanavaportti.

Ensuite, concernant le sujet de la Loduarie communiste, aucun des Secrétariats Fédéraux n’est actuellement engagé, individuellement ou collectivement, dans un ou des projets avec cet État. Le Secrétaire Général : Mr. S. Bruggink avait bien tenté un rapprochement en proposant Zélandia comme médiatrice lors de la crise d’août 2012 entre la Loduarie et l’allié Teylais ; rapprochement qui était restée lettre morte. Pas même une réponse. La Fédération des Communes Zélandiennes et la Démocratie Communiste de Loduarie n’ont donc aucune liaison diplomatique : pas même une ambassade. Il y a bien sinon un parti eurycommuniste en Zélandia, mais il n’est que limité à la région de la commune de Noordcroen, au Sud-Est de notre territoire Eurysien ainsi que dans les grandes communes d’Aleucie et du Nazum mais c’est tout. De plus, l’interventionnisme Loduarien et la crise Teylaise ont fait que ledit parti a beaucoup perdu en popularité au sein de la population, alors qu’il n’était déjà pas bien influent.

Sinon, concernant le reste de mes concitoyens formant la population Zélandienne, il est facile de dégager une majorité d’individus indifférents à la Loduarie voir hostiles, en particulier mes concitoyens du Paltoterra depuis que notre marine a intercepté un convoi d’armement Loduarien en direction de Communaterra.

Par ailleurs, la tendance de la Loduarie Communiste à intervenir partout, notamment là où elle ne devrait pas, l’oblige par conséquent à aussi faire naviguer sa marine là où elle ne devrait pas non plus. Cette même marine qui est considérée comme une menace par nos compagnies de commerces pour leurs flottes et nos routes commerciales reliant nos communes disposées sur les cinq continents, ainsi que nos partenaires et alliés, et ce, spécifiquement en Manche-Blanche.

Je conclurai donc, concernant la position Zélandienne vis-à-vis de la Loduarie, que la chute du régime Lorenzien, comme le disent mes camarades de l’O.N.D., n’aura aucun impact ni sur Zélandia, ni sur ses citoyens ; le seul contact que nous ayons eu avec cet État étant lors de l’interception d’un de leur convoi au Paltoterra.

Je rejoins sinon l’avis de Mme. El-Sultan sur la possibilité d’une opération d’intimidation qui permettrait de, peut-être, faire comprendre au régime Lorenzien que participer à la déstabilisation de plusieurs régions du monde n’est pas la meilleure des méthodes afin de se faire respecter à l’internationale, bien que la prudence soit de mise afin de tout de même garder une bonne image de l'alliance. Sinon, si la confrontation se devait d’être inévitable, la Fédération apporterait tout son soutien, dans la limite des moyens à sa disposition sur le moment. Nous ne pouvons non plus mettre à disposition ce que nous n’avons pas.


Pharois Merirosvo,
Kanavaportti,

deux jours après la "reddition" Kommunateranos et de la destruction de l'hélicoptère humanitaire.

Avec le début de l’opération de police du Grand-Kah en Communaterra, les patrouilles aériennes du territoire fédéral Paltoterran avaient été doublées, dans la crainte de voir le conflit déborder de l’autre côté de la frontière. Il n’avait donc pas été difficile pour la chasse Zélandienne locale d’assister à l’abattage d’un hélicoptère humanitaire dans le ciel Kommunateranos. L’incident fut donc rapporté par radio aux personnels à terre, puis rien d’autre. Les Zélandiens considérant que ce qui se passait en Communaterra, restait en Communaterra.

Tout changea cependant lorsque le lendemain, la presse Kommunateranne s’empressa de répandre à tout va que ledit hélicoptère —humanitaire Kommunateranos— avait été abattu par une DCA Kah-Tanaise, alors même que la clique dirigeante de Communaterra se rendait au Kah et le laissait mener son enquête. Le Secrétariat —Zélandien— Fédéral aux Affaires Étrangères fit alors demander à plusieurs juristes de la Fédération, d’Eurysie Zélandienne et d’ailleurs, d’analyser la situation qui venait de se passer avec les informations à disposition, et d’en faire un rapport à destination de Kanavaportti.

