21/02/2015
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Activités étrangères à Péronas

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Activités étrangères à Péronas

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Les reliques Kah-tanaise arrivent au Péronas

Comme promis par le gouvernement des Communes, des reliques liées à l’Histoire du Péronas et de la région qu’il occupe sont arrivées ce matin à Rore, dans le même convoi spécial que l’ambassadrice de l’Union.

Musée d'Amérique du Sud.

« C’est une opportunité immense », nous confit Tao Shinze, l’un des conservateurs ayant fait le trajet avec les reliques lorsque nous lui demandons son avis sur l’évènement. « En fait ça fait écho à un problème qu’ont la plupart des musées : il y a beaucoup plus de pièces conservées qu’on a de place pour les exposer. » Difficile de dire s’il est vraiment possible de faire une telle généralité, mais elle s’applique bien dans le Grand Kah, dont la politique d’exposition date de 1721 avec l’ouverture du Musée des Provinces Paltoterrane, créé par les notables de la colonie comme un moyen d’éviter le rapatriement systématique des collections précieuses d’objets d’art et de reliques vers les métropoles extra-marine. Depuis, il est vrai qu’une histoire riche en conflits, et une de nombreuses expédition archéologiques ont fait du Grand Kah un haut lieu de la relique, situation ayant le don de partager le milieu : si les installations kah-tanais sont réputées pour le grand soin qu’elles prennent à entretenir leurs reliques et leur propension à accueillir positivement toute demande de prêt d’objets, on ne peut pas nier que faute de place, ces nombreuses reliques forment comme une hypothèque d’objets à jamais tenus loin du public.

« La politique du Grand Kah en matière culturelle », nous explique Tao Shinze, « consiste à considérer la culture comme un bien commun devant être partagé. Quand on voit ce qui est arrivé au musée d’Histoire, c’est effroyable. C’est bien que l’Intercommunale (n.d.a : le gouvernement) ait proposée notre aide. »

C’est pas moins de 300 objets qui vont être prêtés au Pérnos pour lui permettre de reconstituer les collections perdues. Des authentiques, mais aussi des copies à l’exact d’objets dont l’état rend difficile tout transport mais dont l’importance historique justifie d’être exposé d’une façon ou d’une autre. C’est une énumération longue et d’aspect hétéroclite qui se fait à la douane. Couronnes d’ossement et d’onyx, sixième siècle, set de bijoux de pierres semi-précieuse, copie de la première constitution du Péronas, copie du traité sur le commerce d’Ambre de 1780, momie guarani 1561. Transporté par bateau, ces reliques seront transportées dans un entrepôt frigorifique offrant de bonnes conditions de conservation. Là, les conservateurs kah-tanais, venus au nombre de quinze avec leurs équipes, établiront avec ceux du Péronas une liste des reliques prêtées, restituées, et de celles n’intéressant pas les Musées de la République. Il se dit aussi, mais à demi-mot, que les kah-tanais seraient très soucieux d’assurer que les objets anciens soient conservés dans de bonnes conditions et ne subissent pas le même sort que ceux qu’ils viennent remplacer. Une inquiétude largement minimisée par la citoyenne Mia Panadero, ambassadrice élue par Lac-Rouge (n.d.a : capitale du Grand Kah) pour représenter les communes au Péronas.

« S’il y avait le moindre doute sur la sécurité des reliques, » insiste-t-elle, « elles n’auraient pas été prêtées. Personne ne peut douter que l’accident électrique ayant provoqué l’incendie aurait pu arriver partout ailleurs. C’est un drame, mais un drame qui ne se reproduira pas, j’en suis sûre. »

Se disant elle-même très amoureuse du patrimoine du Paltoterra central, l’ambassadrice s’est dite très heureuse et honorée d’avoir été choisie pour représenter le Grand Kah au sein d’une nation amie et, elle l’espère, bientôt alliée.

« Le Péronas a une population et une culture merveilleuses. C’est une belle démocratie, un beau pays et une région dynamique. Cet échange de reliques est un geste d’amitié et de solidarité bien naturel, mais il est sûr que ma présence ici indique une volonté renouvelée d’entente de la part de nos gouvernements.

Si vous me permettez un rapide aparté sur l’actualité mondiale, il est bon d’entretenir des relations si cordiales avec ses voisins à une époque ou certains pays insistent pour provoquer des guerres et menacer le Grand Kah. Ils devraient prendre exemple sur le Péronas : nous avons pourtant tout à gagner à nous serrer a main, plutôt qu’à nous menacer d’annihilation. Au moins, concernant le péronas, il n’y a pas de doute (rire).
 »

Une critique assez directe du Vinheimur et de leurs alliés Alguarenos, accusés par des sources de plus en plus nombreuses de chercher à provoquer une guerre contre le Grand Kah.

A peine arrivée, l’ambassadrice Panadero s’est aussitôt mise au travail. Après une rencontre avec les représentants du gouvernement de la République, elle a passée deux jours auprès des conservateurs pour assurer que l’échange des reliques se fasse dans les meilleures conditions, puis a organisée des rencontres et des classe de maître dans les écoles de journalisme et de science politique de Rone et de plusieurs autres grandes villes du pays. Très dynamique, l’envoyée kah-tanaise a clairement indiquée sur sa première priorité était de faciliter l’entente culturelle entre deux peuples qu’elle qualifie de « cousins ». Dans ce but elle espère ainsi travailler à l’organisation d’échanges universitaires, culturels et à une baisse des frais de douanes sur tous les produits culturels tels que les livres, films, jeux vidéos, mangas, ainsi de suite.

Quant à savoir si elle sera présente à l’ouverture du nouveau Musée d’Histoire ?

« Y être convié serait un grand honneur. »
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Foto Il '77 a Bologna - 9 di 14 - Bologna - Repubblica.it

Un prélude en rouge et noir

L’air était électrique dans les locaux du 2172 Avenue Congreso Federal, où les communalistes de l’Union de Ciudades avaient installés leurs locaux. Électrique comme attendu de leur part en cette période électorale qui concentrait mécanique tous les espoirs de toutes celles et ceux qui avaient, à un moment ou un autre, combattus pour un autre Peronas, libéré du carcan du parti unique, réellement démocratique et, peut-être aussi, différent. Les communalistes n’étaient pas espèces à se couvrir d’illusions. Leur science politique se voulait matérialiste, au moins concernant leur interprétation de la stratégie à mener pour arriver au pouvoir. Ainsi ils le savaient, ils passaient pour radicaux. Voir carrément extrémistes. La relative proximité du Grand Kah, ce lieu Saint de la lutte, n’y changeait rien : pour qui n’avait jamais connu que le modèle étatiste, le communalisme passait pour une variation plus obscène encore de l’anarchisme. C’était bien dommage, mais il fallait faire avec, et surtout, ne pas abandonner l’espoir de changer les choses.

