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La chute du faucon brun

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Le paon piste le faucon

18 mars 2009 à 6 heures
Sedjan au siège du Service de Sûreté et de Renseignement Intérieur Youslève



Il était tôt ce matin quand Otos Huerta, Directeur du Service de Sûreté et de Renseignement Intérieur Youslève (aussi appelé Argos), entrait dans son bureau. Ce dernier n'avait dormi qu'une poignée d'heure comme c'est le cas depuis maintenant décembre maintenant et et la confirmation du retour de Giorjio Almanohi sur le territoire youslève.
Effectivement, il semble que le cerveau de l'attentat du métro de Naviss ai multiplié les allers-retours de chaque côté de la frontière arcano-youslève d'octobre à décembre 2008 pour une raison inconnue. Cette liberté d’entreprendre laissée à l'un des personnages les plus dangereux d'Eurysie est dû du côté youslève à un débordement des effectifs qui n'arrivent pas à gérer en même temps les démêlés de la RFY avec la Loduarie, Kronos et maintenant la menace fasciste, on pourrait aussi reprocher à l'Arcanie de ne pas faire grand choses concernant la traque de son ennemi numéro un. "C'est ça d'être gouverné par des gauchistes qui tendent une joue après l'autre" se disaient le paon, comme on surnomme le Directeur d'Argos.

Cependant quand Huerta a entendu parler d'un retour de Almanohi en Youslévie, le paon a ordonné la fermeture des frontières avec l'Arcanie. On peut se demander pourquoi vouloir garder un dangereux terroriste sur son territoire, qui plus est un terroriste étranger. La raison est simple, les allers et venues de parts et d'autres de la frontière laissaient présager une nouvelle action terroriste imminente si personne ne faisait rien, et comme les arcans manquaient cruellement d'efficacité c'est donc le Service de Sûreté Intérieur Youslève qui s'est mobilisé.

Cela faisait donc plus de 3 mois que Huerta dormait peu, il voulait montrer l'exemple en s'impliquant un maximum dans la traque de Giorjio Almanohi.
Il avait tout d'abord conseillé à ses services de se mettre sur les traces de l'arcan. Ils en avaient conclus que le terroriste s'était sans doute caché aux abords de Lokeren, une ville à a fois près de la frontière avec l'Arcanie et suffisamment proche de Sedjan pour mener une action rapide. Malheureusement il faut bien avouer que Giorjio Almanohi était un malin et que les preuves ne pleuvaient pas, les enquêteurs s'étaient donc rabattus sur l'autre possibilité, c'est à dire renforcer les surveillance sur les réseaux d'extrêmes droites qui pouvaient potentiellement aider Almanohi.
Et ce fût une tâche aussi ardue que la première. Mais après des semaines de stress et de décéptions, ce que Huerta allait trouver sur son bureau pourrait marquer un tournant dans cette histoire.

Le rapport du jour était clair et formel. Ce dernier détaillait des mouvements bizarres autour d'un squat sous un échangeur de l'Autoroute Nationale 7, reliant Sedjan et Lokeren, dans la banlieue de cette dernière. En effet, des individus fichés comme "extrémistes" ont multipliés les allers-retours en rentrant de nombreuses fois dans ce camp rassemblant des paumés, drogués, migrants en grande majorité kroniens.
En somme, si Giorjio Almanohi devait se trouver quelque part, ça serait dans ce coin lugubre du pays.

Ni une ni deux, Huerta avait sommé à ses hommes d'aller s'infiltrer dans ce squat et le verdict qu'ils ont rendus était lui aussi sans appel, Giorjio Almanohi était bien là-bas, et il fallait être rapide, ce n'était plus qu'une question de jours avant qu'il ne se mette en action. Les infiltrés d'Argos ont aussi émis la forte probabilité que ce dernier soit en possession d'un explosif de taille moyenne voir supérieur qu'il installerait lui même dans la capitale Sedjan au mieux, et dans le pire cas, qu'il ferait exploser sur lui même en mode kamikaze.
Ce bon vieux Otos s'était alors empressé de prévenir Vaillancour qui, en femme d'action (un peu trop parfois), avait fait passer le message à la toute nouvelle Directrice du Service Daria Altamirano de Sûreté et de Renseignement Extérieur Youslève (aussi appelé plus simplement le Service) car c'est à cette dernière de donner l'ordre, avec l'approbation de Vaillancour, de mener l'assaut.
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Les lionnes préparent un plan


