27/02/2015
20:10:36
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Rencontre entre Novigrad et Elpidia à Novigrad C.F. (2007) - Terminé

Palais Sofia
Le Palais Sofia était autrefois le siège de la monarchie qui régnait sur la Grande-Principauté de Novigrad. C'est une œuvre architecturale majeure de la culture novigradienne et la preuve de l'immense prospérité de cet État pendant l'ère pré-industrielle.


Les relations entre Elpidia et Novigrad avaient toujours été très complexes, le lien de parenté indéniable entre les deux peuples était une source continuelle de rivalités et de rancœurs. Que ce soit du fait des tentatives systématiques d’invasions de la part de Novigrad ou du fait de la politique ségrégationniste d’Elpidia envers les slaves, l’histoire entre les deux nations était un conflit sans fin. Pourtant en ce jour historique, les gouvernements tentaient de mettre fin à cette tradition millénaire. Il faut dire que les réalités avaient changées et face à la mondialisation et aux nouvelles menaces internationales, l’idée de maintenir des vieilles rancœurs semblait ridicule à l’aube de ce 21ème siècle. C’est pourquoi cette rencontre diplomatique était cruciale pour la stabilité de la région.

Varban trépignait d’impatience devant la piste d’atterrissage tandis que l’avion de l’Archonte d’Elpidia atterrissait au cœur de l’aéroport international de Novigrad C.F. Pour l’occasion, un bataillon entier de la Garde d’Honneur était sur place et en tenue d’apparat. Un orchestre militaire se tenait prêt à jouer l’hymne nationale d’Elpidia pour accueillir le chef d’état voisin. Bien évidemment, une haie d’honneur encadrait un long tapis rouge qui allait servir pour l’accueil de la délégation et surtout pour le plus grand plaisir des photographes et des journalistes qui étaient présents. Après l’accueil de la délégation elpidienne, le Ministre avait la consigne d’escorter les dignitaires vers un hélicoptère de transport lourd qui allait se rendre directement jusqu’à l’héliport du Palais Sofia où le Chancelier en personne comptait prendre le relais pour accueillir l’Archonte.

Alexandrov de son côté se tenait donc prêt à l’arrivée imminente des diplomates au cœur du Palais de la Chancellerie. Ce palais si caractéristique de la gloire passée de la monarchie novigradienne et de sa richesse incommensurable allait être le point de rencontre d’un sommet particulièrement important pour les intérêts novigradiens et elpidiens. C’était donc dans ce cadre luxueux qu’ils comptaient signer un accord historique qui allait devenir les fondations de la nouvelle amitié entre les deux peuples.
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Alors que l'avion présidentiel de la République d'Elpidia amorçait son atterrissage, l'Archonte Méridéas Péricléïde regarda vers le hublot, la capitale de la République Fédérale de Novigrad s'offrait à son jeune regard. Pour la première fois il sortait de son pays natal, de la terre qui l'avait vu naître pour rencontrer un dirigeant étranger, le voisin novigradien qui plus est.

Scrutant la ville, Méridéas se perdait dans ses pensées, et réfléchissait au chemin parcouru du haut de ses 35 ans. A 16 ans, il portait déjà les armes pour la Cité d'Utopia au nom d'un idéal qui semblait irréalisable. En 1990, alors âgé de 18 ans il avait été promu Lieutenant de son régiment ce qui avait fait de lui le plus jeune officier de toute l'histoire de la Cité. Selon ses supérieurs cette honneur il ne le devait alors pas uniquement à son sang mais surtout à ses talents d'orateur et de meneur d'homme. Il repensa à l'année 1997, année à la fois sombre et pleine d'opportunité pour lui. Sombre car à 25 ans à peine, alors qu'il avait pu atteindre le rang de Colonel, son père le Strategos d'Utopia avait été retrouvé assassiné.

Cet évènement tragique lui avait permis d'être nommé Stratège à la place de son père et de participer aux officines gouvernementales de la cité. Pour autant la guerre était toujours là, et cette fois il menait des soldats à la mort depuis l'arrière, sans combattre lui-même sur le champs de bataille. L'année 1999 fut un soulagement bref pour lui et pour tout les peuples des Cinq-Cités, avec la signature de la capitulation de l'Axe Xiphea-Abondia, mais la fin de la guerre millénaire entre les cités était aussi un motif de crainte : "Et maintenant que fait-on ?". La proclamation de la République Fédérale d'Elpidia le 2 février 2000 avait apporté une partie de la réponse, pourtant tout le monde comprenait qu'il s'agissait que d'une partie du chemin.

"La guerre" murmura l'Archonte. Ce mot sonnait à la fois creux mais avec une once d'amertume et d'excitation. Les elpides étaient connus certes pour leur art en matière de philosophie et de sciences, du moins un temps, mais ils avaient été pendant plus de deux millénaires des hoplitês. "Sept années de paix seulement, trop peu pour changer les mentalités, trop peu pour changer les discours et l'éducations des hommes" songea Méridéas.

Qu'attendais-t-il de la rencontre ? Rien, du moins rien a part trouver la voie, la flamme, qui le guiderait lui et son pays vers la voie de la prospérité. Mais ses concitoyens n'étaient sans doute pas encore prêts, lui-même ne savait s'il ne l'était, mais s'il n'engageait sur la voie, qui le ferait ?

