Activités étrangères au Tahoku
Posté le : 16 jan. 2022 à 13:10:00
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Posté le : 19 août 2022 à 13:11:42
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ACTION RP : Installation d'une ambassade
REMARQUE A L 'HOTE: Tu vois si ça te va et ça n'entre en jeu que quand on est d'accord
A la frontière de Tahoku, dans une jungle dense, une piste vient d'être défrichée à la va-vite. Un petit avion hors d'age et cabossé se pose non sans avoir eu à encaisser quelques fameux rebonds provoqués par la surface accidentée de cette piste de fortune. Du coucou sort une poignée de serviteurs en livrée qui débarquent de lourdes et volumineuses malles d'osier sur le tarmac improvisé.
Au bout d'un temps, somme toute assez long, une ravissante nymphe apparait : Marie-Benédicte d'Evreux*, son air noble et sa démarche souveraine impressionne le comité d’accueil qui l'attend au pied de l'avion. Elle se présente devant l'officier de la chancellerie impériale, le salue bien bas et l'informe qu'elle se met sous sa protection en attendant de pouvoir présenter ses lettres de créance au vénérable Fils des Cieux. Elle monte ensuite dans la voiture noire parfaitement cirée dont l'officier lui ouvre la portière, et elle pénètre en Tahoku.
* Un service de renseignement aussi performant que celui de Tahoku saura qu'il s'agit de la cousine du Duc, sans doute aussi qu'elle est diplomate parce que c'est peut être la seule de l'aristocratie à avoir opté pour les langues orientales spé "Tahokugo" ...
Posté le : 20 août 2022 à 08:40:30
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Détail : si ce film a été censuré, cet événement n'a pas eu lieu
Synopsis ou résumé :
Face à cette menace grandissante pour la société et ses saines institutions, un homme supérieur se dresse, d'abord seul dans la tempête, il est rapidement rejoint par des compagnons estimables, "ses gars sûres", avec qui il mènera le bon combat.
Adaptation fidèle du premier volet de la célèbre trilogie de fiction épique de monsieur Gollnisch, ce film devrait prochainement être suivi de ses suites : Épisode II : La guerre des Cassos, et l'Episode III : La revanche des Marxistes.
consultable ici : https://geokratos.com/?action=viewTopic&t=2857&p=0
Posté le : 20 août 2022 à 17:12:49
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Détail : si ce film a été censuré, cet événement n'a pas eu lieu. Tu as un droit de regard sur mon interprétation et tu peux me dire comment rectifier la réaction de l'empereur dans le sens qui te semble juste. (regarde dans ma section le synopsis du film, pour ne pas abuser je ne le redonne pas)
Mademoiselle d'Evreux, ambassadrice de Nouvelle Fidès en Tahoku, est parvenue à convaincre l'empereur de visionner le film "Dies Irae"dans la salle de projection du palais. Après lui avoir parlé des principes de la religion catholique et de l'état de décadence de l'écrasante majorité des populations occidentales, elle lui explique que le film qu'ils vont voir explique bien cela en plus d'avoir une réelle vertu cathartique.
Durant la projection, elle travaillera à être souvent à son oreille, extérieurement il s'agit de lui expliciter le contenu culturel, mais l'objectif principal est d'exciter ses sens par la création subtile d'une certaine proximité physique. Une fois le film achevé, les crédits passés, elle parvient à obtenir de lui la diffusion de ce film au niveau national et la promesse de pouvoir lui en montrer d'autres selon les mêmes modalités ....
Posté le : 28 août 2022 à 15:05:12
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Détail : j'applique ce que l'on a convenu, et toi tu as le dernier mot pour les détails.
Le 7 juin 2008
C'est après quelques tractations assez complexes et techniques, les autorités tahokuonne étant très tatillonnes même quand elles sont de bonne volonté et bien disposées envers les amis, que mademoiselle la comtesse Marie-Benédicte d’Évreux est parvenue à organiser la chose qui justifie l’événement de ce jour. L'école secondaire pour filles Neofidésso-Tahokuenne ouvre aujourd'hui ses portes dans la capitale de l'Empire, c'est pourquoi l'on voit des jeunes écolières converger vers le bâtiment qui accueille dès aujourd'hui cette structure d'un genre unique et nouveau dans le pays du soleil levant.