Le parti communaliste avait été fondé par ce qui passait au mieux pour une bande de rêveurs. Dans le microcosme des partis de l’ultra-gauche, on comptait déjà légions d’idéologies, plus ou moins représentées, et pas toutes en bonnes relations les unes avec les autres. Les communistes avaient tendance à se rattacher au modèle autoritaire des nations eurysiennes, mais comptaient en leur sein lot de conseillistes, de libertaires, de socialistes radicaux, d’anti-capitalistes moins intéressés par l’économie planifiée que par la lutte des classes. Pour ça, le parti communiste considérait comme dangereux les mouvements anarchistes, qui eux-mêmes, abandonnant l’idée de l’État au profit de la communauté, tendaient à attirer d’une part tout les ultra-radicaux, les révoltés, les potentiels violents, mais aussi – et c’était bien la cause du problème – tous les modérés du communisme. Ceux qui croyaient à la libération du travailleur sans pour autant goûter à la semelle de la police politique. Et puis les communalistes, enfin, irritaient tout le monde. Parce que leur idéologie était la matrice de tout les socialismes, ils prenaient tous les socialismes de haut. Parce que leur idéologie n’était ni fermement étatiste, ni fermement anti-organisation, ils prétendaient défendre le meilleur des deux mondes. Ils traitaient les communistes en alliés se trompant systématiquement de combat, et les anarchistes en doux rêveurs dont les élucubrations charmantes finiraient de toute façon par donner naissance à une organisation communale. On ne pouvait pas faire grand-chose contre les tenants du municipalisme libertaires, communalisme, conseillisme, communisme de gauche ou encore Kah, pour reprendre les divers noms dont se paraît l’idéal de la Roue. On ne pouvait pas faire grand-chose, sinon s’irriter de leur intention assumée de trouver un terrain d’entente. Ces gens ne refusaient pas le débat, mais refusaient la dispute. Pour toute la gauche radicale, qui n’avait de cesse que de se diviser et de se battre contre elle-même, c’était presque là plus grave encore que toute autre trahison. Ces gens, en fait, parlaient systématiquement d’alliances, de fronts populaires. C’était irritant de les voir, avec leurs têtes d’évangélistes souriants, prôner l’union des partis pour unifier les prolétaires. Comment pouvait-on à la fois qualifier la démocratie représentative d’illégitime et exploiter sans vergogne tous ses principes ?


En tout cas voilà ; on se faisait assez peu d’illusions quant aux chances d’un mouvement Communaliste pour ce qui était d’occuper les bancs des assemblées régionales. Le mouvement était minoritaire, l’extrême-gauche, bien vite entrée en résistance contre la famille présidentielle, jouissait d’une certaine estime mais n’avait ni attache, ni structure et, en bref, il était parfaitement improbable qu’une révolution de palais, rien de plus qu’une réforme du système initiée par celui-là même, amène à un changement radical. L’Oligarchie capitaliste perdait son visage en même temps que son président, mais aurait tôt fait de le remplacer. Et peut-être, avec une peu de chance, les mouvements socialistes arriveraient-ils à infléchir sa ligne destructrice et dominatrice, mais enfin : on le sait, il y a bien longtemps que les sociaux-démocrates ont abandonnés toute prétention de révolution. Quand bien même le cœur battant de la lutte des classes et aux portes du Péronas, quand bien même il irrigue en sang chaud et riche tous les partis alliés aux travailleurs, les sociaux-démocrates continueront de détourner pudiquement le regard et de prétendre, l’air gêné par leur propre mensonge, qu’il n’est pas possible de faire autrement. Que le capitalisme qui génère tous ces problèmes, que cet infâme mutant qui asservis les peuples, est nécessaire à sa survie. Ce sont les fossoyeurs de l’idée socialiste. Ce sont des traîtres. Mais, occasionnellement, ils y en a qui ne font pas exprès, et que l’éducation populaire peut suffire à ramener à la raison. Alors c’est ainsi : pour ces premières élections, on s’attendait à une victoire de la droite, avec en opposition les modérés de gauche. Et à terme, il faudrait gratter ceux-là, construire ailleurs, préparer le terrain à l’aide d’un authentique parti de masse. La révolution camarade, viendra, patience.

Mais tout de même, dans le 2172 Avenue Congreso Federal, on entretenait des espoirs. C’était le jeu électoral qui faisait ça. On pouvait bien se permettre des espoirs, non ? C’étaient des petits locaux, en comparaison à ceux des grands mouvements politiques bien installés dans le paysage. Des locaux à l’image d’une graine, qui un jour donnerait un arbre puissant. Installés sur deux étages, à l’angle d’une des avenues droite de Rone, le Siège du mouvement communaliste était indiqué par un simple écriteau à côté de la porte. Le mouvement avait fait parlé de lui durant les élections grâce à quelques actions coup de poing ou encore polémiques, soutien à des grévistes, à des journalistes, réouverture patiemment menée des vieilles cicatrices que l’on devait à la droite et à son président éternel, de telle façon que la plupart des gens arrivaient à peu près à situer le petit mouvement, sans pour autant se dire qu’il aurait été utile de voter pour lui. En ce jour d’élections, on avait ouvert les fenêtres pour y faire pendre les grands drapeaux rouges et cerclés de la Révolution. Quelques drapeaux noirs flottaient aussi, les communalistes affichaient leur diversité comme autant de raisons d’être. Des sympathisants, locataires des étages supérieurs de l’immeuble, avaient acceptés d’accrocher des drapeaux à leurs propres fenêtres, et on en avait aussi mis sur la terrasse, tout en haut, de telle façon que le bâtiment à l’angle de l’avenue Congreso Federal s’en trouvait vraiment magnifié. Une vieille structure, d’accord, mais parée d’une belle robe rouge et noire, que le vent agitait avec force. L’ensemble était saisissant. À l’intérieur, on avait divisé l’espace du mieux qu’on put. Il fallait déjà accueillir les cadres du mouvement, délégués, élus, chefs de section, représentants syndicaux. Ils n’étaient pas nombreux, parce que les communalistes, respectant en ça leur doctrine, préféraient agir par démocratie directe, en limitant les intermédiaires. Et c’était bien le problème dans le cas présent : on aurait dit que tous les électeurs de la région s’étaient pressés dans les deux étages du siège. Une foule opaque dont pas un membre ne ressemblait à son voisin. On devinait les étudiants, les travailleurs qualifiés ou moins, les purs prolétaires, quelques mères et pères de famille. Tant de monde, qui discutaient voix forte, rigolaient, échangeaient des remarques, chantaient quelques chants partisans, et qui débordaient très ouvertement dans la rue. On voulait éviter de faire désordre, aussi avait-on essayé de les répartir dans les boutiques avoisinantes. Bars, salon de coiffure, ateliers. Tous ces gens étaient des travailleurs qu’une proximité prolongée avec les très actifs et militants membres de la section locale du mouvement avaient rendus amicaux à sa cause. C’était l’idéale de la révolution communale : plutôt que renverser le gouvernement, créer des structures parallèles. Des conseils de quartier. Des associations. Des syndicats. Cette toile d’alliances, d’amitiés, de relations humaines, pouvait alors se substituer au gouvernement et lui imposer ses conditions. C’était, en termes médicaux, et pour reprendre une métaphore pas tout à fait fausse, quoi qu’hors de propos, comme une infection se rependant. Ainsi, tout le quartier qui entourait le modeste siège du mouvement était, à divers degrés, infecté, et les boutiquiers, petits propriétaires, voisins, ouvrirent leurs portes aux militants en surnombre pour vivre avec eux la soirée électorale.