Ses pensées s'estompèrent lorsque son plus vieil esclave et mentor, Demarchos l'interpela : "Domine, il est temps, nous sommes arrivés.". En effet, l'avion avait atterrit. Ils étaient arrivés. L'Archonte se leva, se rhabilla, tandis que la porte s'ouvrait. En descendant les marches, l'orchestre novigradien jouait l'hymne elpide, "Ils ont bien fait les choses" pensa-t-il en souriant.

Il salua le ministre des affaires étrangères de Novigrad, Varban Emilov Ilev, et sourit "Aujourd'hui s'écrit l'histoire avec un grand H monsieur le ministre !"

Novigrad vue du ciel


Après des salutations franches et chaleureuses, le Ministre mena l’Archonte en direction de l’héliport où attendait un hélicoptère lourd de l’armée fédérale qui se préparait à décoller en faisant tournoyer ses hélices dans un vrombissement assourdissant. Ensemble ils embarquèrent dans l’hélicoptère tandis que le reste de la délégation étrangère embarquait dans des véhicules sous bonne escorte de la police fédérale. Le voyage était l’occasion pour l’Archonte de découvrir la ville depuis les airs, profitant d’une vue spectaculaire sur la mégapole eurysienne. Avec près de treize millions d’habitants, Novigrad CF était une cité bouillonnante de vie qui s’étendait du littoral jusqu’à l’intérieur des terres, la ville était d’ailleurs scindée en deux par le fleuve bayrön qui s’enfonçait en direction du nord. Bien sûr dans un soucis d’offrir un bon moment au jeune chef d’état étranger, l’hélicoptère fit quelques détours près des monuments principaux de la ville comme par exemple le célèbre haut-sénat novigradien qui trônait fièrement sur la rive du bayrön. Finalement après une bonne vingtaine de minutes de trajet, l’hélicoptère amorça son atterrissage dans un héliport à proximité des jardins du Palais Sofia.

C’était là qu’attendait le Chancelier de Novigrad en compagnie de deux hôtesses chargées d’accueillir l’Archonte avec une coupe de vin pétillant. Comme toujours, Alexandrov était particulièrement élégant arborant un costume de la haute-couture locale. C’était loin d’être la première rencontre officielle pour ce chef d’état expérimenté, il avait déjà fait ses armes auprès des dignitaires des plus grandes puissances mondiales. Pourtant aujourd’hui il savait que les enjeux étaient très élevés, les relations avec un pays voisin portaient toujours une vague de grands changements pour les nations. C’est lorsque Méridéas descendit de l’hélicoptère que le Chancelier Antov s’annonca de sa voix sonore et franche.
« Bienvenue, Excellence. C’est un honneur de recevoir l’Archonte d’Elpidia au sein de notre capitale. Je crois pouvoir dire que c’est un événement historique sans précédent dans l’histoire des relations entre Novigrad et les Cinq-Cités. » D’un geste, il invita les hôtesses à tendre la coupe à l’Archonte tandis que la seconde le saluait chaleureusement. Ensuite il invita le jeune homme à la suivre à travers les jardins tout en continuant son discours. « Nous avons été agréablement surpris par votre requête de rencontre diplomatique, serait-ce le signe d’une ouverture d’Elpidia au reste du monde ? » Un sourire puis il poursuivit. « Novigrad place de grandes ambitions dans l’avenir de nos relations communes. Mais pardonnez-moi, je monopolise la parole. Je suis curieux d’en apprendre plus sur ce que vous attendez de cette rencontre. »
L'Archonte suivit le Chancelier dans le jardin et sourit : "Tout d'abord, Monsieur le Chancelier, je tiens à vous remercier pour ce chaleureux accueil, à la hauteur de ce que j'espérais pour une rencontre d'une telle envergure. J'espère que ma toge de sénateur ne vous surprend pas trop à Elpidia nous sommes resté assez... classique si je puis dire" lança l'Archonte sur un ton humoristique.

Après avoir pris une gorgé d'alcool, Méridéas repris : "Pour répondre à votre première question, je ne saurait vous répondre clairement entre la positive et la négative. En effet, dans un certain sens je pourrai vous dire oui, car en cette fin de mandature, j'ai décidé d'engager Elpidia vers une ouverture sur le monde en ouvrant nos canaux diplomatiques au monde entier. Nous avons déjà reçu des réponses de diverses nations notamment le Jashuria ou encore l'étrange Fédération des Peuples de Canta pour ne citer qu'eux.

Pour autant je ne peux pas vous cacher que mon initiative a été diversement apprécié au sein de l'Agora Fédérale. Tandis que le Parti Mercantiliste que je représente me soutien dans cette approche, les réactions des autres forces politiques de mon pays, y compris de nos alliés les Populares de la coalitions n'ont que modérément apprécié ma prise d'initiative. C'est vrai que c'est quelques chose de nouveau pour nous de s'ouvrir sur le monde, les politiques et le peuple oscillent entre hostilité, crainte, curiosité et fascination pour le monde extérieur.

