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Négociations entre la Kaulthie et le Valheim à Erwaldburg

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Die Drukerpresse

Edition du 16 mars 2008

Rencontre entre la Kaulthie et le Valheim à Erwaldburg
De nombreux enjeux pour des négociations tendues

Portrait Lindenbaum
Portrait Kreutzwald

Aujourd’hui, le dirigeant de la Confédération impériale kaulthique, le Prince-Régent [b]Konrad Lindenbaum[/b], va rencontrer le Premier Consul du Valheim, Konrad Kreutzwald, à Erwaldburg, ancienne capitale du Höngar.

La rencontre entre les « deux Konrad » promet d’être surprenante, après deux jours remplies de mauvaises surprises. Cette rencontre aura pour objet des négociations quant à la guerre civile.

Les discussions risquent de prendre plusieurs jours, alors que les deux états connaissent une période de gel institutionnel, la Kaulthie avec l’abdication politique de l’Empereur, et le Valheim avec l’assassinat de la Protectrice Dastida Mushi. Les enjeux de cette rencontre sont immenses, et les issues sont assez difficilement prévisibles.


Côté kaulthique, Konrad Lindenbaum, Prince-Régent élu par l’Assemblée populaire transitionnelle, a hérité des pouvoirs institutionnels de l’Empereur. Il est le nouveau représentant des Kaulthes, et exerce désormais un certain pouvoir sur Warenburg, capitale kaulthique.

Konrad Lindenbaum était un personnage très controversé, en Kaulthie, accusé de n’être Prince-Régent que grâce à l’Empereur. Ami d’enfance de l’Empereur, bien qu’il ait 10 ans de plus que lui, Lindenbaum avait toujours été à ses côtés lorsqu’il fallait prendre les plus grosses décisions. Plus conservateur que l’Empereur, Lindenbaum partageait cependant avec lui un fervent nationalisme, plutôt rare dans ce pays si divisé culturellement et politiquement. Lorsque l’Empire sortit de son isolation, après l’arrivée de l’Empereur Franz au pouvoir, Lindenbaum, alors Chancelier, avait été un acteur majeur de la représentation de la Kaulthie à l’étranger. Présent lors de la Seconde Conférence de Ciardhai, Lindenbaum avait réussi à convaincre à distance l’Empereur de renoncer à son « projet eurysien », qui visait à créer une organisation de coopération eurysienne, afin de conserver pleinement la souveraineté de la Kaulthie.

Si Lindenbaum avait évolué dans son conservatisme politique par la suite, il n’avait cependant jamais renoncé à son nationalisme. Elu premier Prince-Régent du Second Empire par l’Assemblée populaire transitionnelle, Lindenbaum s’était amplement rapproché des Libéraux. En pleine guerre, il avait réussi à maintenir la majeure partie des Etats kaulthiques dans la Coalition impériale, réussissant même à libéraliser certaines institutions régionales.

Et si Lindenbaum réussissait autant, c’est parce qu’il avait un réel talent pour la diplomatie. Mais cela avait un prix : Lindenbaum était un pluraliste extrême, sympathisant avec tous les bords politiques, sans vraiment prendre parti. C’était ce qui faisait de lui une figure controversée ; Lindenbaum n’a rien de politique, il parait sans convictions.

Pourtant, ces derniers jours, Lindenbaum a révélé une nouvelle facette de sa personnalité. Il a prouvé qu’il avait bien de réelles convictions, et s’est érigé une nouvelle fois contre l’Empereur, qui est pourtant son ami de toujours, lorsque celui-ci a commencé à bombarder Aphalstèmes. Lindenbaum a menacé de quitter ses fonctions, faisant prendre conscience à l’Empereur de la gravité de ses actes.

L’Empereur a finalement abdiqué, laissant Konrad Lindenbaum comme seul dirigeant de la Kaulthie. Mais qu’est-ce que le Prince-Régent prévoit pour le pays ? Son nationalisme va-t-il le pousser à unifier la Kaulthie, jusqu’à en abandonner le titre de Confédération ? Ou, au contraire, va-t-il tenter de négocier avec les Communalistes, et de maintenir la division politique kaulthique ? Va-t-il réussir à centraliser le pouvoir kaulthique, sous le rôle de Prince-Régent, ou va-t-il quitter ses fonctions, comme l’a fait l’Empereur ?


Côté valhémien, c’est une autre histoire. Alors que les Communalistes tendaient à s’entendre autour d’un objectif commun, les divisions politiques commencent à se faire ressentir.