Outre l'utilité purement nationale qu'aura l'école, on ne négligera pas non plus tout les autres aspects que nécessite une bonne instruction féminine et que sont les arts ménagers, la musique, le chant et les autres arts ainsi que, évidemment, la puériculture et le maintien. Les frais de scolarité sont assumés entièrement par l'ambassade de Nouvelle-Fidès mais les places disponibles sont hélas pour l'heure limités à cent-vingt par année, soit trois classes, pour un enseignement s'étalant de la Sixième à la Terminale soit sept ans pour un total futur de 840 élèves, ce qui en fera le plus grand établissement néofidéssien du genre. Notons enfin que pour libérer l'ambassade et l'école d'un fastidieux travail de sélection, l'administration impériale prend sur elle de fournir les élèves ainsi que le personnel non spécifique.
Posté le : 01 oct. 2022 à 15:30:28
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L'atmosphère est calme dans la résidence de Quora Sensei. Sa communication avec son correspondant Tahokais vient de se terminer. Il ferme son ordinateur en ayant bien vérifie à ne laisser aucune trace de quelque communication que ce soit, sa femme ne doit pas être au courant. Elle dort paisiblement dans le lit conjugal, en train de voir pousser un nouvel être dans son centre. En attendant, dans le bureau, Quora Sensei termine les derniers préparatifs. Ces préparatifs semblent étroitement liés avec le dossier coup, lui-même contenu dans le dossier privé. Que peut-il bien contenir ? Peu importe. Quora Sensei, doit partir de Péronas pour rejoindre le Tahoku avec son jet privé, réquisitionné pour l'occasion. Pour ne pas alerter les autorités aériennes, ce dernier partira d'un aérodrome non loin de Zalocion, près de la frontière Yuhanac. Son train au départ de Rore et à destination de Zalocion, partira de Rore à 04h10, et mettra aux alentours de 4 heures et 25 minutes pour arriver à Zalocion. Quora Sensei alla donc se coucher, et mit son réveil à 3h00, réveil intégré à son montre, qui vibrera lorsque le moment viendra. Il ne doit pas réveiller sa femme. Il sait que sa nuit de sommeil sera courte, mais, le train permettra également de dormir. Il espère juste qu'il arrivera à se réveiller.
Le lendemain, à 03h00, la montre de Quora Sensei se met à vibrer, aucune réaction. Elle continue jusqu'à 03h08 où pris d'un sursaut, Quora Sensei se leva. Il fit attention à sortir du lit sans réveiller sa femme. Il retourna dans son bureau, là où ses affaires l'attendaient. Il vérifiait que rien ne manquait, puis avant de partir. Il rédige un mot à sa femme.
je suis parti, mais ne t'inquiète pas. Je t'aime toujours autant, et je serais de retour pour l'accouchement de notre bébé.
Je suis parti, dans des contrées lointaines, chercher de l'expérience afin de revenir meilleur à Péronas. Je garde toujours cette idée de revenir à la tête de l'État, et là où je pars, je pourrais acquérir de l'expérience, et des partenaires.
Je te demande ne partager ce mot à personne, je t'enverrais un message pour te dire où je suis parti si je vois que tu n'en as pas parlé. J'ai confiance en moi, ne me déçois pas.
À bientôt chérie, je t'aime de tout mon coeur, mais Péronas a besoin de moi.
Il posa ce mot sur la table, puis prit le temps de partir en faisant attention à ne faire aucun bruit. Les services des différents métros n'avaient pas encore commencés, Quora Sensei prit un taxi qui dût le déposer à la gare de Rore. Heureusement pour lui, le conducteur ne semblait ne pas l'avoir reconnu. Il fit alors son travail de manière professionnelle. Il arriva à la gare de Rore à 03h50. La vie de son train était d'ores et déjà affiché. Voie L. Quora Sensei s'y dirigea, des curieux semblaient avoir remarqué sa présence, mais personne ne vint l'aborder. Il monta dans son train, qu'il avait bien évidemment réservé en class business.