En termes de journalistes ce n’était pas ça. Les médias appartenaient encore aux mêmes familles. La démocratisation n’avait rien changé au système, capitaliste, et les maîtres restaient les maîtres. Les propriétaires. Les journalistes, pour la plupart, intimement liés à qui payaient les factures ; Ceux-là étaient, plus souvent que non, de riches individus ayant au mieux des intérêts vaguement progressistes, au pire, une vision du monde réactionnaire ne s’intéressant pas à la révolution. Plus sobrement, on pouvait simplement dire, et ce n’était pas faux, que les grands partis, qui seraient amenés à faire la politique du pays à l’avenir, devaient être suivis avec plus d’assiduité que les petits mouvements dont on ne savait même pas s’ils avaient un autre avenir que de vivoter d’années en année, surfant d’une polémique à l’autre. Eh oui. Donc il n’y avait pas grand monde. Des journalistes issus de chaînes locales, quelques stagiaires des chaînes nationales, tous reçus en amis, et bien positionnés. Ils travaillaient pour les chiens d’oppresseurs mais enfin : qui ici en le faisait pas ? Dans le fond ils restaient des camarades. Et un camarade, ça se traite avec considération. Et puis il y avait aussi les journalistes que l’on désignait clairement comme des amis. Ceux des petits journaux de gauche, ceux des feuilles de choux pro-démocrates, ceux des pays étrangers, liés au Liberalintern, comme par exemple ces braves types de PNN, issus du crû, la chaîne Kah-tanaise recrutait systématiquement son personnel dans les pays où elle émettait. Mais sur le principe, plus communalistes que tous les autres, par simple affiliation. Les questions fusaient. A quoi s’attends le parti ? Quels espoirs chez les militants ? Et à l’avenir ? Et par rapport aux sondages ? Et par rapport à l’extrême droite ? Et ainsi de suite. Et les réponses tombaient toutes rapides, énergiques, lucides aussi. L’énergie était électrique, mais de cette électricité d’apparat. Il n’y aurait pas de surprise, modérait-on comme pour se prémunir d’une trop grande déception à l’annonce des résultats. Il n’y aurait pas de surprise, mais…

La soirée suit son cours. L’ambiance festive laissa peu à peu place à une anxiété presque palpable, tant elle rendait l’air déjà humide en cette fin de soirée épais. Il y aurait un orage, et cela ferait du bien à tout le monde, car pour le moment, on mourrait de chaud. Et on attendait, patiemment, le résultat. Les questions des journalistes se firent plus pressantes, prononcées à voix basse comme autant de secrets. Et les réponses, maintenant impatientes, s’accompagnaient systématiquement d’un geste de main, comme pour étouffer le bruit, la discussion : les yeux étaient rivés sur les téléviseurs.

On attendait. On attendait. Enfin, il y eut les résultats. Immense soulagement. Et malgré tout, même si on s’y était préparé, même si on s’était répété mille fois qu’il n’y aurait pas de surprise, qu’il n’y aurait pas de miracle, comme une vague de déception qui s’abattit d’un coup sec sur tous les quartiers. Et c’était tout ? Et c’était vraiment tout ? N’y avait-il rien que l’on puisse faire, maintenant, qu’attendre les prochaines élections ? Qu’être dans la minorité de la minorité ? Mouvement inutile dans un pays où tout est à construire ?

Usoa Sal parla. Bien entendu, c’était son rôle en tant que tête de file du mouvement. On la fit grimper sur une estrade improvisée, ambiance révolution du siècle dernier, à monter sur les tables de bistrot pour invectiver une foule d’ouvriers fatigués. Elle n’était pas encore le tribun la plus médiatique du pays, mais elle savait s’y faire. Trouver les mots juste pour exprimer les inquiétudes des siens, ce qui avait le don de les apaiser. Elle connaissait bien la doctrine, connaissait bien l’histoire, faisait de bons liens entre la situation actuelle et des parallèles adaptés. Oui, c’était peu. Et donc ? La démocratie parlementaire était illégitime. La démocratie parlementaire privait le peuple de sa voix : c’était bien la preuve, on tendait à croire que la démocratie ne s’exprimait que lors de ces trop rares scrutins. Et donc ? Une démocratie où le peuple ne s’exprime qu’une fois tous les cinq ans est-elle une démocratie ? Non. C’est même ce que pensent et disent les communalistes, et leurs amis anarchistes, communistes, en bref, la gauche, la vraie gauche. Celle qui libère. Celle qui pense au peuple. Celle qui croit à la liberté des uns et des autres, et à leur droit à gouverner leur propre vie, leur propre communauté.

Les mots étaient dits. La suite vint très vite, et ne surprit peut-être personne sinon quelques éditorialistes poussiéreux, de ceux qui prétendaient faire l’opinion publique en répétant jusqu’à la nausée leurs avis périmés, dictés par la direction de chaînes où ils avaient leurs ronds de serviette : l’action, la vraie action, ne se fera de toute façon pas par le parlement. Parce que le pouvoir y est circoncis, usurpé et, plus grave encore, exercé sans contrôle du peuple. L’action se ferait sur le terrain. Dans le monde réel. Puisque la politique doit changer les choses pour le peuple, il faut que ce soit au peuple de faire la politique. Et pour ça, il existait des solutions toute trouvées. Puissantes, dont l’efficacité était attestée par de nombreux exemples. Il fallait créer, développer des syndicats puissants. Des associations à tous les niveaux de la société. Des quartiers solidaires, s’entraidant. Répondant mieux encore que le gouvernement aux besoins du peuple. Oui ! Le peuple devait s’auto-organiser. Le but du mouvement devenait évident : devenir un mouvement de masse. Sans même demander aux uns et aux autres de voter pour lui. Les élections étaient sans importance, vraiment. Et le peuple, indépendamment de ses convictions politiques, participerait au syndicat qui le défend, à l’association qui l’aide, à l’organisation qui l’éduque. La révolution, dès-lors, se ferait de tous et pour tous. En attendant, donc, il fallait travailler à édifier tout cela.

La stratégie des communalistes n’était pas secrète. C’était la même dans tous les pays depuis plus de deux siècles. Et elle marchait. Elle marchait, ce la rendait d’autant plus attrayante. On ne craignait pas que le gouvernement s’y oppose, on le savait bien, on l’avait observé, les régimes libéraux en étaient incapables. Pas par des voix traditionnelles, en tout cas. Leur principale arme était de démobiliser les travailleurs en les écrasant. Les écrasant de travail, de désinformation, de catastrophes, d’anxiété. La stratégie libérale était de briser les hommes pour en faire ce qu’on veut. La stratégie communaliste était de les renforcer jusqu’à ce qu’ils brisent d’eux-mêmes leurs chaînes.

Usoa Sal se retira pour rentrer dans ses "quartiers", comme on surnommait le petit salon privé qu’on lui avait réservé. Une pièce dotée d’un espace de travail avec bibliothèque et bureau, et de fauteuils encadrant une table basse, face à une grande baie vitrée donnant sur les avenues droites de Rone. Les communalistes s’étaient répandus de la ville, encore plein de l’énergie que leur avait insufflé le meeting. Oui, ce n’était pas une victoire. Ce n’était pas non-plus une défaite. C’était mieux que tout ça. Plus important. C’était un début. Un début, et il fallait bien qu’on commence quelque-part avant d’aller ailleurs.

Le salon privé était déjà occupé. Il s’y trouvait un homme, asiatique, cheveux longs coiffés en queue de cheval, vêtu d’une chemise à fleur, surveillant une bouilloire posée sur la plaque de cuissons à proximité de la table basse, et une femme, crâne rasé, des lunettes sur le nez, chemise blanche et pantalon noir, qui regardait la foule par la baie vitrée, bras croisés. D’instinct on pouvait le sentir, ils n’étaient pas d’ici mais étaient partout chez eux. C’étaient de ces professionnels de la révolution, parfaitement apatrides, une maison dans chaque ville, qui vous souriaient et vous parlaient votre langue mieux encore que vos congénères. Usoa les avait conviées ici, mais ne s’attendait pas à ce qu’ils restent après les résultats.

En effet, l’homme et la femme étaient kah-tanais. Arrivés dans les bagages de l’Ambassadrice Mia Panadero, ils avaient un intitulé de mission officiel, quelque-chose de vague en rapport à l’observation de la démocratie et à la prise de contact avec les différents partis politiques composant la faune locale. Bon. En bref, des espions. Mais des espions charmants, surtout avec leurs alliés d’extrême gauche.

« J’ai fait chauffer de l’eau, » commença l’homme, « mais je crois que la situation ne s’y prête pas vraiment. »

Il sourit à la communaliste et l’invita à s’assoir.