Cela a commencé avec le bombardement d’Aphalstèmes. Les Aphalstémiens se sont déchainés, face à la peur, brûlant les aristocrates de la cité. Une réaction médiévale et portée par l’idéologie révolutionnaire, saluée d’un côté par Foltar Cano, Grand Gardien, et plutôt proche des Alterkans (branche libertaire), et désapprouvée fermement par Konrad Kreutzwald, Premier Consul, plutôt proche des Féodaux (branche modérée, voire conservatrice).

Cette division politique a redoublée de gravité lorsque Dastida Mushi, Protectrice, a été assassinée. Elle incarnait l’unité de l’idéologie communaliste, et son pragmatisme. La mort de la Protectrice, après à peine quelques jours de fonction, a provoqué un réel flou institutionnel. Des élections triumvirales doivent-elles être totalement réorganisées ? Qui le Comité Révolutionnaire va-t-il nommer ?

L’attribution du rôle de Protecteur est un enjeu fondamental pour tout l’avenir du Valheim, puisqu’il conférerait une certaine légitimité à créer un équivalent de l’Egide kah-tanaise en Valheim. Si Konrad Kreutzwald reprend le rôle de Protecteur, les Féodaux exerceront une influence croissante sur le pays. Si Foltar Cano s’en empare, alors, à l’inverse, ce seront les Alterkans qui gagneront en pouvoir.

Avant les bombardements d’Aphalstèmes, Kreutzwald, jouissant de sa popularité, aurait amplement réussi à remporter le rôle de Protecteur. Mais le discours de l’Empereur Franz II, accusant Kreutzwald de complot en ayant tué sa sœur, a érigé le Premier Consul comme un manipulateur, prêt à tout pour gagner en pouvoir.

Plusieurs questions tourmentent encore les Valhémiens ; Foltar Cano va-t-il profiter des accusations contre Kreutzwald ? Ou va-t-il le soutenir contre les « Impériaux » ? Konrad Kreutzwald va-t-il nier les faits ? Ou va-t-il révéler qu’il a vraiment commis le meurtre de la sœur de l’Empereur ?


Dans tous les cas, la rencontre entre Lindenbaum et Kreutzwald est remplie de suspens. L’avenir des deux états peut radicalement changer lors de l’évènement. Lindenbaum va-t-il favoriser la paix, en trouvant un arrangement pour que les deux Etats fusionnent ? Kreutzwald va-t-il convaincre Lindenbaum d’adopter le système communaliste ? Y’aura-t-il un référundum pour définir le fonctionnement d’un nouvel Etat ? Lindenbaum va-t-il tenter de réannexer le Valheim, et d’en faire un Etat kaulthique autonome ? Les combats vont-ils reprendre, faute d’accord, ou y’aura-t-il une trêve ?

Beaucoup de questions, beaucoup d’enjeux.
Die Drukerpresse

Edition du 17 mars 2008

Première journée de négociations
Les deux camps ont exposé leurs revendications

Illustration

Palais ducal d'Erwaldburg, lieu de rencontre

Hier soir, après une journée de rencontre, les deux dirigeants respectifs de la Kaulthie et du Valheim, le Prince-Régent Konrad Lindenbaum et le Premier Consul Konrad Kreutzwald, ont décidé de mettre au clair les revendications de leur partie, et on convoqué la presse.


Les revendications des Libéraux-Nationalistes de Lindenbaum

Lindenbaum a qualifié lui et ses partisans de "Libéraux". Il a défini le terme devant la presse : "Être Libéral, c'est défendre les droits individuels : la propriété, la liberté et la sécurité. Concrètement, je suis donc pour le maintien de la propriété privée, la garantie de la sécurité de tous les citoyens kaulthes par l'Etat, et la garantie de la démocratie, du pouvoir du peuple. Je suis un pluraliste, et je conçois que chacun ait ses idées, et cherche à les exposer." Il s'est ensuite qualifié de "Nationaliste" : "Les Kaulthes ont le droit d'avoir une Nation, un Etat dans lequel ils peuvent vivre et s'exprimer. Je suis donc, à terme, pour la transition d'une Confédération dite 'kaulthique', vers une Nation 'kaulthe', donc la langue officielle sera le Kaulthe. 'L'Union fait la Force', sans cette union, la Kaulthie risque de disparaitre face aux puissances internationales. Je souhaite donc unifier les Kaulthes sous un seul et même Etat fort, et centraliser le pouvoir. Je souhaite également garantir la souveraineté du peuple kaulthe."


