Posté le : 22 août 2022 à 16:26:35
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De la foule des porte-paroles sortit un homme petit, mince, au visage creusé et aux yeux d'un noir transperçant.
Idriss Koliman, Rapporteur Général de l'Assemblée Général de la République Autonome de Priscyllia s'avança vers madame Preecha.
"Idriss Koliman, pour vous servir. Nous avons déjà échangé auparavant."
Il se tourna et désigna la petite foule derrière lui.
"Je vous présente les porte-paroles de la République Autonome de Pirscyllia. 5 par collectivités, pour 9 collectivités. Ils composent l'Assemblée Générale de notre république, et organisent leurs conseils de collectivités respectifs. Ils sont la bouche et l'oreille du peuple priscyllien, et c'est avec eux que vous allez vous entretenir. Nous allons d'ailleurs nous diriger de suite vers l'assemblée centrale de la Station d’Accueil, dont vous pouvez admirer l'architecture encore quelques instants !"
La foule commença à entrer dans la station par une haute porte vitrée tenue ouverte par deux soldats portant l'uniforme des FRAP et l'écusson des brigades de protection des personnalités publiques.
Idriss Koliman resta près de l'ambassadrice en attendant que les porte-paroles ne soient tous-tes entré-es, discutant avec un autre soldat qui semblait lui exposer avec de grands gestes toute la complexité du dispositif de sécurité déployé. Idriss ne paraissait pas rassuré par le soldat qui faisait pourtant tout son possible pour rassurer le rapporteur général.
Finalement, Koliman tapota l'épaule du soldat et celui-ci s'éloigna vers un poste de garde non loin de l'entrée.
"Madame, si vous permettez, nous allons pouvoir entrer dans la station. Je vais vous conduire jusqu'au parlement diplomatique dans lequel les porte-paroles devraient maintenant être installés."
Le petit groupe entra dans la station. Après les grandes portes de verre, un immense hall d'entrée accueillit la délégation. Le plafond était haut perché, et les murs immenses affichaient des fresques, pour certaines en cours de fabrication, représentant différentes étapes de l'histoire de Priscyllia. Le drapeau noir et rouge flottait aux quatre coins de l'immense salle, et de nombreuses portes fermées trouaient les murs. Toutes fermées, sauf une, disposées en face avec l'entrée, mais cette fois-ci sculptés dans un lourd bois de chêne et gravé du "A" anarchiste. Elle était maintenue ouverte par deux soldats armés de fusils d'assaut, le poing levé faisant office de salut militaire.
Cette porte donnait sur un escalier descendant entre les gradins remplis du parlement diplomatique jusqu'à une surface plane au centre de la pièce circulaire. Il y avait trois rangés de gradins autour de cet espace de prise de parole. Idriss avança, précédant Lalana, jusqu'à la première rangé, tout en bas du parlement, où se trouvait sa place et celle de la délégation Jashurienne. Les sièges était en velours rouges, choses rares en Priscyllia, et chaque siège disposait d'une petite tablette en bois disposées devant afin de permettre la prise de note.
"Madame Preecha, voici vos places, installez vous confortablement."
Idriss Koliman attendit que la délégation Jashurienne s'installe, puis se dirigea au centre de l'assemblée.
"Camarades,
Nous sommes ici afin de négocier avec la délégation Jashurienne ici présentes, présidées par madame Lalana Preecha, les conditions de relations diplomatiques saines entre nos deux pays. Nous savons toutes et tous, autour de ce parlement, les différences fondamentales qui divisent nos idéologies et nos systèmes politiques, mais nous voulons croire, pour la paix au Nazum, qu'une amitié cordiale puisse surpasser ces différences. Nous avons pour notre part réfléchi à certaines conditions pouvant conduire à cette amitié diplomatique, mais nous les exposerons, honneurs à nos invités, après que madame Preecha nous ait présenté les attentes de la république de Jashuria qu'elle représente."
Idriss s'approcha de l'ambassadrice et se pencha vers elle :
"Vous pouvez maintenant prendre la parole, ou la déléguer à une ou un membre de votre délégation si vous le souhaitez."
Il alla s'asseoir sur son siège. Un silence respectueux et attentif régnait dans l'assemblée.