22/10/2014
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Rencontre Finnvevalta - Provinces-Unies du Lofoten (Oui c'est sobre et efficace !)

La première visite d'un chef d'Etat étranger était toujours un évènement d'envergure, un premier jalon d'essai dans le monde sinueux et délicat de la diplomatie internationale, loin d'être un long fleuve tranquille, pour un dirigeant fraîchement élu.
Les élections fédérales législatives qui avaient porté les socio-démocrates au pouvoir s'étaient jouées sur la politique hasardeuse de la Chancelière sortante Sigrid Olfgarson, jugée bien trop agressive et interventionniste. Cependant la victoire du nouveau Chancelier Atreus Fjörgyn tenait dans un mouchoir de poche, et dans une démocratie où les médias sont sont considérés comme le quatrième pouvoir, le moindre faux pas diplomatique peut faire vaciller une carrière politique, ou, dans le pire des cas, y mettre brutalement un terme.


interieurpalaischancellerie

Tout le petit personnel du Palais de la Chancellerie s'affairait dans les couloirs feutrés du Palais de la Chancellerie, à nettoyer et briquer l'argenterie, épousseter les nombreux tableaux et portraits des grands personnages politiques des Provinces-Unies, tandis que les agents de sécurité et des membres de la garde fédérale fourmillaient pour inspecter et passer au peigne fin l'intérieur comme l'extérieur du bâtiment. Tout devait être impeccable pour l'arrivée des hôtes eurysiens, et surtout que la sécurité soit optimale. Le Palais de la Chancellerie était un vrai moulin, Atreus Fjörgyn tenant à ce que le palais ne soit pas la grande bâtisse blanche, austère et vide que tout le monde avait l'habitude de voir, mais une maison familiale pleine de vie.

S'il est de coutume que les Chanceliers s'y installent avec leur famille, celle-ci est très souvent écartée des cercles du pouvoir ou demeure cantonnée aux quartiers privés dédiés aux proches. M. Fjörgyn rompit le protocole et autorisa ses enfants à déambuler partout dans l'immense bâtiment, et ses jardins attenants avec quelques restrictions tout de même. Pas question de s'aventurer dans le Bunker Loki, le poste de commandement sécurisé qui se trouve sous le Palais, ou bien dans l'aile des ambassadeurs.



promenade

Tandis qu'Atreus Fjörgyn faisait les 100 pas lors de sa petite promenade matinale en compagnie de son fils, Atreus Jr, un agent du Département d'Etat Fédéral aux affaires étrangères vint le trouver et lui susurra à l'oreille :

"Monsieur, désolé de vous interrompre mais je me dois de vous informer que la délégation présidentielle du Finnevalta vient d'attérir à l'Aéroport International. J'ai fais mandater le convoi de sécurité habituel, ils seront au Palais d'ici une demi-heure".

"Parfait, je vous remercie, je les accueillerais moi même sur le perron de la Chancellerie, puis nous les conduirons dans le Salon Doré".

35 minutes plus tard, les véhicules noirs des services de sécurité de la Garde Fédérale se garèrent dans la cour intérieure du Palais. Les couleurs des Provinces-Unies et du Finnevalta avaient été hissés, et comme le veut le protocole diplomatique, l'hymne du Finnevalta était joué par l'Orchestre National de la Milice. A son tour le Chancelier mit un point d'honneur à s'improviser en maître de cérémonie, un rôle qu'il affectionnait particulièrement à endosser :

finnevalta lofoten


"Madame la Présidente de la République Fédérale du Finnevalta. Mes hommages, c'est un honneur et un privilège que de vous accueillir vous ainsi que votre délégation en notre belle terre du Lofoten. Je serais accompagné par Mme Willow Rosenberg, notre vice-chancelière, ainsi que Mme Alexis de Vengerberg, conseillère d'état fédérale aux Affaires Etrangères, et Monsieur Alfrid Van Rädeberg, conseiller fédéral du Commerce, de l'Industrie et du Tourisme.

