11/05/2017
16:09:03
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La nuit, tous les loups sont gris...

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espions

Rencontre informelle entre les agents du renseignement lofotène et novigradiens.


(Pour rappel, toutes les informations contenues dans ce topic, la teneur des propos échangés, et même la connaissance de cet évènement, ne sont pas exploitables en RP par les autres joueurs )


Il y avait toujours du monde dans les ruelles sombres et peu éclairées de Novigrad même au coeur d'une nuit brumeuse, les ombres s'y mouvaient de façon étrange et inquiétante comme on danse autour d'un feu, projetées sur les façades en pierre stylistiques des bâtiments du siècle dernier, qui faisaient la beauté et la réputation de la métropole novigradienne. On se croisait, s'arrêtait, c'était du mouvement à toute heure, et on pouvait y faire toute sorte de rencontre, de symathiques, comme de beaucoup moins enviables.

Aussi, personne ne remarquait, ni ne s’intéressait d'ailleurs à quelques silhouettes à la démarche particulière ou à l'accent peu courant, encore le moins du monde dans une ville cosmopolite et touristique.
Couvre-chefs vissés sur le crâne, long manteaux, vêtus somme toutefois de manière banale et sans effet remarquable et notable, sacs à dos sur le dos, jeans usés même pour l'un d'eux, marchant d'un pas assuré, le groupe se dirigea vers l'une des nombreux parcs arboré de la ville. L'une des ombres se détacha du groupe, s'asseya sur un banc, et se mit un fumer, éclairé par une lumière fade d'un réverbère municipal. Les trois autres qui le suivaient alors s’engouffrèrent dans l'avenue Saint-Elias, bordées de majestueux peupliers, et également faiblement éclairée mais suffisamment tout de même pour suivre le parcours des silhouettes aux démarches peu communes.

allee

Là encore l'une d'elle se sépara, et s'abrita sous le porche d'un élégant immeuble d'habitation, qui semblait bien prestigieux, mais dont la moitié était plongée dans l'obscurité la plus complète. Là la silhouette se plaqua contre le mur et disparut dans les méandres des ténèbres.

Enfin, il ne resta plus que 2 silhouettes, qui entrèrent par une porte dérobée, dans l'arrière-cour d'un hôtel certes peu luxueux mais qui semblait avoir connu un âge d'or, et on distinguait encore les dorures de l'enseigne en fer forgé, témoin des fastes de l'ancien temps.

Ils montèrent 4 à 4 les marches de l'escalier de service, ouvrirent l'une des portes des chambres donnant donnant sur la rue....la porte 202, mais un seul d'entre eux entra, l'autre restant à l'extérieur, une bouteille de bière à la main, l'air nonchalant, donnant l'impression d'un client quelque peu éméché après une soirée un peu trop arrosée, prenant le frais.

A l'intérieur de la chambre 202, à la décoration plutôt chargée, rococo diront certains mais très dans le style art déco qui a fait la notoriété de Novigrad dans les années 1930, d'autres personnes étaient déjà présentes.


chambre

" Bien le bonsoir, pardonnez mon retard, vous savez, le protocole habituel, et notre ami Samuel, ah, la prudence incarnée cet homme là, tenait à renforcer le dispositif de reconnaissance croisée. Et bien messieurs dames, que voilà une rencontre à laquelle je trépignais d'impatience. Oh le goujat que je fais, j'ai oublié de me présenter, je suis Djikstra. Non évidemment ce n'est pas mon vrai nom, m'enfin, c'est comme cela que je suis connu et que vous me connaîtrez dorénavant.
Bien bien, le reste de mon équipe cantonne, comme on dit, pour s'assurer de la quiétude des lieux. Charmant hôtel ma foi, j'aime beaucoup le...hum...l'atmosphère c'est le mot que je cherchais.
Si vous avez un whiskey ma foi, je ne dirais pas non...."


L'une des personnes présente avait déjà tout préparé, et un plateau disposé en évidence sur l'une des commode de la chambre présentant plusieurs verres emplis à moitié d'un liquide ambré et délicieusement parfumé.. Voilà qui annonçait une nuit et une discussion sous de très bon augures.

