28/11/2014
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Congrès Pan-Afaréen d’Al-Hamzah

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Congrès Pan-Afaréen d’Al-Hamzah


Palais

Un grand jour, historique, celui de la création d’une Union afaréenne afin de garantir aux états, un chemin vers la paix et la prospérité. Certes, des pays comme le notre et l’Astra sont socialistes alors que les tryloniens ou les banairais sont plus sur la voie du capitalisme libéral. Mais tous les pays doivent s’accorder sur un plan : l’Union fait la force. Voilà ce que pensait Issa Massoud alors qu'il comtemplait l'horizon d'azur d'Al-Hamzah, le visage sculpté par la joie et l'inquiétude.
Tout était prêt, de nombreux sièges avaient été disposés pour tous les homologues qui allaient avoir. À côté de chacun des bureaux se trouvaient des amandes ainsi qu’un thé. Ainsi, le président attendait plus que les homologues astrasiens, varanyens, jashuriens, listoniens, tryloniens, kah-tanais, tamaretien, althaljirs, banairais et fortunéens.
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La Grande salle du Congrès ouvre enfin ses portes à la horde des diplomates et des dirigeants prestigieux des 4 coins de l'Afarée. La salle est très vaste, ensoleillée tout en restant à une température normale. La vue est particulièrement panoramique.

Issa Massoud rentre à son tour dans l'auguste bâtiment. Il va à la rencontre de ses collègues afaréens, il les saluts chaleureusement et s'installe à l'estrade pour inaugurer.

Massoud a écrit : Bienvenue à tous et merci d'être venu aussi nombreux. Nous sommes ici afin de discuter de l'avenir de l'Afarée, un avenir, qui nous l'espérons, sera le plus propice à la paix et à la prospérité. Un collège d'élus abassien vient d'écrire une lettre à une potentielle Union afaréenne. Avant de vous la proposer étape par étape, nous demandons à un des diplomates et des dirigeants de nous proposer ce que vous souhaitez, de lister vos idées ou demandes à propos de ce congrès.
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Nahos Majr


Nahos Majr, secrétaire général de la Grande démocratie directe afaréenne peuplique et socialiste d'Astra, demande et prend la parole : "Bonjour. Je souhaiterais d'abord remercier le gouvernement abassien d'organiser ce congrès et à tous ses participants d'avoir manifesté la même envie de progression commune pour le bien de notre cher continent. Il est temps pour notre continent de se soulever contre les impérialistes qui convoitent dans l'ombre pour se partager l'Afarée. Car si nous ne réunissons pas l'Afarée deviendra un gâteau qui sera partagé entre les impérialistes. Nous serons sans-doute dans ce scénario les cuisiniers qui ne pourront y goûter. Cette circonstance intervient à la cime d’un ensemble de défis que nous, affaréens, devons affronter ensemble et qui requièrent du monde de s’unir et de déployer de sérieux efforts pour arriver à bout de ces défis, le véritable ennemi commun.
Défis climatiques, crise financière, effondrement économique capitaliste, crise de l’alimentation et de l’eau, désertification, terrorisme, immigration, propagation de maladies qui ont pour origine la volonté de l’homme et qui n’existaient pas auparavant. J'irais peut-être plus loin dans ce Congrès. L’Afarée mérite une indemnisation, à la charge des États qui l’ont colonisée et le colonise. L’Afarée aura à réclamer cela. Rendez-leur leur dû. Tout ça pour dire qu'il ne faut pas fermer les yeux sur les massacres qui ont été faits en Afarée et que le continent doit avancer et que tous les peuples doivent travailler main dans la main s'ils veulent un nouveau monde de lumière et de paix. Merci de m'avoir écouté."(Majr se rassied)
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T.I.



*Berner Drake, ex-secrétaire particulier de Salim Ben Sellah, qui a été remplacé à la dernière minute et démit de ses fonctions, s'est chargé de la représentation diplomatique au sommet, de son titre à venir de Négociateur Impérial.


Berner Drake : Merci à l'Abassie d'avoir personnellement prit les devants pour organiser un pareil sommet, qui je l'espère est promit à en faire ressortir quelque chose qui nous sera tous enfin utile.

La Trylonie attend surtout de ce sommet, et de cette Union en devenir, des principes de sécurité et de renseignements partagés pour la lutte anti-terroriste et de l'ingérence de nations étrangères à notre continent. Immigration, justice et protection contre la dérive politique devront être établis notamment face aux nations voulant faire étendre leurs "érudits prolétaires".