J'espère que vous avez fait un excellent voyage, je sais que la distance qui sépare l'Eurysie de la Nord-Aleucie est grande, et que les trajets peuvent paraître très longs. Vous aurez à loisir de vos reposer et vous restaurer pendant votre séjour ici, notre hospitalité est renommée de par le monde. Je vous prie de bien vouloir me suivre s'l vous plaît, nous allons nous installer confortablement dans le Salon Doré."



salondoré
Au Finnevalta, cet événement est pour le moins historique. La présidente, récemment nommée, accepta de se déplacer et d'effectuer sa première visite diplomatique avec, de surcroît, une puissance Nord-Aleucienne et non Eurysienne comme on aurait pu le concevoir. Cette rencontre est un coup de poker politique, très risqué, de la part de la présidente Pokka. Ça place pourrait se jouer sur un mauvais déroulement de cette rencontre ou, au contraire asseoir sa domination sur son propre pays. Mais, néanmoins, sachant que les deux dirigeant ont une vision politique assez proche, cette rencontre diplomatique n'est donc point dépourvu de sens. L'enjeu est même triple, car réussir à établir des liens avec les Provinces-Unies du Lofoten, pourrait être très utile en ce contexte mondial instable.

Paasilinna et Pemberton étant situées à environ 6 000 km de bateau, le voyage pouvait paraître si long, mais fut pourtant si court vu la masse de travail réservé aux équipes diplomatiques Finnevaltai.

voyage

Une quinzaine de minutes avant l'arriver au port, les costumes, les beaux habits furent de sortie. La délégation ainsi que la sécurité se prépara pour accoster. Après un accueille des plus chaleureux la délégation Finnevaltaise se rendit dans la cour intérieure du palais de la Chancellerie. Après une écoute émouvante de l'hymne Finnevaltai ainsi que les belles paroles du Chancelier Lofotèns, la présidente Pokka répondit, elle s'attela à un exercice qu'elle maîtrise mieux que personne.

"Monsieur le Chancelier des Provinces-Unies du Lofoten. C'est un immense honneur, au nom de tout le peuple Finnevaltai, de nous accueillir en vos terres, signe de paix et de prospérité chez nous. Comme vous l'aurez remarqué, je serais accompagné par Mme Maija Vaskola, une des ministres chargés des affaires étrangères, ainsi que M. Ari-Pekka Harila, un des cinq ministres de la démocratie , et M. Valterri Kärki, un des ministres de l'Économie.

Nous avons fait un excellent voyage, agréable et pas si long que ça, merci, nous pouvons nous rendre au Salon Doré... Nous avons hâte de discuter affaires avec vous".
La délégation Finnevaltaise s'engouffra donc à l'intérieur du Palais de la chancellerie, guidé par les officiels Lofotens, et le conseil restreint du Chancelier Fédéral. Le parcours à l'intérieur du cœur du pouvoir des Provinces-Unies était millimétré et rien n'était laissé au hasard, il fallait impressionner et donner la mesure de la puissance lofotène.
Ainsi les délégués, ministres et conseillers d'états déambulèrent tout d'abord dans la Galerie du Souvenir, où trônaient en majesté les portraits de tous les anciens chanceliers et chancelières, car telle était la coutume, puis ils montèrent quatre à quatre l'étage supérieur où ils traversèrent plusieurs salons d'apparats, par l’intermédiaire de couloirs sécurisés, flanqués de nombreuses portes fermées devant lesquelles se tenaient des agents de la Garde Fédérale, massifs, oreillettes à peine visibles, des armoires à glaces qui dissimulaient dans leur impeccable costume tiré à 4 épingles tout un arsenal de guerre prêt à intervenir en cas de détection de menace sérieuse envers la sécurité du Chancelier.