D'autant plus que la première grande visite officiel à l'étranger se passe chez le voisin novigradien, on peut comprendre que pas mal de réticence se fassent entendre. Donc oui nous nous ouvrons sur le monde, après je ne sais pas si cette initiative sera suivi par mes prédécesseurs si je ne suis pas reconduit lors des prochaines élections.
"

Méridéas Péricleïde, reprise son souffle, tandis que son hôte attendait poliment qu'il termine sa réponse. L'Archonte, lança un bref regard sur le magnifique jardin novigradien, avant de reprendre son monologue avec fougue : "Pour répondre à votre deuxième question, j'attend de cette rencontre, des choses simples, la paix, la prospérité, et l'espoir. Tout d'abord la paix entre nos deux peuples cousins, qui n'a plus de sens à l'heure actuelle tandis que le monde se transforme vers un avenir très incertain. Ensuite la prospérité, où j'espère que les relations entre nos deux peuples permettent de développer le commerce à grande échelle. Ce qui entre nous aurait déjà dû être fait il y a plusieurs siècle de cela, mais les imbécilités de ces conflits millénaire ont bêtement empêché. Enfin l'espoir, oui... l'espoir qu'un jours nos idéaux et notre culture illumine l'Eurysie et le monde, tel l'ancien grand phare de la cité de Novis."

L'Archonte repris une gorgé, puis repris d'un air plus décontracté : "Excusez-moi Chancelier pour mon monologue quelque peu virevoltant. Vous savez nous les elpides sommes resté un peu comme nos vêtements dans les discours, vraiment trop à l'ancienne."
Alexandrov laisse apparaitre un sourire furtif tandis qu’il détaille d’un œil la toge de son homologue. « Ne vous inquiétez pas, mon cabinet m’a fait parvenir un document pour me mettre à jour sur la culture de votre nation. Ce n’est donc pas une surprise. » Par la suite, il écoute en silence le discours de l’Archonte, ralentissant la cadence de la promenade alors qu’ils approchent d’une tonnelle en bois.

« Vous avez raison, Monsieur l’Archonte, il est important que nous n’oubliions pas nos origines culturelles et la lumière que celles-ci ont apportées au monde. Je suis content de voir que vous n’oubliez pas les vieilles traditions, la Novir antique est une période passionnante pour tous les novigradiens. » Il prend une pause tandis qu’ils arrivent enfin devant la tonnelle en bois qui abrite une table et deux chaises, quelques domestiques s’affairent déjà à servir des boissons et des pâtisseries locales. D’un signe, le Chancelier invite l’Archonte à prendre place puis il fait de même avant de reprendre la parole. « Mais aujourd’hui il est important de regarder vers l’avenir et non plus vers le passé. C’est ma conviction propre et cette rencontre en est le signe puisque nous mettons fin à des siècles d’hostilité ! » Une nouvelle pause pour boire une gorgée de vin. « Vous êtes probablement au courant du virage libéral qu’entame Novigrad depuis près de 6 ans déjà. C’est le résultat d’une volonté populaire de mettre à niveau notre économie et nos infrastructures. Aujourd’hui c’est aussi ce que nous voulons pour Elpidia et nous avons heureusement les moyens de vous aider dans ce sens. »

Il tend un document à Méridéas. « Vous pouvez voir sur ce document que nous aborderons aujourd’hui plusieurs sujets essentiels en vue d’un potentiel traité avec votre nation. Tout d’abord l’économie et l’exploitation de nos ressources, mais aussi la sécurité de la région et plus globalement une harmonisation des procédures douanières afin de faciliter les échanges entre nos populations. Il y aussi des projets ambitieux comme l’idée d’une ligne ferroviaire entre Ouressa et Minea malgré les difficultés de cette région très montagneuse. Comme vous pouvez donc le voir, nous avons du travail ! Par quel sujet souhaitez-vous que nous commencions ? »
Méridéas regarde le document avec attention tout en écoutant son interlocuteur. Lorsque le Chancelier eu terminé la présentation des points à l'ordre du jour, l'Archonte déclara : "Je vois que les sujets sont nombreux et je n'en attendais pas moins. Bien que j'accorde une grande importance aux secteurs économique et une curiosité non négligeable au projet de ligne ferroviaire entre Ouressa et Minea, je souhaiterai que nous abordions les sujet le plus ... disons...rentre-dedans. C'est pour cela que je souhaiterai aborder en premier la question de politique internationale, à savoir la sécurité dans la région Est-Eurysienne."

