11/05/2017
16:06:57
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Retour à Albigärk : Norstalkian - Pharois Syndikaali

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Retour à Albigärk

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Albigärk. Albigärk l’étonnante. Capitale d’un Royaume aujourd’hui disparu, Commune étudiante révoltée et dada, ayant couronné un chien, son architecture absurde, oscillant entre l’élégant et le grotesque, Albigärk autrefois rayonnante, comme une géante endormie, ouvre lentement les yeux. Babylone moderne où les structures de béton côtoient la brique rouge et blanche traditionnelle de cette région, les immeubles s’élèvent dans le ciel tandis que de longs bâtiments serpentins conçus par des visionnaires avant-gardistes, donnent à voir un patchwork de formes sans cesse inattendues. C’est toute l’étrangeté d’Albi et de ses territoires septentrionaux, qu’incarne la cité désormais autonome et rendue à sa douce folie.

Sur les quais de la ville, la délégation pharoise composée du Capitaine Ministre Mainio et de son cabinet, attendait l’arrivée des Norstalkiens. Albigärk n’était qu’à deux heures de train de Pharot, surtout depuis l’installation de la ligne côtière au nord, et le Syndikaali avait signé suffisamment de traités avec l’ancienne capitale pour ne pas avoir à se soucier de la moindre démarche administrative. On passait la frontière entre les deux pays la plupart du temps sans même s’en rendre compte.

Lorsque apparut au loin le navire qui transportait la délégation voisine, la cérémonie d’accueil se fit sans chichis ostentatoires, comme on accueil un vieil ami. Après tout, les Norstalkiens étaient à Albigärk chez eux un peu aussi, la cité merveilleuse était autant qu’aux Pharois leur ancienne capitale, du temps où la Couronne d’Albi réunissait leurs trois nations. Ce n’étaient donc pas des étrangers qui arrivaient ici et qu’il aurait fallu impressionner, mais bien des frères et des sœurs, de retour à la maison familiale qu’ils avaient quitté depuis trop longtemps.
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Après avoir embarqué depuis le port de Nadrigov non loin de la capitale, la première ministre toujours vêtu de son tailleur blanc arriva enfin à Albigärk. À son bord était présent la ministre des affaires étrangères et de la défense. Après que les bateaux furent accostés, ils posèrent enfin leurs pieds sur la terre ferme; la première ministre fût surprise par le lugubre port qui servait d'accueil. Elle tourna alors légèrement la tête vers sa ministre avant de se diriger vers le Capitaine ministre Mainio.
Celui-ci l'attendait avec un grand sourire en compagnie de sa délégation. Gabrielle Køterdam serra alors amicalement la main du Capitaine ministre avant de le suivre dans les ruelles de la ville côtière.

Gabrielle Køterdam :

Quelle magnifique ville... je ne puis qu'être émue de penser que notre nation était unie et que cette métropole fut construite lorsque nos deux pays étaient liés sous les mêmes valeurs. Je vous ai apporté un cadeau Capitaine ! Voici un authentique bijou de la couronne de notre ancien royaume. Je me permets de vous l'offrir puisque je sais que vous collectionnez les objets de l'ancien temps. Dit-elle dans un excellent nouveau-pharois.
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Ecartant les bras d’un geste chaleureux, l’opulent ministre vint à la rencontre de son homologue Norstalkienne qui lui répondit par une poignée de main avant d’échanger quelques mots.

Mainio : « Madame Køterdam vous nous comblez. Il est bien vrai qu’en termes de patrimoine, la partie occidentale de la péninsule d’Albi est infiniment plus richement dotée que notre petit Syndikaali. Heureusement qu’Albigärk nous réunit tout de même, n’a-t-elle pas fière allure ? J’aime à la considérer comme la reine des villes, du moins quand nous aurons achevé sa reconstruction. Venez, faisons quelques pas. »
Si ce n’étaient une poignée de soldats Pharois, vêtus en civils et qui quadrillaient d’un air débonnaire les rues, les deux dignitaires s’avançaient comme des badauds au milieu des habitants vaquant à leurs occupations sur le port.