"Bien Madame la Présidente Pokka, mesdames et messieurs les ministres, veuillez prendre place je vous en prie.
Ah, comme le veut la coutume du Skollenjkaënkoffee, je suis très honoré d'agir en tant que maître de maison, nous allons débuter si vous le voulez bien par vous offrir diverses boissons, traditionnellement on boit du café agrémenté de crème, toutefois, nous tolérerons bien entendu une petite entorse à la règle, en vous proposant également du thé, nous ne vous en tiendrons pas rigueur, ah ah.
Et que serait la dégustation d'un bon café sans les douceurs et pâtisseries qui les accompagne, nous avons nos fameux skøleboller et kanelboller, faites votre choix, gâteaux à la crème pâtissière, à la cannelle...."


traditioncaffee



Une fois toutes les représentations des deux pays confortablement installés, et piochant avec gourmandise parmi les délices douceurs sucrées proposées, le Chancelier Fédéral aborda les choses sérieuses :

keneneydi

"Bien, alors la politesse et la courtoisie veut que cela soit nos invités de marque qui expriment en premiers leurs doléances et requêtes. Alors, qu'est-ce que notre modeste nation des Fjords peut faire pour le Finnevalta ?"
La délégation Finnevaltaise fut immédiatement surprise de la propreté du palais et de la richesse de celui-ci. On y trouvait des œuvres d'art un peu partout, des portraits, des tableaux et des sculptures. L'immensité du palais donna le vertige aux élus Finnevaltai, la sécurité mise en place elle faisais froid dans le dos et dissuadais toute tentative d’attentats.
La qualité du service était digne des plus grands restaurants.


"Monsieur, le Chancelier Fjörgyn, votre tradition du Skollenjkaënkoffee nous ravis bien entendu, comme n'importe qui aurait l'occasion de déguster de telles pâtisseries et un café aussi bon.

Tout en se délectant d'un petit gâteau à la cannelle, la présidente Pokka pris la parole.

"Nous n'allons pas passer par quatre-chemins, bien que nous soyons alliés au Pharois Syndikaali au sein de la très vénérable Union Albienne qui nous relie aujourd'hui par l'histoire, contrairement à vous, nous estimons qu'une alliance entre nos deux pays n'est pas à exclure, notamment grâce à nos similarités culturelles. Autrement dit, aujourd'hui, avec le contexte mondial extrêmement tendu, cela va des intérêts de nos deux pays de signer dans un premier temps un traité de non-agression, pour sécuriser nos deux territoires l'un envers l'autre.
En guise de réponse positive à se traiter nous pouvons vous offrir un accès privilégié de vos navires commerciaux dans nos ports civils, qui pour informations sont très développés au Finnevalta, notre économie se base essentiellement sur le commerce maritime.


Pokka
Les poings du Chancelier se crispèrent quelque peu à l'évocation du Pharois, le pays qui cristallisait toutes les angoisses et les sentiments les plus troubles du peuple Lofotène, partagé entre indifférence la plus totale et hostilité des plus farouches. Citer ce pays lors d'une rencontre diplomatique était quelque peu risqué de la part de la délégation Finnevaltaise et aurait pu être perçu comme une provocation ou pour le mieux une maladresse par les membres du Cabinet de la Chancellerie, mais Atreus Fjörgyn était un fin politicien aguerri, qui agissait rarement sous le coup de l'émotion.



Madame la Présidente,

Cela serait inutile et bien imprudent de ma part de vous le cacher, mais nous ne partageons pas avec le Pharois Syndikaali une amitié des plus grandiloquentes, en fait pour tout vous dire, nous nous sommes constamment opposés à la politique expansionniste et impérialiste qui est celle des ambitions pharoises. Avec plus ou moins de succès il faut l'avouer.
Depuis lors, notre peuple témoigne à leur égard une très grande méfiance, voir une rancœur tenace. Nombres de nations sont tombées sous leur joug, toutefois nous ne dirions pas que nous sommes ennemis, cela signifierait que nous sommes ou que nous avons été en guerre, ce qui est incorrect. Non je dirais que nos intérêts divergent très fortement. Toutefois rassurez vous, car contrairement au gouvernement précédent, ma politique sera guidée par l'apaisement et la détente des relations pharo-lofotènes, si toutefois ces derniers montrent également leur bonne volonté, ce qui n'est pas chose gagnée. Le lutte permanente est contre-productive, alors que les discussions à cœur ouvert produisent de bien meilleurs résultats. D'ailleurs je note qu'une rencontre avec nos chers cousins d'Eurysie s'imposera à mon gouvernement très prochainement. Mais assez parlé du Pharois, revenons au sujet principal.