Et tout naturellement, la mise en place d'un mémorandum sur l'impérialisme des puissances étrangères qui viennent poser leurs griffes sur nous. Je ne viserais cependant pas Fortuna qui est plus un ange-gardien diplomatique et technologique que leurs anti-frères les listoniens, qui font tout le contraire.


Merci pour votre écoute.
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Il Signore "Je suis partout"
Il Signore Patrizio Derrizio, Ministre della Terra Incognita & Patrice de Fortuna, représentant par excellence de la Sérénissime


Visage incontournable de la diplomatie Fortuéenne durant ces dernières années, celui que l'on surnommait non sans humour "Le Casse-cou Parachutiste" au sein de la Torre Bianca pour sa capacité inouï à interagir avec des représentants du monde entier sans aucune inimitié particulière pour les uns ou pour les autres fussent-ils les plus odieux des énergumènes, ainsi que ses voyages réguliers ici et là à travers le monde. Ce qui, pour ainsi dire, n'était plus vraiment de l'âge du sympathique vieillard qui cependant, si on lui demandait son avis, dirait qu'il ne se sentait jamais autant vivant que en supportant l'honneur d'être la voix et la plume de la république Fortunéenne. Nonobstant, sa présence au sein d'un évènement aussi important symboliquement que de façon plus matérielle et terre-à-terre était une nécessité absolue aux yeux des huiles de la cité qui sombre ne serait-ce que afin de démonter que la Sérénissime ne considérait pas ce dernier comme une simple farce passagère vouée à l'échec mais comme une chance de se réunir afin d'arriver à un concordat d'avancées significatives pour les années à venir. Bien évidemment, cela n'incorporait pas le classique cirque "Anti-impérialiste" dans les priorités à l'ordre du jour, ne serait-ce que car un tel cheval de bataille risquait de diviser plus que de rassembler les peuples et les nations autour d'idées absurdes de similis de guerres culturelles opposant des continents entiers. Entre autre, il y avait plus important à traiter que les agendas à peine dissimulé des uns qui n'avaient cure de l'intérêt supérieur de tous. Quoi qu'il en soit, la parole revenait alors à la Sérénissime qui allait présenter ses attentes majeures pour ce congrès.


Patrizio Derrizio - Signore, Signora, honorables homologues, bien le bonjour à tous. Au nom de la Sérénissime République de Fortuna et de sa Grâce le Doge Francesca Federica di Fortuna que je représente en ce jour, je tiens tout d'abord à remercier nos hôtes d'Abbasie et plus encore vous tous ici aujourd'hui pour votre présence au sein de cet évènement.

En effet, nous espérons en premier lieu et c'est là la base pour une discussions saine, que notre oeuvre en ce jour nous permettra d'arriver à des mesures concrètes qui profiterons à tous et toutes sans exceptions. Ce qui serait pour ainsi dire une merveilleuse nouvelle non pas pour le continent mais surtout pour ses habitants qui retiennent leur souffle et attendent de nous que nous accomplissions notre devoir envers eux en notre âme et conscience en faisant de ces discussions, l'étape fondatrice d'une nouvelle ère pour l'Afarée. Ce qui serait pour ainsi dire, une merveilleuse nouvelle après l'échec il y a quelques années de cela du congrès de Kumdor.

Mais faisons fis du passé, car c'est bien l'avenir qui nous intéresse sans quoi nous aurions favorisé la visite d'un musée sinon. Ainsi, je tenais aussi à m'adresser aux plus sceptiques d'entre vous avant toute chose. La Sérénissime a bien conscience que certains ici présent, ainsi que d'autres ayant fait la sourde oreille aux invitations, ne nous considèrent comme nullement légitime à apporter notre pierre à l'édification de l'Afarée de demain. Le vieux fond de commerce de "l'anti-impérialisme" dont on nous affuble notamment la couleur si souvent, même si cela n'est pas toujours explicite. Aussi, il me paraît juste d'être clair sur un point, Fortuna, bien que disposant de son coeur historique en Eurysie, ne se considère nullement cantonné à ce si vieux monde. Ce n'est un secret pour personne, nos comptoirs et nos ports francs des temps anciens se sont métamorphosés à travers l'Afarée comme le Nazum en quelque chose de plus grand car en effet si ces "aberrations géographiques" comme aiment à les nommer les cartographes et les nationalistes les plus chauvins de certaines régions, furent établis et acquis dans des buts purement commerciaux à l'origine... Il convient de dire que ce ne sont plus simplement des échoppes locales où le troc des marchandises s'opère au gré des envies et des opportunités. Il s'agissent désormais de portes, de vitrines et surtout de d'étendard du concept même de Coprospérité où les peuples coexistent dans une harmonie des plus plaisantes échangeant autant sur le plan économique que culturel et scientifique ce dans l'optique d'une vie meilleure tout simplement.

