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Le nord, la glace, et le pétrole

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Roune, Canta, Janvier 2009


rigaenhiver

Une fois n’est pas coutume, une délégation diplomatique allait se rendre en Canta afin de formaliser et d’officialiser les liens diplomatiques naissants et prometteurs entre les Provinces-Unies du Lofoten et le Royaume de Canta.
Un nouveau pont entre l’Aleucie et l’Eurysie du Nord que les diplomates lofotènes voulaient établir.
Un point d’ancrage supplémentaire dans ce très tumultueux et agité Vieux-Continent qui nourrissait à la fois beaucoup de craintes et d’inquiétudes de la part des Nord-Aleuciens, mais aussi une forme de fascination pour ce que beaucoup considéraient comme le berceau universel de nombreuses civilisations.
Makt, Novigrad, Vogimska et désormais le Prodnov Libre figuraient parmi les alliés eurysiens de confiance des Provinces-Unies toutefois, l’Eurysie de l’Ouest, qui abritait parmi les pires régimes criminels du monde, échappait à l’influence lofotène.
Si les Unionistes s’étaient employés à se rapprocher des grandes puissances mondiales telles que l’Alguarena et le Jashuria, les sociaux-démocrates avaient opté pour la stratégie de multiplier les relations multilatérales avec les nations intermédiaires et mineures, aussi appelée stratégie de l’endiguement. Le but étant d’empêcher les pays à l'économie relativement libres et à la démocratie fragile de tomber dans l’abîme du fascisme rouge. Lambroisie, Kronos, et Loduarie étaient de ces tumeurs malignes qui dévoraient lentement mais sûrement l’Eurysie et diffusaient leur métastases partout où ils pouvaient.

Et cela allait de source que ces deux nations qui partageaient une culture nordique assez proche ainsi qu’un climat similaire ne pouvaient que finir par se rencontrer indépendamment des circonstances géopolitiques particulières.

Un autre facteur, et non des moindres à considérer, était bien entendu le fait plus inédit et peu commun que le Canta et le Lofoten étaient par ailleurs des puissances exportatrices de pétrole, et devaient une bonne partie de leur PIB florissant au commerce et à l’exploitation des hydrocarbures.
Une situation par ailleurs sujette à polémique dans les Provinces-Unies, où l’époque des énergies fossiles semble révolue et suscite un rejet massif et constant de la part de la population en général, alimenté et entretenu par le Parti Ecologiste, une faction politique puissante et populaire qui entendait de faire du Lofoten la première puissance pro-environnementale du monde. Qu’en était-il dans le Royaume du Canta ?

Quoiqu’il en soit, les caractéristiques de la relation avec le Canta semblait tellement importante aux yeux du Cabinet de la Chancellerie que c’est tout simplement le chef d’Etat qui avait décidé de se rendre en personne à Roune, capitale du Canta, malgré son appréhension et sa phobie de l’avion. Connu pour éprouver le mal des transports, Atreus Fjörgyn avait cependant confirmé à son homologue cantaise, la Chancelière Olz, qu’il présiderait en personne cette visite officielle, accompagné de plusieurs personnalités du gouvernement.

avionchancellerie

C’est ainsi que décolla en cette fin février l’avion gouvernemental de la Chancellerie, Lofoten One, spécialement affrété pour les voyages officiels long courrier de l’exécutif, depuis Pembertøn, qui traversa ainsi l’immense océan d'Espérance séparant les deux continents, sans encombres ni évènements particuliers susceptibles de perturber le vol.

Lofoten One atterrit en cette rigoureuse matinée du mois de janvier à l’aéroport de Roune avec 10 minutes d’avance sur l’horaire prévue. La ville se réveillait doucement de sa torpeur, emmitouflée dans un épais manteau de poudreuse bien fraîche. C'est un signe de bon augure des traditions nordiques, lorsqu'il a neigé la veille d'une bataille, on dit que les guerriers ont les faveurs des Dieux.

Quoiqu'il en soit, après une inspection réglementaire des agents spéciaux de la Federal Guard, le Chancelier Fjörgyn, fut le premier à débarquer de l’appareil comme le veut le protocole, suivi par la délégation diplomatique lofotène, et posa le pied d’un pas assuré sur le tarmac, où l’attendait le comité d'accueil cantais.
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