18 mars 2009 à 18 heures
Sedjan au Palais de l'Union


Daria Altamirano attendait impatiemment que Leone Vaillancour la reçoive. Cette dernière avait l'habitude de faire patienter ses invités mais cette fois Daria trouvait ce caprice absurde et inconscient, on parlait quand même d'un potentiel attentat sur les terres youslèves.
Quand la Directrice du Conseil de la RFY est enfin arrivée, la mine toute guillerette, Daria était à deux doigts de péter un câble. La toute nouvelle Directrice du Service en avait déjà sa claque de celle qui l'avait nommée à ce poste il y a de ça même pas trois mois. La jeune quarantenaire avait tout d'abord été honorée et émue de devenir la première femme et la plus jeune personne à ce poste (38 ans pour elle au moment de sa nomination) mais elle avait vite décantée en découvrant que ce n'était qu'un coup de comm' de celle qui commençait à se faire surnommer la caméra-women. Il semblerait même, selon les rumeurs les plus désobligeantes, que la Directrice du Conseil n'ai même pas regardée les CV des potentiels candidats et qu'elle aurait choisie Altamirano pour la seule raison que ce soit une femme.
Quoi qu'il en soit, les voilà toutes les deux dans le bureau de Vaillancour, au cœur même du Palais de l'Union le centre névralgique du pouvoir exécutif youslève à boire un maté bien trop amer au goût de la Directrice du Service.

"- Bon Daria, on se tutoie non ? Je pense que nous sommes toutes les deux au courant du rapport d'Otos Huerta sur la présence de Giorjio Almanohi dans un...
- Un squat
- Oui c'est ça, un squat sous un échangeur de la banlieue de Lokeren, il serait muni d'une bombe et cetera et cetera. Je vais aller droit au but, que proposes-tu ?
- Eh bien, je propose une opération le plus tôt possi...
- Ce soir c'est bon ?
- Euuuuh oui... mais vous entendez quoi par ce soir ?
- Je sais pas quand estimez vous que nous aurons les chances maximales de réussite?
- Il faut attendre la nuit, ça c'est sûr, faire ça en plein jour serait bien trop dangereux, après il faudra couper la circulation, évacuer les lieux...
- Évacuer les lieux ? Mais pour faire quoi ? Ils sont combien dans ce squat ?
- On estime qu'ils sont entre 35 et 50 là bas, dont une petite dizaine d'enfants
- Mouais...je vois...Mais...Sommes-nous d'accord qu'on saurait reconnaître Giorjio Almanohi n'est-ce pas ?
- Certes mais...
- Donc il n'y a aucune raison que d'autres soient blessés ?
- Sauf si il actionne les explosifs qu'il a en sa possession.
Daria commençait à s'agacer que Vaillancour lui coupe sans cesse la parole.
- Je ne sais pas pour toi, mais moi je préfère que les victimes de cet homme et de sa supposée bombe soient des clodos et des drogués sous un pont lokeren que des pères de familles dans le métro sedjanais.
- ...
La Directrice du Service restait sans voix face à ce dérapage de Vaillancour
- Si mais il y a quand même des enfants et des parents qui n'ont fait que fuir la guerre et la misère dans ce squat, c'est irresponsable et irrespectueux pour ces pauvres gens.
- Mais vous croyez qu'à notre place Calabraise aurait douté une seule seconde ?
- Mais nous ne sommes pas Calabraise enfin !
- Mais de toutes façon je vous ordonne d'intervenir le plus rapidement possible, c'est un ordre vous comprenez ? Je ne vais pas vous apprendre votre rôle, vous n'êtes pas au-dessus de moi hiérarchiquement, au contraire ! Vous avez peur ? Peur qu'on vous critique ? Et bien soit, je prendrais toutes les responsabilités si un désastre arrive, moi je porte mes couilles, et vous ?
- Mais ce n'est pas ça la question ! Je vais exécuter les ordres, bien sûr, mais sachez que c'est à contre cœur.
- Je me fiche de ce que vous dicte votre cœur, si vous n'êtes pas capable de le mettre de côté vous n'êtes pas faites pour ce poste !
- Ça doit être ça.
- Bien, je vous laisserai réfléchir à votre déontologie et à votre place dans la RFY plus tard. Nous nous retrouvons dans le bunker central dès que vos équipes seront prêtes
- Soit.
- Et bien à toute à l'heure, je ne prend pas la peine de vous raccompagner il me semble que vous connaissez bien le chemin.