Et j'insisterais sur cette appellation de Coprospérité qui était le mot d'ordre de la philosophie de nos ancêtres qui il y a des siècles de cela bravèrent les flots afin de contacter des terres lointaines où ils établirent des accords de négoce profitant à tous et dont certains subsistent encore aujourd'hui malgré les affronts du temps. En dignes héritiers de nos prédécesseurs, la Sérénissime contemporaine tient à faire cette affirmation, nous ne sommes pas présent ici en ce jour en quête d'une quelconque délicatesse à dévorer de nos soit disant grands crocs, nous ne sommes pas présent pour dérober le potentiel de ce continent avec lequel nous entretenons une relation toute particulière, et enfin, nous sommes présent à vos côtés afin de prendre le train de l'histoire et pouvoir affirmer à nos enfants, nos petits-enfants et tous nos descendants, que nous avons fait notre part afin de faire valoir l'intérêt supérieur de l'ensemble des bonnes gens d'Afarée.

Ceci étant dit, et pour en revenir à ce qui doit vraiment nous préoccuper, la Sérénissime souhaiterait aborder en priorité le cas de la Crise migratoire actuellement en cours et qui chaque jour s'illustre à travers de nombreuses tragédies. Il est urgent d'agir afin que plus jamais, les courageux ne fassent la une de la presse au sein d'un énième naufrage. Au delà de ça, ce sont principalement les sujets d'ordre économique auxquels la Sérénissime s'intéresse, le développement des infrastructure du continent notamment nous tient particulièrement à coeur car il s'agit là du poumon même de l'économie après tout, un réseau sain témoignant d'une économie saine. Au delà de ça, des sujets d'ordre culturel et scientifiques seraient aussi à l'ordre du jour, investir dans ces domaines immédiatement permettrait de favoriser la création des intellectuels de demain qui sauront continuer l'oeuvre débuté aujourd'hui.

Enfin, les divers problèmes traitant de l'ordre de la crise alimentaire ainsi que de l'approvisionnement irrégulier en eau en fonction des régions est à notre un sens un sujet majeur qu'il convient d'adresser car en ce vingt-et-unième siècle, il est inconcevable que des famines sévissent encore. Aussi, l'établissement d'une stratégie adaptée incorporant les progrès de la science que le génie de l'homme afin d'optimiser l'exploitation du territoire Afaréen parfois délaissé en certains lieux semble plus que raisonnable.

Et ce sera tout ce que j'ai à vous dire pour l'heure, je vous remercie, chers homologues, de votre attention.
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Le Kah, ou plus précisément les communes de Somagoumbé et Gokiary, étaient représentés par un petit cortège de délégués à la tête duquel se trouvaient les citoyens Asong Sopo et Mojiz al-Makki. Une femme et un homme, noire et arabe, vêtus d'élégants costumes mélangeant les formes et couleurs des esthétiques traditionnelles de leurs régions respectives et les dernières avancées de la mode Kah-tanaise. La citoyenne Sopo avec une partie du visage couvert de piercing et de longs cheveux noirs tressés. C'était une quarantenaire sérieuse mais souriante. Le citoyen al-Makki, plus jeune et plus taiseux, portait à kufi. La trentaine, ses petites lunettes lui donnait un air d'intellectuel qualifié.

Ils s’installèrent aux places qu'on leur avait donné, et restèrent d’abord silencieux, commandant ce qui se passait. Ce fut finalement l'intervention de Patrizio Derrizio qui les poussa à enfin entrer en scène.

« Regarde, glissa Asong à son camarade. Fortuna a dépêché le vieux croulant.
C'est le même ?
Je crois. Ils en ont pas non-plus des dizaines.
Il faudrait qu'ils pensent à en changer. Il ne va pas tarder à... Tu sais.
Tais-toi, il va parler. »

La remarque lui fit hausser un sourcil ;

« Ils ont le droit de faire ça ? On est pas censé être des observateurs ? »

Elle haussa les épaules, si, bien entendu que si. Pas que Fortuna s'en fasse, cela-dit. C'était le comportement typique des impérialistes. D'ailleurs c'était très drôle : personne n'avait mis Fortuna en accusation et pourtant le vieux croulant défendait l'héritage de son sale empire colonial. Hilarant, il se plaçait lui-même sur le banc des accusés. Le discours terminé, elle se leva respectueusement.