" Ah, la fameuse hospitalité Novigradienne, sachez que nous serons en mesure de vous rendre la pareille dans les îles du Nord. Bien bien, dans le cadre de notre rencontre, sachez que nos gouvernements respectifs nieront toute implication, blabla, enfin vous connaissez la musique, non, le plus important c'est nous sommes disposés à nous engager à vos côtés dans une phase de collaboration disons nous...plus pro-active avec nos agents de liaison novigradiens. Les menaces se sont de plus en plus précises, et toutes les informations que nous avons échangé dernièrement vont dans le même sens.
Dans ce monde, peu importe la puissance militaire, ceux qui disposeront de la meilleure information, remporterons la partie. C'est l'enjeu principal.

Je sais que nos objectifs sont en convergence, et que cela sera donnant donnant bien évidemment, mais nos deux pays ont tellement à gagner, et des opérations conjointes entre nos deux services devraient significativement impacter la marche de ce monde et tenir en respect les bêtes enragées qui pour le moment ont encore le collier autour du cou, mais qui jour après jour ont la laisse de plus en plus longue, si vous me permettez la métaphore.
Leur arrogance et leur grande suffisance en leurs capacités militaires causera leur perte. Mais cela est un autre sujet que nous aborderons en temps voulu. Oh mais je parle, je parle, tenez vous savez quoi, je vais très aimablement siroter ce doux nectar que vous me tendez, et vous laisser vous exprimer. "


verre
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Boris, un mystérieux haut-gradé de la police secrète novigradienne.
L'agent Boris, un mystérieux haut-gradé de la police secrète novigradienne.

Une ville qui ne dormait jamais vraiment, c’était l’essence même de Novigrad C.F, une mégapole fulminante où les existences se croisaient froidement au détour d’une ruelle faiblement éclairée. Teinté de la majesté d’un âge d’or eurysien aujourd’hui révolu, les édifices témoignaient d’une culture sophistiquée en désuétude qui avait d’ailleurs bien souffert des épreuves qui traversèrent le pays au fil de l’histoire récente. L’hôtel « Romanov » était l’exemple typique d’un établissement autrefois luxueux et particulièrement prisé par la bourgeoisie locale qui se retrouvait aujourd’hui tel l’ombre de lui-même. Pourtant ce soir-là tandis que les innombrables âmes qui composaient cette ville vaquaient avec insouciance à des occupations anodines, des mystérieuses tractations secrètes se tenaient au cœur même de la nuit dans cet hôtel presque oublié de tous.

Boris secouait légèrement son verre, observant d’un œil hagard le glaçon qui disparaissait lentement dans le liquide dans lequel il baignait. Sa mine renfrognée et son teint blafard contrastait étonnamment avec l’ambiance générale pourtant relativement détendue. Autour de lui, plusieurs hommes discutaient et blaguaient entre eux, ces derniers se caractérisaient aisément par l’allure que leur conférait les longs manteaux noirs qu’ils portaient comme s’ils voulaient pouvoir s’identifier entre eux. On aurait cru à une simple réunion amicale mais un détail ne trompait pas, les révolvers qui pendaient nonchalamment aux ceinturons des hommes laissait entendre qu’une toute autre affaire allait avoir lieu dans cette discrète chambre d’un hôtel pratiquement désert à cette heure-ci. Bientôt le bruit sourd d’un individu qui frappait à la porte interrompit le songe de Boris et par la même occasion la discussion qui semblait avoir pourtant tant absorbé jusqu’ici les trois autres hommes en présence. Un geste bref de la part de Boris convainquit le plus costaud de se lever pour accueillir le visiteur, les autres reprirent une posture qui se voulait plus professionnelle.

