MYCĂLIUM, LE LIEN DES ESPRITSComment les champignons vont sauver le monde ?Pays : RĂ©publique Nationale-Socialiste de Maronhi
Photo du pavillon : Savoir présenté : Mycélium et ses effets (Décomposition de matiÚres, Production de matériaux biodégradables, Etc.)
Qu'est-ce que le mycélium ?Le mycélium
(èçłžäœ) est la partie souterraine du mycĂšte
(èéĄ) ou champignon. Il est constituĂ© de nombreux filins minuscules, appelĂ©s hyphes
(èçłž), Ă partir desquels les champignons que l'on retrouvent Ă la surface poussent. Les mycĂ©liums sont rĂ©pandus dans les champs, dans les forĂȘts et plus gĂ©nĂ©ralement dans les zones oĂč lâon trouve de la matiĂšre organique sur le sol, favorisant la dĂ©composition. Certains sâĂ©tendent sur plusieurs centimĂštres, et dâautres sur des milliers de mĂštres carrĂ©s. Les mycĂštes visibles Ă la surface ne reprĂ©sentent que 1 % de leur organisme. Ce sont leurs organes sexuels, Ă©rigĂ©s au-dessus du sol pour porter et protĂ©ger les spores, qui assurent la perpĂ©tuation de lâespĂšce. Les 99 % autres forment donc ce mycĂ©lium, invisible depuis la surface. La prĂ©sence de mycĂ©lium est caractĂ©risĂ©e par plusieurs facteurs environnementaux, dont de la prĂ©sence de nourriture, comme des dĂ©bris forestiers, du bois, de la paille, etc. Mais Ă©galement par la prĂ©sence dâhumiditĂ©, dâatmosphĂšre, de chaleur et de lumiĂšre appropriĂ©e. Pour certains animaux, les champignons et le mycĂ©lium constituent une grande partie de leur alimentation. Ătant Ă©galement une source de sucre importante, les espĂšces pollinisatrices comme les abeilles peuvent ainsi ĂȘtre aidĂ©es par le dĂ©veloppement de cultures de mycĂ©lium lorsque le nectar se fait rare.
Les plantes ont nĂ©cessairement besoin de nutriments pour leurs croissances. Mais, ces nutriments sont rarement disponibles librement dans le sol ou dans lâeau. Ils sont piĂ©gĂ©s dans des composĂ©s insolubles. Les plantes comptent alors sur des dĂ©composeurs pour leur fournir des nutriments solubles quâelles peuvent assimiler par les racines. Lâazote, par exemple, est lâun des Ă©lĂ©ments nutritifs les plus importants pour les plantes. Il est enfermĂ© dans des protĂ©ines que les plantes ne peuvent pas absorber. Les champignons mĂ©tabolisent les protĂ©ines et libĂšrent des formes inorganiques dâazote, comme le nitrate, qui peuvent ĂȘtre facilement absorbĂ©es par les racines des plantes. Dans les environnements dâeau douce, le mycĂ©lium joue un rĂŽle dĂ©terminant dans les transfert dâĂ©nergie, de la forĂȘt riveraine vers les Ă©cosystĂšmes aquatiques, en dĂ©composant le bois et les feuillent mortes qui tombent dans lâeau. Dans les Ă©cosystĂšmes terrestres, les champignons transfĂšrent lâĂ©nergie du sol, vers la canopĂ©e.
Certaines espÚces de champignons forment des relations symbiotiques avec les plantes. On les appelle les champignons mycorhiziens. En effet, la structure que forment la racine, avec le mycélium est appelée une mycorhize
(èæ č). Cette relation est mutuellement bĂ©nĂ©fique. Les champignons facilitent le transfert des nutriments du sol aux racines des plantes et reçoivent en retour du carbone de la plante, issue de la photosynthĂšse. Le carbone est stockĂ© par les champignons dans le sol et nâest donc pas libĂ©rĂ© sous forme de dioxyde de carbone. On pensait autrefois que les plantes Ă©taient la seule source de carbone pour les champignons mycorhiziens. Cependant, des recherches rĂ©centes montrent que ces champignons jouent un rĂŽle plus important quâon ne le pensait dans la dĂ©gradation du carbone organique. Les lichens sont un autre type de champignons qui forment une relation symbiotique, mais ils le font avec des cyanobactĂ©ries
(ă·ăąăăăŻăăȘăą), qui Ă leurs tours produisent de lâĂ©nergie et du carbone pour les lichens via la photosynthĂšse.
