Edition du 13 mars 2008Hécatombe à Aphalstèmes
L'attaque éclair de l'Empereur a créé un chaos meurtrier dans la capitale valhémienne
Tout au long de la journée du 13 mars, les forces impériales kaulthiques ont lancé un assaut et une série de bombardements de la ville d'Aphalstèmes, ancienne capitale arovaque et nouvelle capitale valhémienne. Selon les dernières estimations, entre 700 et 2000 personnes auraient été blessées, et environ 300 personnes ont été tuées, soit par le bombardement, soit par les émeutes.Aphalstèmes, avec plus d’
un million d’habitants, était l’
ancienne capitale de l’Arovaquie, avant de devenir la
nouvelle capitale du Valheim. Sa population
majoritairement hellénique a appris au fil des années à
s’adapter aux cultures kaulthes et sapythes, très présentes dans tout le reste de la province arovaque.
Centre du pouvoir arovaque, Aphalstèmes
a longtemps été l’extension de Théodosine, capitale de l’Empire rémien. Cependant, depuis quelques années, la capitale arovaque
a perdu de son prestige, étant devenue petit à petit l’
esclave de la capitale rémienne. Si Aphalstèmes et Théodosine paraissaient jusqu’alors être des villes très proches, culturellement comme politiquement, l’
éloignement s’est accru au fil des dernières années, et l’Arovaquie n’est devenue plus que l’
ombre de la Nouvelle Rème.
Cependant, elle est
revenue au cœur de l’actualitélorsque l’Empereur kaulthique Franz a décidé d’envahir l’Arovaquie , afin, selon lui, de la libérer du joug rémien. La ville est alors
redevenue le centre du pouvoir, divisée entre le Roi et les Perrates fascistes, chaque camp ne comptant pas sur l’autre pour mener la guerre contre la Confédération kaulthique.
Enfin, Aphalstèmes a
retrouvé une partie de sa gloire politique en
devenant la capitale du Valheim lors de sa fondation. Une seule partie, cependant, car le pouvoir décentralisé voulu par les Communalistes promet de radicalement changer le paysage politique arovaque.
C’est donc dans un
climat de renouveau que se réveilla Aphalstèmes le
12 mars 2008. Les
dernières poches de résistance armées, perrates comme royalistes, avaient été
pacifiées au sein de la ville. Le
Comité Révolutionnaire avait été
installé dans le Théâtre de Rème, en attendant le lancement de la construction d’un bâtiment plus adapté. Le
Triumvirat, quant à lui,
opérait dans la Basilique d’Aphalstèmes, basilique qui n’en porte que le nom, étant une ancienne église désacralisée et totalement rénovée.

Personne ne s’attendit, à ce moment-là, à ce que
les escadrons aériens kaulthiques bombardent la ville, suivie par l’artillerie.C’était une
véritable attaque éclair de la part de l’Empereur kaulthique qui avait lieu. Elle coïncidait d’ailleurs avec un
discours de l’Empereur diffusé sur les chaînes de télévison kaulthiques, discours
furieux dans lequel il qualifiait les Communalistes d’idiots révolutionnaires idéalistes et immatures qui empêchaient la démocratie de se mettre réellement en place dans la Confédération kaulthique.
L’Empereur Franz II de la Confédération impériale kaulthique, Défenseur de la Foi catholique, Chevalier du Christ, Protecteur des Kaulthes et Prince de Warenburg,
avait littéralement pété les plombs. Il ne comprenait pas les Communalistes, ne comprenait pas pourquoi ils se révoltaient face à sa démocratie, pourquoi ils s’émancipaient de la Confédération. La
pression de tout un Empire en guerre sur les épaules d’un gamin de 17 ans avaient finalement réveillé la colère du petit Empereur.
L'Armée impériale kaulthique était donc arrivée aux portes de Warenburg, menée par
le zèle et l’envie de « mater la rébellion des gogos idéalistes », comme dit
Simon Perimud au micro de l’émission kaulthe « Berühren Sie nicht mein Fernsehgerät » (« Ne touche pas à mon poste télévisé »).
Dès
10h heure kaulthe, la ville subissait les
bombardements kaulthiques sur tous les points stratégiques. Le Jardin de Rème, où étaient postée une
grande partie de l’artillerie anti-aérienne valhémienne, avait été le premier à être
touché. Ayant subi des
sabotages intérieurs, l’artillerie n’a été que très
peu efficace contre les bombardiers kaulthiques.
Le
reste de l’artillerie anti-aérienne, répartie dans la ville, avait réussi à r
epousser l’escadron aérien de l’Empereur. Cet échec des Impériaux n’empêcha pas leur artillerie de
continuer à bombarder la ville.
La Basilique d’Aphalstèmes fut assez rapidement détruite par un incendie, tandis que la
garnison valhémienne peinait à s’organiser sous les explosions.