« Vous devriez peut-être faire monter les autres ? Les délégués, les représentants. Vous ne deviez pas avoir une réunion ? » Puis il eut un rire charmant et éteint le feu avant de s’installer à son tour. La femme se retourna d’un air appréciateur, et fit quelques pas en direction du centre de la pièce. Elle fit sortir plusieurs flûtes de sous la table basse, qu’elle disposa avec soin, puis une bouteille, un genre de champagne, on aurait dit un produit de luxe. Le Grand Kah en exportait beaucoup. Le système communaliste ne rémunérant personne plus qu’un autre, les produits à forte valeur ajoutée présentaient un gain supérieur ici que s’ils avaient été produits dans un pays à économie de marché classique.

La femme leva les yeux. On venait d’ouvrir la porte.

« Ah ! » Elle sourit de toutes ses dents et salua d’un signe de tête un délégué syndical, à qui elle avait proposé de faire monter tout le monde dans le salon.

« Camarades, c’était une belle soirée. Vos résultats sont très encourageants. »

Et elle tendit la bouteille à Usoa Sal, lui proposant d’en faire sauter le bouchon, se préparant déjà lui tendre les flûtes. L’homme observa, cligna brièvement des yeux, puis repris où sa collègue s’était arrêtée.

« Eh bien célébrons. Puis discutons. La révolution est la cause commune de tout les travailleurs. Et il se trouve que certains travailleurs aimeraient vous aider.
C’est le terme, non ? Vous aider ?
Oui, hm, ma camarade ici présente n’a appris à parler espagnol que récemment, mais ça lui fait un accent charmant, non ?
Nous ne sommes pas là pour parler de ça.
C’est vrai. » Et attrapant la flûte que lui tendait sa camarade, il la leva en souriant.

« Camarades, à l’avenir. Je peux vous assurer qu’il sera brillant. »
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Le soleil se levait sur Karaimu, la capitale burujoise était paré des milles lumières d’autant d’appartements dont les volets n’étaient pas fermés et qui laissait voir la lumière artificielle de l’éclairage de ces logements. Les jeunes burujois se préparaient à aller étudier pendant que leur parent en faisait de même pour aller gagner un peu d’argent. Les grands immeubles de bureaux de la “cité infinie” se remplissaient peu à peu de leurs employés, qui arrivaient par flot au rythme effréné des métros. La neige, incessante depuis plusieurs jours, ralentissait le pas rapide des travailleurs, arrêtait les flâneurs le temps d’un instant et retardait grandement tous les jeunes en route vers leurs établissements scolaire. Dans tout Ylma Jinu, mais aussi au Xinemane et au Vomogorod la vie était identique, dans des conditions climatiques bien différentes. Alors que de l’autre côté de l’océan la journée était bien entamée et les cendanois et les tairopototois commençaient à déjeuner.

8 heures sonnaient à Karaimu, 7 heures à Burugrad, Bong Dang ou Azura, 13 heures outre océan.

Comme partout, la vénérable P-TV était diffusée : dans la cuisine des foyers, sur les écrans des métros, en fond sonore dans les open spaces des ensembles tertiaires ou dans les usines…

Tout se passait bien jusqu’au retentissant slogan des éditions spéciales de P-TV :

THIS IS P-TV BREAKING NEWS

Le visage grave de Kim Chong-Soon, la plus célèbre des présentatrices burujoises apparissa sur tous les écrans et sa voix dans toute la radio pour annoncer une grave nouvelle de son si célèbre ton marsiale :

kim

Très cher honorable peuple du burujois,

L’heure est extrêmement grave, depuis plusieurs mois le terrible régime du Péronas cherche à détruire la nation burujoise. Ils ont commencé par perpétrer de multiples crimes et attentats terroristes sur notre territoire faisant de multiples victimes innocentes prouvant le caractère terroriste de ce pays. Notre grand empereur, sa majesté Tadashi IV et la princesse Keiko ont bien essayé de prendre la voie du dialogue, de la diplomatie et de l’apaisement mais cette voie a été rejetée en bloc par le gouvernement corrompu et despotique du Péronas. Empêchant ainsi nos frères pérons de pouvoir vivre dans une saine harmonie avec tout le peuple burujois. Pire encore ! Ils ont fermement refusé de présenter leurs condoléances pour ce tragique attentat et pire encore ! Ils ont soutenu, justifié et honoré les auteurs des attentats et prolongé encore plus notre chagrin en laissant les corps de leurs indésirables citoyens sur notre sol, malgré nos demandes de renvoi au Péronas.

N’oublions pas non plus nos dizaines de frères et sœurs burujois retenus en otage depuis des semaines par la milice violente et sanguinaire du groupuscule factieux qui dirige le Péronas. Pour le simple fait qu’il soit burujois ils ont été enfermés arbitrairement, ils n’ont que très peu d’eau et de nourriture pour vivre et passent la journée dans des cellules vétustes et dégoûtantes. Alors que pendant ce temps les pires criminels agissent en toute immunité dans la république, si mal nommée, avec l’accord du gouvernement. Notre très saint empereur et son administration font tout pour les libérer mais les mafieux qui dirigent le Péronas n’en n’ont que faire de nos demandes. Pensons à eux ! Faisons tout pour obtenir la libération de ces prisonniers politiques ! Mais n’oublions pas non plus de traiter avec le plus grand respect tous les pérons qui sont actuellement au Burujoa, saluons avec dignité et chaleur ces braves hommes et femmes qui ont eu l’audace de quitter le joug de cette infâme dictature.

NOUS NE POUVONS PAS LAISSER CE GOUVERNEMENT INDÉSIRABLE NOUS PROVOQUER PLUS LONGTEMPS !

C’est pour cela que dès maintenant, l’opération “pelonaleul wihan jayu” est lancé, dès ce midi l’ensemble de la “Sekaï teikoku kantai” quittera le port de Karaimu pour rejoindre Tairopototo pour protéger ce fragile territoire burujois des vilaines et impures griffes colonisatrices et destructrices du gouvernement péron. Cette flotte qui comporte nos 4 grands navires amiraux : le porte hélicoptère B-551 : 何も悪くない- Nani mo warukuna avec à son bord des dizaines de terribles hélicoptères mannié par nos plus audacieux pilotes, le transporteur de chaland de débarquement : B-550 : 私たちは何もしません, Watashitachi wa nani mo shimasen et sa précieuse cargaison de 4 navires légers d’assauts terrestres :
B-580, 小島 Kojima, B-581 環礁 Kanshō, B-582 リーフRīfu, B-583 石 Ishi mais aussi des dizaines de véhicules blindés. N’oublions pas non plus nos nouvelles frégates : B-200 : 静けさ- Shizukesaet B-201 : 平和的 - Heiwa-teki avec leur flotte auxiliaire : le pétrolier : B-900 : 渇き - Kawaki et le sous marin B-100, 危険なし Kiken nash. Ainsi les habitants de Tairopototo mais aussi tous les touristes, nationaux comme étranger, pourront vivre et profiter tranquillement de la vie calme de notre belle région paradisiaque puisque l'ARMÉE EST LA POUR VOUS PROTÉGER !