Le mycĂ©lium permettrait d'Ă©liminer les dĂ©chets ?Contrairement aux humains et aux autres mammifĂšres, qui ingĂšrent leur source de nourriture avant de la digĂ©rer, le mycĂ©lium fonctionne dans lâautre sens. Parce que les hyphes qui le composent, digĂšrent une source de nourriture avant dâingĂ©rer les nutriments, ils peuvent ĂȘtre utilisĂ©s pour Ă©liminer des contaminants qui pourraient autrement ne pas ĂȘtre biodĂ©gradables.
Les excrĂ©tions des hyphes dĂ©composent la source de nourriture Ă la maniĂšre des acides gastriques humains. Ces excrĂ©tions peuvent briser de longues chaĂźnes dâhydrocarbures, y compris des Ă©lĂ©ments toxiques Ă base de pĂ©trole tels que les plastiques et le carburant non raffinĂ©. En agriculture, il peut Ă©galement permettre de dĂ©toxifier les zones ou ruisselle du lisier.
La matiÚre au contact du mycélium est décomposée par les hyphes qui libÚrent des substances chimiques, appelées enzymes
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”çŽ ). Les enzymes charcutent la nourriture en petites molĂ©cules directement assimilables par le mycĂ©lium. Cette fonction du mycĂ©lium fait des champignons, des organismes essentiels pour lâĂ©quilibre des Ă©cosystĂšmes, notamment en recyclant la matiĂšre organique et en la redistribuant sous une forme assimilable par les autres organismes animaux et vĂ©gĂ©taux qui prospĂšrent Ă ses cotĂ©s.
Quelles peuvent-ĂȘtre les utilisations du mycĂ©lium ?Les vĂ©ritables possibilitĂ©s du mycĂ©lium commencent tout juste Ă ĂȘtre utilisĂ© sur le territoire maronhien dans une grande variĂ©tĂ© dâapplications. Les chercheurs ont commencĂ© Ă tester de nouvelles maniĂšres dâutiliser ce matĂ©riau polyvalent et Ă sâinspirer de ses qualitĂ©s uniques pour construire et fabriquer de meilleurs mĂ©dicaments, matĂ©riaux, biocarburants ainsi que de nombreux produits que nous utilisons dans votre vie quotidienne. Le mycĂ©lium est une ressource Ă©cologique durable et renouvelable. En raison de ses principales propriĂ©tĂ©s inhĂ©rentes, il peut ĂȘtre recyclĂ© et rĂ©utilisĂ©. Avec l'AcadĂ©mie maronhienne des sciences ainsi que plusieurs industries nationales Ă la recherche de solution plus durables, le mycĂ©lium semble pouvoir offrir un monde de possibilitĂ©s infinies.
Au XXĂšme siĂšcle, l'industrie a permis la crĂ©ation de structures polymĂ©risĂ©es brutes, qui sont des produits bien infĂ©rieurs aux originaux produits dans la nature. Sans la capacitĂ© de micro-assemblage de la nature, les meilleures propriĂ©tĂ©s des matĂ©riaux naturels sont perdues. Le rĂ©seau mycĂ©lien absorbe de petites molĂ©cules de nourriture et grĂące Ă ses enzymes, les transforment en morceaux digestibles. Au fur et Ă mesure quâil croĂźt, il assemble un rĂ©seau dense de longues fibres microscopiques qui se dĂ©veloppent Ă travers le substrat. Une fois le substrat colonisĂ©, plutĂŽt que de fructifier sous forme de carpophore
(ććźäœ), les humains interviennent.