Daria n'en revenait pas, si elle n'avait pas connue pire en terme d'humiliation et de surprise pendant sa formation en tant qu'agente du Service elle serait en train de ruminer et de pleurer de rage. Mais l'heure n'est pas à ça, elle avait un dangereux terroriste à annihiler tout en essayant de préserver des familles innocentes et ceux en à peine 3 heures, il lui fallait aussi trouver un moyen de stopper la circulation. Bref, la tâche s'annonçait ardue mais il fallait qu'elle fasse ses preuves à ce poste, et c'était le moment rêvé pour ça. Il ne fallait pas penser à l'éventuel échec, à une potentielle fuite du terroriste, à une explosion meurtrière et aux critiques faciles et gratuites qui fuseraient alors. C'est une femme, elle est trop jeune, elle n'a pas les épaules. Elle pouvait déjà entendre Vaillancour lui annoncer son licenciement. "La plus jeune, la première femme et le plus cours mandat de Directeur du Service" voyait-elle déjà sur son curriculum vitae.
Mais elle ne pouvait pas penser à ça, pas maintenant. Elle prit alors son téléphone et appela son secrétaire:
" Yep Arno ? Convoque tout le monde pour dans quinze minutes, ce sont les ordres de la Directrice du Conseil."

15 minutes plus tard elle était en compagnie des plus éminents employés du Service. A peine eu-telle finit de décrire la situation que le Directeur de la Section d'intervention, le vénérable Idor Daskanista, se leva :
" Mais c'est n'importe quoi Daria ! Le timing est bien trop serré, on est sous un putain d'échangeur hyper utilisé, avec des civils là-dedans, ça va finir en bain de sang !
- Va dire ça à Vaillancour, Idor, elle m'attend dans le Bunker principal d'ici 3 heures. Elle a aussi dit qu'elle prendrait toute les responsabilités d'un échec sur son dos si il arrivait une catastrophe. Je doute qu'elle dise vrai mais c'est la seule garantie que nous avons et nous ne pouvons pas en obtenir d'autres. Maintenant il faut se mettre au boulot, on a pas toute la nuit, on a que deux heures et demi maintenant."


Et c'est ainsi que toutes les grosses têtes se mirent à travailler de concert afin de prévoir le plan le moins bancal possible pour tenter d'intercepter, ou de neutraliser, l'une des pires personne que la Youslévie n'ai accueilli sur ses terres depuis la Décennie Perdue.
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Fondre sur le nid


18 mars2009 à 22h30
Autoroute Nationale 7, banlieue de Lokeren


Yane trépignait d'impatience dans le fourgon qui l'amenait lui et le reste de son équipe vers l'échangeur où se trouvait Almanohi. Le jeune homme de 23 ans à peine était une vraie tête brulée, il fonçait là où se trouvait le danger peu importe si ce dernier est un simple voyou ou l'ennemi numéro un de la Youslévie sans doute armé d'une bombe.
Cette témérité puisait sa source au plus profond de son enfance et de son adolescence. Le jeune vasque venait effectivement de la banlieue kronaïenne et avait passé la plupart de sa jeune existence à enchaîner les délits mineurs et les bagarres tout en courant après les "gasa", les filles que l'on siffle, d'où leur surnom qui signifie gazière.
Là d'où il venait on appelait ça une enfance normale, l'enfance que n'importe quel jeune vivant dans ces bâtiments délabrés que tout les jeunes souhaitent quitter tout en ne faisant pas grand chose pour s'en éloigner, et Yane ne faisait pas exception à la règle. Véritable enfant terrible, il avait été viré de plusieurs écoles avant de se lancer, par dépit, dans une carrière de militaire avant de finalement opté pour le département des forces spéciales du Service, le département s'occupant des opérations paramilitaires, de sabotages et parfois de neutralisation d'une menace comme c'est le cas aujourd'hui.