Nous sommes bien sûrs ouverts à toutes les propositions, surtout celles qui visent à développer les relations commerciales internationales, qui ont toujours été la boussole des Provinces-Unies, et qui ont fait de notre modeste statut d'ancien protectorat colonial une puissance à part entière. Le commerce est comme le sang qui irrigue notre corps, c'est un indispensable à la vie. Je pense qu'aussi loin que remonte l'histoire de l'humanité, nos ancêtres ont toujours commercé.
Aussi un accord commercial avec le Finnevalta, ainsi qu'une baisse des tarifs douaniers pour permettre encore plus d'échanges est tout à fait envisageable, nous ne disons jamais non à de nouveaux marchés. Et bien entendu nos ports commerciaux vous sont ouverts en retour. Par ailleurs notre pays est exportateur d'hydrocarbures, de produits pharmaceutiques, de technologies énergétiques et de services financiers. Nous sommes spécialisés dans la construction et la gestion d'éoliennes, hydroliennes, panneaux solaires, et centrales hydro-électriques. La transition écologique et énergétique est actuellement le sujet principal de mes préoccupations.

Enfin pour terminer, je crains que l'Ålthing, il s'agit de notre parlement, ne ratifie aucun pacte de non-agression avec votre pays, c'est bien trop tôt, et le fait que vous soyez alliés avec le Pharois joue clairement en votre défaveur, je préfère jouer la transparence totale avec vous. Je préfère dans un premier temps construire une relation durable et pérenne, basée sur les échanges commerciaux. En fonction de son évolution et du contexte géopolitique, peut être envisagerons nous d'aller plus loin, j'espère que vous le comprenez.

La réponse formulée par le Chancelier Lofotènes, déplut quelque peu à la dirigeante Finnevaltaise, bien qu'elle fut claire, concise et réfléchit, digne des plus grands diplomates modernes. Parler du Pharois lors est effet très risqué, mais la délégation Finnevaltaise avait calculer son coup et savais qu'Atreus Fjörgyn allait réagir de manière professionnelle. Dans le même temps, M. Ari-Pekka Harila reçut un coup de téléphone très important et eu l'obligation de répondre et donc par conséquent, il dut s'éclipser quelques minutes.

"Monsieur le Chancelier vous savez autant que moi que débattre nos points de vue sur le Pharois Syndikaali est inutile et contre productif. Nous avons décidé d'exposer de manière on ne peut plus clair la vérité concernant nos relations, pour que notre relation soit la plus saine possible. Ceci étant dit, nous pouvons revenir sur le sujet principal".

Avant que la présidente Pokka ne prononce un mot de plus, M. Ari-Pekka Harila s'empressa de l'interpellé et pris la parole.

appel téléphonique"Mme la présidente, je viens de recevoir un appel du parlement Albien qui nous demande de rentrer sur-le-champ pour prendre des mesures concernant la crise du Pontarbello. Ils m'ont bien précisé, que dans l'instant T, nous ne devons pas négocier de contrat avec le Lofoten".

Embarrasser la présidente Finnevaltaise n'avait pas d'autres choix que d'écouter les recommandations du parlement Albien.

"Monsieur le Chancelier, nous sommes vraiment navrées de la tournure que prennent les événements, mais tant que cette crise ne sera pas finie et que les tensions ne seront pas apaisés les négociations vont malheureusement être repoussé. Néanmoins, nous ne perdrons pas espoir et nous espérons que nous pourrions reprendre les négociations le plus vite possible. Nous vous remercions d'avoir pris le temps de nous recevoir et nous nous excusons une fois de plus pour les désagréments généré. "
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