L’étranger se présenta rapidement et sans perdre un instant de plus entama ce qui allait être une réunion de première importance. Silencieux, Boris écoutait attentivement ce qu’il disait, l’observant d’un œil perçant tandis qu’il se donnait en spectacle au milieu de la pièce. Un homme fit signe à l’étranger de se servir, un plateau de verres de whisky était déjà prêt en prévision de la réunion. Après un moment de suspens qui se voulait volontairement long, Boris s’annonça finalement. « Bienvenue à Novigrad, Monsieur Djikstra. Ici en Eurysie, nous sommes toujours ravis de recevoir nos confrères d’Aleucie. Il est vrai que la réputation de vos services de renseignements vous précède et nous sommes enchantés de pouvoir enfin nous mettre en relation avec vous. Notre continent est comme vous le savez si bien, une véritable poudrière. Aussi c’est un combat de tous les jours que mènent nos espions à travers les campagnes eurysiennes. Je suis donc satisfait de voir que nous sommes sur la même longueur d’onde… Mais avant ça, prenez place. Permettez-moi de vous présenter mes collègues de la police secrète, Vladimir, Agapios et Nikola. De mon côté, je m’appelle Boris, vous pouvez me considérer comme l’agent principal en charge de mener au mieux notre future collaboration. » Ce que Boris ne disait pas c’est qu’il était bien plus qu’un simple agent. Affichant son habituel sourire énigmatique, il continua à observer l’homme du Lofoten pendant quelques secondes avant de finalement reprendre son discours. « Monsieur Djikstra, permettez-moi de vous poser une question. Jusqu’où le FSD est-il prêt à s’investir dans sa volonté de se mettre en lien avec nous ? » Aussitôt, l’agent de la DRN en profita pour boire une gorgée dans le breuvage qu’il savourait de son agaçante lenteur habituelle.
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Les formalités et banalités d'usage ayant été exprimées, et quelques centilitres de whiskey pure malt déjà ingurgités, la discussion entre les agents de renseignement allaient pouvoir enfin prendre une tournure intéressante et aborder les sujets de fond, et ils étaient nombreux, entre le FSD lofotène et la DRN novigradienne. Djikstra, ses petites lunettes rondes enfoncées dans un visage sinueux, portant un élégant mais poussiéreux borsalino vissé sur le crâne semblait sorti d'un autre temps. Dans la vie civile, difficile de le distinguer d'un de ces comptables sous-payé à la mine grisâtre, tandis que le feu dévorant de son ambition brûlait à l'intérieur :


djikstra

"Merci beaucoup pour les présentations Monsieur Boris, et enchanté messieurs. Par ailleurs je tiens à souligner l'excellente qualité de ce Whiskey. Mes aïeux, cela vous requinque un homme. Il n'est pas empoisonné j'espère ? ...je plaisante, je plaisante, déformation professionnelle.
Bien, parlons peu mais parlons bien, pour répondre à votre question, jusqu'où nous sommes prêts à aller et bien je vous dirais jusque là où nous jugerons que l'urgence de la situation l'exigera. La défense de notre sécurité nationale est une priorité absolue pour nous, et je l'imagine pour vous aussi.

L'avantage c'est qu'ils convergent et nourrissent des ambitions semblables. Je ne vous servirais pas l'habituel couplet sur l'engeance communiste et les dangers que font peser cette grave menace sur l'équilibre et la démocratie dans le monde, je pense que vous comme moi ne sommes plus à convaincre de la nécessité d'anéantir et éradiquer ce fléau. Et à ce sujet j'ai carte blanche, si j'ose dire. Notre actuel gouvernement fédéral prends la menace très au sérieux, je n'ai jamais eu autant de budget pour recruter des agents de terrain, c'est merveilleux. D'ailleurs certains des hommes qui m'accompagnent sont également d'origines diverses, j'ai un Fortunéen-Kah-Tanais, un Lofoteno-Alguareno, et j'ai même une pharois-francisquienne. La pauvre porte un très lourd héritage, mais cela la rends d'autant plus...redoutable.

Bien j'aimerais voir avec vous, deux petits projets sur le feu, il nous faut infiltrer le maximum de troupes et d'équipement en Eurysie, nous comptions sur le Novigrad pour cela. Pour que cela passe crème, car il est évident que des chars et des canons tractés ne sont pas d'une discrétion absolue, que diriez vous d'organiser quelques manœuvres et entrainements conjoints ? Une couverture parfaite, et les Provinces-Unies sont clairement des habituées de ce genre d'exercice. Cela nous permettrait d'avoir une base opérationnelle clairement établie en Eurysie, et qui ne soit pas officielle. Si nous montons des opérations en Eurysie, les yeux seront rivés sur notre base officielle de Tarpil, qui sera sage comme une image. En outre, la population novigradienne et les agents lofotènes se confondront facilement, étant donné la proximité culturelle et physique entre nos deux populations.

Le deuxième autre projet, quelque peu lié au premier, et qui serait une belle démonstration de coopération militaire étroite serait ni plus ni moins que l'invasion de l'Empire Remien...oh oui je lis dans vos yeux une forme de surprise et d'interrogation que je comprends mais non vous ne rêvez pas. Non seulement nous pourrions envahir et achever cet empire moribond et agonisant, mais je vous propose également que nous nous partagions la concession et le contrôle du canal séparant l'Eurysie du Nazum, par une société anonyme à capitaux privée bien entendu, mais pilotée par nos deux agences, ce qui nous conférerait un immense et incalculable avantage commercial, pour ne pas dire..la domination complète du commerce dans cette zone. De toute façon tôt ou tard, d'autres puissances étrangères dépèceront cet empire déjà au bord de l'effondrement, alors autant que cela soit nous, plutôt qu'eux, non ?
Bien entendu, cela ne sera pas la Milice Fédérale qui s'occupera de cette besogne, officiellement cela serait des milices privées qui encadreraient des rebelles locaux et une partie de la société civile rémienne. On pourrait appeler cela..hum.. le Front Democrate Remien par exemple. Cela sonne si bien...