Et il faut bien dire que cette menace avait de quoi faire peur. Le fait de se retrouver en face à face avec plus que célèbre et redouté Giorjio Almanohi dans quelques minutes en aurait effrayé plus d'un, mais pas Yane qui ne suivait pas les infos et qui avait vaguement entendu parler de cet arcan facho. Il se doutait cependant que cet oiseau n'était pas n'importe qui, il régnait un silence de plomb dans cette fourgonnette qui fendait la nuit fraîche en cette fin février. Même Otave, le chef de ce bataillon d'opération spéciale, était étrangement silencieux.
En y réfléchissant bien il y avait de quoi. Pas que la perspective de se retrouver dans un sac plastique au fond d'un tiroir dans une morgue lokeren faisait peur à Yane qui s'imaginait déjà au paradis en tant que bon vasque chrétien, mais la vision de centaines de morts dans un bar de la capitale ou même sous l'échangeur sous lequel il rendait donnait à Yane des sueurs froides.
"Arrête de penser à ça sale con", se dit Yane. Il faut croire qu'il avait bien été formé par ses différents instructeurs, ces derniers avaient en effet pour but, au delà de faire d'eux des machines à tuer de sang froid et de vrais patriotes, de les transformer en robots qui devaient appliquer les ordres sans sourciller.
De toute façon Yane n'avait plus le temps d'être perdu dans ses pensées, les voilà qui arrivaient dans la zone bloquée par l'armée youslève. Déguisés en hommes en jaune, des militaires avaient sécurisés les lieux peu avant en simulant des accidents et des travaux sur les axes menant à cet échangeur devant lequel sortaient Yane et ses 14 autres coéquipiers.

L'opération allait être menée simplement. Les quinze agents spéciaux seraient divisés en 5 groupes de 3 et iront fouiller un par un les 15
baraquements disposés de manière linéaires le long d'un sentier boueux.
Yane faisait partie du dernier groupe qui fouillera les baraquements 13, 14, 15 soit ceux les plus au fond du camps.
Tellement de choses pouvaient mal se passer. Un autre individu pourrait se remuer et alerter le reste des clandestins ce qui provoquerait un bordel monstre qui pourrait permettre à Giorjio Almanohi de fuir.
C'est bon, Yane se mettait à douter. "Arrête de te chier dessus putain", se répétait-il en descendant et en se faufilant vers la neuvième baraque.
"Fouille 1, 4, 7, 10 et 13. Go"grésilla l’oreillette. Il ouvrit alors la porte à son coéquipier avant de s'engouffrer juste après lui dans la baraque où ils trouvèrent juste une famille de clandestin à qui il firent comprendre de se taire avant de signifier qu'il n'y avait rien à signaler. Ils reçurent la même nouvelle des quatre autres groupes.
Pareil pour les baraquements suivants. Cela voulait dire que soit Almanohi avait été plus rapide qu'eux et s'était fait la malle avant, soit que le criminel se trouvait dans une des dernières cabanes non-fouillée. Le cœur de Yane commençait à battre sérieusement.
"Fouille 3, 6, 9, 12, 15. Go"
Yane ouvrit encore une fois la porte et vit son coéquipier s'engouffrer dans la cabane avant de se mettre à crier des ordres "bouge plus bouge plus puis un coup de feu, qui ne ressemblait pas au bruit des modèles dont Yane et son équipe étaient équipés, retentit. Il vit alors son ami tomber par terre, une balle logée dans le crâne.
Mené par l'adrénaline, Yane plongea dans la cabane et se retrouva nez à nez avec un homme brun, plutôt petit et trapu, et quand bien même sa barbe avait poussée, l'homme qui venait de tuer son camarade était bien Giorjio Almanohi, et ce dernier était armé d'un petit pistolet tout de même suffisamment puissant pour tuer. L'arcan tira une balle qui passa à quelques centimètres de l'épaule de Yane et s'apprêtait à enchaîner quand son arme, dans un cliquetis reconnaissable, s'enraya.
Yane reprit alors ses esprits et lâcha une rafale dans les jambes d'Almanohi, le but restait de de neutraliser tout en laissant en vie le terroriste. "AAAAAAAAAAHHHHH, hurla ce dernier quand il sentit les balles rentrer dans sa chaire. Son regard croisa alors celui de Yane, il avait les yaux rouges, comme une bête enragée prise au piège.
"Bouge plus fils de pute, bouge plus ou j't'encule !!!"s'époumonait le jeune vasque. Mais menée d'une rage meurtrière l'arcan se retourna dans un dernier élan vers un sac disposé juste derrière lui.
Ni une ni deux, Yane vida son chargeur dans le dos du fasciste qui s'écroula sans vie, le bras à quelques centimètres du sac dont on ne connaissait même pas le contenu.
"Cible neutralisée", souffla le troisième membre du commando, qui lui était resté en retrait le temps du duel.

