21/02/2015
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[ORGANISATION] Le système de santé au Jashuria

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Le système de santé au Jashuria

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«Pour les docteurs jashuriens, le cas le plus grave en médecine est celui où le malade n’a pas d’argent. »


SOMMAIRE

  • Le système de santé au Jashuria : aperçu général et historique
  • Les années 80
  • Les années 90
  • Le XXIe siècle
  • Les infrastructures de santé au Jashuria : de l’hôpital à la communauté
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Le système de santé au Jashuria : aperçu général et historique

Aujourd’hui, la Troisième République du Jashuria occupe une place de choix dans les indicateurs de santé publique, bien avant de nombreux pays développés. Ce résultat est d’autant plus intéressant que le Jashuria est l’un des pays démocratiques ayant les dépenses de santé les plus faibles parmi les nations du monde, que ces dépenses soient mesurées en pourcentage du PIB ou en coût par personne. Pour le dire plus simplement, la République des Océans parvient à obtenir les mêmes résultats que les pays les plus développés pour un investissement largement moindre.

Le système de santé jashurien offre une alternative aux systèmes de santé mis en pratique dans le monde. A la différence d’un mélange d’assurance privée et publique, ou d’un système étatique de financement, le Jashuria met l’accent sur la responsabilité individuelle dans le fonctionnement de son système de santé. A partir de la réunification du pays au sortir des années 40, le Jashuria a pu jouir d’une période de stabilité inédite depuis le début de son histoire moderne. Cette stabilité retrouvée et le jugement des criminels de guerre lui a permis de retrouver une certaine constance dans les objectifs de ses différents gouvernements, notamment via la politique du consensus rationnel dont les Jashuriens sont friands. Le parlementarisme et le systèmes des Pagodes ont constitué un océan de stabilité dans une contrée autrefois aux prises avec des factions séditieuses.

La capacité d’anticipation des politiques jashuriens sur le développement du pays a été l’une des forces du pays dans sa transformation contemporaine. A ce titre, les gouvernements successifs du Jashuria ont compris très tôt l’utilité de lier la prospérité économique du pays avec l’amélioration des conditions de santé. Dans une contrée à peine remise de la guerre et dotée d’une solide compétence en urbanisme, la question de la santé dépassa très rapidement celle de la construction des hôpitaux pour se concentrer sur la qualité de l’air, de l’eau, de la proximité des édifices, … Ceci entraina la mise en coopération des différents ministères pour que l’action publique puisse être coordonnée de manière efficace.

Pourtant, la mise en avant de la santé publique n’allait pas de soi à la réunification du pays. Nouveau venu sur la scène internationale, le Jashuria avait à l’époque bien d’autres priorités, notamment sa reconnaissance comme entité indépendante et fiable dans le concert de nations et la restauration de son économie ruinée. La santé entrait, tout au plus, en bas du podium des priorités des maigres fonds publics. La lutte contre le chômage, la reconstruction des industries et la mise en place des infrastructures de transports restaient la priorité pour le pays à peine réunifié, sans compter l’éducation et l’accès au logement. Pourtant, malgré sa place peu prioritaire dans la liste des sujets urgents à traiter, la santé jashurienne s’est retrouvée au cœur des problématiques du pays émergeant avec le développement des programmes de vaccination, d’accès à l’eau potable et d’amélioration du panier moyen par famille, … sans compter l’accès aux médicaments.

La recherche de la stabilité sociale dans un pays ruiné par la guerre et en proie au retour des guerres ethniques orienta grandement l’action des gouvernements jashuriens, qui pensèrent le développement de la société jashurienne sur l’idée qu’une société harmonieuse était une société dont tout le monde pouvait tirer les bénéfices de sa réussite globale. Comprenant que le libre échange sans redistribution des gains sous la forme d’investissements dans les services publics ne pourrait qu’à terme fragmenter la société, les élus jashuriens mirent en place un système de redistribution de la richesse sous la forme de subventions aux services publics.

Le mécanisme central de ce dispositif fut l’établissement du Fond Central de Prévoyance (FCP). Financé par la contribution salariale et patronale à hauteur de 16% à 20% du salaire, il permet de contrôler l’évolution des coûts en imposant aux cotisants la responsabilité de leurs dépenses en soins. Cette posture libérale, qui vise à la responsabilisation de chacun, s’avéra cependant insuffisante pour financer l’ensemble des soins via l’épargne-santé, rendant ainsi indispensable la mise en œuvre de programmes d’assurance santé et des premières mesures de protection sociale, jusqu’alors très peu implémentées dans le pays. L’accent mis sur la responsabilisation individuelle fut au cœur de la logique jashurienne, le politique estimant qu’un système prenant en charge sans conditions l’ensemble des besoins conduirait à terme à l’effacement progressif du désir de réussir et de persévérer. Cette crainte, propre aux élites jashuriennes, a cependant eu des effets positifs. En responsabilisant chaque individu sur son bien être physique et émotionnel, les gouvernements successifs ont réussi à maintenir au sein de la population une forme de sens civique quant à l’utilisation des soins médicaux.