C’est donc avec ledit rapport sous le coude que le représentant Zélandien et sa paire de lunettes de soleil si caractéristique demanda l’ouverture d’une nouvelle session afin de traiter de ce sujet.

Demande d'intervention orale de la Fédération des Communes Zélandiennes.
Sur le kah "Communaterra".
Session n°██████ du Haut Bureau pour la Sécurité.


Lodewijk Wijten a écrit :Mesdames, mesdemoiselles, messieurs. Camarades, représentants de vos États respectifs, communes, équipages ou nations. Comme vous l’avez sûrement déjà appris par le biais de la presse libre ou bien Kommunateranne, un hélicoptère humanitaire Kommunateranos a été abattu par un tir de DCA supposément Kah-Tanaise, alors même que la Communaterra s’était rendue aux forces alliées que sont celles du Kah… c’est tout du moins ce que dit la presse locale. Même si mes collaborateurs, ici à Kanavaportti ou bien à Blankenvoorde, et moi-même avons déjà un avis sur la question, je pense que cette séance peut être l’occasion pour nos camarades Kah-Tanais de nous éclairer sur ces évènements.

Cependant, si je vous demande la parole en ce jour, c’est aussi pour faire part d’un rapport rédigé par plusieurs juristes Zélandiens ayant tenté de comprendre cette affaire avec les informations dont ils disposaient.

Tout d’abord, ledit rapport commence sur la présence incongrue d’un hélicoptère humanitaire Kommunateranos. Le document met l’accent sur l’incompréhension de la présence d’un tel appareil alors que les populations civiles n’étaient pas en danger, puisque que ces dernières n’étaient pas la cible du Kah ; ce dernier n’ayant pas l’objectif d’asservir des populations et de conquérir de nouveaux territoires, mais ne voulant qu'effectuer une opération de police, par ailleurs autorisée par le traité signé entre la Confédération et la République des Comités, il me semble ; mais nos camarades Kah-Tanais l’expliquerons sûrement mieux que moi. Je tiens cependant à ajouter qu'une opération de police, même étrangère, autorisée par traité, n'est pas un acte de guerre ; rendant de jure comme de de facto inutile l'utilisation d'appareils et d'équipes humanitaires, mais soit.

Ensuite, il y a un point que nos juristes ont mis en avant dans leur rapport. Celui que la Communaterra a mené un acte d'agression envers le Grand-Kah. Je m’explique : l’opération de police engagée par le Kah a très bien pu être considérée comme une agression de la part des Kommunateranos. Admettons. Cependant, le gouvernement Kommunateranos a pris officiellement la juste décision de ne pas engager de combat contre les forces de polices du Kah en leur rendant leurs conditions de reddition. Par ailleurs, selon nos juristes et le droit Zélandien, une reddition revient à une fin de conflit : en l’occurrence l’intervention de police Kah-Tanaise. Mais alors en quoi la Communaterra serait-elle l’agresseur dans ce cas, me demanderiez-vous. Question légitime s’il en est, peu après cette “reddition”, la presse Kommunateranne annonce de vive voix, que le Grand-Kah, par sa DCA, a abattu un hélicoptère humanitaire Kommunateranos, se servant ensuite de ce prétexte pour rompre leur reddition et donc par extension, relancer un second conflit avec le Kah, dans lequel cette fois-ci, c’est la Communaterra l’agresseur !