Mainio : « Nous avons bien des sujets à évoquer, indiscutablement, une liste longue comme le bras à commencer par tout un tas de questions administratives sans grand intérêts mais qui gênent nos concitoyens au quotidien. Si la guerre nous a séparé voila deux siècles, de l’eau a coulé sous les ponts depuis et j’avoue entretenir l’espoir de refonder à vos côtés une fraternité de fait, évoquant celle de l’ancien temps, et réunissant les nations de l’historique Albi sous quelques civilités communes. Frontières, union défensive, partenariats économiques et culturels, cette ligne qui nous distingue et que nous appelons frontière n’a guère de sens, il faut bien le reconnaitre. »
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La première Ministre fut émue des paroles de monsieur Mainio, elle sortit alors un paquet de mouchoirs et tamponna délicatement le bord de ses yeux. D’un geste rapide elle rentra alors le mouchoir dans sa poche, elle continua alors la conversation:

Gabrielle Køterdam

Vos paroles sont magnifiques Monsieur Mainio, il est vrai que les norstralkiens sont ici chez eux comme les parois sont au Norstalkian également chez eux. Cette frontière est une erreur et nous devrions la détruire… mais votre pays est infesté de pirates cela risque de mettre à mal nos ambitions communes.

Gabrielle continua sa route dans le port en remarquant la population des alentours qui continuait leurs travaux sans porter attention aux deux dirigeants. Elle vit alors un enfant qui jouait aux cerfs-volants, elle lui fit alors un sourire discret. Celui-ci fut étonné et acquiesça d’un geste de la tête.

Gabrielle Køterdam

Je n’arrive pas à croire que les habitants de votre pays parlent se parlent en amis… on croirait que la fraternité est l’éducation de chacun de vos concitoyens.

La jeune femme continua à marcher…

Gabrielle Køterdam

Avons-nous une salle plus discrète pour parler des sujets qui fâchent ?
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A la remarque de son homologue sur la piraterie endémique touchant la région, Mainio émit un petit rire fluet.

Mainio : « Infesté, comme vous y allez... mais je vous accorde que, comme nombre d'autres nations, nous avons un petit soucis de criminalité navale. Néanmoins nous engageons toutes nos forces à le régler, cela je peux vous le garantir. »
Il hocha la tête à la remarque de la première ministre.

Mainio : « Je prends cela comme un compliment, mais j'avoue également aspirer que cette fraternité entre les peuples, vous la connaissiez aussi avec nous. Les Pharois sont des gens indépendants, têtus, farouchement chevillés à des principes romantiques mais par ailleurs de grands opportunistes. Chacun vaque à ses désirs et ses ambitions et le cas échéant alloue son allégeance à des causes ou des hommes qu'il estime, par choix et non par devoir. Ainsi évitons nous un peu le ressentiment et la frustration des inégalités de carrière et de mode de vie. »
Il hocha la tête.

Mainio : « Vous avez raison, assez de blabla, suivez-moi je vous prie. »
Lui proposant galamment son bras, ils bifurquèrent du boulevard pour se diriger vers un petit restaurant dont les portes étaient flanquées de deux militaires. Le patron les accueillit chaleureusement avant de les faire pénétrer dans un petit salon aux lumières tamisées où il n'y avait aucun autre client qu'eux.

Mainio : « Artturi Miguel est un pharo-listonien acquis au Syndikaali. Et il fait d'excellentes omelettes, je vous les recommande. Ceci étant dit, parlons peu parlons bien madame Køterdam. Voici deux cents ans que la péninsule d'Albi s'est fractionnée. Je pense qu'il est temps de travailler à recoller un peu les morceaux, ne croyez-vous pas ? »

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Gabrielle Køterdam se mit à rigoler avant de lâcher un long soupir de concentration. Elle pris alors un dossier qu’elle mis au milieu de la table… elle ouvrit alors celui-ci et commença à le feuilleter avant d’ajouter les mots suivants:

Gabrielle Køterdam

Bien, comme vous le savez de puis quelques temps la péninsule d’Albi est entouré de territoires plus ou moins instables qui affectent naturellement le quotidien de nos habitants.