A la réunification, le pays, disposant de peu de moyens, introduit la mise en place des dispensaires en complément des hôpitaux déjà débordés. Créés rapidement, ces unités de soin comprenaient non seulement des salons de vaccination, mais aussi des cabinets de médecine générale et des unités de centres de santé maternelle et infantile. Mal équipés dans les premières années, ces dispensaires furent très vites dotés d’équipements et de personnel venus de Fortuna et d’autres pays développés. En proposant des services de proximité comme les soins dentaires et les soins cliniques, les dispensaires désengorgèrent les hôpitaux (déjà débordés par les blessés de guerre) et évitèrent une catastrophe sanitaire. En parallèle, ils permirent de sensibiliser la population aux maladies et aux questions sanitaires. Les dispensaires, prenant petit à petit le nom de polycliniques, constituèrent de véritables éléments clefs du dispositif de santé jashurien.

La refonte du système de santé à la réunification passa par la mise en place d’une politique visant à responsabiliser les Jashuriens quant à l’utilisation des services ambulatoires. Afin que les citoyens ne fassent pas appel aux hôpitaux pour n’importe quoi et fragilisent ou engorgent le système de santé du pays, le gouvernement vota la mise en place de frais pour les consultations en cliniques. Cette décision, bien que peu populaire, rappela aux Jashuriens que les soins n’étaient pas gratuits, comme dans certains pays d’Aleucie ou d’Eurysie, et qu’il était nécessaire d’utiliser ces services avec sagesse. Cette décision fut motivée par une autre problématique plus pragmatique qui était celle du faible nombre de médecins dans le pays durant la première moitié du XXe siècle. Face à cette situation, il était nécessaire de préserver le corps médical, le temps que le pays puisse produire ses propres médecins, infirmiers et personnels de santé professionnel. C’est à cette époque-là que le pays noua des partenariats stratégiques dans le domaine médical avec les pays l’ayant soutenu dans sa réunification et envoya une partie de sa jeunesse se former à l’étranger par le biais de bourses d’études financées par l’Etat (un moyen de s’assurer que les médecins formés ne prendraient pas la poudre d’escampette après avoir vu l’Aleucie).

Les années 80

Après plusieurs décennies d’amélioration des infrastructures de santé et de mise aux normes des établissements hospitaliers, le gouvernement jashurien mit en place son Programme National de Santé. Voté en 1980 et mis en application l’année suivante, le Programme National de Santé, sous son nom très générique, définissait les objectifs généraux du Jashuria en matière de l’évolution de la prise en charge des soins à l’échelle du pays. Faisant le constat de l’enrichissement progressif de la population et de sa démographie grandissante, le Programme National de Santé fixait des objectifs clairs pour faire en sorte que les soins restent abordables par la population. Mettant en avant l’enjeu de responsabilisation des individus, le plan prévoyait la restructuration des prestations de santé en les organisant autour de nombreux programmes de sensibilisation et de prévention, qui avaient jusqu’alors portés leurs fruits. L’emphase mise sur « le mode de vie sain du citoyen jashurien » permit de belles avancées sur la lutte contre le tabagisme, la gestion du stress, les dépistages et la vaccination. Le Programme National de Santé prévoyait de donner plus d’autonomie de fonctionnement aux hôpitaux, pour les rapprocher d’une gestion privée en leur conférant le statut de sociétés anonymes. Ceci permit, en complément des hôpitaux publics – passés sous le contrôle d’une holding publique - , de stabiliser les prix des prestations et de donner plus de marges de manœuvres aux hôpitaux privés pour la gestion des ressources humaines et des ressources médicales.

En complément de la restructuration des hôpitaux et des programmes de prévention, le Programme National de Santé mis en œuvre un plan d’épargne individuel sur la base de l’ancien Fond Central de Prévoyance. Ce plan d’épargne, appelé Lapis -en référence au bouddha guérisseur Bhaishajyaguru – fut constitué à partir d’un pourcentage des contributions salariales et patronales auquel chaque Jashurien contribue individuellement. L’argent épargné peut être ainsi utilisé pour financer des soins ou des assurances maladie, incitant les patients à prendre en charge eux-mêmes un partie du coût de leur santé pour la collectivité. A la différence d’une approche collectiviste où chacun contribue pour tout le monde, le système jashurien se base sur la contribution individuelle de chacun. Ce programme maintient mécaniquement les coûts d’ensemble du système de santé à un niveau bas, en déplaçant les dépenses vers les particuliers et les employeurs, … mais il avait la particularité de responsabiliser chacun et d’éviter la surconsommation des soins.