Ces 1200 Francs Péronais dépensés pour un tel confort sont largement mérités. Ainsi Quora Sensei n'est pas embêté par un quelconque voisin, il peut bien évidemment allonger ses jambes et d'un angle non négligeable, son siège. Les gens montaient, semblaient remarquer la présence de Quora Sensei. Certains le dévisageaient, d'autre avaient les yeux qui écarquillaient. Mais sa présence ici était particulière aux yeux des autres voyageurs. Le train parti effectivement à 04h10. Il n'eût fallu que de quelques minutes pour rejoindre la Lignes à Grande Vitesse de 4 voies, et commencer la montée à 270 kilomètres par heures. À cette vitesse, Quora Sensei n'eût pas réellement le temps de profiter du paysage, mais le passage dans des milieux agricoles, dans des milieux vallonés, dans des milieux quasi-montagneux, lui ont fait comprendre à quel point la diversité de Péronas allait lui manquer durant son voyage au Tahoku. Peu après l'arrêt de Lourni, Quora Sensei se décida à aller au bar pour commander à boire et à manger. Il n'avait rien avalé ce matin, il avait peur de faire du bruit et de réveiller sa femme. Il commanda une viennoiserie accompagné de jus d'ananas, puis retourna à sa place. L'arrêt à Moira arriva, tout se passait pour le mieux, le train était à l'heure. Le jour commença à se lever vers 07h30, et le panorama proposé par ce lever semblait mettre tout le monde d'accord car de nombreuses personnes le photographièrent. Il était 08h35, le train s'arrêta en gare de Zalocion. Les passagers commencèrent à débarquer, Quora Sensei prit le temps d'être le premier à partir afin d'éviter d'être interrompu sur son chemin. Il se dirigea rapidement vers la sortie indiquant les Taxis. Là, les taxis étaient légion. Quora Sensei en prit un, et lui indiqua l'emplacement où le déposer. Le conducteur refusa et indiqua que c'était hors de sa zone de travail. Quora Sensei insista, en lui disant qu'il paiera le double. Cet argument a sans aucun doute convaincu le conducteur, qui se mit à démarrer. Quora Sensei vit sur le GPS qu'il arriveraient à 09h30. Il indiqua au conducteur qu'il paierai le quadruple s'il arrivait à 09h15. Le conducteur commença alors à foncer à toute vitesse. Fonçant à près de 180 kilomètres par heures sur l'autoroute, le conducteur était aguerri, mais malgré ces efforts, Quora Sensei arriva à l'aéroport à 09h17. Cela a pourtant suffit, Quora Sensei lui donna le quadruple du prix normal, et paya l'équivalent d'un billet de train en business classe pour rejoindre cet aérodrome en provenance de la gare de Zalocion. Il sortit du taxi, son jet privé était là.
Un comité d'accueil était présent, constitué d'un pilote et de son co-pilote, d'un chef de cabine, et de deux hôtesses sont présents pour permettre au président d'embarquer. Le trajet qui devait durer près de 20 heures, devrait comporter une escale dans un territoire Fortunéen, au sud-ouest du Jashuria après 11 heures de vol. Les 7500 kilomètres restant seront fait après cette escale.
Dans le cockpit, on s’assurait que tout était paré au décollage. Dans l’avion, le personnel était là pour que Quora Sensei se sente merveilleusement bien. Cependant, tout d’un coup son téléphone se mit à sonner, sa femme l'appelait. Après un long moment de réflexion, il décida de répondre.
Quora : Allo chérie.
Amelia : Nan mais tu te fous complètement de moi ? Tu es où !
Quora : Tu as lu mon mot ?
Amelia : Bien sûr que je l'ai lu, mais tu as complètement perdu la tête ? En quoi partir de Péronas va aider Péronas ?
Quora : Je ne peux pas te le dire encore, mais fais moi confiance.
Amelia : Te faire confiance ? Tu déguerpis d'ici alors que je suis enceinte, de toi. Tu as intérêt à revenir où je dévoile ce mot à la presse.
Quora : Non surtout ne fais pas ça. Je ne peux pas te dire, mais ne le fais pas, tu mettrais à mal tout mon plan.
Amelia : Mais je m'en fou complètement, tu ne penses même pas à moi dans tout ça. Tu as complètement perdu la tête depuis que tu n'es plus dictateur de ton foutu pays.
Quora : Calme-toi, je te promets de te donner des nouvelles et de tout t'expliquer rapidement.
Amelia : Je ne me calmerais, nous deux c'est fini. Ne reviens pas.
Quora : Non attends !
