Le programme était simple mais chargé : après la réception de la délégation à l'aéroport, l'ensemble des représentants discuteraient d'accords, commerciaux entre autres, au sein du Ministère des Affaires Extérieures. Etant donné la proximité géographique des deux pays, le Khasser attendait beaucoup de cette réunion : avec les événements du Varanya, une unité continentale ou au moins régionale était plus que nécessaire afin d'éviter qu'un tel scénario n'arrive de nouveau. Il s'agissait également, bêtement et méchamment, d'œuvrer pour la sûreté des convois maritimes dans la zone et de trouver de nouveaux marchés étrangers. Quoiqu'il en soit, l'acceptation de l'invitation par le gouvernement du Yufraïstan constituait déjà une étape, certes simple, mais encourageante.
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Rencontre abandonnées et / ou impliquant des pays disparus
Fraternité en Afarée de l'Est [Rencontre Banairah/Yufraïstan]
Posté le : 25 fév. 2022 à 21:39:34
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Le programme était simple mais chargé : après la réception de la délégation à l'aéroport, l'ensemble des représentants discuteraient d'accords, commerciaux entre autres, au sein du Ministère des Affaires Extérieures. Etant donné la proximité géographique des deux pays, le Khasser attendait beaucoup de cette réunion : avec les événements du Varanya, une unité continentale ou au moins régionale était plus que nécessaire afin d'éviter qu'un tel scénario n'arrive de nouveau. Il s'agissait également, bêtement et méchamment, d'œuvrer pour la sûreté des convois maritimes dans la zone et de trouver de nouveaux marchés étrangers. Quoiqu'il en soit, l'acceptation de l'invitation par le gouvernement du Yufraïstan constituait déjà une étape, certes simple, mais encourageante.
Posté le : 10 mars 2022 à 15:57:15
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La rencontre diplomatique avec les représentants du Banairah à Abunaj était le premier voyage diplomatique du nouveau et jeune — très jeune, même — roi, Farez. Son couronnement officiel n'avait pas encore eu lieu, mais cela n'empêchait pas le souverain de gouverner légalement sur le pays et de représenter son peuple à l'étranger. En cette journée spéciale pour lui, le Roi Farez était légèrement stressé. Quoi de plus normal pour un enfant aux lourdes responsabilités. Mais les responsabilités n'étaient pas l'unique préoccupation du Roi : le voyage en jet privé ne le rassurait pas, et pour cause : l'accident demeurait un traumatisme dans son esprit. En regardant par les hublots de l'avion, il pouvait admirer les montagnes de Manah, chaîne yufraï qu'il fallait survoler pour quitter le pays en direction de l'ouest. Les pics s'échappaient du sol comme des griffes. Que les montagnes étaient proches de l'avion ! Mais le Roi restait silencieux, contemplant la menace comme si cela lui permettait de mieux vaincre la peur qu'il en avait. Nul doute, Farez savait garder son sang froid, malgré son jeune âge ; qu'aurait-on dit d'un roi qui ne sait garder raison ?
La veille, le Roi et son premier ministre s'étaient entretenus pour discuter de la rencontre. L'inexpérience du jeune Roi avait obligé le ministre Malik Al-Yafer de lui faire la leçon sur les arts et coutumes des rencontres diplomatiques. Bien évidemment, il était hors de question que le Roi s'y rende seul, Malik tenait à être présent pour aiguiller les décisions du Roi. Que savait-on de ce que le Roi aurait pu décider ? Après tout, il n'était qu'un enfant, à l'esprit encore perturbé par la perte de ses parents.
C'est ainsi que le Roi et son premier ministre, accompagnés d'un interprète et deux gardes du corps issus de la garde royale du Yufraïstan, arrivèrent à l'aéroport d'Abunaj. Le Roi Farez fut le premier à sortir de l'avion, à son grand soulagement, et tomba en admiration devant les couleurs et les œuvres que le Banairah affichait à l'entrée de son territoire. Le garçon aimait les couleurs : il fallait dire qu'il en avait l'habitude. Le palais royal d'Al-Zalaad regorgeait également de tons variés, et la tenue du Roi, aux rouges et ors, n'était que preuve de cette richesse de teintes. L'enfant descendit alors les marches jusqu'au bitume de l'aéroport, sautant à pieds joints la dernière marche. Et, un peu perdu, ne sachant qui saluer en premier, il se retourna pour attendre son oncle et premier-ministre, espérant de lui qu'il lui montre l'exemple.