Les années 90

L’évolution du niveau de vie des Jashuriens dans les années 90 mit une pression importante sur le système de santé national. Afin de préparer son entrée dans le XXIe siècle, le Cercle Extérieur et les organismes de santé prirent en charge la réalisation d’un nouveau programme de santé national. L’objectif affiché de ce New Deal à la jashurienne était de créer un système de santé accessible au travers de cinq objectifs fondamentaux :

- La promotion d’un mode de vie sain
- La promotion de la responsabilité individuelle dans le domaine de la santé afin d’éviter la dépendance excessive des individus aux aides d’Etat
- Garantir des soins de base accessibles à tous et de bonne qualité.
- Recourir au libre marché pour améliorer le service et augmenter l’efficacité
- Intervenir dans le secteur de la santé quand cela est nécessaire si le marché se dérègle

A partir de ces objectifs, le Ministère de la Santé et des Solidarités actif dans les années 90 a assuré un leadership des plus efficaces durant la décennie où le Jashuria s’intégrait progressivement sur la scène internationale, passant de pays faiblement industrialisé à grande puissance régionale. Le Ministère de la Santé et des Solidarités mit en œuvre d’importantes campagnes de sensibilisation à la cause vaccinale et à l’engagement volontaire dans des modes de vie sain afin de limiter les problèmes de santé publique. Ces actions, allant des campagnes d’information à l’introduction de normes dans les qualités nutritives et sanitaires de repas, ou encore la lutte contre le tabagisme et les drogues, encouragea le Jashuria dans l’idée d’une approche holistique de la santé publique, quand bien même l’accent était mis sur la responsabilité individuelle.

Le gouvernement jashurien opéra une petite transformation dans ses campagnes de sensibilisation et créa des programmes spécifiques de menus sains à la cantine, d’espaces de gymnastique dans les logements sociaux, mais aussi des programmes de dépistages plus poussés dans les universités et de lutte contre les drogues.

L’idée que le citoyen est responsable de sa santé est une idée populaire au sein du Jashuria. La population y est encouragée à développer un fort sentiment de responsabilité personnelle envers sa santé. Si tout le monde fait attention à sa santé, alors la pression sur le système de santé national sera moindre. Le gouvernement jashurien favorisa la mise en place de polices d’assurance comportant non pas des prises en charge intégrales, mais des polices d’assurance proposant une franchise, une quote-part assuré ou encore le renouvellement garanti. Cette politique permit de limiter la présence de programmes assurantiels prenant en charge toutes les maladies dès le premier dollar jashurien utilisé, ce qui n’aurait pas correspondu aux moyens financiers de la population et aurait rendu obsolète le programme Lapis, qui pourvoyait déjà à une partie des besoins. L’idée était de trouver un équilibre entre l’aide sociale à la santé et le recours aux assurances privées. Malheureusement, la question de l’accès aux assurances se posa rapidement, les assurances ayant tendance à n’assurer que les personnes ayant déjà une bonne santé. Afin de régler ce problème, le programme de santé national prévoyait de rendre l’accès à des soins de base et de bonne qualité facile pour tous. L’idée n’était pas de fournir la population en technologies médicales de pointe, ce qui aurait été impossible dans les années 90, mais de faire en sorte que les plus démunis aient au moins accès à des soins qui aient fait leurs preuves à la fois au niveau de la santé publique, mais aussi au niveau de la rentabilité. Au final, les Jashuriens des années 90 disposaient de larges gammes de soins abordables et de qualité, mais ceux qui souhaitaient des soins de plus haute qualité et avaient les moyens de se les payer pouvaient être redirigés vers des hôpitaux privés et publics de haute volée (et surtout non subventionnés par les pouvoirs publics).