Amelia raccrocha. Quora Sensei s'attendait à ce genre de réaction, mais il ne put pas prévoir que sa femme, désormais ex-femme réagirait ainsi. Il l'aurait pensé plus solidaire, mais cela ne le contrariait pas plus que ça. Il était déterminé à atteindre son objectif, et c'est pas Cupidon qui va se mettre au travers. Pendant l'appel, sans plus le remarquer, l'avion décolla, il passa rapidement la frontière Pérone en survolant le Yuhanaca, puis commença à survoler le Scintillant. De l'eau, de l'eau et que de l'eau visible. De l'eau à perte de vue. Le panorama n'était pas aussi joli. Heureusement pour Quora, que les hôtesses étaient là pour faire passer le temps, maintenant qu'il est célibataire, ce n'est plus de la tromperie.
Le vol se déroula sans pépin, il était 11 heures 15 plus tard quand l'avion atterrit à un aéroport Fortunéen. Là il était ravitaillé en carburant, les déchets furent évacués, des contrôles ont été effectués. Pour ne pas arriver trop tôt à Nagisa, l'avion allait rester stationné quelques heures dans l'aéroport. En attendant, Quora Sensei parti brièvement visiter l'aéroport, tout en restant dans la zone internationale, pour ne pas avoir à justifier de passeport ou de quoi que ce soit. C'est donc quelques heures plus tard que l'avion reparti pour Nagisa. 9 heures 30 de vols étaient estimées. Durant ce temps, Quora Sensei semblait stresser. C'est effectivement un gros plan qu'il a élaboré, il comprends que cela va commencer, là, maintenant, dans quelques heures. Il voulait que tout se passe pour mieux. Mais, désormais, cela n'était plus réellement entre ses mains. Le vol passa, l'avion commençait à approcher Nagisa. Puis, l'avion atterrit à Nagisa. Le plan était simple, retrouver son interlocuteur.
Quora Sensei débarqua, entra dans l'enceinte-même de l'aéroport, et tomba des nues en voyant l'immensité de cette enceinte. Le monde était présent, et l'inquiétude se fit sentir pour Quora Sensei, qui cherchait de manière douteuse son interlocuteur. Il sortit de l'aéroport, alla là où toutes les voitures va-et-viennent, puis il trouva sa voiture. Il monta derrière, sans dire un mot. Le conducteur non plus, sans dire un mot, démarre et roula. L'atmosphère à l'intérieur du véhicule semblait électrique, aucun mots, aucun son autres que la route. Quora Sensei se demanda s'il avait bien trouvé la bonne voiture, mais il ne dit rien, et se laisse aller au bout. C'est après 30 minutes de route, que la voiture s'arrêta devant une maison de la banlieue de Nagisa. Quora Sensei voyant que la voiture ne démarrerait pas de nouveau, descendit. Le portail de la maison était ouvert, il le franchit, alla toquer la porte, mais elle était ouverte. En entrant dans la propriété, des instructions étaient affichés dans laquelle on pouvait trouver :
- Tu passeras la nuit ici, je te rejoindrais demain, et on mettra le plan à exécution.
Posté le : 20 mars 2023 à 08:36:31
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REMARQUE A L 'HOTE: Bis repetita ....
A la frontière de Tahoku, dans une jungle dense, une piste vient d'être défrichée à la va-vite. Un petit avion hors d'age et cabossé se pose non sans avoir eu à encaisser quelques fameux rebonds provoqués par la surface accidentée de cette piste de fortune. Du coucou sort une poignée de serviteurs en livrée qui débarquent de lourdes et volumineuses malles d'osier sur le tarmac improvisé.
Au bout d'un temps, somme toute assez long, une ravissante nymphe apparait : Marie-Benédicte d'Evreux*, son air noble et sa démarche souveraine impressionne le comité d’accueil qui l'attend au pied de l'avion. Elle se présente devant l'officier de la chancellerie impériale, le salue bien bas et l'informe qu'elle se met sous sa protection en attendant de pouvoir présenter ses lettres de créance au vénérable Fils des Cieux. Elle monte ensuite dans la voiture noire parfaitement cirée dont l'officier lui ouvre la portière, et elle pénètre en Tahoku.
* Un service de renseignement aussi performant que celui de Tahoku saura qu'il s'agit de la cousine du Duc, sans doute aussi qu'elle est diplomate parce que c'est peut être la seule de l'aristocratie à avoir opté pour les langues orientales spé "Tahokugo" ...