L'Archonte regarda son verre de vin un instant, s'il buvait trop ce premier rendez-vous diplomatique virerait à la discussion de comptoir. Il sourit bêtement rien qu'a cette idée, puis repris son sérieux en s'adressant à Alexandrov : "Qu'avez vous en tête sur ce sujet précisément ? Notre nation est bien jeune sur la scène internationale et toutes nouvelles informations seraient les bienvenues."
D’un geste du Chancelier, les hôtesses s’inclinent poliment puis s’éloignent en direction du Palais, à ce moment-là les deux hommes se retrouvent seuls. « Eh bien discutons de ce sujet relativement sensible. Au moins la suite des négociations ne sera plus qu’une formalité par la suite. » Il reprend une gorgée et enchaine. « La situation en Eurysie est actuellement relativement paisible même si le continent cache en réalité une véritable poudrière prête à exploser à tout moment. Mais profitons de ce que nous avons pour le moment, si ce n’est au moins le temps de se préparer au pire. Dans ce sens, nous nous méfions tout particulièrement de la menace libertarienne venue du Grand Nord, elle sème les graines des révoltes à travers le continent comme c’est par exemple le cas au cœur même de la Confédération Klauthique. Si nous ne risquons pas particulièrement un conflit ouvert, le premier conseil que je pourrais vous offrir c’est celui de maintenir une forte présence de vos services de renseignements sur votre territoire. Les actions clandestines sont une menace non négligeable, croyez-moi. » Un bref sourire. « Mais parlons bien parlons peu, Novigrad est prêt à s’engager dans une relation durable avec Elpidia. Cela veut dire que nous sommes disposés à signer un pacte de non-agression, cela permettra notamment de réduire notre présence aux frontières. Comme nous souhaitons la stabilité de la région, nous nous engagerons à garantir l’indépendance de la souveraineté de votre gouvernement. En cas d’invasion ou de tentative de coup d’état à votre encontre, Novigrad interviendra donc militairement en votre faveur. Enfin il serait profitable d’organiser des manœuvres communes afin d’habituer nos troupes à coopérer sur le terrain. Bien sûr si notre amitié persiste nous pourrons vous inclure dans nos projets à l’international et auprès de nos nombreux alliés. Je suis conscient que cela fait beaucoup, qu’en pensez-vous ? »
Après avoir attentivement écouté son interlocuteur Méridéas se laissa quelques seconde de réflexion avant d'enchainer :

« Vos propositions sont très intéressantes Chancelier, toutefois je tiens à apporter certains points de détails à votre connaissance. Tout d'abord je vous remercie de votre franchise à l'égard des pays du Grand Nord, je me méfie aussi des libertariens et de leurs discours moralisateurs bien que rien n’empêche à établir des relations cordiales avec ces pays ... à l'idéologie différente.

Votre proposition de pacte de non-agression va dans la bonne direction. Elpidia et Novigrad n’ont plus d'intérêt à se faire la guerre et la signature d'un tel traité permettrait de graver ceci dans le marbre.

Concernant la garantie d'indépendance à notre égard, même si certains chez moi grinceront des dents cette garantie d'indépendance ne nous engage rien de notre côté, je n'y vois donc pas d'inconvénient. Toutefois concernant une intervention en cas de coup d'état, je tiens à vous prévenir que la situation dans laquelle vous vous engageriez serait très ... glissante et dangereuse pour Novigrad. En effet beaucoup des miens pourraient prendre cela au mieux pour de l'ingérence, au pire comme une tentative d'agression ce qui serait complètement improductif et retournerait l'ensemble des belligérants internes contre votre nation. C'est pour cette raison que je ne souhaite pas mettre aux mentions de ce traité une intervention en cas de tentatives de coup d'état. Rien n'empêche en revanche de garder un accord de coopération avancée en matière d'espionnage "Contre le terrorisme".

Sur le plan strictement militaire je suis d'accord pour faire travailler ensemble nos armées de la meilleure façon possible afin de se préparer au pire s'il devait arriver un jour.

Enfin sur les questions de politique internationale, je ne me prononcerai pas avec optimisme. Les elpides ont toujours été un peuple centré sur soi-même et sur sa propre culture mis à part pour les questions commerciales. Je tiens à vous prévenir qu’il sera très difficile de faire entrer la République Fédérale d’Elpidia dans un grand engrenage d'alliance même si nous partageons certains intérêt commun.

Après, je vous dis ça, mais peut-être que l'avenir nous réserves des surprises... laissons donc l'Histoire s'en charger pour nous, n'êtes vous pas d'accord Chancelier ?
»

L'Archonte fit un signe de la main à son interlocuteur, comme pour lui indiquer qu'il attendait une réponse particulière de la part du Chancelier. Méridéas, esquissa un léger sourire en coin. Cette question d'apparence anodine, pouvait s'avérer trompeuse voir piégeuse. En effet, il y avait aux yeux de l'Archonte une multitude de mauvaises réponses, et très peu de réponse satisfaisante à cette question d'ordre philosophique. Selon la réponse du Chancelier, il se ferait déjà une petite idée des futurs relations entre Novigrad et Elpidia, surtout sur un sujet tournant sur les questions régaliennes.