Prenant en compte le fait que les ressources disponibles pour l’amélioration des infrastructures de santé étaient limitées, les Jashuriens mirent en place une recherche scientifique basée sur une division pragmatique des savoir-faire. La recherche fondamentale se concentra dans les universités tandis que les centres hospitaliers universitaires se concentraient, quant à eux, sur la mise en œuvre de recherches directement opérationnelles dans un souci de rentabilité. La mise en concurrence au sein du secteur médical et les obligations de transparence en matière de coût des opérations permit une baisse significative des actes médicaux et d’éviter la surfacturation des soins. Les Jashuriens n’aimant pas le gaspillage et l’inefficacité, et sachant pertinemment que le marché seul ne pourrait pas toujours être fiable dans la question des soins, décidèrent de donner à l’Etat un rôle de contrôle. Agissant directement pour réorienter le marché quand celui-ci devenait déficient, l’Etat se porta garant de certaines polices d’assurance et définit les bonnes pratiques en matière de soin, de même qu’il se porta garant des subventions, aussi bien pour les centres hospitaliers publics que pour les universités.

Le XXIe siècle

Ayant réussi à rétablir un système de santé stable où l’Etat n’intervient que pour corriger les errances du marché, la Troisième République du Jashuria dispose aujourd’hui d’un système de santé des plus efficaces. Basé sur la responsabilité individuelle, le recours au Lapis et à des polices d’assurance disposant d’un système de franchise, ainsi qu’à un accès facilité aux soins de base, le système de santé jashurien fonctionne efficacement dans les limites du territoire national. La politique volontariste menée par les gouvernements successifs pour faire revenir les médecins au pays a été couronnée de succès et le pays ne subit plus aussi intensément la perte de ses forces médicales. Le développement des cliniques et des hôpitaux privés est largement suivi par l’Etat, qui opère une mission de contrôle des établissements de santé afin d’éviter les gourous de la médecine.

Les récentes évolutions de l’industrie pharmaceutique jashurienne ont eu des retombées positives sur le système de santé jashurien. Autrefois producteur de médicaments pour le compte des grandes puissances, le Jashuria est parvenu, grâce à son appétit pour la connaissance et à sa société compétitive, à créer une industrie pharmaceutique à même d’attirer les investisseurs venus de l’étranger et les nuées de start-up en biotechnologies et en recherches pharmaceutiques. Le projet d’une Pharma Valley à Medhalanna a justement été un des projets clefs du Ministère des Grands Projets et du Ministère de la Santé et des Solidarités de ces dernières années.

En développant son industrie pharmaceutique et en étant capable de produire ses propres médicaments, le Jashuria a considérablement diminué sa dépendance aux médicaments venus d’Aleucie et d’Eurysie et peut désormais produire et vendre à des prix bas les médicaments dont ses patients ont besoin. Si le pays mène des recherches conjointes avec les laboratoires pharmaceutiques étrangers, l’amélioration continue des sites de production et les nouvelles normes de sécurité en place rendent possibles la création de médicaments et de soins de pointe.

Le Jashuria se place élégamment dans les indicateurs sur les infrastructures et le personnel de santé, y comprit sur le nombre de lits d’hôpitaux disponibles ou la densité de médecins. Le pays possède un indicateur de 4 médecins pour 1000 habitants, et environ 4 lits par tranches de 1000 habitants, ce qui est honorable au vu du chemin parcouru par le système de santé. Ce chiffre est aujourd’hui comparable au système de santé lofotène et au système alguareno, dont les performances ne sont plus à prouver. Pourtant, malgré ses données chiffrées excellentes, le pays cherche à maintenir le nombre de lits et de médecins sous contrats publics à un niveau modéré, afin de limiter les problématiques liées aux lits vides et aux médecins surnuméraires, mais aussi pour éviter que les services ne soient utilisés de manière abusive.

Aujourd’hui, les récentes données du Ministère de la Santé indiquent que le pays dépense 4% de son PIB dans les dépenses de santé, ce qui est un record pour les pays développés. Il faut porter cela au crédit de l’efficacité du système de santé et de la politique de responsabilisation et de cotisation mise en place par les gouvernements successifs depuis plusieurs décennies, mais aussi à la privatisation d’une partie du secteur de la santé, qui a permis de grandement alléger les coûts. L’évolution de la démographie jashurienne, les avancées technologiques ainsi que l’apparition de nouvelles maladies comme l’obésité ou le diabète – jusqu’alors peu diagnostiqué par manque de connaissances – ont porté des coups sévères au système de santé, sans pour autant que le système ne s’effondre. Au contraire, celui-ci a démontré sa remarquable adaptation et efficacité aux nouvelles contraintes de la vie moderne et apparait désormais comme un témoignage du savoir-faire jashurien en matière d’administration.
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Les infrastructures de santé au Jashuria : de l’hôpital à la communauté

Les infrastructures de santé du Jashuria sont conçues sur un système relativement simple, qui permet de dispatcher les malades en fonction de l’urgence des soins et de la gravité des blessures. Ayant pris conscience que l’organisation du système de santé devait à la fois être rationnelle et efficace, aussi bien pour le patient que pour le personnel de santé, le législateur a mis en place une typologie des établissements de santé. L’enjeu de cette classification des établissements de santé est non seulement de pouvoir assurer la meilleure répartition des patients, mais aussi d’affecter les ressources aux endroits où elles seront les mieux employées. Le système des infrastructures de santé fonctionne de manière granulaire, de l’hôpital jusqu’aux centres de soins de quartiers.