Posté le : 20 mars 2023 à 09:27:04
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Détail : Bis repetita ...
La marinière semble surprendre un peu tout le monde mais c'est un uniforme d'usage courant en Prima
Posté le : 12 avr. 2023 à 15:49:46
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Sous prétexte, donc, de vérifier la méthode employée par ces braves religieuses enseignantes, elle sonde discrètement la disposition d'esprit de la petite vingtaine de sœurs d'origine tahokuaise que l'on trouve officiantes comme enseignantes, en exil, en Fujiwa. Ne voulant prendre aucun risque de peur d'être démasquée dans sa manœuvre (bien que l'OMMAS ne soit pas encore connue publiquement), ladite abbesse inspectrice ne retient qu'un seul profil dont elle peut être certaine des bonnes orientations politiques et spirituelles : la sœur Raphaëlle de l'Agonie.
Le ressentiment de sœur Raphaëlle est donc solide et compréhensible, à défaut d'être acceptable pour une nonne. A cela s'ajoute une foi sincère et ardente qui lui permet de se mettre en danger pour une cause supérieure ainsi qu'un sens naturel de l'organisation et la logistique qui lui facilite la gestion pratique d'un réseau clandestin et les opérations qu'il implique.
Cela dit, reprenons. La fameuse abbesse approche subtilement la jeune femme, lui fait comprendre de quoi il s'agit, la convainc sans difficulté et, après avoir prétexté une convocation à la maison mère, la fait monter dans un avion pour Prima. Une fois arrivée, elle passe par le fameux camp Balmer (ici) où elle reçoit une formation dans les choses de la guerre et du renseignement, puis on la fait transiter par la communauté listénonienne jusqu'aux frontières de Tahoku dans lequel elle pénètre en toute discrétion. L'infiltration des chrétiens cachés a commencée.
- Une tenue locale adaptée (idéalement BCBG de type « mocassins+serre-tête »)
- La bure de l'OMMAS est cachée dans la valise ou au besoin envoyée plus tard
- Un 9 mm est porté caché avec quelques chargeurs
- Les papiers d'identité sont toujours faux quand ils existent
Posté le : 23 mai 2023 à 07:04:12
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Elle s'enfonce dans la forêt, atteint une petite vallée solitaire qu'elle avait repérée sur la carte tandis qu'elle préparait son infiltration, et prépare sa journée : elle s'aménage une couche discrète faite de fougère, ôte ses vêtements trempés et boueux, les lave dans le fin filé d'eau d'un petit ru serpentant le fond de ce val sauvage, puis les étends dans une petite trouée sur la berge. Elle retourne ensuite s'allonger, nue comme un ver, dans sa couche de fougère en priant les Cieux pour qu'après les ronces et la boue froide, on lui épargne les moustiques, les taons et les tiques. Dans le milieu de l'après midi, tandis qu'elle se lève d'un mauvais sommeil, elle enfile ses vêtements à présent secs et propres, procède à la cueillette de champignons et de salades sauvages, cuisine le tout sur un petit feu discret qu'elle éteint une fois prêt son repas.
Tout cela fait, elle dit son bréviaire, de mémoire, tout en se grattant, les moustiques, les tiques et les taons ne l'ont pas épargné, c'est fâcheux mais c'est un détail. Ses heures sont finies de chanter une fois le soleil tombé, elle peut donc se mettre en route pour se rendre auprès de la famille chrétienne la plus proche : les Kasuga.
Carte de la première destination
Les Kasuga sont une famille de pécheurs de la côte. Ce ne sont ni les plus influents, ni les plus nombreux, mais leur foi est tenue pour ardente et leur navires, globalement leur installation portuaire, peut être un atout pour l'Ordre. C'est ainsi que commence un voyage de plusieurs jours de marches nocturnes. La sœur Raphaëlle n'est pas impressionnée, elle est issue d'un milieu rural et persécuté et est donc habituée à toutes ses galère, de plus, malgrès tout cela, elle est contente de retourner au pays, c'est donc le cœur en joie et le pas léger qu'elle marche nuitamment et prudemment vers le village de la pêcherie Kasuga : Sakanakyoden.