« Messieurs-dames, citoyens et camarades. »

Elle s'inclina bien en avant, bras sur le côté pour déployer son burmous rouge, puis se redressa.

« Je tenais moi aussi à vous remercier. Représentant ici une nation observatrice et pas à proprement parler membre, je ne prendrai pas trop de votre temps. A Somagoumbé, nous aimons dire les choses de façon simple et directe. » Elle se retint de lancer un regard au représentant de Fortuna, dont la logorrhée verbale confinait selon elle à l'onanisme, puis repris d'un ton grave.

« À la question du colonialisme vous savez sans doute que la confédération à laquelle appartiennent les territoires que moi et le citoyen al-Makki représentons est partisane d'une décolonisation des territoires occupés par l'étranger. Pour nous, la colonisation est un viol. Celui d'une culture, d'un peuple et d'un territoire. Quand un peuple d'asiatiques, de noirs ou d'arabes, de musulmans, de juifs, de coptes ou de bouddhistes, est représenté par l'inévitable vieil homme banc catholique et conservateur, fut-il d'un régime ou d'un autre, nous voyons la marque que tout un pan de la société est toujours et encore relégué à un statut inférieur. Qu'une métropole prédatrice continue inlassablement de dominer, sans donner droit à la parole, des territoires qui n'ont rien à voir avec elle sur le plan des aspirations ou même de la culture. Nous voyons la preuve qu'il demeure un colonialisme bien réel et totalement anachronique. Pour nous, toujours, la mission première du Grand Kah est de mettre à mort tous les empires. » Elle eut un sourire en coin et inclina la tête en direction de Drake. « Je parle ici du système de domination voulant qu'une métropole lointaine s'accapare des territoires étrangers, pas d'un système politique, sauf votre respect et pour éviter tout malentendu.

Tout de même, excellence, je tenais à signaler que cette conférence a été organisée par un pays à gouvernement socialiste, et qu'au moins une république du même genre y siège. Peut-être le dialogue sera-t-il plus apaisé si vous évitez de pointer du doigt les avocats du peuple quand vous devrez collaborer avec ceux d'Afarée. Mais veuillez accepter mes m'excuses, cela ne me concerne pas vraiment, cela m'avait simplement surprise.
 »

Elle inclina brièvement la tête en avant.

« En guise de déclaration d'intention permettez-moi donc d'être très claire :

Le Grand Kah collabore déjà étroitement avec cette grande démocratie populaire et socialiste qu'est l'Astra. Nous ne sommes pas aussi sectaires et refermés qu'on aimerait le faire croire et avons hâte d'étendre ces collaborations et à d'autres pays. Nous avons tout à y gagner.

Sur la question de la sécurité et de la politique Afaréenne il est évident que cela ne concerne pas l'Union. Les communes exclaves que moi et mon camarade représentont sont, cependant, des territoires souverains. En ce sens sachez que nous suivrons l'évolution de la situation avec beaucoup d’intérêt, en espérant pouvoir nous montrer bons voisins et trouver autant de terrains d'entente que possible.

Pour revenir sur ce que je disais en guise d'introduction le Kah s'oppose au colonialisme. Vous aurez notre soutien inconditionnel dans cette affaire.

Dernièrement, l'Assemblée Communale générale de Somagoumbé et l'Assemblée Souveraine de Gokiary se sont déjà prononcées en faveur d'une participation à toute initiative émergeant de ce congrès. Je sais que c'est illusoire : nous sommes déjà membres d'une confédération et pour certains ici nous passons sans doute pour des provinces d'une nation lointaine plutôt que pour des territoires indépendants librement associés à d'autres communes similaires. Veuillez tout de même recevoir le témoignage de toute notre bonne foi et de tout notre désir de participer activement à ce qui se prépare ici.

Maintenant et pour conclure, nous n'oublions pas que nous ne sommes ici que des observateurs. Cette assemblée est votre affaire, par la nôtre. Il serait obscène de nous immiscer dans ce que nous avons été invités à observer et strictement observer. Obscène aussi de tenter de vous imposer des sujets quand il s'agit de votre destin continental. Je ne jette pas la pierre à son excellence monsieur Derrizio, mais que l'on me détrompe si nécessaire : lui, moi et le citoyen al-Makki, et ces excellences du Jashuria sommes ici pour prendre acte de ce que vous déciderez. Il est inutile de faire de grands discours sur le « nous », en dehors de toute déclaration d'intention laissée à votre bon vouloir tout simplement car pour le moment il n'y a pas de « nous ».