Les revendications des Communalistes et de Konrad Kreutzwald

Konrad Kreutzwald a d'abord commencé par vouloir expliquer sa vision du Communalisme de Valheimer : "Le Communalisme - celui théorisé par Albert Valheimer - réside en trois principes simples : démocratie, décentralisation, éducation. Les trois sont liés, et ne peuvent fonctionner seuls. L'Etat communaliste, selon Valheimer, c'est un Etat divisé en plusieurs territoires appelées Communes. Ces Communes fonctionnent en démocratie directe, c'est-à-dire que les représentants sont élus directement par le peuple. Valheimer a notamment parlé de 'mandat impératif' et de 'révocation des élus' pour atteindre au maximum ce système de démocratie directe. Pour assurer la cohésion et la paix entre ces Communes, ainsi que leur protection, il existe des institutions dites 'confédérales'. Au Valheim, ce sont la Grande Assemblée et le Triumvirat. Enfin, le système communaliste idéal doit comporter une très forte 'démocratie participative', c'est-à-dire que les citoyens sont régulièrement impliqués dans les décisions des institutions. Ils proposent les lois, participe à des réunions avec les élus, à des débats entre citoyens ou même parfois avec les élus... Pour que cette démocratie participative fonctionne, il faut un bon niveau d'éducation politique parmis les citoyens. C'est pour cela que la politique est au centre de l'éducation des adolescents, et que de nombreuses conférences, parfois obligatoires, sont organisés à l'échelle locale.

Kreutzwald a ensuite expliqué qu'il appartenait au mouvement "féodal" du Communalisme. "Le mouvement féodal communalistes ne doit surtout pas être confondu avec le Féodalisme réactionnaire. Le Communalisme féodal réside de fait surtout sur un système de "lien" entre citoyens. il tient son nom du lien "féodal", dans lequel chacun avait sa fonction - mais il porte mal son nom, puisque les fonctions de l'époque ne sont pas les fonctions que veut instaurer ce mouvement-là. Le mouvement féodal veut que le lien entre citoyens passe avant les travers de la bureaucratie. Ce que je veux, en tant que Féodal, c'est de maintenir un lien fort entre citoyens, et une division du travail plus fonctionnelle. Chaque citoyen a sa fonction, ce qui implique que ceux qui en ont la capacité peuvent diriger les autres. C'est sur ce point-là que nous différons des Alterkans, qui refusent la hiérarchie et veulent imposer un système égalitaire. Concrètement, je veux que l'économie valhémienne fonctionne dans un système de Corporations : les Corporations seraient des organisations de travailleurs libres, indépendantes de l'Etat, qui partagent un corps de métier plus ou moins précis. Ces Corporations fonctionneraient sur un système démocratique, mais méritocratique et hiérarchisé. Elles seraient très liés à l'éducation, enseignant elle-même à leurs futurs employés les méthodes du métier."


Les deux dirigeants n'ont pas débattu sur leurs différentes idées, après leurs déclarations, laissant penser que leurs visions opposées avaient déjà fait l'objet de débats pendant la journée. La solution au conflit kaulthico-valhémien n'est donc pas une simple explication de revendications, et chaque partie aura des choses à concéder s'il souhaite résoudre le problème par la paix et la diplomatie.
Die Drukerpresse

Edition du 28 mars 2008

Cessez-le-feu entre la Kaulthie et le Valheim
Enfin la trêve ou simple suspension avant la reprise du conflit ?

Après plus d'une semaine de rencontre, Konrad Kreutzwald, Premier Consul du Valheim, et Konrad Lindenbaum, Prince-Régent de la Confédération kaulthique, n'ont pas réussi à s'entendre sur un accord pour mettre fin au conflit kaulthico-valhémien. Cependant, ils se sont mis d'accord sur la mise en place d'un cessez-le-feu jusqu'à ce que de premières élections aient lieu dans les deux états.

Kreutzwald s'explique à die Druckerpresse : "Naturellement, il est impossible de négocier avec la Confédération kaulthique tant qu'un gouvernement élu par le peuple n'est pas mis en place. Lindenbaum n'a pas été élu par les habitants de la C.K., et ne peut donc parler en leur nom. Moi de même, concernant le Valheim. Le Valheim et la C.K. ne réussiront réellement à s'entendre qu'après des élections. Même si le schéma actuel des élections kaulthiques ne peut pas réellement être démocratique, les campagnes y ayant lieu laisseront une idée de ce que penseront les peuples kaulthiques".

Le traité de cessez-le-feu a mis en place une ligne de démarcation entre le Valheim et la Kaulthie. Les analystes politiques tendent à dire que cette ligne joue principalement en faveur du Valheim, ce qui laisse supposer que le cessez-le-feu, au sein des négociations, a été avancé par Lindenbaum.

Carte

Les campagnes électorales dans la Confédération kaulthique et en Valheim vont donc commencer dans les prochains jours, et risquent d'être très surprenantes.
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