Sœur Raphaêlle,
Converse de L'OMMAS en Tahoku
Posté le : 25 mars 2024 à 03:27:51
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Les différents acteurs du Duché, allant de la noblesse à la bourgeoisie, avaient alors entrepris une politique de délocalisation pour faire baisser les coûts et relancer la machine. Là, s'était spontanément proposé le Trône Impérial de Tahoku, au plus grand bonheur des économistes ducaux.
Forte d'une population abondante et compétitive (façon soutenue qu'avaient les investisseurs pour dire qu'elle vivait dans la misère et travaillait beaucoup pour une maigre rémunération), c'était un espace plein de potentiel pour implanter massivement des industries. Il s'agirait essentiellement de produire des biens civils très diversifiés à prix raisonnable pour fournir aux sylvois des consommables bon marché, et compenser les hausses des prix de la vie. La finalité était de complètement revoir la distribution des dépenses des ménages sylvois, sans impacter la qualité de vie finale : la part allouée par exemple aux loyers et impôts augmenteraient au détriment de celle sur l'ameublement, mais les importations abordables du Tahokus permettront in fine d'avoir un mobilier comparable.
L'ameublement et la menuiserie en général, était par ailleurs des exemples très explicites du fonctionnement qu'allait adopter ces investissements. De manière à rester accessible, ce seront avant tout des meubles en panneaux de médium (évidemment tropicalisé, pour répondre aux normes de Sylva sur les questions de l'humidité ambiante et air salin). L'usinage et assemblage des panneaux est en soit abordable par des individus peu qualifiés : découpe à la festool, application des chants sur les tranches, assemblage à la vis, installation des quincailleries, il n'y a là rien qui ne soit inaccessible après une semaine de formation.
Les difficultés apparaissent plutôt dans l'industrialisation du processus, nécessaire pour atteindre des prix raisonnable : découpe à la scie à panneau ou application des chants avec une plaqueuse sur chant, cela restait toujours aussi accessible au niveau du savoir faire, mais demandait déjà un outillage bien plus couteux.
De même, si les meubles étaient aisé à fabriquer, ne l'étaient pas les matières premières utilisées (que ce soit les panneaux de médium hydrofuge ou les quincaillerie en acier inoxydable, parfois d'une complexité insoupçonnée comme les charnières ou les coulissants de tiroir, sans parler des accessoires spécifiques).
Et comme dit, l'ameublement allait être un parfait exemple de l'organisation des usines financées par les acteurs sylvois : l'outillage industriel sera fourni par les investisseurs ducaux, qui précisément les achèteront à des industriels de Sylva. Et la matière première sera approvisionnée par des fournisseurs à proximité, le Nazum comptant déjà un nombre notable de nations dotées d'industries qualifiées : Jashuria, Burujoa, Fujiwa et bien d'autres.
Tel était le schéma classique opéré, et ce, sur toutes les autres filières : électroménagers, multimédias, textiles, accessoires de mode, toutes les manufactures qui allaient être ouvertes compteront sur des équipements sylvois financés par les investisseurs ducaux, le tout employé par des tahokais et approvisionné en matière première par les voisins.
Les services de transports de marchandises s'organisaient également en conséquence : il s'agira de rallier Tahoku et Sylva, en logeant Paltoterra par le Nord pour traverser l'espace maritime alguareno-kah-tanais puis remonter vers le nord-ouest. Divers points de ravitaillement seront disponibles, y compris en Aleucie qui sera en chemin, pour optimiser les trajets.
L'aspect humain n'était pas négligé, et présentait par ailleurs pas mal de difficultés. La première était la barrière de la langue à laquelle Sylva allait répondre de cette façon : le personnel qualifié sylvois envoyé en Tahoku devra être à l'aise à l'anglais, langue connue en Tahoku. De là se fera un transfert de savoir faire en deux étapes, d'abord en formant des instructeurs tahokais parlant eux aussi anglais, après quoi ils se chargeront de former en masse d'autres tahokais moins instruits.
Une très grande disparité des salaires s'observera par ailleurs. Les cadres sylvois auront de nombreuses primes de déplacement pour les convaincre d'effectuer des missions en terrain si éloignées. Les instructeurs tahokais bilingues auront quant à eux une paie moindre, mais largement supérieure aux standards locaux, pour les récompenser et les fidéliser puisque ce seront après tout des éléments très importants à la croissance rapide de ces industries. Et enfin, le gros des salariés tahokais seront très modestement payés pour ne pas dire exploités de façon indécente. Ils auront tout de même le luxe remarquable (selon les critères des pratiques économiques néo-coloniales tout du moins) d'avoir des normes de sécurité plutôt raisonnables, et même des dédommagements en cas d'accident. Il faut dire que les industriels nouvellement implantés avaient intérêts à bien se faire voir des locaux, pour ne pas souffrir de déconvenues.
