
Le manoir Nemeth, une bâtisse vieille de plus de 200 ans, qui a accueilli en son sein les descendants de la richissime famille du même nom. Sur les coteaux de Leylo, celle-ci offrait à ses résidents une vue sublime peu importe l’orientation des fenêtres. Tantôt côté plage, tantôt côté ville, permettant d’associer le charme de la campagne puis en quelques pas, le charme de la vie citadine. Cela faisait maintenant plus de 10 ans que Bálint était le propriétaire du manoir depuis la mort de son père et la mise en maison de retraite de sa mère, chaque jour, il ne pouvait se lasser de la beauté de cette maison aux salons rustique restant en dehors de l’air du temps. Malheureusement depuis sa nomination comme Premier ministre, il ne pouvait résider à plein temps dans son propre manoir, devant loger au Capitole national, résidence officielle de tous les chefs de gouvernement depuis 1912. Quelle tristesse était la sienne lorsqu’il devait quitter chaque fin de week-end son petit havre de paix, entouré de sa famille et de ses quelques amis dont il accordait encore ça confiance. Il était très courant, et cela partout dans le monde, que les personnalités politiques une fois le poste suprême d’obtenu, se détachent de certains amis pour bâtir des relations plus approfondies avec des personnes entièrement fiables. Mais tel un caprice il revenait tous les week-ends discrètement dans son « chez lui » afin de pouvoir profiter pendant deux jours de l’odeur des pins et de l’eau de mer. Les mouettes qui chantaient et le vent toucher lentement ses joues comme une caresse divine.
Lorsqu’il était au manoir, il troquait souvent sa veste de costume au profit d’habits civils, dans sa main droite une ombrelle et de l’autre un modeste sac de plage. Dès qu’il le pouvait il sortait sans garde du corps, leur faisan tous les coups possibles afin de les semer et ainsi pouvoir errer seul dans la campagne. Malheureusement cela ne durait jamais bien longtemps, il y avait toujours une berline noire qui avait pour vocation de le « coller aux basques » avec à son bord deux ou trois agents de l’État. Une fois sur la plage, il se contentait de se mêler à la foule de vacanciers tout en gardant un simple polo et short, se couchant face à la mer. Ses lunettes de soleil empêchaient que l’on le reconnaisse de loin mais de près celui-ci était tout de même plus exposé à une possible reconnaissance par les vacanciers et les touristes. C’est alors qu’un plan hors du commun se mettait en place, faisant entourer le jeune Premier ministre des gardes du corps déguisés en vacanciers allongés sur des serviettes de plage mais ceux-ci fixant l’horizon. Quelle vie ! C’est comme cela que Bálint Nemeth était condamné à vivre depuis son accession au poste suprême, caché, surveillé et protégé.
Mais la vie allait s’adoucir pour lui pour l’instant de quelques heures. La nuit tombée un défilé dé d’employés parcourait le manoir en direction de la sortie pour des « vacances exceptionnelles ». Seulement 5 - 6 restèrent pour travailler, notamment des cuisiniers. La bâtisse avait été nettoyée de fonte en comble et les rideaux tirés. Une première voiture arriva, toutes deux éteint sans la moindre escorte. Un homme mince, grand et jeune débarqua, ouvert rapidement par des employés. C’était Bálint Nemeth qui débarquait tel un voleur dans sa résidence, inspectant son logis pour s’assurer que celui-ci était à la hauteur de son hôte. « Un ami de longue date » répétait-il à son garde du corps personnel qui ne le quitte jamais. Les heures défilaient et une deuxième voiture noire, simple, proche de celle de citoyens lambdas entra dans la cour d’honneur du manoir. À son bord, un certain Malyshev Alexei Stanislavovich, Premier ministre de la République Sociale du Prodnov. Un petit état du nord-est de l’Eurysie né de la division de la République socialiste du Prodnov. Il entra lentement dans l’habitacle, déposa son manteau sur le porte-manteau et suivit alors un employé qui le guida jusqu’au Salon Sombre. Là bas, était assis Bálint les jambes croisées, qui se leva rapidement voyant son ami pénétrer dans la pièce un sourire au coin de la bouche.
Malyshev Alexei Stanislavovich : “ Re-bonsoir Bálint. „Bálint Nemeth : “ Bonsoir mon ami. Comment vas tu depuis le temps ? „ dit-il en le prenant dans les bras de manière digne et humble.
Bálint Nemeth : “ Je souhaitait te féliciter pour ton élection à la tête de la République Sociale du Prodnov. Tu le mérite, même si je ne comprend pas bien ton souhait d’abandonner la démocratie. „ dit-il en lui faisant signe de prendre place sur le fauteuil.
Devant lui était positionné un apéritif avec de petits shouteurs à Vodka en provenance du Pharois-Syndikaali. Il saisit alors la bouteille et il rempli les deux petit verres de manières assez généreuses et se leva. Ainsi il leva son bras vers le plafond comme si il faisait un serment. Il entonna par la suite une chanson qui devait rappeler le bon temps à son invité, qui, eseprait-il, chanterait la suite.
Bálint Nemeth : “ Un matin, à ton réveil, ô camarade, camarade, camarade-rade-rade. Un matin, à ton réveil, on t’a retiré ton soleil. Les loups sont entrés, dans la ville, ô camarade, camarade, camarade-rade-rade, les loups sont entrés dans la ville, ils étaient cents ils étaient milles. Tu ne voulais pas, vivre en cage, ô camarade, camarade, camarade-rade-rade, Tu ne voulais pas vivre en cage, tu avais bien trop de courage. Tu as pris les armes à ton tour, ô camarade camarade camarade-rade-rade, tu as pris les armes, à ton tour pour que je puisse chanter un jour. „ chanta t-il en regardant son interlocuteur.