Alexandrov allait-il le satisfaire (ou ne pas le satisfaire) par une réponse brève ou en répondant de manière tout autant philosophique ?
« Oh ne vous inquiétez pas, c’était juste un exemple parmi d’autres situations qui pourraient engager cet accord. J’imagine que nous verrons au cas par cas si une telle situation se présente. Mais vous êtes en droit de refuser, cet accord est surtout un geste que nous faisons en votre faveur, s’il vous dérange, nous ne l’inclurons pas. Quant à la diplomatie internationale, comme je le disais, ce n’est qu’une option potentielle à l’avenir, il faut d’abord gagner notre confiance. Mais vous avez raison, c’est l’histoire qui nous dictera sa propre volonté. »
« Je vous remercie de votre franchise Chancelier. Si je récapitule au regard de notre discussion sur la thématique de défense et de politique internationale :
  • Premièrement nos deux nations signeraient un pacte de non-agression.
  • Deuxièmement Novigrad, garantirait l'indépendance d’Elpidia.
  • Troisièmement, la mise en place progressive d’exercice militaire conjoint à nos deux armées.
Si nous sommes d'accord je propose que l'on passe aux questions économiques douanière et cette fois j'aimerais vous faire une proposition.

Pour vous informer actuellement les taxes douanières pour l'ensemble des produits importés est situé à 30% auquel en plus il faut ajouter la TVA à 10% qui s'applique à l'ensemble des produits présents sur le marché elpide. Vous vous doutez que ce très haut niveau de taxes douanières est fait pour protéger le marché intérieur elpide de la concurrence étrangère qui offre des produits notre niveau de standard que ce que nous produisons actuellement.

Ce que je vous propose c'est un abaissement progressif de ces taxes douanières pour les produits provenant de Novigrad à raison de 5% tous les 4 mois, pour atteindre un plafond d'ici un an fixé à 15% de la valeur du produit. De ce côté cela vous ouvrira plus facilement les portes de nos marchés, sachant que nous sommes un pays en voie de développement une installation précoce des produits novigradiens peut être un véritable atout pour vos entreprises. En échange ...
»

L'archonte sort de sa toge une carte de poche de novigrad.

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« En échange de cette position particulière offerte sur nos marchés pour la première fois de notre histoire à un pays étranger, la République Fédérale d’Elpidia souhaite se désenclaver des marchés mondiaux et pour cela nous souhaiterions vous faire la proposition suivante : nous souhaiterions avoir une concession portuaire pour un temps limité dont nous pouvons discuter dans cette zone. »

L’Archonte pointe le cercle rouge sur la carte.

« L'idée pour nous d'avoir une plus grande indépendance commerciale, puisqu’actuellement nous avons une double difficulté sur le marché intérieur et sur nos opportunités commerciales vers l’extérieur.

Tout d'abord concernant les produits à l'importation. Nous savons tous les deux qu’une bonne partie, si ce n'est la majorité des produits importés arrivent par transport fluvial via le fleuve Bayrön. Ces produits passant par vos ports font si je ne m'abuse l'objet de taxes douanières, or lorsqu'ils arrivent au niveau de notre frontière ils font l'objet d'à nouveau une taxe douanière. Ainsi cela rend la plupart des produits étrangers (mise à part ceux venant du Piduan, de Slovénie et de Novigrad), complètement hors de prix.

Concernant le commerce vers l'étranger cette problématique se répète mais dans le sens inverse puisque nos produits doivent passer d'abord par vos frontières et ensuite sont réceptionnés au pays étranger avec à nouveau cette problématique de double taxes douanières.

L'intérêt d'un tel port serait double puisqu'il permettrait d'acheminer directement les produits importer vers Elpidia via des « convois francs », qui ne subiraient pas de taxes douanière novigradienne, tant que le convoi ne dépose pas ses marchandises en territoire novigradien. Sachant que cette probabilité serait très faible au regard de la position du port est plutôt proche de la frontière elpido-novigradienne.

Au-delà de l'apport pour les citoyens d'Elpidia, je suis certain que cela pourrait être une opportunité économique pour certains de vos citoyens du fait des activités commerciales et portuaires sur la zone. Et dans le cas où vous auriez des réticences liées à nos dispositions législatives en Elpidia, nous pouvons vous assurer qu’un statut spécial sera octroyé à vos citoyens qui travailleraient dans la concession portuaire.