L'homme descendit d'ailleurs pour retrouver le Roi. D'une main dans le dos, il guida le Roi Farez en direction des représentants du Banairah. Farez était un peu intimidé, mais passant outre son ressenti, il tendit la main vers eux, et les salua en arabe. Le premier ministre adressa à son tour ses salutations, en langue arabe, que l'interprète s'empressa de traduire en Tehak.
« Bonjour. C'est un honneur pour moi, le Roi et le peuple Yufraï de rencontrer enfin les représentants de la République Directe de Banairah. Nous vous remercions pour votre accueil dans ce beau pays qu'est le vôtre. »
La veille, le Roi et son premier ministre s'étaient entretenus pour discuter de la rencontre. L'inexpérience du jeune Roi avait obligé le ministre Malik Al-Yafer de lui faire la leçon sur les arts et coutumes des rencontres diplomatiques. Bien évidemment, il était hors de question que le Roi s'y rende seul, Malik tenait à être présent pour aiguiller les décisions du Roi. Que savait-on de ce que le Roi aurait pu décider ? Après tout, il n'était qu'un enfant, à l'esprit encore perturbé par la perte de ses parents.
C'est ainsi que le Roi et son premier ministre, accompagnés d'un interprète et deux gardes du corps issus de la garde royale du Yufraïstan, arrivèrent à l'aéroport d'Abunaj. Le Roi Farez fut le premier à sortir de l'avion, à son grand soulagement, et tomba en admiration devant les couleurs et les œuvres que le Banairah affichait à l'entrée de son territoire. Le garçon aimait les couleurs : il fallait dire qu'il en avait l'habitude. Le palais royal d'Al-Zalaad regorgeait également de tons variés, et la tenue du Roi, aux rouges et ors, n'était que preuve de cette richesse de teintes. L'enfant descendit alors les marches jusqu'au bitume de l'aéroport, sautant à pieds joints la dernière marche. Et, un peu perdu, ne sachant qui saluer en premier, il se retourna pour attendre son oncle et premier-ministre, espérant de lui qu'il lui montre l'exemple.
L'homme descendit d'ailleurs pour retrouver le Roi. D'une main dans le dos, il guida le Roi Farez en direction des représentants du Banairah. Farez était un peu intimidé, mais passant outre son ressenti, il tendit la main vers eux, et les salua en arabe. Le premier ministre adressa à son tour ses salutations, en langue arabe, que l'interprète s'empressa de traduire en Tehak.
« Bonjour. C'est un honneur pour moi, le Roi et le peuple Yufraï de rencontrer enfin les représentants de la République Directe de Banairah. Nous vous remercions pour votre accueil dans ce beau pays qu'est le vôtre. »
Posté le : 05 mai 2022 à 11:16:16
1993
L'escorte diplomatique se mit donc en route, empruntant un segment de la Grande Arche puis la route menant à l'Ambē. Même si Saroud connaissait cette route par cœur, elle ne cessait de l'émerveiller : que de sculpteurs, peintres, architectes étaient passés par là au fil des siècles ! Assurément, on pouvait difficilement faire mieux en matière de tourisme express.
Et, arrivant au bâtiment, passant les imposantes portes, traversant le couloir et le patio, ils arrivèrent à la salle de réunion choisie pour la rencontre. Éclairée par des fenêtres donnant sur le patio et agrémentée de plantes discrètes mais très ornementales, la pièce apportait un puissant sentiment de réconfort. Des tapis aux motifs arabiques recouvraient le sol du centre de la pièce, protégeant les pieds de sièges confortables et d'une table servant thé et fruits confits, comme le voulait la tradition d'accueil. Connaissant les invités, l'administration avait pris soin de suivre celle-ci : la délégation du Yufraïstan, pays arabe très traditionnel, y seraient probablement sensibles. Et quelle meilleure méthode pour mettre ses interlocuteurs en confiance ?
Et alors qu'on leur servait leur thé, Saroud entreprit d'ouvrir l'échange en lui-même :
《Comme nous vous l'avions proposé lors de l'organisation de cette rencontre, nous souhaiterions vous proposer de créer une mission diplomatique et d'envisager des échanges commerciaux entre nos deux pays. À la vue des derniers événements ayant secoué le Varanya, nous aimerions également vous proposer un plan de coopération pour sécuriser notre région contre les déstabilisations et intrusions étrangères. Commençons donc par le plus simple : nous vous proposons la mise à disposition de locaux d'ambassade au sein de notre capitale afin d'y entretenir une équipe de liaison entre nos deux pays, et de faire de même en votre pays. Pour ce qui est du commerce, nous avons plusieurs propositions à vous faire, mais tout dépend des accords que vous êtes prêts à tisser : quelles limitations possédez-vous en votre pays dans ce domaine ? 》