Naturellement, le Kah et nos communes ayant exprimé leur désir de collaboration étroite, nous n'excluons pas d'être appelés à intervenir s'il vous prend l'envie de nous le demander, ou d'évoquer des sujets liés aux affaires extérieures ou au statut si particulier de nos communes, là encore à votre discrétion.

Merci de votre attention. 
»
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Le Congrès Pan-Afaréen d'Al-Hamzah... une initiative espérée et escomptée, par de nombreux nouveaux acteurs Afaréens, toutefois emplie de pièges sous jacents et propices à une dégradation substantielle des relations internationales si celle-ci était mal menée et malmenée. Les objectifs et biais seraient assurément la pollution et le poison qui empêcheront à l'Afarée une quelconque synergie.

Il fallait bien entendu avoir préparé et compris deux points majeurs avant de rejoindre le Congrès :

- Le contexte international
- La situation Afaréenne locale, régionale, nationale et panAfaréenne

Dans le premier, il y avait le concept de blocs idéologiques. Les grandes démocraties, le collectif socialiste, les margraves nationalistes et certaines autres monarchies impériales libérales, tous confondaient libéralisme, populisme et prétentions subjectives d'assentiment naturel d'une supériorité idéologique d'envergure internationale. La montée d'un autre bloc, non pas idéologique, mais géographique, n'était pas forcément la bienvenue...

Au sein du second, il fallait comprendre la situation Afaréenne. Et celle-ci disposait d'un avis fortement biaisé. La crise migratoire, bien que moindre aux abords des frontières de l'Althalj était toujours une manne d'importance pour l'Althalj... mais pas une priorité pour tous. La guerre à l'Est Afaréen continuait de battre son plein, celle-ci s'aggravant d'autant plus les migrations des courageux. L'instabilité était constante du Sud Est de l'Afarée, incapable de maintenir un régime, quel qu'il soit, en place sur la longueur. La région du Nord Ouest était accablée par la crise migratoire et d'autres malheurs à présenter en ces lieux, si la Congrès le permettrait. Un Nord Est puissant, économiquement et culturellement, avec deux géants Afaréens, dont l'un gardait ses portes depuis des siècles, carrefour et poumon économique, voisin de la plus grande République Afaréenne. Ces deux pays rassemblaient 20% du PIB Afaréens, un poids non négligeable, sans compter les avances technologiques considérables par rapport au reste de l'Afarée en peine.

En ce jour, dans cette salle propice à l'échange et au regard, tous se jaugeaient.
Une par une, les nations prenaient la parole afin de suivre les directions du dirigeant Issa Massoud, organisateur de ce rassemblement diplomatique.
Les discours se multipliaient et vint alors à l'Althalj de prendre la parole à son tour.

La qari Baya n Ifilku remercia les organisateurs pour ce congrès et salua respectueusement les instances diplomatiques. Et la qari se rappela que le ton maternaliste n'était guère apprécié et que l'Althalj ne devait s'aliéner les convives dés ses premiers mots, toutefois elle ne put empêcher un... recadrage.



... chacune, et chacun, aura l'occasion de faire cette liste de doléances, car nous avons été invitées sous l'affiche d'une équité diplomatique, nous en convenons bien entendue.
L'Althalj estime que cette chance, car oui, aujourd'hui nous avons la chance de pouvoir réunir les étendards internationaux de l'Afarée en une salle... nous estimons que cette chance ne peut être ternie par la considération de celle-ci comme un tribunal ou une affiche marketing.

L'objectif de ce Congrès dispose de mots clés qu'il nous faudra bien peser lors de nos interventions, car telle est notre responsabilité en tant que représentantes, représentants de nos nations respectives. Certains mots doivent résonner dans cette salle, veuillez excuser ce rappel.

L'Avenir de l'Afarée...
Discussion et la place d'une Union Afaréenne...
Conduire l'Afarée...
Ordre nouveau...
Liberté, égalité...
... et Paix.

Ainsi, quel est le but de ce Congrès ? Un Rassemblement Afaréen ? Une conversion idéologique politique, démocrate, sociale ou monarchique ? Un tribunal sur l'Histoire Afaréenne ?


La qari ne mâcherait pas ses mots. Si les nations s'étaient rassemblées afin de régler leurs comptes, ce Congrès était déjà mort né.




L'Althalj sera plus claire ; nous respectons l'Histoire de l'Afarée et nous pourrions parvenir à des débats sur les influences internationales, historiques et actuelles sur le continent. Nos citoyens, peuples, les observateurs et la communauté internationale ne doivent pas percevoir ce Congrès comme le rassemblement d'une émancipation frustrée, car telle serait notre image commune si ce Congrès s'octroie de faire les mêmes erreur qu'à Kumdor... avec le respect des participants historiques...