Alors, je ne sais si le Commissariat à la Paix a mobilisé sa DCA pour son opération de police, mais ce dont en Zélandia, nous sommes sûrs, c’est que les forces Kah-Tanaises présentes sur notre territoire Paltoterran n’ont pas amenées avec elles de défenses antiaériennes. Cela amène donc à penser que l’abattage de cet hélicoptère n’est d’autre qu’une opération “false flag” de la part de Communaterra.

Ainsi, et je conclurai mon intervention sur ses mots graves et lourds de sens avant de vous laisser la parole, chers camarades de l’Internationale, en vertu du pacte d’amitié et de sa clause de défense commune qu’est l’Internationale Libertaire, La Fédération des Communes Zélandiennes, demande à soumettre au LiberalIntern par un vote, l’intervention de ce dernier afin de venir en aide et renfort à l’Union des Communes, Républiques et Syndicats du Grand Kah, dans sa lutte pour la Liberté des peuples et la Démocratie, contre l’autoritarisme Kommunateranos.

Merci de m’avoir écouté.

portrait
Ana Deportes, une récente recrue du Bureau de l'Internationale Astérien, originaire de Petite-Malévie, s'apprêtait à prendre la parole pour la première fois pour l'Union au Haut Bureau sur le cas loduarien. Les directives de la Diète avait été claires.

Mesdames, Messieurs, Camarades, je m'adresse au nom de l'Union.

Je vais tâcher d'être brève. L'Astérie tient à honorer son pacte qu'elle a signer en adhérant à l'Internationale. Si conflit militaire il y a, alors l'Astérie honorera son engagement dans la mesure de ses moyens.

Mais on doit également vous faire savoir que nous avons invité le dirigeant loduarien, amicalement nommé Lorenzo, à Gjaku (en Astérie métropolitaine). L'objectif étant la préparation de cette conférence dont beaucoup d'entre nous participerons, mais également pour un potentiel partenariat. L'Union tient à se faire sa propre idée du régime loduarien. Mais elle n'est pas dupe. Si elle peut participer à un renouveau de ce régime, elle le fera. D'autant plus que l'Union est actuellement en train de s'impliquer dans un autre projet de grande envergure, elle n'a pas les moyens de trop se disperser. Mais vous bénéficierez de tout le soutien astérien que nous pourrions vous procurer. Mais le mieux serait la démarche diplomatique.
La kah-tanaise acquiesça et remercia les divers représentants d'un signe de tête avant de reprendre.

"Avant toute chose je tiens à vous remercier pour vos réponses. Concernant la question Loduarienne nous considérons que les risques d’un conflit militaires s’éloignent de toute façon : le gouvernement lorenzien nous a donné d’importants gages de désescalade, dans un mouvement typique de ce régime qui tend à bander ses muscles pour s’adoucir dès que le vent tourne.

Quoi qu’il en soit la perspective d’une guerre ouverte s’éloigne d’autant plus que, comme l’a justement fait remarquer notre camarade Astérienne, de nouvelles perspectives s’ouvrent à nous : la conférence de Lyonnar, si elle cherche à dresser un pôle socialiste opposé à la modération du LiberalIntern, et risque ainsi de devenir un pur rassemblement des forces eurycommunistes les plus dures, semble vouloir s’organiser autour d’un modèle de démocratie interne propre à être exploité si toute fois nous y obtenions une forme de majorité.

Si nous comprenons parfaitement le départ des représentants Pharois : l’initiative qui se prépare ne mène à rien dans sa forme actuelle et revient en fait à ouvertement assujettir un certain nombre de partis politiques à la Loduarie, nous pensons possible d’exploiter ce nouveau développement jusqu’à un certain point : son succès peut se faire selon des modalités nous étant favorables au prix de quelques négociations politiques avec certains des partis à la ligne la moins dure, ce que nous sommes disposés à réaliser, son échec peut faire briller le LiberalIntern en finissant de nous définir comme la seule option anti-autoritaire viable.