Message secretInformation secrète réservée aux personnes autorisées

Ensuite nous devrions aborder le sujet de cette frontière.
La ministre des affaires étrangères et de la défense (toujours présente à ces côté) sortie alors une multitude de dossiers…
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Patient, jambes croisées, le Capitaine Mainio hocha la tête d'un air entendu aux paroles de son homologue.

Mainio : « Oh je vous rassure en ce qui concerne notre lucidité sur l'instabilité de la région, nous étions premières loges. Toutefois les choses semblent s’apaiser un peu à présent que le géant francisquien se tourne vers l'ouest et si ce n'est cette guerre qui dure en Damanie et les troubles entre la Lambroisie et le Royaume de Bratolia, l'Eurysie septentrionale semble chaque jour aller vers plus de pacification. Nous gardons simplement un œil sur le conflit qui oppose la confédération Kaulthique à l'Arovaquie, sans compter bien entendu la chute de l'Empire Listonien et... »
Il fronça les sourcils.

Mainio : « Par le diable c'est vrai que le continent est un vrai foutoir, à force d'avoir le nez dedans on ne s'en rend même plus compte ! »
Il soupira d'un air las avant de retrouver son sourire bienheureux.

Mainio : « Vous faites bien de développer l'armée de l'air, nous sommes actuellement en train de mettre en place une politique de rattrapage concernant la puissance aérienne du Syndikaali. Nous accueillerons d'ailleurs prochainement des ingénieurs et instructeurs de vol kah-tanais à Albigärk pour former, je l'espère, la future génération de pilotes du Syndikaali.

Toutefois puisque vous évoquez la question, je tiens à vous rassurer : aucune nation hostile ne posera le pied en Albi sans notre autorisation ou sans en subir les conséquences. Le Syndikaali travaille à se constituer en grande puissance militaire et chaque jour qui passe nous rapproche de cet objectif. A ce titre, nous serions bien aise de faire bénéficier au Norstalkian de notre protection. D'un point de vue formel, en unissant nos forces dans un pacte de défense qui irait de soi. »

Il fait signe au patron et commande deux omelettes.

Mainio : « En vérité, défense, frontière, tout cela pourrait aller de paire. Je pense qu'il est plus que temps d'opérer un rapprochement géopolitique de grande ampleur pour les nations de l'ancienne Albi. Si vous le souhaitez, nous pourrions élever notre amitié à une échelle supranationale, non pas pour brader notre souveraineté, mais pour unir ce qui n'a pas lieux d'être séparé. »
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Gabrielle Køterdam :

Je propose mieux, la création de l’Union albienne. Une organisation prévue uniquement pour notre île, ce qui rendra cela plus efficace. Nous pourrions nommer un conseil de défense Albienne ainsi qu’une commission économique. Tout cela en gardant une certaine indépendance, je me permets de sortir un décret de destruction frontalière.

Alexandra Saldrgüm :

Bien entendu, ce décret ne prendra effet qu'une fois que vous l'aurez signé simultanément.
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Mainio hocha la tête, visiblement satisfait.

Mainio : « Madame Køterdam, vous lisez dans mes pensées. Il est doux de savoir que nos deux pays sont encore mus du même élan après tout ce temps. Je vous rejoins parfaitement, nos économies pour l'heure ne sont pas encore prêtes pour s'unir. Néanmoins, la construction d'une union de défense et d'un marché commun, symbolisé par l'abolition des frontières entre le Norstalkian, le Syndikaali et Albigärk, tout cela me semble plus qu'envisageable : souhaitable. »
Il sourit.

