21/02/2015
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Populations, groupes ethniques et diasporas au Lofoten

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POPULATIONS ORIGINELLES EURYSIENNES :

LES ANGLO-LOFOTENS :Majoritaires, il s'agit des descendants des colons Maktois, eux même issus du croisement de différentes peuplades d'Eurysie du Nord, principalement pharoises et daman. Les Maktois d'origine pharoise parlaient le Norrois (Norvégien ancien) et un proto-anglais aux origines celtiques (Vieux Daman). Les deux langues étaient couramment usités avant que l'histoire coloniale consacre la prévalence de l'Anglais au détriment du Norrois.
Les Anglo-Lofoten appartiennent à l'ethnie germano-scandinave largement représentée en Eurysie du Nord. Lorsque les premiers comptoirs commerciaux sont établis, les colons maktois anglo-lofotens sont minoritaires par rapport aux colons francophones. Au début du 16ème siècle, le nord de l'Aleucie est vue comme une terre rude, hostile, et lointaine. Ceux qu 'on y envoie sont au départ considérés comme des malchanceux, des aventuriers, ou même des exilés. Mais lorsqu'au 17ème siècle les établissements coloniaux prospèrent, et que les colonies permanentes sont établies sous le nom de Protectorat Maktois du Lofoten, les migrations depuis la métropole croissent de manière exponentielle, jusqu'à atteindre un pic au début du 18ème siècle, alors que Makt doit faire face à une série de catastrophes inédites dont une grande épidémie, qui pousse alors même les populations aisées, les bourgeois et les aristocrates à l'émigration.
Les Anglo-Lofotens traditionnellement catholiques, ont de plus en plus délaissé le culte de l'Eglise Romaine apostolique à la faveur des anciennes croyances originelles que l'on retrouve dans les mythes nordiques et les sagas d'Eurysie du Nord. Regroupées au sein de l'Abbaye de l'Etoile du Nord, considérée comme hérétique mais tolérée car extrêmement populaires, surtout parmi les couches populaires de la population, c'est la guerre qui créera le grand schisme d'avec le clergé catholique. Ce dernier a cependant lieu bien plus tard, pendant la révolution et la guerre d'indépendance. En effet, les clercs et les prêtres décidèrent sans ambiguïté de se ranger aux côtés des loyalistes, appelant même à la croisade contre les rebelles impies. A la fin de la guerre, une très grande majorité d'Anglo-Lofotens deviennent athées, ou bien rejoignent les rangs de l'Abbaye de l'Etoile du Grand Nord, devenue entre temps une religion à part entière, et dans une moindre mesure les communautés évangéliques protestantes, marquant définitivement la rupture et le déclin inexorable du catholicisme en Lofoten.
La deuxième vague d’émigration massive Maktoise, qui a lieu vers la fin du 19ème siècle, alimente l'hégémonie et la supériorité numérique de ce groupe par rapport aux autres populations, permettant notamment le maintien de la pratique de la langue Norroise, dont le nombre de locuteurs décroit avec le temps.
D'après l'étude de leur génotype, dans ce groupe on trouve une plus grande proportion d'individus aux yeux clairs (vert ou bleus) ainsi qu'aux cheveux blonds et roux, ainsi qu'un profil dermatologique de type I.
Malgré tout le métissage et le brassage génétique qui s'est suivi des nombreuses vagues migratoires eurysiennes puis des autres continents à contribuer à la diversité phénotypique des Anglo-Lofotens, contrairement aux Maktois dont la population est restée globalement très homogène.

