Une fois de plus, l’Université de Raxington déchaîne les passions dans le pays. En cause cette fois le dernier article scientifique de William Cooper, intitulé : Flex, lunettes de soleil et dictature : la raison de l’instabilité glisoise. La raison de ce buzz ? La thèse de l’auteur selon laquelle les glisois rééquilibreraient leur santé mentale en agissant de manière spectaculaire et les liens qu’il établit à partir de cette conclusion.
Si la thèse en elle-même fait jaser, son auteur « mérite », faute d’avoir trouvé un autre mot, qu’on s’attarde sur son parcours. William Cooper, originaire du précédemment appelé Convoi Rose fait partie de ceux qui avaient pu rejoindre l’académie glisoise sous l’ancien régime. Après avoir complété ses études d’administration, il rejoignit les impôts glisois, position vide de substance à l’époque, en plein chamboulement aujourd’hui. Là. Entre les pots de vin et ennui, Cooper se tourna vite vers ses anciens intérêts académiques, et parmi eux la psychologie, branche absente de l’université glisoise. Avec une plume passable et un opportunisme difficilement égalable, il se posa rapidement à la tête de la psychologie naissante dans les EAU des années 90 en traduisant des écrits étrangers et en se posant au passage comme co-auteur. Puisqu’il était leur seul dans sa discipline à ce moment-là, personne n’allait vérifier.
Il était alors au sommet de sa branche et il avait visiblement juré à dieu d’en profiter. 10 ans plus tard, après s’être opposé aux autorités lors des plus grands enjeux de santés publique, avoir réuni autour de lui une secte de fidèles, conduit des opérations allant de l’OPA hostile sur les 9 familles à la construction d’une statue en marbre de 20 mètres de haut à son effigie sur la place centrale de la faculté de psychologie en passant par au débat en place publique contre ses détracteurs se terminant en fusillade (heureusement, son adversaire du jour n‘était autre que Benjamin Dallas, qui se déplaçait toujours avec son host pour les occasions importantes, permettant à l’incident de ne faire que deux morts résultant en l’arrestation de Cooper pour 6 mois pour attaque de dépositaire à l’autorité publique), il reste à la tête d’une vaste organisations de trafiquants, artisans et universitaires à la limite de la légalité.
Sentant qu’il devait de temps à autre publier un article pour garder son masque troué de professeur, il a il y a une semaine publié de fameux article, provoquant une vague d’enthousiasme. Oui d’enthousiasme, car la thèse centrale, appuyée sur des entretiens par oreillette, affirme que les glisois compenseraient un prétendu manque émotionnel causé par les conditions environnementales, la répression dictatoriale maintenant abolie et les conditions de travail en récoltant ce qu’il appelle les « points de style » .Ce concept pseudo-scientifique du point de style a depuis la publication de l’article largement dépassé les frontières académiques, si ce n’est les frontières tout court pour caractériser toute action stupide mais spectaculaire faite par un glisois, et par extension n’importe qui.
Passons sur le fait que cet article repose sur des corrélations mal liées entre elles et posons-nous une question qui devrait être à la portée de toutes les oreilles: pourquoi a-t-il autant de succès avec la population glisoise ? Pourquoi s’extasier devant une théorie qui nous fait passer pour des névrosés dont la drogue serait l’adrénaline ? A-t-on perdu tout sens de la normalité et de la putain de bonne tenue ?
[le reste de l’article consiste en un amas d’insultes toutes plus colorées les unes que les autres, que nous avons tronquées pour nos chers lecteurs.]