Et d’autres convois sont en cours de préparation pour rejoindre Tairopototo ou nos forces armées effectueront divers entraînements et tâches opérationnels pour assurer la pleine souveraineté et intégrité territoriale de la région.
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Cabinet gouvernemental
COMMUNIQUÉ DU CABINET EXÉCUTIF DE SA MAJESTÉ

Kostantin Sorbán
Kostantin Sorbán pendant son allocution ministérielle


ALLOCUTION DU MINISTRE DE LA DÉFENSE
Du Jeudi 30 Janvier 2009

Suite aux derniers événements survenus au Nazum et au Paltoterra, le ministère de La Défense se dit extrêmement préoccupé de la situation entre l’Empire du Burujoa et la République Péronne. Comme vous le savez grâce au journal international « AGP », de vives tensions ont vu le jour suite à un attentat terroriste commis sur le sol Burujoa. Le ministère condamne toute forme de violence, terroriste ou non, ayant pour but de nuire à un État souverain et reconnu de tous. Toutefois, suite aux allégations des autorités brugeoises, accusant publiquement et sans preuves, le gouvernement opère d’avoir commandité ces opérations. Après consultation de Madame Eleónora Kemenes, ministre des Affaires étrangères, après consultation de Monsieur le Premier ministre, après consultation de Monsieur le vice-premier ministre, le cabinet Nemeth, par ma voix, dénonce la nouvelle tentative de déstabilisation, les provocations inacceptables de l’Empire envers le peuple péron et par ricochets, les intérêts commerciaux et militaires du Royaume de Svobansky-Normanie. Par ces agissements, le gouvernement de l’Empereur Tadashi IV qui, par ces agissements, rend coupable l’Empire du Burujoa d’impérialisme. C’est un crime envers la communauté internationale, que je décrirais de manière forte et symbolique de « crime contre l’humanité ».

Sa majesté le Roi Alexandre VI, ainsi que le cabinet exécutif se joignent à moi pour affirmer le soutien du peuple svobansk-normanien envers son allié et son ami, qui n’est autre que l’indivisible peuple Péron. En vertu de l’article 17 alinéa 3 des accords de Rore, le gouvernement respectera ses engagements militaires et humanitaires en cas de menace ou de violation de l’intégrité territoriale Péronne. Par les pouvoirs qui me sont conférés par la constitution, je m’engage en cas de conflit à’aider le peuple Péron en fournissant armes, vivres, argents avec approbation du Conseil national que je convoquerai dans une séance extraordinaire. Monsieur Bálint Nemeth, Premier ministre de sa Majesté, convoquera dans les jours qui suivent le Conseil du seau privé (conseil de défense) afin d’adopter des mesures dissuasives toutes en respectant les intérêts brugeoises et son intégrité territoriale. La paix, la sécurité et la diplomatie doivent être le voeux de tout état ayant à leur tête des dirigeants réfléchis.

En raison du climat extrêmement tendu, je dévoile l’acquisition pour toutes les forces armées de nouveaux équipements de dernière génération. Bien que l’armée ne soit une priorité du cabinet, nous nous devons de défendre l’intégrité territoriale. J’invite, les hommes et les femmes souhaitant s’engager dans les forces régulières ou dans les milices à le faire dans les prochaines semaines. Plusieurs postes sont à promouvoir et cela dans tous les domaines, pour plus de précisions rendez-vous dans votre centre de recrutement le plus proche. Des directives seront données par le Ministère dans les prochains jours. Je convoquerai également demain les différents chefs d’État-major ainsi que les responsables des forces de police afin de faire un point de situation.

Merci à vous.

Cabinet exécutif de Sa majesté
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Missive de l'UMT à l'intention du Partido de la Fidelita Catholica



Bonsoir,

Je me permets de vous contacter en ce jour pour vous annoncer la clôture des votes concernant l'admission de votre parti dans le rang des Personnes Morales Observatrices, au sein de l'Union Médiane des Traditionalistes que je représente, moi, Stépane Trofimovitch, Délégué Impérial de la République Impériale Pétroléonienne à l'UMT.

C'est avec une joie qui correspond à mon vote que j'ai pris la charge de vous annoncer le résultat positif de ces suffrages. L'inclusion de votre organisation politique dans la liste des Personnes Morales Observatrice est très importante pour moi et mes confrères en ceci qu'elle inaugure cette liste d'un parti politique aux idées admirables. Vos valeurs sont les nôtres, et nous sommes ravis de pouvoir compter sur votre voix et votre sage regard pour continuer à mener nos actions. Nous accomplissons ainsi un premier pas vers le but final de notre Union : réunir tous les traditionalistes du monde autour d'une même organisation en mesure de défendre les intérêts de chacun, et ceci en dépit de leurs différences.

En ce qui concerne votre parti, nous prions avec vous pour sa réussite future, et nous vous faisons la promesse solennelle de vous venir en aide en cas de besoin. Si un pays de plus dans le monde peut être gouverné par des dirigeants au cœur pur et à la foi solide, cela ne pourra que confirmer la vocation d'espérance de notre Union. Et s'il s'agit du Péronas pour lequel nous portons une estime certaine, notre joie n'en sera que plus grande.

Nous ne doutons pas de votre future implication dans votre rôle, aussi peu demandeur soit-il. Aussi, trêves de paroles superflues, comme nous disons en Clovanie : "une accolade vaut mieux que mille discours". Ainsi, nous espérons avoir l'occasion de nous voir dans les temps qui suivront, et je vous parle autant en qualité de délégué à l'UMT qu'en tant que Clovanien.

Sur ce, bienvenue à l'UMT.


Je vous prie d'agréer à l'expression de mes salutations les plus distinguées,

Stépane Trofimovitch, Délégué Impérial de la République Impériale Pétroléonienne à l'Union Médiane des Traditionalistes.

06/04/2009
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Les Sœurs de l'OCC arrivent en Péronas

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Ces dames de l'Ordre des Clarisses de la Charité débarquent en Péronas afin d'y tenir des orphelinats pour les enfants des deux sexes issue de familles misérables ou livrés à eux-même dans la rue. Il y aura sept structures parfaitement autonomes, une par district, le tout tenu par un totale de 70 sœurs dont la répartition précise n'est pas encore arrêtée.

Les principes pédagogiques de ces établissements seront les mêmes que ceux en vigueur dans les autres orphelinats de l'ordre (nonobstant d'éventuels détails culturels liés au lieu). On y apprendra le respect, l’hygiène, la religion, l'ordre, en plus des savoirs scolaires fondamentaux que sont la lecture, l'écriture et le calcul.

Un enseignement manuel, qui coïncidera avec les besoins des structures et qui en atténuera les coups, permettra d'apprendre utilement le jardinage et les arts ménagers ainsi que la plupart des professions manuelles ou tout du moins leur base.

En ce qui concerne les études supérieures, les élèves les plus prometteuses (car en ce qui concerne les adultes ou les adolescents dans le cadre pédagogique, la règle de l'OCC stipule que les sœurs ne doivent avoir affaire qu'avec les femmes) les sœurs enverrons se former à leur frais dans de grandes écoles et des universités les jeunes filles les plus douées ou celles qui désirent sérieusement entrer au noviciat.
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Logo chancellerie diplomatique


À l'attention du Partido de la Fidelita Catholica, en Péronas.


Monsieur,
C'est avec une grande joie et non moins de plaisir que je vous donne ce jour, quatorzième du mois de mai 2010, l'invitation officiel de l'Aquitagne conviant votre Parti au Premier Congrès de l'Union Médiane des Traditionalistes, à titre d'observateur.

congrès


Est convié par le Comité Organisateur durant la semaine du 15 juin 2010:

Le Chef du Partido de la Fidelita Catholica,au Conseil Général, à titre d'observateur

Le Chef du Parti sera logé à l'hôtel Paltor, à Sibertet. Il pourra être accompagné de proches ou de collègues de travail qui y seront également logés.


Hôtel particulier de Paltor à Sibertet


De par le Roy


Son Excellence le Chancelier à la Diplomatie Aquitagnoise,
SAR Alphonse d'York, Grand-Duc d'York et frère du Roy
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C’était une très banale journée de début d’automne dans l’Empire Burujoa, les érables commençaient à rougir et nombre de burujois venaient dans les parcs et jardins publics admirer ce spectacle coloré et naturel après le travail. Certains venaient aussi le matin, en courant ou simplement en marchant pour profiter de la quiétude, de la tranquillité et de la sérénité des jardins burujois.