La qari pausa un instant, les regards n'étaient pas tous amicaux en cet instant.


Les priorités de l'Afarée ne sont pas de redessiner les frontières.
Les priorités de l'Afarée sont d'ordres économiques dans un premier temps, un malheur sociétal qui en découle et ainsi une instabilité chronique, sous diverses formes.

Ce Congrès est notre chance de combiner des efforts trans-nationaux afin de pourvoir à ces faiblesses endémiques, former une première convergence commune vers une amélioration concrète et durable de nos économies, de la protection des Afaréens face aux changements rapides et inévitables et sociétaux qui jalonnent le continent. Dans un second temps, le sujet de la désertification, qui touche 50% de l'Afarée, pourrait être discutée et liée aux sujets ci-dessus bien entendu.


La qari se redressa pour se retirer de son micro et les traducteurs dans les tribunes en hauteur cessèrent presque instantanément. Ce Congrès était traduit de multiples langues et l'Alth, extrêmement proche des langues arabes, se devait d'être compris parfaitement en ce jour.
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La délégation jashurienne était composée de la Première Ambassadrice, dame Lalana Preecha, ainsi que de Sidhi Chalerm, directeur de la Porte Dorée, la banque nationale jashurienne. Une petite délégation, certes, mais ô combien au fait des principales difficultés de l’Afarée. Les Jashuriens avaient été cordialement invités à donner leur bénédiction à ce congrès afaréen, ce qu’ils entendaient bien faire, malgré le peu d’influence qu’ils avaient dans la région. Les principaux partenaires du Jashuria dans la région étaient le Banairah, la Trylonie et l’Althalj avec qui la Troisième République entretenait d’excellentes relations commerciales et culturelles. La présence du Grand Kah et de Fortuna était particulièrement appréciée par la délégation car il était toujours bon de se sentir en présence de ses voisins historiques au Nazum, quand bien même le but de la réunion était aujourd’hui tout autre.

La délégation jashurienne n’avait prévu qu’une brève introduction, un mot de remerciement, une petite parenthèse éclairée au milieu des discussions. Ce n’était pas grand-chose, mais les Jashuriens – et surtout Lalana Preecha – aimaient attirer l’attention quelques instants. Les Jashuriens n’avaient pas spécialement de projets personnels pour l’Afarée. Le simple fait d’avoir des partenaires commerciaux lui suffisait amplement. Quelques alliés aussi, pourquoi pas ? Le Banairah avait été un partenaire exemplaire depuis le début de la collaboration. L’Althalj et la Trylonie n’étaient pas en reste non plus !


L’intervention de l’Althalj fut saluée par le Jashuria et ses représentants. La Qari de l’Althalj disait vrai … Un tel congrès ne pouvait être le lieu des règlements de compte. En méditant sur les mots de son homologue, Lalana Preecha jeta un regard à monsieur Nahos Majr, le président de l’Astra. Clairement … c’était un crétin. Il avait plongé la tête la première dans une direction qui n’était pas celle souhaitée par le congrès (mais il fallait dire que l'Abassie avait été assez sotte pour laisser les autres parler en premier). Quelle idée que celle de formuler des demandes de réparation à des pays qui pourraient le laminer dans l’instant si l’envie leur en prenait. Quelle belle entrée en matière que d’insulter ses voisins eurysiens du nord ! Nul doute que la Listonie, son allié, apprécierait de se faire insulter par la demande de réparations financières. La Trylonie l’avait renvoyé dans ses pénates … Lalana n’aurait pas à le faire d’elle-même. L'Astra faisait parti de ces pays à la diplomatie ... fluctuante ... Ce n'était clairement pas le genre de partenaire que l'on voulait pour assurer ses arrières.

Quand ce fut son tour, Lalana se leva et prit la parole au travers du micro, non sans avoir remercié chaleureusement la Qari :

« Chers représentants. La Troisième République du Jashuria est honorée de faire aujourd’hui partie des observateurs de ce congrès afaréen. Notre rôle étant celui d’observateur, nous n’avons pas vocation à nous immiscer plus que de raison dans votre ordre du jour. Sachez cependant que le Nazum observe avec attention ce qui va être dit lors de ce congrès. Puisse-t-il être favorable aux peuples d’Afarée. Je vous remercie."

L'ambassadrice coupa ensuite son micro et commença à prendre des notes tandis que Sidhi Chalerm observait avec attention ses homologues tryloniens. Les Listoniens étaient présents à la réunion. Pourvu qu'ils aient la politesse de ne pas apporter leurs conflits dans ce congrès. Lalana en avait déjà la migraine rien qu'à l'idée de devoir tenir la dragée haute à ce pourceau de Santos.


