25/02/2015
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Mythologie tahokaise

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Yin et Yang

Mythologie tahokaise
Légendes, symboles et croyances anciennes ou actuelles

La culture tahokaise regorge de mythes et présente une imagerie exceptionnellement riche. A la convergence de diverses cultures régionales et héritier de nombreuses influences, le Tahoku
n'a eu de cesse d'inventer de nouveaux courants philospohiques, politiques ou cultes, pour le meilleur comme pour le pire. Véritable mirroir de son évolution au cours des siècles, la mythologie tahokaise permet de mieux comprendre la société tahokaise sous tous ses aspects. Ci-dessous, quelques fragments du paysage imaginaire tahokais...
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Accélérationnisme tahokais

L'accélérationnisme tahokais présente deux faces majeures, d'une part, celle de la valorisation de la rapidité au sein de la société, et d'autre part, le projet de lancer le pays dans une course au progrès technologique et sociétal afin d'étendre l'Empire Céleste, à savoir l'Empire Xin par l'intermédiaire de ses vassaux, sur Terre. Deux aspects très différents tous deux issus de croyances moyen-âgeuses voire antiques. Dans l'Empire du Soleil Levant, ce dernier est très respecté et parfois même considéré comme une divinité. Pris dans une course éternelle avec la Lune, il est le gardien de la stabilité du monde, de l'équilibre entre le jour et la nuit, le chaud et le froid, la vie et la mort. La vitesse est ainsi considéré comme un attribut divin, et en faisant mouvoir l'eau, souffler le vent et animer les animaux, est porteur de vie. La vitesse est par ailleurs systématiquement associée à la couleur rouge. Cette couleur incarne en effet l'énergie, la passion et l'équilibre instable de la nature : dans la mythologie tahokaise, un objet rouge est donc un objet allant ou changeant rapidement, porteur de renouvellement.

En découle une admiration ancestrale de la rapidité, admiration poussant à nombre de tahokais à tenter de dépasser encore et encore ses limites. De la marche rapide aux musiques au rythme effréné ou encore aux courses automobiles extrêmement dangereuses, l'adoration de la vitesse imprègne la société. Il est par conséquent inacceptable d'être en retard ou de manquer de dynamisme, et quiconque présente de tels traits est pris pour faible ou malade. Un régime spécial leur est souvent proposé par leurs médecins, régime composé de fruits énergisants et riches en vitamines et minéraux connus pour leur effet vitalisant.

Baies de goji prêtes à récolter, région du Kamenashi.

Les baies de goji sont un des fruits rouges les plus appréciés des Tahokais, et font de facto partie d'une des plus grosses productions agricoles du pays. Riches en oligoéléments, elles sont consommées régulièrement, même par les plus pauvres qui ont tous l'occasion d'en manger de temps en temps. Par exemple, les industries en introduisent dans le régime de leurs employés afin de les garder aussi efficaces que possible.

Les moyens de transport sont d'ailleurs considéré comme en ayant une âme, et sont au centre de cérémonies à leur honneur.

Un train arrivant en gare d'Akibayo, la capitale de l'Empire.

Les trains sont traditionnellement peints en rouge dans l'espoir d'améliorer leurs performances et d'assurer une protection divine contre les accidents.

Cette imagerie a été en toute logique été reprise par le régime en place, qui ne cesse de clamer sa modernité et de mettre en valeur les changements qu'il apporte à la société. En est né la doctrine accélérationniste du régime qui clame être le relais de la volonté des dieux et qui promet l'avènement du grand empire du mandat céleste des Xin, un changement si important qu'il ferait accéder ses sujets à la divinité.

Le drapeau de l'Empire Suprême du Tahoku

Le drapeau tahokais est un exemple type de cette imagerie. A gauche se trouve le Soleil allant vers l'Ouest, laissant des raies de lumière similaires à celles d'une comète.

Il s'agit de toute évidence d'une idéologie contestée, notamment sur la nature des changements à apporter à la société. C'est ainsi que l'on trouve sous une même appelation des courants extrémistes tout comme des philosophies appelant à la réalisation de la pleine conscience de soi et la paix intérieure.

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Tsukumogami (付喪神) et résurrection des défunts

Une dague faite en os humains du défunt.
Dague faite en os humains d'un ancien guerrier.
La présence de ces restes permettra selon les croyances de permettre à l'âme du défunt d'habiter l'objet un siècle après sa création.