Le matin, les enfants allaient à l’école avec entrain, cartable sur le dos, leurs grands frères et grandes soeurs allaient au lycée avec moins de vigueur dans leurs uniformes classieux, les étudiants, de plus en plus nombreux, étaient fiers d'appartenir à cette première génération où les Université Préfectorale comme Impériale sont accessibles à tous, ils avaient conscience qu’ils étaient le futur d’un pays millénaire et prospère. Tandis que leurs parents allaient travailler dans une usine, un bureau ou un commerce avec joie, dans la satisfaction de faire avancer l’Empire vers des jours radieux. Enfin, les plus âgés des burujois sont heureux de vivre dans un pays qui prend soin d’eux au quotidien, en leur offrant un cadre paisible et agréable pour écouler tranquillement leurs vieux jours entourés de ceux qu’ils aiment. L’énergie et la soif de travail du peuple burujois étaient en outre dopées par de grandes affiches, disposées dans certaines villes par des délégués un peu zélés, aux messages éloquents : “+ 220 milliards de PIB en 3 ans ! Merci à vous ! Merci aux Burujoa !” ; “- 4 points de chômage en 5 ans ! Merci Majesté !” ; “Grâce à nous tous et aux Burujoa, nos salaires ont augmenté de 35% en moins de 2 ans !” ; “Merci Majesté de nous rendre notre glorieuse armée !”. Ces messages étaient souvent accompagnés d'une mention, "Le Péronas en fait-il autant ? Si oui, il faut faire plus !"

Pendant de longs mois, les économistes burujois, en particulier ceux de la P-TV aimaient présenter les données économiques du Péronas et du Burujoa, pour inciter les habitants de l'Empire à se donner davantage au travail, pour en faire toujours plus. Pendant plusieurs mois, le Burujoa était derrière Péronas, même parfois loin derrière au point de vue du PIB, mais à force de travail, de courage et de détermination, le Burujoa a lentement rattrapé le Péronas, puis égalisé et enfin doublé le pays paltoterran. Le jouer ou le Burujoa a dépassé le PIB du Péronas, nombre de burujois ont explosé de joie, certains étaient aussi heureux que le jour d'une grande victoire sportive. Puis ensuite, chaque mois, la P-TV prenait un malin plaisir à montrer l'écart économique se creuser entre les deux pays, jusqu'au jour ou l'écart était tel, plus de 30 milliards de différence, que les économistes ne prenaient plus la peine de présenter les données péronnes, au grand dam de nombre de burujois, galvanisé par cette "victoire" économique.

En parlant de l’armée, les centres d’inscription aux écoles de cadets et de recrutement, autrefois désert, sont maintenant débordés, si bien que depuis quelques mois de nouveaux centres ouvrent leurs portes dans tout l’Empire. Il faut dire, que là aussi la communication autour de l’armée est au rendez-vous “Rejoignez la grande famille de l’Armée Impériale ! 25.000 postes à pourvoir”. La Marine Impériale, éternelle source de fierté pour tous les burujois, même les plus démocrates, a retrouvé récemment ses lettres de noblesse. Les 23 grands voiliers écoles qui roulaient sur leurs quais ont fièrement repris la mer avec à leur bord des centaines de cadets qui serviront prochainement sur les très récents sous marins, porte hélicoptère, frégates ou transporteur de chalands qui déplacent des foules immenses à chaque mouvement dans les ports burujois. Les armées de Terre et de l’Air, trop longtemps délaissées, sont également devenues des objets de fierté pour tout à chacun. Les Burujois ont maintenant l’impression de vivre dans un pays les plus sûrs du monde, aussi bien sur le plan interne, qu’externe.

Il y a quelques mois, nombre de burujois avaient peur de l'armée peronne, présentée comme une terrible force sanguinaire et sans foi, ni loi, doté d'un gigantesque destroyer invincible. Désormais, plus aucun burujois n'a peur du Péronas, une certaine partie de l'opinion publique, autour de 30%, selon certains sondages, veulent même une intervention militaire au Péronas pour "régler définitivement le problème", selon les mots du polémiste cendanois, Joannes Schulz. Du côté de Tairopototo, chaque semaine, des milliers d'habitants de la petite région insulaire manifestaient pour demander l'envoi de la flotte impériale mondiale au large de la collectivité burujoise pour "montrer aux pérons que Tairopototo est burujoise". Avec le temps, le renforcement des capacités militaires pérennes de la petite région et la baisse de l'instrumentalisation de la rivalité avec le Péronas a éteint les manifestations, toutefois prête à reprendre à la moindre occasion.

Les burujois n’ont qu’à mener une vie tranquille, ne se souciant pas des affaires compliqués, techniques et bureaucratiques de la Nation, puisque la famille impériale s’occupe de leur offrir une instruction et des soins gratuits et de qualité, un cadre sûre et agréable et un niveau de vie décent. En somme la vie idéale, en opposition à la vie plus dure du Paltoterra présenté lors de spots publicitaires de la P-TV.

Depuis plusieurs mois, internet est venu compléter cet équilibre de vie idéal. Internet est en service dans l’Empire depuis de longues années, ce fut même un des tout premiers pays a déployé rapidement cette technologie, aujourd’hui 99% des foyers burujois ont accès à Internet. Jusqu’à il y a quelques mois, l’usage d’internet était répandu, dans le sens ou plus de 80% des burujois y allaient au moins une fois par semaine, mais faible, puisque plus de 60% des utilisateurs l'utilisent moins d’une heure par semaine. Dans la plupart des cas, les usages étaient les mêmes, consulter les actualités locales, regarder certains articles spécifiques sur P.tv, prendre connaissance des nouveaux décrets impériaux sur imperiari.gov.bu ou regarder les contenus des messes sur catho.bu, site très apprécié à Cendane. Toutefois, il y a un an, l’administration impériale lance un blog ou chacun peut parler de ce qu’il veut. Porté par la P-TV, P-Blog, a eu une importante médiatisation et a boosté l’usage d’internet dans tout l’Empire. Son objectif : rapprocher les burujois et les régions a été largement atteint. A peine quelques mois après son lancement, plus de 60% des burujois vont quotidiennement sur P-Blog. Le succès est tel que d’autres blogs sont lancés dans les mois suivants et deux d’entre eux viennent un peu concurrencer P-Blog : StarBlog de StarTV et PavlovkaReseau du magnat industriel vomogorou Dmitri Pavlovka. Au début, nombre de personnes ont pensé que les blogs allaient renforcer, du moins rendre plus visible l’ultra minoritaire sentiment démocratique burujois, autour de 2% de la population souhaite l’instauration d’une république. Mais c’est tout le contraire qui c’est passé, les burujois ont en apprit davantage sur leur Empire, en particulier les ylmasiens, qui ont pu découvrir les bienfaits des Burujoa dans les régions d’outre mer, plus communément appelées colonie par les étrangers. Nombre d’habitants des grandes villes de l’Empire sont ainsi passé de sceptique ou d’opposant de la famille impériale à soutien, sous le coup des échanges culturels.

Toutefois, ce calme apparent fut troublé par un post devenu viral sur le blog, non étatique, StarBlog, créé et géré par StarTV, chaîne de télévision privée très appréciée des étudiants d’Ylma Jinu. Un message assez court, publié par une personne prétendant avoir été au Péronas il y a plusieurs mois, au moment de la fermeture unilatérale des frontières a chamboulé l’internet burujois.