Qu'en pensez-vous Chancelier ?
»
« Nous sommes d’accord sur l’aspect sécurité de notre traité. » Dit-il tranquillement tout en acquiesçant avant que son homologue n’enchaine sur l’économie. Il prend cependant une mine plus sérieuse tandis que l’Archonte présente ses espérances. Les enjeux sont tout de suite plus importants surtout pour l’économie novigradienne qui peine encore à se sortir du déséquilibre qu’implique le poids de son industrie militaire sur le pays. La domination commerciale qu’exerçait Novigrad sur voisin arrangeait pas mal les industries privés mais Alexandrov savait qu’il ne pourrait jamais renforcer les relations avec Elpidia sans faire une concession à ce niveau. « Je tiens tout d’abord à vous faire part de nos nouvelles prédispositions au libre-échange. Sous mon gouvernement, nous nous efforçons depuis maintenant plus de 6 ans à conduire le pays vers un virage libéral. De ce fait, nous sommes tout à fait ouverts à une facilitation des échanges transfrontaliers et donc à un abaissement général des frais de douane pour les professionnels. Nous sommes donc prêts à établir une baisse immédiate en plafonnant le niveau de taxation à 6%, une véritable révolution pour votre économie, croyez-moi. Bien sûr, en échange nous souhaitons des garanties visant à permettre l’accès à votre marché pour nos investisseurs et nos sociétés. Nous espérons dans cette optique que les investisseurs novigradiens puissent profiter d’une taxation spéciale et allégée sur votre sol. Nul doutes que l’arrivée de nos marchandises à des prix très bas permettra un accroissement considérable du niveau de vie des elpidiens. » Il prend une pause et observe l’Archonte. « Dans ce sens, nous espérons obtenir un monopole sur les exportations issues de l’économie maritime à destination d’Elpidia. J’entends sur ce point : l’industrie de la pêche, l’aquaculture et les compagnies de fret maritime. En échange, nous encouragerons nos industries à avoir recours à une sous-traitance ouvrière sur votre territoire. » D’un œil discret, il observe la carte que lui présente son homologue étranger. « Hmmm… je dois avouer que c’est une demande très particulière. Il faudra négocier très durement avec mon Sénat pour réussir à obtenir une ratification d’une telle enclave sur notre sol. Et n’oublions pas, les implications de sécurité nationale que cela provoquera. Je comprends toutefois votre détresse et votre détermination à obtenir un accès maritime, nous pouvons peut-être manœuvrer pour vous obtenir une plus grande autonomie portuaire. Il existe bien dans cette région une ancienne base navale soviétique, aujourd’hui désaffectée. Nous pouvons peut-être vous faire la proposition suivante : un contrat de location de l’enclave sur 5 ans et renouvelable au bout de 4 ans. La première année serait gratuite, cependant une rente de 10 000 000 de florins novigradiens, soit 10 000 écobelts par an, vous sera réclamée pour les années suivantes. C’est une offre généreuse au vue de l’énorme conception que cela représente. Cependant il y aura une contrepartie sécuritaire : des agents fédéraux pourront venir annuellement faire un contrôle des lieux. En effet, nous ne tolérerons pas la présence de missiles ou de matériel pouvant représenter un danger pour notre intégrité territoriale. Bien sûr, nous tolérerons la présence d’une flottille tant que celle-ci ne viole pas nos frontières maritimes. » Cette-fois-ci la voix du Chancelier est particulièrement ferme, les autorités novigradiennes ne plaisantent pas avec la sécurité nationale. « J’en profite pour évoquer les fameuses dispositions législatives envers vos citoyens. Je pensais que nous en parlerions plus tard mais puisque nous y sommes, soyons direct. Novigrad condamne l’esclavage des slaves elpidiens, ce sujet est important car il peut devenir la cause d’une fronde populaire à l’avenir. Mettons donc les choses au point : les novigradiens doivent obtenir un statut spécial au sein de votre territoire. Nous ne pouvons non-plus tolérer la mise en esclavage des éventuels enfants issus d’une union binationale entre nos peuples. De notre côté, nous ne pouvons garantir le statut d’esclave de vos concitoyens sur notre sol, nous établirons bien évidemment un statut particulier semblable à une mise sous tutelle mais vos expatriés vont devoir respecter nos lois sur notre sol. Je serais insistant sur ce point, il n’est pas négociable, la classe politique novigradienne n’acceptera jamais que nous tolérions des esclaves sur notre sol. J’espère que vous comprenez. »
Après quelques secondes de réflexion à bien assimiler ce que le chancelier Alexandrov venait de lui dire, l'archonte enchaîna :

« Je suis très content de connaître en détail vos nouvelles dispositions au libre-échange. Le taux de 6% nous convient parfaitement, et j'estime que vous en demandez plus ce serait indécent. Concernant l'arrivée d'investisseurs nous sommes tous à peu près à leur offrir l'opportunité de s'installer et d'investir dans l'économie sauf évidemment dans le cas des domaines réservés de l'Etat Elpide.

Un monopole ? Hmmm, oui je vois. Les domaines que vous m'indiquer ne sont de toute façon pas couverts par notre industrie puisque nous n'avons pas d'accès à la mer donc je n'y vois absolument aucun inconvénient est ce que vous ayez un monopole sur l'industrie de la pêche et de l’aquaculture.

Concernant le fret maritime, j'aurai une contre-proposition à faire à vous autant qu'à vos compagnies de fret maritime. En effet je suppose que vous voyez le fleuve Bayrön, qui traverse de part en part votre pays et qui va jusqu'en Elpidia, et bien sachez que ce fleuve a plusieurs ramifications dans notre pays et se jette aussi dans d'autres cours d'eau ce qui fait que dispose de nombreuses zones fluviales et des canaux navigables...
»

En parlant d’eau, l’Archonte commençait à avoir soif, la chaleur perlait doucement sur son front...

« Bon, ça peut vous surprendre un peu que je vous dise ça, car je sais que la cartographie du territoire des Cinq-Cité, a toujours été un casse-tête à cause des guerres et des conflits internes qui limitaient la survie des scientifiques et des cartographes... » dit l’Archonte en rigolant.

« ... Cependant un travail est en train d'être menée par l'Université Fédérale des Sciences et de l'Ingénierie pour nous permettre à tous d'y voir plus clair. Enfin tout ça pour dire qu'il existe une myriade de petites entreprises de fret maritime fluviale qui fonctionne globalement bien au niveau local. Cependant au lieu d'imposer un monopole direct en implantant vos compagnies en Elpidia, nous souhaiterions que vous rachetiez nos compagnies locales de fret fluviale afin d'en faire une filiale solide et structurée qui couvre tout le territoire national elpide.

