
Cela n’empêcha pas Mainio de s’enthousiasmer longuement, de saluer un par un les militaires sur place puis de passer une grosse heure dans la tente du commandant de marine dépêché sur place, pour une « discussion stratégique ».
Puis midi avait sonné, aussi avait-il passé la frontière pharoise et pénétré sur le sol de l'Empire, non sans à nouveau avoir mis en scène une poignée de main avec les douaniers listoniens de cette ligne bien ténue qui séparait les possessions impériales de celles du Syndikaali. Mainio s’était rendu dans le centre-ville, avait déjeuné dans un restaurant de cuisine traditionnelle avec son équipe. Puis il s’était rendu sur les quais pour accueillir son homologue de Saint-Marquise pour ce qui s’annonçait sans conteste comme une rencontre historique.
Convié à la rencontre, le maire de Port-Hafen sera également présent à la table des discussions qui devraient se dérouler à l’hôtel de ville. Si ce-dernier a exprimé « l’honneur » que représentait pour lui la visite de deux délégations étrangères dans sa « modeste ville », il s’en est trouvé certains dans l’opposition pour souligner qu’au vu du poids économique pris par le Pharois Syndikaali ces derniers temps dans la région et qui vient littéralement maintenir à flot la province dont les fons impériaux ont été coupés, sans doute que le maire n’a guère eu d’autres choix que d’accepter.
Quoiqu’il en soit, les deux hommes conversent à l’heure actuel sur le quai principal de Port-Hafen où le navire de Saint-Marquise ne devrait pas tarder à accoster.