Les modérateurs de StarBlog, ne sachant que faire devant un tel message, vu alors par quelques dizaines de personnes ont directement contactés le département de l’information, qui a considéré qu’il valait mieux laisser le message en ligne, le censurant aurait pu être considéré comme une approbation du discours et aurait propulsé sa médiatisation. Le message, et la vidéo qui l’accompagne sont donc restés en ligne, ne cumulant que 197 vues en deux semaines.

Mais au bout de 16 jours de non influence, un important blogueur vomogorous, DarkZorg28, apprécié des plus jeunes pour ses publications présentant des endroits inconnus de l’Empire propulse la notoriété du message en y apportant la première réponse.

DarkZorg28 a écrit :“Tu es une menteuse ! Je ne peux même pas dire que tu devrais avoir honte d’écrire ça puisque tu n’as pas du tout l’air d’être une vraie burujoise. Tu es certainement un agent de l’étranger payé par les terroristes, tu utilises le même langage qu’eux. Tu parles de gouvernement, tu devrais savoir que personne n’utilise ce terme ici, même les plus farouches opposants aux Burujoa utilisent le terme de “famille impériale”, tu devrais le savoir si t’es vraiment une burujoise.

Tu dit que les Pérons sont choqués d’avoir été associés à cela mais tu oublies qu’ils n’ont pas eu un geste de compassion envers nos frères, nos sœurs, nos parents, nos cousins qui sont morts de leurs fautes ! Tu oublies de dire que la princesse Keiko a tout fait pour offrir rapatrier les pérons bloqués chez nous dans les meilleures conditions ! Pour appliquer un tel “deux points, deux mesures”, t’es forcément une pérone.

Tu dis que l’armée a été mobilisée alors que c’est faux, si t’étais une vraie burujoise tu aurais su que notre belle flotte impériale mondiale a été envoyée au large du Jashuria aussitôt après avoir quitté nos eaux de la Mer d’Azur. Tu dois certainement parler de l’envoi de la flotte mondiale vers Tairopototo, qui n’a jamais eu lieu… Si t’étais une vraie burujoise tu aurais su tout cela !

D’ailleurs pourquoi tu viens nous parler de tout ça alors ça c’est passé il y a des années ? Tes commanditaires veulent à nouveau du sang burujois ?”

Cette simple réponse de DarkZorg28 suffit à propulser le topic, avec seulement 2 messages, dans le top 3 des sujets les plus vus de la semaine, derrière des photos de chat et une recette de poisson grillée. Aussitôt après ça, des dizaines et des dizaines de messages d’approbation envers le discours de DarkZorg28 furent postés. Comme il est possible de réagir aux messages avec des pouces, le message de la prétendue burujoise reçut 102 pouces en haut pour 190.000 pouces en bas, contre 260.00 pouces en haut et 109 pouces en bas pour DarkZorg28.

Des centaines et des centaines réponses ont été postés à la suite du message de DarkZorg28. Dans certains cas c’étaient de simples insultes, vite supprimées par la modération de StarBlog, conformément au “droit au respect de chacun”. Certains messages se faisaient toutefois plus remarquer que d’autres. Comme celui de la blogueuse beauté de Cendane, TrueBeauty.

TrueBeauty a écrit :“Mon ami DarkZorg28 a raison, ce message est un faux ! Mes chers abonnés ne croyaient pas à tout ce qu’on croit sur internet. Ce message est à 99% un texte écrit par des agents du “gouvernement” péron qui ont dû passer des heures à les écrire depuis leurs bureaux, au Péronas, sans comprendre ce qu’on vit ici.

Ça se voit à la façon dont tu parles de Kim Chong-Soon, et pas la présentatrice du journal télévisé. On sait tous que la P-TV, en particulier la première chaîne, a parfois tendance à exagérer certains faits et à chauffer à blancs les plus malléables, mais ça tout le monde le sait ! On regarde toujours la P-TV 1 mais on sait qu’il faut parfois prendre du recul sur certaines informations, le zèle de leurs journalistes est légendaire, alors on regarde les autres journaux de P-TV ou ceux, plus libres, de NCC, TVCC, KTV ou B-TV.

Bref, tout ce que tu racontes est faux, tu veux juste mettre de l’huile sur un feu éteint.”

Un autre message est aussi remarqué, confortant les doutes des internautes.

LinJinCity a écrit :“Il n’y a pas besoin de chercher aussi loin chers amis pour montrer que ce message est un faux. Il dit clairement que le nombre de caractères est limité, ce qui est vrai puisqu’il est à l’étranger. Vous ne le savez peut-être pas, puisque pour nous burujois nous avons un nombre de caractères illimité mais je sais que pour les comptes étrangers, le nombre de caractères est limité à 2.000. Je le sais puisqu’il y a quelques semaines je suis parti en vacances au Jashuria et j’ai découvert cette limitation. Après renseignement, les ordinateurs connectés à une IP non burujoises ont accès à nos sites internet mais de manière limitée, pour éviter les ingérences de ce type. Par ailleurs, en utilisant un VPN basé au Burujoa mais en restant au Jashuria, la limite de caractères avait sauté”

Pendant tout ce temps, le compte à l'origine du message ne fit rien, toutefois, certains internautes ont remarqué que le mot “gouvernement” avait été remplacé par l’expression “famille impériale”.

Anonyme11 a écrit :“Salut,

Certains font remarquer que le mot “gouvernement” pointé par DarkZorg28 n’est plus, c’est exact, en accédant à l’historique du blog, qui est public, on peut se rendre compte que le message a été modifié, regardez une capture d’écran du message d’origine. Visiblement, l’auteur du post n’assume pas.”

Par la suite, les internautes burujois n’ont cessé de conspuer le premier message, la réponse de DarkZorg28 a dépassé le million de pouces en l’air moins d’une semaine après sa publication, un record pour StarBlog. Par ailleurs, la notoriété du message était telle que pour la première fois, l'administration impériale réagit à du contenu posté sur internet. Tout d’abord, c’est Keiko Burujoa, princesse impériale, sœur cadette de l’empereur et directrice du département des affaires étrangères, qui se chargea de la réponse, dans un communiqué très simple, posté, de manière originale, à la suite de la discussion.

Keiko Burujoa a écrit :“Chers habitants de l’Empire,

Chacun et chacune d’entre nous est à sa manière, de façon ponctuelle, discrète, utile, un ambassadeur, ou du moins un représentant de notre bel Empire dès qu’il interagit avec le monde extérieur. Ainsi, lorsque l’on s’adresse à une personne non burujoise, aussi bien dans la vie réelle que sur les réseaux dématérialisés, il est de coutume de respecter les plus essentielles règles de savoir vivre burujois, même lorsqu’il porte des propos discriminatoires, calomnieux et injurieux à notre encontre.

Sachez, très chers burujois que l'ensemble de la famille impériale est touchée par les odieuses accusations portées par ce message d'une rare bêtise. Mais notre très bon empereur Tadashi IV invite chacun d'entre nous à prendre du recul sur chacune des informations qui nous parviennent, que ce soit sur internet, dans la rue mais également dans la presse écrite, à la radio ou même à la télévision. Il invite chacun et chacune d'entre nous à consacrer nos efforts à la prospérité et au rayonnement de notre Empire plutôt qu'à surréagir aux provocations extérieures.

Enfin, permettez moi de finir par cette célèbre phrase "Tout ce qui est excessif est insignifiant". Ce message étant excessivement provocateur, il est donc tout aussi insignifiant ”.

Que nos dieux nous bénissent ! Vive l'Empire !

Ce bref message de Keiko Burujoa entraina beaucoup de réactions positives et calma en quelques heures l'agitation autour de ce topic, qui sombra rapidement dans le TOP 10 des réactions, à nouveau supplanté par des photos d'animaux ou des recettes de cuisines.