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LES MEDLANDAIS : A l'origine, c'était déjà la minorité francophone qui vivait en pays de Makt. D'après les historiens, il s'agissait des générations de réfugiés francisquiens et maguerrois, fuyant les guerres incessantes que se livraient les monarchies eurysiennes vers la fin du 13ème siècle. Le fait qu'ils soient francophones était toléré à l'époque par la République de Makt, bien que la société était quelque peu suspicieuse et méfiante à l'encontre de ces "Medlands", un mot d'argot norrois pour désigner les étrangers. Après plusieurs siècles de cohabitation pacifique et d'une première forme de multiculturalisme, un foyer de réforme religieuse prit naissance dans la région très pieuse de Lullin, et qui vint remettre en cause les préceptes de l'Eglise Catholique, alors largement prédominante et considérée comme religion d'Etat. Un certain Pierre de Montmorency prit la tête des réformés, désormais appelés Protestants, rejoint par un grand nombre de francophones qui embrassèrent sans hésiter cette nouvelle hérésie, ce qui fut vécu comme un véritable affront et acte de sédition par le pouvoir Maktois. Les Protestants francophones furent donc d'abord particulièrement persécutés par l'Inquisition maktoise, isolés, et convertis de force. Puis lorsque les premières colonies maktoises du continent aleucien furent créées, il fut décider d'y envoyer par navire ces "Medlands", afin d'expurger la société maktoise de ces hérétiques. Ces exilés fondèrent ainsi la colonie protestante de Medlande puisque c'est ainsi qu'on les nommait (et qui fut renommé par la suite Midlands) . Le protestantisme est resté la religion dominante du Lofoten pendant près de deux siècles, avant que la part des non-croyants dépassent celle des croyants. Les Medlandais, contrairement aux Anglo-Lofotens bénéficiaient d'une démographie et d'un taux de fécondité supérieur, ce qui leur a permit de continuer à co-exister en tant que groupe ethnique distinct, et d'éviter leur absorption et dissolution par les Anglophones, toujours plus nombreux. De plus leur très fort attachement à leur identifié et spécificité culturelle a permis de préserver leur groupe d'une anglo-lofotenisation. L'autre raison est la société de tolérance et de co-existence souhaitée par les premiers dirigeants, à la suite de l'indépendance. En effet, au sortir de la guerre civile, les Anglo-Lofoten voient repartir de nombreux loyalistes, ce qui affaiblit considérablement leur groupe, tandis que les francophones constituent alors après de 49% de la population. Soucieux d'éviter une nouvelle confrontation fratricide, et également en guise de gratitude pour leur participation à vaincre les loyalistes maktois, les Medlandais sont donc autorisés à conserver leurs droits, leur langue, et leurs spécificités. C'est le "Lofoten's Peoples Rights Act". Le multilinguisme et le multiculturalisme devenant ainsi la nouvelle norme sociale.
Bien qu'ils appartiennent à un groupe ethnique eurysien différent, il est très difficile de distinguer un Anglo-lofoten d'un Medlandais, les populations ainsi que les cultures déjà communes s'étant entremêlés en une dizaine de générations. Aujourd'hui, seuls des critères culturels tels que la langue et la religion, bien que cela soit de moins en moins vrai, permettent de caractériser ce groupe.
D'un point de vue phénotypique, les Medlandais sont semblables aux groupes ethniques d'Eurysie occidentale et d'Eurysie du sud, avec un profil génétique de peau de type II.

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Etude des diasporas et minorités (1ère partie) :




La communauté Alguarenos :
Forte de près de 800 000 personnes environ au dernier recensement de 2006. La communauté hispanophone est la plus grande ethnie non originaire du continent aleucien recensée dans les Provinces-Unies. Les vagues migratoires alguarenos sont ininterrompues depuis à peu près le début du 18ème siècle, lors de l'Age d'Or de l'Empire Commercial Lofotène. Avant 1833, date de proclamation de l'Etat Fédéral, les territoires de l'actuelle Alguarena sont la proie de luttes fratricides et de conflits larvés qui poussent la population, alors en très forte croissance démographique, à s'expatrier dans des contrées préservées. A l'époque, la réussite économique des anciennes colonies maktoises, probablement surévaluée, parvient aux oreilles de nombreux paltoterrans, et le Lofoten fait alors figure de terre promise où tout est possible, ce qui est plus ou moins vrai. Le manque de main d’œuvre est criant, et la démographie lofotène largement insuffisante pour soutenir la croissance du début de l'industrialisation di 19ème siècle
L'immigration alguarenos culmine alors, et ces derniers s'installent majoritairement dans les provinces du sud de la capitale Pembertøn, au point que l'une des Provinces finira même par être appelée d'abord par les migrants, puis finalement par les Lofotèns eux-même : Nouvelle-Arcoa (du nom de l'un des Etats fédérés alguarenos)
Les Lofotèns, soucieux toutefois de préserver l'aspect de leur capitale et plutôt inquiets face à ces arrivées massives, préfèrent que les Alguarenos demeurent à l'écart et les incitent fortement à s'installer ailleurs que dans les grandes villes.
Aussi les migrants alguarenos qui continuent à affluer vers le Sutherlands sont naturellement invités à s'installer dans la province de la Nouvelle-Arcoa. Ils deviennent si nombreux qu'ils fondent leur propre ville, qui n'est au départ qu'un amoncellement de tentes et de favelas : San Junipero, qui est toujours la capitale de la Nouvelle-Arcoa.


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Le drapeau officiel de la province de la Nouvelle-Arcoa, dans le sud du Sutherlands. Près de 65% de la population de cette province serait hispanophone.

Vers la deuxième moitié du 18ème siècle, les migrations déclinent fortement, avec un point bas atteint au milieu du 19ème pendant la période de récession du Grand Repli, alors que dans le même temps, la Fédération de l'Alguarena prends alors son envol, distançant largement les Provinces-Unies qui accusent dès alors un retard économique qu'ils ne rattraperont jamais.
Majoritairement urbains, et parfaitement intégrés, les migrants Alguarenos et leurs descendants sont présents sur tout le territoire, mais leur présence est fortement marquée dans le sud du pays.
Disposant d'un bagage culturel et universitaire souvent équivalent aux Provinces-Unies les Alguarenos occupent souvent des emplois qualifiés et des postes à responsabilité, principalement dans le secteur de l'industrie et du commerce, mais également au sein de la Milice Fédérale. Les militaires du rang d'origine alguarenos constituent le premier contingent de troupes étrangères. Ils sont notamment très présents dans l'aviation militaire et civile, où leurs compétences en navigation aéronautique sont reconnues. Près d'un quart des pilotes de dirigeables sont alguarenos. Ils constituent également la majeure partie de la communauté catholique lofotène. De nombreuses églises catholiques romaines alguarenos témoignent de leur influence religieuse, ce qui leur a valu quelques animosités et tensions avec l'Eglise Protestante.
A San Junipero, on estime qu'entre 50 et 60% de la population a l'espagnol comme langue maternelle.