Le Tahoku est un pays habité par de multiples esprits, les Yokai, qui se retrouvent par ailleurs dans les légendes du monde nippon en général. Ces esprits font l'objet de classements monumentaux comptant des dizaines voire centaines de catégories et sous-catégories. Ce travail d'organisation est d'autant plus difficile avec l'apparition régulière de nouvelles créatures sorties de l'imagination des habitants inventées pour se distraire ou expliquer des phénomènes surnaturels. Nombre d'entre eux bénéficient de témoignages d'habitants des forêts et montagnes, lieu privilégié de villégiature de ces créatures bienveillantes comme maléfiques, bien que les milieux urbains ne soient pas en reste. Parmi ces êtres mystérieux se trouvent les Tsukumogami, des yokai nés d'un objet suffisamment vieux, généralement un siècle. Selon le respect que leur ont porté leurs propriétaires, ces objets conscients peuvent agir positivement ou négativement sur ces derniers, ou bien tout être humain les approchant. En conséquence, il est de coutume de prendre soin de ses possessions, et de privilégier la réutilisation et la réparation au lieu de l'achat de remplaçants. Que les étrangers ne s'étonnent donc pas de l'efficacité surprenante du système de tri dans l'ensemble du pays, un des rares services à pleinement fonctionner.
Espérant honorer leurs morts en leur donnant la chance de faire la différence dans les combats de leurs proches, les proches des défunts, et ce majoritairement des défunts soldats, généraux ou têtes de gouvernement, conçoivent des armes ou porte-bonheur magiques à partir de ses os. Cependant gare à celui qui aura manqué les honneurs aux morts, l'objet pourrait bien se retourner contre lui !
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Christianisation coloniale et dérives

Le Tahoku est un pays relativement disparate, autant géographiquement que culturellement. Carrefour des religions et philosophies nazuméennes, il compte en son sein quantité de groupes religieux différents, avec chacun leur contingent d'ordres, réformes, dérives sectaires et hybridations. Bouddhisme et shintoïsme prédominent le paysage métaphysique tahokais, à l'exception du sud du pays, sous l'influence du confusianisme. Néanmoins, l'envoi de missionnaires au Tahoku durant la colonisation (1750-1920) va introduire une autre religion encore : le christianisme. Longtemps retenus à la ligne de côte par les armées disparates tahokaises, les colons ne pourront véritablement transformer le pays qu'au sein de ses provinces côtières, et purent s'y maintenir du fait des grands bouleversements qui agitaient la région, mettant à mal l'avantage de la connaissance du terrain et des montagnes et forêts primaires impénétrables. Du fait de cette persistance instable, les efforts de raccordement à la capitale furent focalisés sur l'entretien militaire et non sur le développement civil. Les colonies établies servirent ainsi majoritairement de base militaire régionale qui elle-même avait besoin en permanence de renforts, associant la religion de l'oppresseur avec l'agression en elle-même. En conséquence, une persécution des convertis -considérés comme des vendus du régime- et des descendants des colons fut organisée par le deuxième empire du Tahoku à la suite de son indépendance. Les tables ayant tourné, les derniers survivants partirent se réfugier dans les montagnes. Ainsi protégés de l'Inquisition Impériale, ironiquement basée sur celle de l'oppresseur, les fidèles furent abandonnés à leur sort. En effet, l'administration impériale et ses sections armées avaient atteint leur but : réduire considérablement l'influence à long terme que les étrangers pouvaient répandre dans le tout nouveau pays, et chasser leurs derniers représentants ne valait tout simplement pas la peine. En effet, l'armée impériale révolutionnaire avait été mise à l'épreuve par les combats et subissait les conséquences d'une mauvaise récolte, amenuisant sa capacité de déploiement.
C'est donc au creux des vallées glaciaires tahokaises du Subaru et du Kaneshiro que se redressa la foi chrétienne. Cependant, l'éloignement géographique de la capitale participa à la construction d'une identité séparée de celle de la métropole : au fur et à mesure des générations, de nouvelles traditions se formèrent et d'autres, issues de la culture tahokaise, furent adoptées. Le maintien de la cohésion nationale était majoritairement pris en charge par les convois militaires et commerciaux transitant dans la région, apportant un lien affectif avec la mer à la culture syncrétique ainsi formée, lien qui se perdit ou se transforma lors des migrations vers l'intérieur des terres. C'est ainsi qu'on observe de nombreuses communautés chrétiennes le long des rivières et ruisseaux de montagne, au-delà de leur simple utilité pratique. Ces communautés néo-formées sont donc exclusivement des groupes d'effectifs limités, coupés du monde, et entièrement autonomes. On les reconnaît par ailleurs par leur style architectural mixte, et les noms de leurs villages qui croisent racines anglophones et japonaises. Parfois subsiste quelques cultures exotiques de la région, jalousement préservées de l'extinction par les aïeuls de la communauté. De faible diversité génétique, elles font face à des maladies génétiques récurrentes compensées par de rares croisements avec les communautés à proximité.
Imprégnées par les croyances ancestrales de la région, les communautés chrétiennes présentent elles-mêmes une tradition spiritualiste (ou spiritiste selon les cas) ancrée dans les légendes sur les esprits habitant les forêts et montagnes recluses du Tahoku. Ainsi existent des communautés doublant leur pratiques religieuses de séances de communication avec l'au-delà, et d'autres élevant ces pratiques à une mission évangélique de protection des hommes contre les démons hantant les terres du pays. D'autres encore, associant chrétienté et croyances animistes du shintoïsme, ressemblent plus à des cultes polythéistes qu'à leur religion initiale, quand il ne s'agit pas de groupuscules bouddhistes syncrétiques.
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