L’augmentation de la population au Jashuria étant un sujet démographique majeure, les autorités de santé tentent de planifier le développement du système de soin sur au moins un demi-siècle afin de ne pas créer de tensions dans le système. Force est de constater que pour l’instant, le système, bien qu’imparfait, fonctionne. Les centres de santé, qu’ils soient publics ou privés, remplissent tous la même mission de service public : les soins aux patients et la prévention. Leur objectif est d’assurer la qualité et la sécurité des soins et des services proposés. Que l’on se retrouve dans un hôpital (public) ou une clinique (privée), les compétences que l’on y retrouve sont identiques pour tout le personnel médical et paramédical.

Les principales infrastructures de santé sont les hôpitaux. Ces installations tentaculaires sont au cœur du système de santé jashurien et comprennent à la fois les hôpitaux centraux et les hôpitaux spécialisés (pour les enfants, les maladies mentales, les cancers, …). La plupart de ces hôpitaux sont adossés à des centres universitaires, spécialement dédiés à la recherche médicale et à la formation des futures médecins du pays. Ils disposent aussi des services ambulatoires et de lits pour les patients de longue durée et pour ceux en récupération. Les hôpitaux forment la colonne vertébrale du système de santé et sont principalement installés dans les grandes villes du pays. Chaque hôpital, spécialisé ou non, dispose de son propre service d’urgence. Que l’hôpital soit privé ou public ne change rien à cette donne : les services d’urgence sont une obligation dans les services hospitaliers. Le système d’assurance santé permet de répartir les coûts et les remboursements de manière simple et efficace entre les différents organismes. Secret de comptabilité jashurienne …

Les centres de soins forment la seconde ligne du système de santé jashurien. Si les hôpitaux procurent les soins d’urgence et les opérations les plus complexes et risquées, les centres de soins sont quant à elles aux prises avec les problèmes quotidiens des patients. Ces centres assurent les soins et les traitements médicaux ne nécessitant pas le recours immédiat aux hôpitaux. Les centres de soins organisent les veilles sanitaires à l’échelle des quartiers et des secteurs dont elles ont la charge et constituent une échelle intermédiaire dans le système de soin des Jashuriens. Ces centres ne disposent que très rarement de services d’urgences, car leur rôle est surtout de pourvoir aux besoins non-urgents de la population, afin de laisser aux hôpitaux les cas les plus graves. Les centres de soins sont généralement le premier contact que le Jashurien moyen a avec le système de santé jashurien. Héritiers des premiers dispensaires, les centres de soins procurent à la fois les services pour les retraités, les services infirmiers et même les services psychologiques. L’enjeu est de limiter au maximum la séparation entre les patients et leurs familles. Les hôpitaux ont déjà fort à gérer et tout ce qui peut être réalisé au sein des quartiers est délégué aux centres de soins, qui sont devenus au fil du temps, bien plus que de simples établissements de prescriptions médicales. L’approche holistique jashurienne en la matière permet notamment de rapprocher les personnes en situation de handicap ou les personnes âgées de leur lieu de vie et d’éviter le déracinement.

Les centres de soins ont aussi à disposition des pharmacies internes, des services médicaux disposant de docteurs, des psychologues, … Ils agissent comme un point de rendez-vous pour tous les patients, de tous les âges, dans les quartiers jashuriens. Si dans les villes, les centres de soins peuvent parfois être plus « spécialisés » au vu du manque chronique de place, dans les campagnes, ils agissent comme des véritables centres communautaires et un ancrage de l’Etat dans les régions les plus reculées du pays.

La médecine libérale est pratiquée au Jashuria par des médecins assermentés. Les docteurs en médecine désireux de s’établir à leur compte peuvent tout à fait établir un cabinet, mais doivent se déclarer aux autorités compétentes en la matière afin de participer au maillage médical et sanitaire de leur région d’attache. Leurs locaux font l’objet d’inspections sanitaires régulières et ils doivent restituer annuellement des rapports d’activités afin que l’autorité compétente puisse s’assurer que la pratique de la médecine ne dérive pas vers des pseudosciences ou des pratiques à risque.
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