Nous reviendrons énoncer aux camarades de l'Internationale notre plan concernant ce mouvement en construction si toute fois ce congrès amène à quoi que ce soit. Nous pensons pour notre part qu'un effondrement probable des négociations aura lieu sur une partie du front.

Ainsi la Loduarie nous a fait part de son intention d'obtenir des missiles balistiques afin de bombarder des sites militaires en République sociale fédérative de Translavya, alliée de la Communaterra qui elle même mise tout ses espoirs diplomatiques sur la Loduarie.

Autant vous dire que nous comptons, très cyniquement, rendre cette situation possible et profiter de toutes les retombées qu'elle pourrait provoquer à l'internationale, auxquelles nous devons de toute façon nous préparer.

Sur ce point je tiens aussi à revenir sur la situation en Communaterra et à répondre par la même à l'appel au vote du Zélandia.
"

Elle marqua un temps.

"Ce vote a une nature, nous nous en doutons, quasi symbolique : effectivement si le Grand Kah est bien légalement agressée par la Communaterra dans cette situation, il n’aura échappa à personne ici que la puissance militaire et industrielle de l’Union est en mesure de changer ce conflit en victoire militaire rapide pouvant, cependant, amener à des complications lors de la période de réorganisation de la vie politique commune.

Pourtant nous ne devons pas partir vainqueurs inutilement et, du restes, devons nous en tenir aux raisons d’être premières de cette internationale : la défense de ses membres. En d’autres termes si le fait même de pouvoir voter pour déterminer ce qui est ou non une raison d’agression, nous nous donnons le droit de ne pas intervenir mais, aussi, de faire acte d’effort groupé quand la situation le demande.

Plutôt qu’une intervention massive du LiberalIntern, je crois qu’il convient de nous préparer à devoir faire pression sur quelques puissances étrangères qui, voyant la situation évoluer en Communaterra voudront bientôt y prendre leurs aises. Le Miridian, notamment, est sorti de sa rhétorique anti-communiste dure pour nous contacter concernant la guerre en Communaterra et nous faire part de l’inquiétude d’un Alguarena qui verrait dans ce conflit une menace directe pour son existence. Autant vous dire que nous ne devons pas être pris par surprise par l’ONC si les acteurs les plus durs de son organisation se décident à bouger en vue de nous prendre à revers, sinon militairement, au moins diplomatiquement.

Le Grand Kah considère que quel que soit les gains qu’il effectuera en Paltoterra, l’ONC emploiera ses moyens militaires et peut-être aussi subversifs pour tenter de les-lui faire perdre, et estime donc qu’une mobilisation du LiberalIntern doit moins visée à obtenir la défaite de la Communaterra qu’une victoire définitive et ne pouvant être remise en cause par des acteurs dangereux.

Si nous ne pouvons exiger que chaque pays de l’Internationale mette l’intégralité de son pays en État de guerre pour nous soutenir dans cette lutte, nous pensons ainsi qu’un effort de front commun, incarné par un vote favorable au déclenchement d’un mécanisme de défense et la mobilisation mesurée d’unités militaires sur les territoires kah-tanais et zélandiens avoisinant la Communaterra pourrait montrer notre détermination, permettre une réaction rapide en cas de besoin et, dans une certaine mesure, donner un caractère plus international et clairement orienté à la future occupation de la région. Il a été dit par nos camarades pharois que l’Internationale ne s’était pas construite comme un pôle d’action anti-impérialiste, mais la vérité est que nous faisons face à des acteurs extrêmement actifs qui pour leur part n’hésiteront pas à exploiter chaque faille pour se renforcer. En d’autres termes là où nous laissons l’opportunité à nos adversaires ils la prendront. Je crois qu’une posture attentiste n’est plus tenable et que si nous devons trouver nos propres moyens d’action en faveur d’un monde plus juste, plus apaisé et plus démocratique, nous devons pour autant les trouver.