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"Très bien, merci aux pays suivants d'avoir fait partie de vos revendications ! Nous avons personnellement demandé à un collège d'élus d'écrire un Traité en vue d'une organisation intergouvernementale afaréenne. Nous allons vous dire tout de suite les 3 premiers articles ! Si quelqu'un veut rajouter une clause ou en modifier une, je l'invite à se manifester."
Suite à cela, une secrétaire tendit à Issa Massoud, un document.

auteur a écrit :
TRAITÉ DE L'UNION AFARÉENNE


PRÉFACE
Nous, Chefs d’État d’Afarée, réunis au Congrès d’Al-Hamzah, en République populaire abassienne, le 28 août 2006, à l'invitation du président de la république populaire abassienne, Issa Massoud, s’engageont à respecter le traité ci-dessous afin de conduire l’Afarée vers un ordre nouveau propice à la liberté, l’égalité et la paix.

d

Article 1
L’Union afaréenne est une organisation intergouvernementale de tous les pays afaréens. Son objectif est de préserver la paix et la sécurité et de faire face au néocolonialisme.

Article 2
L’union afaréene a été créé pour défendre l’intégrité territoriale et la souveraineté des états afaréens, d’éviter les conflits au sein du continent et de se libérer de l’influence étrangère.

Article 3
Les organes exécutifs et législatifs de l’Union afaréenne sont :
La conférence de l’Union afaréenenne
La commission de l’Union afaréenne
Le parlement panafaréen

"Voilà" dit Massoud "Ce n'est évidemment qu'un début mais je préfère ne pas tout étaler afin de ne pas brûler d'étapes !"
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Nahos Majr


Nahos Majr, secrétaire général de la Grande démocratie directe afaréenne peuplique et socialiste d'Astra, demande et prend la parole en regardant parmi sa liste: "Dans nos cahiers où le peuple astrasien nous a fait part par écrit de leurs souhaits, la plupart sont favorables à une organisation intergouvernementale composé d'un parlement, d'une commission et d'une conférence. Rien ne bloque le processus du côté astrasien. "(Majr se rassied)
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Le visage morne devant les mots, la qari écouta attentivement. Au fond d'elle, elle savait que l'Althalj aurait dû être encore plus incisive, au risque de s'aliéner les membres présents.

Il n'avait fallu qu'une intervention ou deux pour que cet évènement prenne une direction qui saborderait la suite et sûrement une des seules chances de prodiguer à l'Afarée de premiers outils panAfaréens. Une convergence des pays d'Afarée serait alors impossible avant de nombreuses années, une décrédibilisation de ce genre d'initiative collant à la peau, tel un mauvais tatouage artisanal, brouillon, de regret et honte.

L'Althalj avait deux choix. Le premier n'était peut être pas admissible dés lors que le Congrès venait à peine de commencer. Le second fut le choix de la qari Baya n Ifilku.



... dirigeant Massoud, nous vous remercions de vouloir faire avancer ce Congrès.
Veuillez excuser l'Althalj pour ses interventions répétées et avec le respect que notre nation doit à l'hôte, un pair et voisin.


Elle fit un geste de la main pour désigner l'assemblée.


Dans la même lignée de l'égalité qui introduit ce Congrès, l'Althalj souhaiterait entendre l'ensemble des participants avant qu'une direction soit donnée à ce rassemblement exceptionnel.
Il reste encore de nombreux pays du continent qui souhaiteraient partager leurs priorités, qu'ils estiment pour l'Afarée, et qui pourraient façonner une quelconque convergence panAfarée.

Influencer à travers une connotation protectionniste musquée risque d'arquer et froncer plutôt que d'enjoindre au partage et à l'ouverture d'esprit qui restera essentielle afin d'identifier, diagnostiquer, prioriser et potentiellement acter.

Nous n'avons pas encore décidé de la place d'une Union Afaréenne en Afarée...


Son regard se tourna alors vers les grandes puissances Afaréennes. Leur influence était majeure et elles devaient se faire entendre avant que ce Congrès ne devienne une vindicte de jeunes nations émotives en mal de reconnaissance.
La qari se trompait peut être sur les intentions de ses paires, mais l'Althalj ne pouvait se permettre un fiasco communicationnel.



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T.I.