Il va sans dire certes ça vous coûtera de l'argent au début mais ces gens-là connaissent relativement bien le milieu et l'environnement dans lequel ils exercent, et ça ne peut être au final qu'un gain de temps et d'argent dans l'installation de vos entreprises de fret maritime.
»

Méridéas sentait son envie de boire monter...

« En ce qui concerne l'enclave, je comprends parfaitement vos demandes concernant la sécurité nationale qui me paraissent tout à fait légitimes. Je trouve donc rien à redire concernant la venue d'agents fédéraux pour faire des contrôles sur les lieux. J'irai même plus loin, dans le cadre où le scénario de cette enclave serait accepté, il est fort peu probable que nous mettions en place une flottille maritime au sens militaire, cela aurait un coût beaucoup trop élevé. Je serais plutôt d'avis de mettre en place des brigade de douane maritime, qui d'ailleurs je pense aurait beaucoup à apprendre des douaniers novigradiens.

Enfin concernant nos fameuses dispositions législatives dont je tiens à faire une clarification directe afin qu'il n'y ait pas de confusion entre nous. Nos dispositions sur l'esclavage qui existe dans nos frontières restent dans nos frontières et je sais que nos lois peuvent porter à confusion.

Sachez tout d'abord bien que la majorité des esclaves en Elpidia soient issu de la minorité slave, nous avons aussi des esclaves qui sont de la majorité culturelle elpide. La grande majorité des esclaves travaillent dans les champs de blé au nord-est vers Abondia et ne quitte donc jamais le pays. De plus la règle en Elpidia, lorsque l'on amène un esclave à l'étranger c'est que celui-ci dispose d'une liberté conditionnée à la duré de voyage dans le pays étranger. C’est le cas d'ailleurs de mon esclave qui est plutôt pour moi un mentor à titre personnel, Demarchos, et qui a fait le voyage en Novigrad avec moi.

Enfin concernant le statut des expatriés qu’il n’y ait encore une fois pas de confusion, un étranger qui vient dans notre pays que ce soit pour travailler ou pour faire du tourisme ne peut en aucun cas avoir le statut d'esclave. Dans le cadre où il vient pour travailler il a le statut de "métèque", qui lui permet de vivre librement au sein du territoire Elpide. Pour vous faire un rapide cours de droit, le statut de métèque a pour seuls interdits : l'accès à la haute fonction publique Elpide, l’accès aux fonctions de représentation ainsi qu’au droit de vote.

Voilà de mon côté mes éclaircissements. Est-ce que cela vous convient ?... Mais avant que vous me répondiez est ce que vous avez de l'eau bien fraîche s'il vous plaît je commence vraiment à avoir chaud et soif.
» demanda Méridéas un peu gêné.
Alexandrov était satisfait de l’accord, célébrant intérieurement la réussite de cet entretien, il siffla entre ses doigts. Aussitôt les deux hôtesses apparurent avec des plateaux comprenant une coupe de jus d’orange frais ainsi qu’un verre d’eau glacée. « Très bien, Archonte, nous commençons à avoir un bel accord sous la main. Nous passerons rapidement sur le sujet de l’harmonisation douanière, je propose d’établir des procédures communes en Grec moderne, une reconnaissance des passeports ainsi que la création d’un visa civil et d’un visa commercial sans frais. Je pense qu’en toute logique, nos peuples gagneront à se fréquenter plus souvent. » Un clin d’œil et il reprend. « Pour le cas de l’exploitation des ressources, c’est un sujet important. Vous êtes peut-être déjà au courant mais Novigrad exploite depuis près d’un siècle, la nappe phréatique près d’Ouressa, cette nappe s’étend jusqu’à certaines terres de la Cité-Etat de Minea. Nous continuons de revendiquer fermement l’exclusivité d’exploitation de cette nappe phréatique. Nous sommes toutefois disposés à accorder une réduction permanente de 50% si jamais vous souhaitiez acheter de l’eau en provenance de cette nappe phréatique. » Le visage sérieux que prenait désormais le Chancelier laissait comprendre qu’il ne négocierait pas. Après quelques secondes d’un silence lourd, il reprit la suite de son discours. « Nous terminons notre entrevue par la question de la construction d’une ligne ferroviaire entre Ouressa et Minea. C’est un projet colossal que je soutiens pleinement malgré l’inquiétude de nos comptables. La région de l’Ourak est particulièrement montagneuse, toutefois c’est l’endroit parfait pour relier deux de nos principales villes. Cette ligne ferroviaire permettra d’intensifier nos échanges et de permettre une alternative aux aéroports. Je propose que le fleuron de nos entreprises nationales du BTP collaborent pour permettre l’accomplissement de ce projet. Qu’en dites-vous ? »
Après avoir bu son verre d'eau glacé d'une traite, l'Archonte écouta attentivement son homologue. Après que ce dernier eu fini, il réfléchit quelques instant puis répondit :

« Content que nous ayons un accord concernant les questions administratives qui facilitera la vie de nos concitoyens. » l'Archonte répondit à son clin d'œil en souriant.

