Il Signore Patrizio Derrizio, Ministre della Terra Incognita & Patrice de Fortuna, représentant par excellence de la Sérénissime
Visage incontournable de la diplomatie Fortuéenne durant ces dernières années, celui que l'on surnommait non sans humour "Le Casse-cou Parachutiste" au sein de la Torre Bianca pour sa capacité inouï à interagir avec des représentants du monde entier sans aucune inimitié particulière pour les uns ou pour les autres fussent-ils les plus odieux des énergumènes, ainsi que ses voyages réguliers ici et là à travers le monde. Ce qui, pour ainsi dire, n'était plus vraiment de l'âge du sympathique vieillard qui cependant, si on lui demandait son avis, dirait qu'il ne se sentait jamais autant vivant que en supportant l'honneur d'être la voix et la plume de la république Fortunéenne. Nonobstant, sa présence au sein d'un évènement aussi important symboliquement que de façon plus matérielle et terre-à-terre était une nécessité absolue aux yeux des huiles de la cité qui sombre ne serait-ce que afin de démonter que la Sérénissime ne considérait pas ce dernier comme une simple farce passagère vouée à l'échec mais comme une chance de se réunir afin d'arriver à un concordat d'avancées significatives pour les années à venir. Bien évidemment, cela n'incorporait pas le classique cirque "Anti-impérialiste" dans les priorités à l'ordre du jour, ne serait-ce que car un tel cheval de bataille risquait de diviser plus que de rassembler les peuples et les nations autour d'idées absurdes de similis de guerres culturelles opposant des continents entiers. Entre autre, il y avait plus important à traiter que les agendas à peine dissimulé des uns qui n'avaient cure de l'intérêt supérieur de tous. Quoi qu'il en soit, la parole revenait alors à la Sérénissime qui allait présenter ses attentes majeures pour ce congrès.Patrizio Derrizio - Signore, Signora, honorables homologues, bien le bonjour à tous. Au nom de la Sérénissime République de Fortuna et de sa Grâce le Doge Francesca Federica di Fortuna que je représente en ce jour, je tiens tout d'abord à remercier nos hôtes d'Abbasie et plus encore vous tous ici aujourd'hui pour votre présence au sein de cet évènement.
En effet, nous espérons en premier lieu et c'est là la base pour une discussions saine, que notre oeuvre en ce jour nous permettra d'arriver à des mesures concrètes qui profiterons à tous et toutes sans exceptions. Ce qui serait pour ainsi dire une merveilleuse nouvelle non pas pour le continent mais surtout pour ses habitants qui retiennent leur souffle et attendent de nous que nous accomplissions notre devoir envers eux en notre âme et conscience en faisant de ces discussions, l'étape fondatrice d'une nouvelle ère pour l'Afarée. Ce qui serait pour ainsi dire, une merveilleuse nouvelle après l'échec il y a quelques années de cela du congrès de Kumdor.
Mais faisons fis du passé, car c'est bien l'avenir qui nous intéresse sans quoi nous aurions favorisé la visite d'un musée sinon. Ainsi, je tenais aussi à m'adresser aux plus sceptiques d'entre vous avant toute chose. La Sérénissime a bien conscience que certains ici présent, ainsi que d'autres ayant fait la sourde oreille aux invitations, ne nous considèrent comme nullement légitime à apporter notre pierre à l'édification de l'Afarée de demain. Le vieux fond de commerce de "l'anti-impérialisme" dont on nous affuble notamment la couleur si souvent, même si cela n'est pas toujours explicite. Aussi, il me paraît juste d'être clair sur un point, Fortuna, bien que disposant de son coeur historique en Eurysie, ne se considère nullement cantonné à ce si vieux monde. Ce n'est un secret pour personne, nos comptoirs et nos ports francs des temps anciens se sont métamorphosés à travers l'Afarée comme le Nazum en quelque chose de plus grand car en effet si ces "aberrations géographiques" comme aiment à les nommer les cartographes et les nationalistes les plus chauvins de certaines régions, furent établis et acquis dans des buts purement commerciaux à l'origine... Il convient de dire que ce ne sont plus simplement des échoppes locales où le troc des marchandises s'opère au gré des envies et des opportunités. Il s'agissent désormais de portes, de vitrines et surtout de d'étendard du concept même de Coprospérité où les peuples coexistent dans une harmonie des plus plaisantes échangeant autant sur le plan économique que culturel et scientifique ce dans l'optique d'une vie meilleure tout simplement.
Et j'insisterais sur cette appellation de Coprospérité qui était le mot d'ordre de la philosophie de nos ancêtres qui il y a des siècles de cela bravèrent les flots afin de contacter des terres lointaines où ils établirent des accords de négoce profitant à tous et dont certains subsistent encore aujourd'hui malgré les affronts du temps. En dignes héritiers de nos prédécesseurs, la Sérénissime contemporaine tient à faire cette affirmation, nous ne sommes pas présent ici en ce jour en quête d'une quelconque délicatesse à dévorer de nos soit disant grands crocs, nous ne sommes pas présent pour dérober le potentiel de ce continent avec lequel nous entretenons une relation toute particulière, et enfin, nous sommes présent à vos côtés afin de prendre le train de l'histoire et pouvoir affirmer à nos enfants, nos petits-enfants et tous nos descendants, que nous avons fait notre part afin de faire valoir l'intérêt supérieur de l'ensemble des bonnes gens d'Afarée.
Ceci étant dit, et pour en revenir à ce qui doit vraiment nous préoccuper, la Sérénissime souhaiterait aborder en priorité le cas de la Crise migratoire actuellement en cours et qui chaque jour s'illustre à travers de nombreuses tragédies. Il est urgent d'agir afin que plus jamais, les courageux ne fassent la une de la presse au sein d'un énième naufrage. Au delà de ça, ce sont principalement les sujets d'ordre économique auxquels la Sérénissime s'intéresse, le développement des infrastructure du continent notamment nous tient particulièrement à coeur car il s'agit là du poumon même de l'économie après tout, un réseau sain témoignant d'une économie saine. Au delà de ça, des sujets d'ordre culturel et scientifiques seraient aussi à l'ordre du jour, investir dans ces domaines immédiatement permettrait de favoriser la création des intellectuels de demain qui sauront continuer l'oeuvre débuté aujourd'hui.
Enfin, les divers problèmes traitant de l'ordre de la crise alimentaire ainsi que de l'approvisionnement irrégulier en eau en fonction des régions est à notre un sens un sujet majeur qu'il convient d'adresser car en ce vingt-et-unième siècle, il est inconcevable que des famines sévissent encore. Aussi, l'établissement d'une stratégie adaptée incorporant les progrès de la science que le génie de l'homme afin d'optimiser l'exploitation du territoire Afaréen parfois délaissé en certains lieux semble plus que raisonnable.
Et ce sera tout ce que j'ai à vous dire pour l'heure, je vous remercie, chers homologues, de votre attention.