*Berner Drake prit la parole peu après l'Althalj, bien qu'ayant tout son sens, la Trylonie doit tout de même faire porter ses intérêts et qu'ils soient correctement compris. Étant donné les temps de parole mal attribués, B.D. ne se leva pas, mais parla bien distinctement à la suite de la prononciation des mots du président du congrès.

Berner Drake : La Trylonie demande à ce qu'éclaircissements soient fait sur les pouvoirs tant exécutifs que législatifs de cette union. Qu'importe ce qui sera d'ailleurs proposée, nous ne seront pas disposés à être en accord si notre souveraineté viendrait à être extirpée - en donnant à cette union des droits législatifs et exécutifs supranationaux. Merci, et mes excuses à la bonne volonté et la bienveillance de l'Althalj de vouloir bien faire.
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"Bien évidemment !" dit Massoud "Cette organisation n'a rien de supranationale et les lois proposées par la Commission seront seulement des rencontres culturelles et sportives, la création de fonds afin de sortir certains pays de la crise ou encore la création d'une Coupe d'Afarée des nations. Tout sera bien sûr détaillé plus tard mais nous n'avons et ne voulons pas comme objectif de créer une véritable Union gouvernementale."
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Lorsque Massoud eut prononcé son ultime tirade, l’ambassadrice du Jashuria pouffa de rire, à micro fermé. Le représentant de l’Abassie était soit un comique de haut niveau, soit un fieffé menteur. Il venait de se prendre les pieds dans le tapis de sa propre tentative de convaincre les Tryloniens et les Althaljiens que son projet d’union ne les engageait à rien. Si ce projet ne visait qu’à créer des rencontres culturelles et sportives ainsi qu’à grapiller des sous pour sauver les nations de la crise (à savoir, l’Abassie et l’Astra, entre autre, …) alors il n’était nul besoin de créer une organisation, une parlement et des commissions.

Et surtout … en quoi la création d’une Coupe d’Afarée des Nations avait à voir avec la lutte contre le néocolonialisme ? Très sincèrement, Massoud se moquait du monde. Il avait convoqué toutes les ambassades des pays d’Afarée afin de présenter un projet certes osé, mais ambitieux … pour finalement dire qu’il ne s’agissait en fait que de créer des rencontres culturelles.

L’ambassadrice se massa les joues, visiblement irritée. Tout ceci était parfaitement risible. Non seulement Massoud venait de prendre les pieds dans le tapis en rétropédalant sur son projet, mais il venait en plus de mettre un tacle à son allié, l’Astra, qui lui, souhaitait une union afaréenne dotée de compétences législatives … En une dizaine d’années d’expérience, Lalana Preecha n’avait jamais vu de pareilles incohérences. Même la Listonie, qui était championne en la matière, avait du souci à se faire avec un ambassadeur pareil …

Lalana jeta un coup d’œil à la Qari Baya n Ifilku. Elle était bien la seule à tenter de sauver ce Congrès et en cela, les Jashuriens ne pouvaient que louer ses tentatives. Le représentant trylonien, quant à lui, pouvait se permettre de douter des paroles de l’Abassien et de l’Astra. Après tout, son pays était aux prises avec les Listoniens, néocolonialistes selon la définition de Massoud … et pourtant, l’Astra et l’Abassie, dont le premier pays était l’allié des Listoniens, n’avaient rien fait pour l’aider. Les Tryloniens pouvaient s’estimer être les plus lésés dans cette affaire. On pouvait aisément comprendre que la délégation trylonienne ne souhaitait pas accorder la moindre parcelle de souveraineté à des voisins aussi peu fiables.

L’ambassadrice du Jashuria reprit une gorgée d’eau et patienta encore quelques minutes. Peut-être qu’il y aurait un sursaut … et que ce congrès serait sauvé.
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Nahos Majr jeta un regard sur la délégation jashurienne qui pouffait de rire. Mais quels imbéciles ! Rire à un moment pareil où le Congrès était en proie à des difficultés. Il faut dire que l'Abasie aie fait une grave erreur d'inviter cet état stupide qui tentait de faire dérailler le processus. Mais malgré tout, Nahos Majr soutenait ce pays. Ce n'est pas facile de convaincre tous ces pays et il se rendait peu-optimiste quand au respect du traité. Notamment à cause de la Trylonie, un état ultra nationaliste anti-communiste est donc opposé à l'Abasie. Il refuserait donc toute organisation supranationale. Tout n'était pas gagné ! Malgré tout, le Banairah, état le plus puissant d'Afarée n'avait pas encore donné son avis et l'Empire Listonien devrait soutenir l'Abasie dans sa tentative de création d'Union afaréenne s'il voulait contrecarrer le Jashuria !
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