Mainio : « Ainsi votre pays bénéficiera officiellement de notre protection militaire, au moins le temps que vous vous développiez sur ce plan. En unissant nos forces, aucune puissance étrangère n'osera s'en prendre à notre souveraineté, je peux vous le garantir. La chute des frontières et des visas rapprochera les peuples et poussés par le marché commun, harmonisera avec le temps nos doctrines économiques. »
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Gabrielle regarda alors son homologue d’un ton plus direct et franc… elle n’apprécier pas le manque le terme employé par son interlocuteur.

Gabrielle Køterdam :

Vous commencez à me connaître, je déteste que l’on dise que le Norstalkian est « sous la protection » de qui que ce soit. J’estime que cela est un pacte de défense commune et qu’elle est bénéfique aux deux nations. Le peuple norstalkien ne peut être vu comme dans l’incapacité de se défendre des attaques extérieures et uniquement protégées par « sa grande sœur ». Je suis actuellement entrain de re dynamiser l’armée avec l’achat de nombreuses batteries de défense ainsi que le recrutement et la formation de plus de 5 000 soldats pour renforcer nos rangs.

Bon… en ce qui concerne l’organisation je propose un parlement monocaméral regroupant nos deux nationalités.
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Mainio hocha la tête, conciliant.

Mainio : « C'est en effet un pauvre choix de mots de ma part, madame Køterdam, veuillez m'excuser. Je ne faisais que souligner la réalité matérielle des forces en présence en Eurysie et s'il n'est pas question d'une quelconque forme de dépendance entre nous, sachez simplement le cas échéant - mais nous ferons en sorte que cela n'arrive pas - vous pourrez compter sur le soutien de la marine pharoise. »
Il rit.

Mainio : « N'allons pas trop vite en besogne chère amie ! Il s'agit d'abord de définir les responsabilités et le pouvoir politique que nous sommes prêts à déléguer à une telle institution. Est-elle simplement consultative ? Un espace de débat pouvant donner conseil ? Ou faut-il y voir quelque chose de plus engageant ? Je pense que nous aurions intérêts à inclure le Genevier dans une telle réflexion, après tout il s'agit également d'un héritier de l'ancienne Albi. »
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Gabrielle Køterdam :

Il ne me semble pas prématuré d’aborder directement le sujet d’un parlement pour traiter cette affaire d’union le plus rapidement possible. Le gouvernement norstalkien que je représente attend beaucoup de cette organisation Albienne. En ce qui colle Genevois, nous devrions lui envoyer une missive pour le convier le plus rapidement possible à cette présente réunion.
Une assemblée de 50 représentants par pays, il me semble que c’est convenable.

Alexandra Saldrgüm :

De plus comment vous dire que nous avons plusieurs sujets importants à aborder… Tel que l’exportation et l’importation commune.

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Alexandra Saldrgüm (Ministre des affaires étrangères et de la défense)


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Gabrielle Køterdam (Première Ministre)
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Mainio : « J'entends parfaitement votre désir de voir naitre une assemblée albienne, madame Køterdam, mais une assemblée pour décider de quoi ? C'est là tout l'enjeu. Cinquante parlementaires payés à se tourner les pouces, je n'y crois pas trop. Sauf, et dans ce cas je vous rejoins, si ces parlementaires ont pour fonction de concevoir un projet d'union, et dans ce cas là je suis d'accord. »
Il hoche la tête.

Mainio : « En effet, en effet. Pour notre part, vous savez que le Syndikaali s'est spécialisé dans l'industrie à haute valeur ajoutée ainsi que les exportations d'hydrocarbures que nous forons dans l'océan du nord. Mais faute d'une large population industrieuse, c'est avant tout le commerce et les technologies de pointes qui font la prospérité de notre petite nation. »
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Gabrielle Køterdam :

Il était pour moi évident Monsieur Mainio que ceux-ci devront faciliter le projet d’union, premièrement par leurs idées et deuxième par les idées de chacun de nos peuples. Enfin… chacun de nos peuples… je veux dire le peuple albien.

Gabrielle Køterdam :

Oh il est vrai que nous aussi nous exportons des novelles technologies… comment vous dire que le bois et l’eau minérale n’est pas forcément un réel bénéfice.
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