Une fois cette entreprise achevée, nous aimerions avoir votre soutien pour d'autres opérations chirurgicales délicates, comme certaines colonies listoniennes qui nous font de l'oeil et représentent une véritable menace à l'ordre établi, ou pour déstabiliser voire fragiliser cette monstruosité tentaculaire qu'est la pieuvre pharoise, qui s'est fabriqué sa petite organisation sur mesure le Liberaltern. Le Liberaltern, sérieusement tu parles d'une couverture, rien d'autre qu'une société écran pour son impérialisme et la diffusion de son socialisme aussi humain que peut l'être un agent viral infectant du cytoplasme cellulaire.

Je reprendrais bien un Whiskey...."
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Un simple regard de Boris suffit à convaincre l’agent qui se tient près de lui de servir un nouveau verre à l’invité. Il reprend ensuite la parole conservant son sourire complaisant.

« Monsieur Djikstra,

Soyez certain que nous prenons très au sérieux la lutte contre l’idéologie soviétique, comme vous le savez certainement, notre histoire est profondément entachée par le pouvoir communiste qui s’est maintenu ici pendant près d’un siècle, donc je dois dire que nous sommes mêmes des spécialistes dans cette lutte ! Mais à l’heure actuelle, il convient de cerner le contexte géopolitique sur un plus grand ensemble, les rouges sont loin d’êtres aussi menaçants qu’auparavant. D’un autre côté, ces anarchistes inavoués du Liberaltern nous inquiètent bien plus, si vous voyez ce que je veux dire.

Concernant votre première requête, c’est un projet ambitieux. Il est probable que l’Etat-Major Interarmées acceptera un exercice militaire conjoint, ne serait-ce que pour habituer nos troupes à coopérer avec les vôtres. Nul doutes que nos manœuvres diffèrent et que nous ayons besoin d’apprendre ensemble sur le terrain. L’infiltration de vos troupes reste néanmoins une demande sensible, vous le comprenez, j’espère ? Nous avons besoin de plus d’informations sur notamment le nombre de soldats concernés et les objectifs sur le plus long terme ? C’est un sujet qui nécessitera d’ailleurs l’accord de mes supérieurs.

Votre seconde proposition ne me surprend pas, il est de notoriété que notre gouvernement fédéral maintient une forte pression sur les autorités impériales, cette crise migratoire n’arrange rien à cette affaire d’ailleurs. La question d’une invasion est peut-être trop précoce à ce stade, toutefois il est évident que nous portons un très fort intérêt pour ce canal stratégique. C’est une opération que nous souhaitons réaliser à vos côtés, je dois d’ailleurs vous avouer que nous avons déjà des accords en ce sens avec le Banairah, ce gâteau va probablement devoir se partager en trois, si cela vous convient bien évidemment ? Le contrôle d’un tel canal nous permettra un avantage stratégique sur le commerce mondial, les bénéfices se chiffreraient très haut.

Quant au reste, Novigrad se place actuellement dans une position de neutralité envers la Listonie, néanmoins celle-ci est prévenue, tout mouvement offensif illégal provoquera l’intervention novigradienne. Nous ne sommes toutefois pas opposés à participer à quelques opérations clandestines tout en concervant une réserve sur le cas Listonien.

Finalement je suis satisfait que vous évoquiez le Liberaltern, voici quelques pistes d’opérations qui nous semblent intéressantes. Nous remarquons les tentatives de cette organisation pour tenter d’attirer le Banairah sous son joug, ce pays est un marché important pour notre état et un point stratégique pour l’équilibre des forces de la région. Nous réfléchissons à établir une opération afin de décrédibiliser le Liberaltern aux yeux des forces politiques du Banairah. Sur le même sujet, nous souhaitons aussi nous établir au Vogimska afin de lutter contre l’influence pharoise sur place, ce jeune pays capitaliste aurait besoin de notre soutien avant qu’il ne sombre dans l’idéologie dangereuse du Liberaltern. Qu’en dites-vous ? »
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