« Concernant, la nappe phréatique d'Ouressa, je ne remettrais pas en cause la souveraineté de Novigrad sur cette nappe, et j'estime en effet qu'une bonne entente entre voisin passe par un accord concernant la répartition de cette ressource vitale qu'est l'eau douce. J'apprécie votre initiative et votre pragmatisme concernant l'usage de cette ressource, le prix que vous nous proposez est très satisfaisant. », l'Archonte avait repris sa mine sérieuse en évocant ces mots, mais intérieurement il jubilait. Le voisin Novigradien avait une véritable volonté d'aller vers le compromis. Cela lui facilitera grandement la tâche tant sur la scène internationale, que pour les questions de politiques intérieurs. Même le plus belliqueux des elpides ne pourrait trouver une raison valable de médire sur cet accord.

« Enfin, pour ce qui concerne la ligne ferroviaire entre Ouressa et Minea... je me dois comme vos comptables me montrer sceptique mais pas pour les mêmes raisons. Même si Elpidia est en plein boom économique et industriel, beaucoup de choses sont encore à construire et à financer. Attention, je ne vous dis pas mon refus à un tel projet et je conçoit même l'intérêt tant politique qu'économique d'un tel investissement, je pense même que le gouvernement arrivera à trouver les fonds pour financer un tel projet. Cependant vous voyez, nous sommes en train de restructurer l'économie et le secteurs industriel depuis 7 ans déjà et certains pré-requis doivent êtres remplis de notre côté pour nous engager dans un tel projet.

Le pré-requis le plus important c'est la structuration d'une compagnie de chemin de fer nationale qui tarde encore, et la mise au norme de notre réseaux ferré qui reste disons le... assez inégal d'une région à l'autre... la dernière guerre des Cinq-Cités étant passée par là. Et je ne me verrait pas demander que la construction de voie ferrée se fasse par une entreprise étrangère... ce serait vu comme une marque de faiblesse surtout pour un projet d'une telle ampleur.

Si ma mémoire est bonne, le projet de compagnie nationale de chemin de fer devrait terminer de prendre forme dans peut être un mois. Le temps de vérifier les normes du réseau ferré sur la ligne Utopia-Minea, je pense pouvoir revenir vers vous d'ici 3 à 4 mois au plus. D'ici là nous pourrions nous mettre d'accord sur le tracé et quelques détails techniques. Un Avant-projet qui pourrait être présenté à l'Agora Fédérale pourrait peut être accélérer le processus de création de notre fameuse future compagnie nationale de chemin de fer... Vous savez ce que ces les nombreux freins administratifs et politiques internes...
» finit l'Archonte en soufflant du nez.
« Je comprends, Archonte. C’est déjà suffisant pour le moment, nous rediscuterons de tout cela à l’avenir. » Il se leva pour serrer la main du jeune homme. Ensuite les deux chefs d’états se dirigèrent vers l’impressionnant salon de réception du Palais Sofia où attendait la délégation elpidienne ainsi que plusieurs ambassadeurs novigradiens et même quelques journalistes. Après une conférence de presse commune en présence des médias internationaux, les juristes novigradiens présentèrent le traité aux délégations, il ne restait plus que la cérémonie de signature.
Traité Novi-elpidien.
Accord bilatéral de 2007 entre Novigrad et Elpidia.

Préambule.

Les présents accords diplomatiques concernent les gouvernements de la République fédérale de Novigrad et la République fédérale d'Elpidia. Ces accords font office de garantie légale de droit international en l’attente des ratification par les institutions législatives des états concernés. Le respect des accords engage la responsabilité des autorités novigradiennes et elpidiennes.

Article I – Ce présent traité entérine un accord de libre-échange entre Novigrad et Elpidia, celui-ci implique une diminution des taxes frontalières à un taux fixe de 6% pour les sociétés en provenance des deux pays et souhaitant investir ou vendre leur produit sur ces deux marchés.

Article II – L'accord comprend un monopole novigradien sur l'industrie de la pêche et de l'aquaculture à Elpidia. Un appel d'offre sera ouvert pour le rachat des compagnies fluviales elpidiennes par le secteur privé novigradien.

Article III – Cet accord annonce la création d’une route aérienne réglementaire entre Utopia et Novigrad C.F, les deux nations s’engagent à assurer la sécurité du pont aérien.

Article IV – Cet accord autorise la création de visas spécifiques afin de faciliter l’accès des citoyens au territoire des deux pays respectifs.

Article V – Novigrad se porte garant de la souveraineté et de l'indépendance de l'Etat Elpidien. Un pacte de non-agression sera reconnu en vigueur dès la signature de ce traité.

Article VI – Elpidia obtiendra des autorisations spéciales afin de constituer une enclave maritime à l'Est de Hellades. Ce contrat valable pour 5 ans coûtera 10 000 ecobelts par an au gouvernement Elpidien, la première année étant gratuite.

Article VII – Elpidia reconnait la souveraineté de Novigrad sur la nappe phréatique d'Ouressa.

Rédigé à Novigrad C.F, en présence des représentants légaux des deux nations,
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