Les
civils d’Aphalstèmes furent les
principales victimes de ces bombardements, plusieurs cadavres d’hommes, mais aussi de femmes et d’enfants étaient étendus dans les rues.
«
D’où viennent-ils ? Comment sont-ils arrivés là sans avoir été remarqués ? » étaient les deux principales questions qu’on se posait autant au sein de l’armée valhémienne qu’au sein des Aphalstémiens.
Dans la journée, le gouvernement valhémien diffusa plusieurs informations aux Aphalstémiens, pour qu’ils puissent comprendre la situation.
L’artillerie kaulthique arborait les uniformes et les couleurs des Royalistes, et s’était fait prendre pour une poche de résistance royaliste. Les
services de renseignement de l’armée valhémienne étaient au courant de l’existence de cette poche de résistance à l’ouest d’Aphalstèmes, mais
n’en comptait qu’un très petit nombre de soldats avec très peu de matériel. Un
très subtil sabotage des informations de la part d’un des agents, un certain
aristocrate du nom d’Edmond Marckhaus, avait e
mpêché l’armée valhémienne de connaitre exactement l’effectif de cette poche de résistance. L’armée kaulthique avait donc réussi à
parvenir aux portes d’Aphalstèmes, en jouissant en plus du soutien de la population de la région, hellénique et donc encore très royaliste.
16h, les
bombardements continuent, les
civils aphalstémiens décident de prendre les armes pour soutenir l’effort de défense, même si la plupart ne sont pas communalistes. Les nombreux cadavres au sol et les bâtiments écroulés suffisent à la population pour ignorer les conflits idéologiques et combattre les Impériaux, devenus très hostiles.
Le nom d’Edmond Markhaus a fuité des services de renseignement, et l’aristocrate a très vite pris le nom de
« traître ».
17h, Edmond Marckhaus a été capturé alors qu’il tentait de fuir de la ville. Il est
brûlé sur la place publique par les Aphalstémiens, le drapeau rouge est brandi.
17h15, une véritable colère s’empare des Aphalstémiens, qui partent à la
chasse aux aristocrates dans toute la ville. Ils sont accusés de coopérer avec l’ennemi pour obtenir les faveurs de l’Empereur. Aucune réelle preuve n’est avancée, mais plusieurs membres des grandes familles d’Aphalstèmes sont
brûlés sur les places publiques.
17h30, l’armée valhémienne décide de profiter de la colère des Aphalstémiens pour
exécuter plusieurs prisonniers de guerre, dont
Velimir Dragusha.
18h, le
Premier Consul Konrad Kreutzwald appelle les populations d’Aphalstèmes à
calmer les hostilités et à se protéger des bombardements plutôt que de s’entretuer.
18h15, le
Grand Gardien Foltar Cano contredit Konrad Kreutzwald en appellant à
purger la ville des personnes dangereuses. Il explique que ces personnes dangereuses sont les ennemis de la démocratie, et sous-entend que ce sont les aristocrates, les royalistes et les perrates.
18h30,
l’infanterie kaulthique et les blindés kaulthiques repoussent une tentative de percée de la part de l’armée valhémienne. Le gros de l’armée valhémienne, en mission de pacification à l’est, abandonne sa position pour revenir vers Aphalstèmes.
19h,
les Impériaux comprennent que l’armée valhémienne n’est pas en mesure de défendre la ville, et mènent un assaut.
19h35, un
violent incendie se déclare dans le
centre historique de la ville. Les pompiers ne sont plus en mesure de l’arrêter, les Impériaux ayant réussi à couper les arrivées d’eau.
20h,
le Premier Consul Kreutzwald appelle à un cessez-le-feu. Les Impériaux refusent.
21h, le
Prince-Régent de la Confédération kaulthique, Konrad Lindenbaum,
menace l’Empereur de démissionner et de se désolidariser si celui-ci continue cette « folie », en bombardant des civils innocents.
21h10,
l’Empereur Franz II déclare qu’ « il n’y a pas de civils à Aphalstèmes, seulement des Rebelles. »21h30, l’Empereur Franz ordonne à l’armée kaulthique d’
encercler la ville et de
cesser les bombardements.
21h45, l’Empereur Franz ordonne à l’armée kaulthique de s
e retirer, et annonce être
prêt à négocier avec les Communalistes.
22h, la Protectrice
Dastida Mushi est assassinée par des Aphalstémiens, accusée d’être une aristocrate.
23h30, les
assassins de Dastida Mushi sont brûlés par d’autres Aphalstémiens.
23h45, le
Premier Consul Konrad Kreutzwald menace d’emprisonner toute personne qui tue encore qui que ce soit à l’intérieur de la ville. Foltar Cano ne réagira pas cette fois-ci.
Bilan à l'heure actuelle :
entre 700 et 2000 personnes auraient été
blessées dans la journée, principalement des civils à cause des bombardements. Environ
300 personnes auraient été
tuées à Aphalstèmes, dont environ 100 aristocrates brûlés en public. Les estimations sont
encore très floues.