Pour le reste, les usines allaient pousser comme des champignons et peut-être même stimuler l'industre du BTP. Par souci de temps, les investisseurs allaient compter en premier lieu sur des bâtiments déjà disponibles, dans la mesure du possible, tout en planifiant la construction de nouveaux hangars. Là d'ailleurs allaient devoir s'entendre les directeurs de projets avec les locaux : On s'attendait à ce que les tahokais soient extrêmement attachés à leur culture et architecture, ce qui imposait quelques compromis. Impossible de simplement faire de grands bâtiments à la charpente d'acier contre lesquelles étaient tenues des tôles. Tout du moins, il fallait habiller ça d'artifices pour se fondre dans le décors et donner une espèce d'esthétique bâtarde que l'on pourrait qualifier de "tahokais néo-industriel", avec des bâtiments purement fonctionnel parés de drapeaux impériaux et quelques charpentes en bois, le tout ponctué de toiles monochromes sur les murs. Cela avait un résultat assez particulier, qui saura faire parler les experts artistiques, et très surement faire ricaner les vieux de la vieille bien traditionalistes.
Et sur le plan administratif maintenant, la chose était un peu particulière. Il régnait une espèce d'organisation féodale en voie à une centralisation, du moins c'était ce qu'avaient compris les actionnaires sylvois. Dès lors, et vu que l'invitation à délocaliser avait été transmise par le Trône Impérial lui-même, c'était avec lui et seulement lui que se feront toutes les formalités. Dans un premier temps, les industries seront implantées uniquement sur son fief, et tout ce qui se fera chez des vassaux, suivra les procédures et contrats qu'il dictera. Il s'agissait de bien se faire voir du "grand patron" des lieux.
Posté le : 14 avr. 2024 à 22:44:42
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S'installaient en Tahoku les entreprises sylvoises tel que convenus par échanges de missives, avant d'être officialisé par un décret du Trône Impérial. Aussi promptement que s'opérait la chose, avec l'habituelle célérité des actionnaires dès qu'il était question de profit, de nombreuses difficultés étaient toutefois relevées et traitées.
La première : l'argent et le financement. Non seulement il en fallait pour initier tous les travaux, recrutement et achats, mais il fallait aussi s'entendre sur les valeurs communes... vu qu'il était question de monnaies différentes. Sylva utilisait la cuivrette, le Tahoku de son côté avec le sabre éponyme, mais il y avait en plus diverses monnaies locales.
Le premier problème de diversité des monnaies au Tahoku était assez vite répondu : on adopte le Sabre tahokais par souci de centralisation. Rappelons que l'ensemble du processus se faisait avec l'approbation du Trône Impérial, avec la volonté à moitié assumée du Duché de le soutenir en échange de rapports économiques avantageux.
Il s'agissait à présent de s'accorder sur le taux de change, processus progressif et plutôt imprécis, sujet à des variations constantes (d'autant plus en vue de l'inflation sylvoise). Divers procédés existaient pour déterminer les valeurs relatives des monnaies. Le plus courant (et décrié par les économistes sylvois) était d'ajuster les monnaies au pouvoir d'achat, en comparant la quantité d'argent requise pour un panier de course de référence. Ce système était considéré comme affreusement simpliste en Sylva, présentant bien trop de biais et imprécision en fonction du prix local de certains produits par rapport à d'autres. Cette estimation était loin de rendre compte toutes les variations du marché d'une économie : immobilier, alimentation, biens de consommation, services, produits de haute technologie. Il s'agissait d'une multitude de secteurs décorrélé les uns les autres en fonction du contexte.
Les investisseurs sylvois étaient pourtant très heureux de se baser sur cette méthode de calcul pour une raison très simple : elle leur était avantageuse. Nombreux, dans l'ensemble pauvre et avec une industrie civile officiellement peu développée, le panier de référence du tahokais était petit ce qui dévaluait la monnaie : il faudrait à un citoyen beaucoup de sabres tahokais par rapport à son salaire pour se permettre un panier équivalent à un sylvois. Et aussi imprécis que soit ce calcul, il donnait une base correcte sur la valeur du salaire d'un tahokai moyen (toujours au plus grand plaisir des actionnaires ducaux) et sur leur richesse.