Les autres membres du commando aidèrent Yane à se remettre de ses émotions et à fouiller les lieux, dont le sac qui contenait bien une bombe de conception artisanale qui aurait pu causer de gros dégâts si Giorjio Almanohi avait réussi à l'actionner.
Quelques minutes après, la scientifique et la police civile arriva afin d'analyser et de sécuriser les lieux.
Le travail de Yane et de son équipe était fini, ils repartaient d'où ils étaient venus, mais à quatorze. Comme à l'aller, le voyage du retour s'annonçait silencieux
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Suite et fin


18 mars 2009 à 23h04
Bunker sous le Palais de l'Union, Sedjan

"Cible neutralisée"retentit alors dans la pièce principale du bunker où se trouvaient Leone Vaillancour, Otos Huerta, Daria Altamirano, Jeanne Ibarra, la Seconde du Conseil, ainsi qu'une petite dizaine d'autres officiels et hauts placés dans l'organigramme des Services et de l'administration youslève.
Un ouf de soulagement parcourut alors l'assemblée qui était restée silencieusement scotché à l'écran qui montrait l'avancée du commando dépêché sur place. Cette même assemblée avait vu, quelques secondes plus tôt, le terroriste arcan Giorjio Almanohi tuer un des quinze membres du groupe d'opération spéciale.
Mais cet homme n'était plus de ce monde. Vaillancour et Altamirano avaient fait les bons choix, des choix risqués, qui auraient pu mener à un drame, mais qui se sont avérés êtres décisifs.

La Directrice du Conseil se leva, s'approcha du micro et dit:
"Mesdames et Messieurs, félicitations. Pouvez vous nous assurer que l'homme neutralisé est bien Giorjio Almanohi ?
- A 100%.
- D'accord, merci.

Peu à peu, le bunker se remettait de ses émotions et les appels affluaient et partaient de manière constante. La Directrice du Conseil était sur le point de partir quand elle se fit interpellé par la Directrice du Service, Daria Altamirano.
"Madame la Directrice, pouvons nous parler deux minutes si possible ?
- Maintenant ça va être compliqué, je vous propose de passer demain au Palais de l'Union.
- D'accord."


La Directrice remonta par un ascenseur les étages sous le Palais avant de s'engouffrer dans son bureau, où elle s'enferma une trentaine de minutes avec ses conseillers pour rédiger un discours qui devrait être diffusé en quasi-simultané sur toute les chaînes du pays.


18 mars 2009 à 23h45
Palais de l'Union, Sedjan


Leone Vaillancour avait face à elle une caméra et un prompteur qui allait bientôt se dérouler, dans quelques secondes elle s'adressera aux youslèves encore debout pour leur annoncer la mort de l'ennemi public numéro un après Calabraise.
3, 2, 1 top
Un jingle très solennel retentit et la tête de la Directrice du Conseil s'afficha sur le retour caméra.

"Mesdames et Messieurs, bonjour à toutes et tous. Excusez moi de vous déranger dans votre programme, de plus à une heure aussi tardive, mais j'ai une annonce de première importance à vous faire.
Aujourd'hui, Giorjio Almanohi, le terroriste fasciste arcan commanditaire de l'attentat du métro de Naviss, a été repéré sous un échangeur de l banlieue lokeren. D'un commun accord avec les différents chef des services de protection youslève, j'ai décidé d'ordonner l’assaut le plus tôt possible.
L'attaque, mené par un commando de quinze personnes, a donc été donnée il y a de ça une heure et demi.
J'ai le plaisir et le soulagement de vous annoncer que Giorjio Almanohi ne sévira plus dans notre monde. L'arcan a été neutralisé alors qu'il souhaitait se faire exploser avec une bombe de fabrication artisanale, il semble que cette dernière était tout d'abord destinée à notre capitale, mais souhaitant emmener le plus de monde possible dans sa chute, Almanohi a tenté de l'activer, en vain.
Malheureusement, le terroriste a réussi à toucher, mortellement, un des membres du commando. C'est la seule victime, aussi bien civile que militaire, dans cette opération. Toutes nos pensées vont à la famille et aux proches.
Je voudrais aussi féliciter l'ensemble des personnes ayant participé à cette opération. Nous avons les meilleurs services d'espionnage et de contre-espionnage du monde, et nous l'avons encore prouvé ici.
Je souhaiterai finir en vous assurant que notre combat contre l'obscurantisme et le terrorisme, peu importe son origine, sa forme ou sa nationalité, restera encore et toujours une de nos priorités.
Mesdames et Messieurs, merci de m'avoir écouté. Vive la République Fédératrice de Youslévie."

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