S’il existe une ligne dure au sein de l’ONC je crois pour ma part que le Grand Kah s’apprête à devenir cette ligne dure d’un LiberalIntern, pour la démocratie directe et osant, pleinement, mener ses politiques de subversions révolutionnaires là où cela devient pleinement efficace, ce qui ne veut pas dire abandonner notre politique d’entrisme et d’agréable coopération avec les régimes utiles à notre cause et les démocraties représentatives imparfaites.

C’est pour toutes ces raisons que nous votons en faveur du déclenchement des mécanismes de défenses de l’Internationale Libertaire.

Merci de votre attention.
"
Suite à l'intervention de la kah-tanaise, Vanesa Diwa se leva, salua d'un sourire la salle, ajusta ses lunettes puis pris la parole.


Vanesa Diwa: "Camarades, bonjour.

Pour commencer, la délégation stranéenne considère que le cas loduarien doit être surveiller sans pour autant représenter notre priorité. Il est clair que les louches manoeuvres perpétués par la Loduarie doivent attirer notre attention. Néanmoins, nous n'estimons qu'elle représente un grand danger pour l'Union.

En effet, comme il a été souligné par la délégation précédente, le Sommet de Lyonnar permettra de rassembler l'ensemble des eurycommunistes créant un front dur idéologiquement. Cependant, nous n'y détromperons pas, une telle organisation est vouée à l'échec. Le Negara Strana rejoint les positions kahtanaises: ce groupement reorésente davantage une opportunité qu'un danger pour l'Internationale.

Comme nous avons pu l'énoncer, nous préconisons toujours de surveiller les actes de la Loduarie afin de la ménager autant que possible. Sa militarisation permanente et sa présence au Communaterra mérite notre observation.
"


Elle prit une courte pose, remit en ordre ses fiches, ajusta de nouveau ses lunettes puis repris.


Vanesa Diwa: "Concernant cette Nation dernière. Il n'a pas échappé à l'attention de la République Socialiste les différentes négociations et interventions ayant eu lieu sur le continent paltoterran. Avant de poursuivre et de développer notre point de vue, nous énonçons clairement notre ligne directrice: le Negara Strana exige à toutes les parties prenantes d'agir en faveur de la paix par la voie diplomatique.

Malheureusement, il n'a échappé à personne ici, camarades, que la situation actuelle a échappé aussi bien à la diplomatie que la paix. Cela est dû à une simple raison: l'agression du Kah perpétuée par la Communaterra. Nous condamnons l'attaque komunateranos et nous suivons les propos invocant l'Internationale à agir. Connaissant les comportements opportunistes et impérialistes des puissances régionales, il est d'autant plus nécessaires que l'organisation se saisissent du sujet.

Cependant, notre délégation aimerait souligné qu'elle estime la Communaterra comme une Nation souveraine, socialiste et libertaire. Nous implorons les membres du Haut Bureau pour la Sécurité de prendre ces points en considération. Si ces caractéristiques nous rendent davantage légitime à agir que d'autres pays, il est de notre devoir de conserver nos responsabilités jusqu'au bout afin d'assurer un avenir prospère et pacifié pour les peuples komunateranos.

En outre, notre délégation tenait à rappeler la relation qui lie le Negara Strana aux parties prenantes de ce conflit. Les Communes Unies du Grand Kah et la République des Comités de Communaterra coopèrent tout deux activement avec la République Socialiste du Negara Strana dans plusieurs domaines importants. Si nous adoptons une perspective de long terme, notre délégation souligne que nous sommes est en capacité de jouer un rôle de médiateur, entrenant de bonnes relations avec les deux parties. Rappelons de la devise inscrite à l'entrée de ce Bureau: "Ici commence la paix", e Negara Strana, soutenu par l'Internationale, peut en assumer le prolongement.

Ainsi, nous soutenons l'initiative de la Fédération des Communes Zélandiennes et nous votons en faveur du déclenchement des mécanismes de défenses de l’Internationale Libertaire.
"

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