Fut tout de même étudié d'autres indicateurs plus pointus et, paradoxalement, plus sensibles aux variations et manques de fiabilité. L'un d'eux était la considération de la "monnaie travail" estimant une comparaison non pas en fonction du prix d'un panier, mais du travail. Les défenseurs de ce modèle clamaient qu'il se basait sur un raisonnement plus impartial en faisant le rapprochement entre le prix d'un produit ou service, et le temps total cumulé de travail pour le mettre à disposition des clients, afin de représenter la quantité d'effort financé par la monnaie. Mais le système était là encore soumis aux variations du marché et à d'autres processus insidieux : entre le niveau de salaire des citoyens qui variait d'un pays à l'autre et les taux de marges très variables (à quantité de travail égal, un loyer coutait généralement plus cher que la nourriture par exemple) parfois justifié par des variables tel que l'offre et de la demande.
Simplement estimer la quantité d'effort financé par une somme d'argent était conséquemment très complexe et parsemé de biais.
Une méthode semblable, mais à plus grande échelle, consistait à comparer les flux monétaires avec les mouvements de produits et services à l'échelle nationale. Si dans un premier pays, circulent deux fois plus d'argent et quatre fois plus de produits et services que dans un second pays, alors le premier avait une monnaie valant deux fois plus de produits et services.
Mais là encore, comment se quantifient les volumes de produits et, surtout, de services ? Comment ajuster les variations de valeurs d'un même produit d'un pays à l'autre ? Et revenaient à la charge toutes les questions de marges, inégalités salariales, spéculations et cætera.
L'ensemble de ces méthodes de calcul étaient en conclusion toutes imparfaites, mais celle du panier de référence avait l'avantage d'être simple avec un aperçu général efficace pour comparer le coût de chaque chose et équilibrer les marchés. C'est à partir de là que pouvait s'entendre ensuite le Tahoku et Sylva sur leur taux de change et les échanges d'argents qui allaient se faire. Si les résultats étaient pessimistes pour les citoyens tahokais et même le gouvernement, ils étaient loin de l'être pour les classes aristocratiques et dirigeantes.
Une monnaie dévaluée assurait deux choses : l'attractivité de la main d'œuvre tahokaise, chose assumée par le Trône Impérial, et la protection du marché tahokais qui ne se fera pas, par exemple, envahir par le riz sylvois. De là pouvait se faire des échanges plus approfondis, avec notamment le salaire des tahokais, le loyer des infrastructures, ou l'approvisionnement de matières premières locales.
Concernant les sources des financements sylvois, elles étaient multiples. Une part notable des apports venait naturellement de grands groupes privés, directement de particuliers, parfois de sociétés de gestion de fond, ou encore directement d'entreprises dans le domaine. Au-delà du privé, le Duché investissait également par l'intermédiaire des nobles (bien que distinguer investissements privés et publics dans un capitalisme d'état n'était pas des plus pertinents).
C'est ensuite le traitement de cet argent qui devenait important, et surtout l'attention portée à ce qu'il soit attractif. Sylva ne pouvait pas juste distribuer au Tahoku des billets imprimés à la chaine pour recevoir en contrepartie des produits manufacturés. Si chaque flux se font à sens unique, viendra rapidement un moment où les tahokais se retrouveront avec de l'argent qui n'a en soit pas grand intérêt si les services et produits à disposition n'augmentaient pas.
C'est pour cette raison que le Duché veillait à distribuer par ailleurs au Tahoku des marchandises de façon à ce que les échanges soient réciproques.
L'ensemble des biens civils produits en Tahoku ne seront donc pas essentiellement redistribués pour le Duché, mais en partie écoulé sur place. Il va de soit que les rapports de salaires et coûts des produits, jouant sur les décalages de niveau de vie, sont en faveur des entreprises sylvoises. Le travail à fournir dans un atelier pour se payer un appareil électroménager devra être supérieur au travail nécessaire pour produire ledit appareil, pour l'exprimer simplement. C'est ainsi que le Duché s'assure de donner de la valeur à la cuivrette dans l'économie tahokaise, pour financer l'ensemble de ses projets.