Cependant, quelques semaines plus tard, des internautes burujois revinrent à la charge, mais cette fois-ci d'une toute autre manière. C'est KimBong, un influent blogueur, prétendument installé à BongDang qui lance les hostilités en premier.

KimBong a écrit :Chers amis !

Avec tout le respect que je dois à la famille impériale mais vous n'en n'avez pas marre qu'on se fasse marcher sur les pieds ? Est-ce qu'on ne montrerait aux pérons de quel bois on se chauffe ?

Il y a quelques jours j'ai essayé d'aller sur des sites des terroristes mais je n'ai pas pu... Mais après un rapide passage par un VPN j'ai réussi à aller sur les sites fréquentés par les pérons et je pense que nous pourrions lancer tous ensemble, du moins à quelques milliers, un "assaut" informatique. Un pote qui s'y connait là dedans pense qu'en programmant des bots depuis des serveurs étrangers on peut saturer leurs principaux sites internet mais je pense que ça peut être contre productif. AU contraire, on pourrait essayer de faire sur leurs blogs, sites, espaces de rencontres et de partages en ligne ce que nous faisons ici : partager la merveilleuse culture burujoise, montrer comment on vit bien dans l'Empire, comment on est libre chez nous...

Au début, nombre d'internautes étaient réticents, certains ne savaient comment faire, comment utiliser un VPN, quoi poster et où et d'autres avaient peur que cela n'envenime la situation et que "ça cause du soucis à notre empereur". Mais à force de persuasion, de tutoriels mais également de non réaction officielle, les internautes burujois ont petit à petit réussi à atteindre l'internet Péronas. Rapidement des groupes se formèrent, les xinemanais et les vomogorous sont chargés de l'économie, ainsi avec des comptes basés en Aleucie, ils publient constamment des données, des tableaux, des infographies comparant les situations économiques burujoises et péronnes, sans oublier les fameuses affiches de propagande et les scènes de joie lorsque le PIB burujois a dépassé le produit péron. Les cendanois et les tairopototïotes sont quant à eux chargés de parler du domaine militaire, ils publient ainsi, avec des comptes eurysiens, des photos et des vidéos des entrainements de l'armée impériale, des nouveaux matériels des différentes composantes de l'armée burujoise et dont le Péronas n'est pas doté comme des frégates, des drones, un porte hélicoptère. Certains se sont également amusés à créer des montages du destroyer pérons coulant, détruit ou brulant dans son port. Les habitants de Tairopototo ont également beaucoup partagés les images de leurs manifestations. Enfin, les ylmasiens et les jinuiens ont massivement partagés des images du Burujoa, du mode de vie tranquille des habitants de l'Empire et de la douceur qui y règnent, sans oublier de nombreux extraits d'ouvrages de poésie, d'estampes, de peintures Le tout publié depuis des comptes nazumis.

A chaque fois, les comptes en question affichaient clairement le pays dans lequel le VPN étaient basés : le drapeau du pays étant souvent la photo de profil du compte, le pseudo était dans la plupart des cas le nom du pays ou une ville de ce dernier accompagné d'un nombre, souvent le 6, le chiffre des Burujoa. Au fil des jours, beaucoup de burujois créèrent des algorithmes chargés de trouver un VPN, créer un compte en lien avec le pays du VPN et poster du contenu ventant le Burujoa. Evidemment, comme cela pouvait être prévisible, certains sites saturèrent sous le nombre de comptes créent par les algorithmes des burujois.
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L'Observateur Salamnosien
Journal local d'information

Salamnos : la vidéo d'une sœur de l'OCC crée la surprise et l'amusement des internautes et devient virale.

Video authentique, la plage a été identifiée, la moniale aussi.


Tout se passe durant l'été dernier, dans une petite ville côtière bien connue des estivants pérons de la côte Est. Nous sommes à la fin de la saison, la plupart des vacanciers, notamment les familles, sont reparties dans les terres, seuls restes les locaux, dont sœur Jeanne de la Jubilation qui est surveillante dans l'orphelinat de l'OCC de la préfecture, lequel orphelinat installé non loin de la plage. La sœur Jeanne n'est cependant pas que religieuse et encadrant d'enfants, c'est aussi une nageuse professionnelle de haut niveau (nage de fond) et détentrice d'un brevet de sauveteur en mer, c'est pourquoi elle a été nommée pour former les sœurs de l'OCC du monde entier aux techniques de nage et de surveillance de baignade.

C'est dans l'un de ces cadres que prend sens cette vidéo : surveillance de baignade, entraînement à la natation de fond de haut niveau ou bien encore formation à la surveillance de baignade. On ne le saura sans doute jamais précisément, d'autant plus que ladite sœur est coutumière du fait et que ses passages quotidiens en bikini sur la plage sont bien connus de la plupart des résidents à l'année et professionnels de la station balnéaire, lesquels la plaignent même parfois quand elle va à l'eau durant la mauvaise saison ou par des temps impossibles quand la mer est mauvaise.

De leur cotées, les autorités péroniennes de l'OCC se sont fendues d'un communiqué de presse très sérieux dans lequel elles ont indiquées que Péronas n'était pas Prima et que dès lors il n'y avait pas rien de scandaleux à ce qu'une sœur péronne porte le bikini bien que les maillots de bain féminins soient strictement interdits en Prima, territoire enclavé mais disposant de nombreux lacs dans lesquels il ne convient pas que les femmes se baignent en public autrement que toutes habillées. Ces mêmes autorités ont rappelées qu'une moniale n'est tenue d'une part qu'à l'observation de la Règle de l'Ordre et d'autres part au respect des lois du pays dans lequel elle est en poste et que la législation de Prima en la matière est tout sauf de porté universelle. Il en ressort que la sœur n'a rien fait d'interdit ni d'immoral, d'autant plus que la mise à l'eau implique le port d'une tenue spécifique et que cette mise à l'eau fait partie des impératifs de sa fonction dans l'Ordre exigeant par ailleurs des entraînements aquatiques fréquents. Le courrier s’achève cependant sur une admonestation à la discrétion et à la modestie qui incombent à une religieuse, laquelle devrait mieux porter un maillot de bain une pièce plutôt qu'un bikini.
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Le Péronas, élu pays touristique le plus appréciez par les Montlavalais :

Les Montlavalais on élu le Péronas comme destination favorite des pays touristique à visité, devant le Fortuna et le Hangok, les touristes du Montlaval avec environs 100 000 touristes Montlavalais par an.

De plus les Montlavalais sont nombreux à vouloir s'expatrier au Péronas, c'est pourquoi l'on peut retrouvé de nombreux commerce et industrie provenant de ressortissant Montlavalais qui se sont expatrié, notamment à la Frontière entre les deux nations, l'industrie touristique de Péronas engage très souvent des employé en provenance du Montlaval afin de pouvoir faire des visites guidé et autre activités en Français Montlavalais, de plus les employé du Montlaval sont connu pour leur implication au travaille, se sont de très bon travailleur.

Les Relations entre le Péronas et le Montlaval devenant de plus en plus amical, des statistique non-oficielle que le mouvement touristique s'accentue de plus en plus quand les deux pays se rapproche diplomatiquement.

On ressence également l'Entreprise "Transport plus Fort" basé au Péronas à Rore la capital, qui explose depuis environs 1 an, cette entreprise privée est détenu par un expatrié Montlavalais qui à créer sont entreprise de livraison de marchandise et de transport en tout genre, avec l'afflue d'expatriation les déménagements se font de plus en plus nombreux, et TPF (Transport plus Fort !) à pris la place des entreprises les plus influente dans le domaine du Transport au Sud du Péronas ainsi que dans le Montlaval.

Camions de la Société "Transport plus Fort !"
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