Le mycĂ©lium est aussi amenĂ© Ă construire des structures prĂ©visibles en contrĂŽlant les paramĂštres de sa culture, pour influencer la croissance des tissus. Cette Ă©volution de la biofabrication est en train de transformer radicalement la maniĂšre dont nous fabriquons, consommons et vivons. Emballage, vĂȘtement, construction, etc. Le mycĂ©lium utilisĂ© en tant que technologie aide Ă remplacer les plastiques qui sâaccumulent rapidement dans lâenvironnement. En 2006, des expĂ©riences de l'AcadĂ©mie maronhienne des sciences ont ainsi permis de crĂ©er des cendriers en mycĂ©lium qui dĂ©composent les mĂ©gots de cigarette.
Dans lâindustrie du monde de la mode, le mycĂ©lium pourrait bien ĂȘtre adoptĂ© pour imiter lâapparence ainsi que la texture du cuir. La fabrication de ce cuir de mycĂ©lium est une alternative au cuir animal, mais aussi au cuir synthĂ©tique. Les chercheurs reproduisent lâenvironnement naturel du mycĂ©lium en serre, de maniĂšre contrĂŽlĂ©e. Le processus de culture se rĂ©alise sur des tapis de sciure dans lesquels se dĂ©veloppent le mycĂ©lium, la tempĂ©rature et lâhumiditĂ©, qui sont des paramĂštres importants Ă la rĂ©alisation dâun cuir de qualitĂ©. Une fois le mycĂ©lium rĂ©coltĂ©, les sous-produits peuvent ĂȘtre compostĂ©s. Il peut alors ĂȘtre tannĂ© de la mĂȘme façon que les cuirs habituellement utilisĂ©s.
Comment ce savoir sâinscrit-il dans lâhistoire de votre pays ? :La vision de l'ĆkinakishintĆ (animisme maronhien) donne Ă penser une approche globale de la crise Ă©cologique que traverse l'humanitĂ©, en suggĂ©rant que la question de la protection de la Nature n'est pas dissociable de celles de la culture et de l'attention portĂ©e Ă la vie humaine en ses formes les plus fragiles. C'est donc en accord avec les principes spirituels nationaux que l'AcadĂ©mie maronhienne des sciences se concentre depuis le milieu des annĂ©es 1990 sur des recherches approfondies pour une meilleure comprĂ©hension de notre environnement permettant ainsi de limiter les effets nĂ©gatifs de l'Homme sur celui-ci. Le processus de croissance du mycĂ©lium lui-mĂȘme consomme peu dâĂ©nergie et gĂ©nĂšre des dĂ©chets limitĂ©s et principalement compostables. Ă terme la RĂ©publique Nationale-Socialiste de Maronhi souhaite Ă©galement dĂ©velopper une multitude de produits Ă base de mycĂ©lium afin de diminuer sa consommation de pĂ©trole au maximum et se rendre, par la mĂȘme occasion, totalement indĂ©pendante des pays producteurs.
Les premiĂšres cultures de mycĂ©lium de l'AcadĂ©mie maronhienne des sciences ont Ă©tĂ© implantĂ©es dĂšs 1998 dans le sud de la province de HuĂ©. Ces derniĂšres, dĂ©sormais bien dĂ©veloppĂ©es dans la rĂ©gion, doivent permettre une production massive de substituts au plastique ainsi qu'une Ă©limination des Ă©lĂ©ments nocifs pour les Ă©cosystĂšmes et habituellement non-biodĂ©gradables ou difficilement biodĂ©gradables. La Maronhi reste convaincue que cette dĂ©couverte rĂ©pondra aux besoins de l'ensemble de sa population, et peut-ĂȘtre mĂȘme, qu'elle permette de limiter la pollution des sols Ă l'Ă©chelle du globe.