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La ville de San Junipero, loin du ghetto qu'elle était au 19ème siècle, est devenue une paisible petite ville résidentielle, réputée pour sa qualité de vie et ses restaurants alguarenos.



La communauté Jashurienne : environ 720 000. La deuxième diaspora la plus nombreuse, probablement la plus connue grâce au célèbre quartier où ils sont encore largement majoritaires au sein de la capitale : Jashuria Town , dont l'implantation est assez récente. Les premiers Jashuriens débarquent entre la fin du 19ème et jusqu'à aujourd'hui, pour des raisons économiques principalement. Les Provinces-Unies connaissent alors un âge d'or, et commercent aux 4 coins du monde, y compris avec le Jashuria, dont les liens amicaux sont très vite suppléés par des liens commerciaux. Contrairement aux idées reçues, les Jashuriens n'occupent pas des uniquement des postes peu qualifiés ou peu rémunérateurs, ils sont davantage auto-entrepreneurs, et la plupart d'entre eux sont des commerçants avisés.
Les Jashuriens sont des urbains, et leur diaspora est constituée de communautés plus ou moins grande dans l'ensemble des villes du Lofoten, où ils forment des réseaux familiaux d'entraide et de soutien pour les nouveaux arrivants. Travailleurs acharnés, leur quartiers culturellement marqués ont été très bien accueilli et assimilés par la population lofotène, contrairement à d'autres communautés où des tensions et des frictions ont peu de temps à autre émailler l'histoire assez riche de l'immigration dans les Provinces-Unies.
Il existe de nombreux Jashuria Town, le plus important est évidemment celui de la capitale fédérale. De nombreux festivals s'y déroulent chaque année, qui attirent de nombreux touristes et locaux, et la gastronomie jashurienne est par ailleurs très populaire.

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Des touristes lofotènes dans le quartier Jashuria Town à Pembertøn, durant les célébrations de la Nouvelle Lune.

Les Jashuriens sont également réputés d'excellent navigateurs, et des marins hors pairs, ils sont assez nombreux à s'être engagés dans l'UP Navy, et forment par ailleurs le contingent étranger le plus nombreux parmi les officiers et les sous-officiers de la marine lofotène : le premier porte-avion des Provinces-Unies, l'UPS Supremacy est dirigée par le Commandant Jaelenna Suang, une enfant de Jashuria Town à Pembertøn.
Les Jashuriens consituent la principale communauté bouddhiste des Provinces-Unies. La Pagode du Troisième Ciel, un temple bouddhiste bâti dans les années 40, symbolise l'exercice de cette nouvelle croyance, qui reste cependant très marginale.



La communauté Pharoise :
la 3ème diaspora est également aussi la plus ancienne. Elle est estimée à environ 450 000 personnes. Des études archéologiques récentes démontrent que les Pharois connaissaient déjà les côtes du Lofoten bien avant la colonisation permanente Maktoise. L'explorateur pharois Kolmi Shäno, avait déjà par exemple parfaitement cartographié l'Archipel du Ponant. Mais les Pharois, contrairement à leurs cousins Maktois, ne cherchent pas à s'établir ou à s'étendre, du fait de leur faible démographie. De fait, les deux peuples ont longtemps commercé ensemble, et eut de très nombreuses interactions, à tel point que, par commodité et par proximité culturelle (les langues Pharoises et Norroises sont proches et ont les mêmes racines éthymologiques) une partie des Pharois se sédentarise, et s'installe dès la première moitié du 17ème siècle sur les rivages et littoraux du Northerlands, et une partie du Midlands. Armateurs émérites et artisans charpentiers reconnus, ils fabriquent, entretiennent, et réparent les nombreux navires des marchands et des explorateurs coloniaux. On les sollicitent également dans le domaine de la construction de bâtis en bois, et bien entendu pour tisser les filets de pêche, et fabriquer des harpons, à mesure que l'industrie baleinière progresse et commence à se développer. L'augmentation de la population pharoise sur les côtes du Northerlands progresse après la guerre d'indépendance, notamment en raison des guerres successives en Eurysie, ou plutôt les défaites militaires qu'accumulent le Pharois Syndikaali, face à l'Empire Listonien, tandis que l'Aleucie fait figure de continent pacifié.
Une province du Northerlands, sur la cote ouest, finit même par être rebaptisée Nouvelle-Pharot, puis enfin Pharoisie.

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Drapeau de la province de Pharoisie, sur la côte ouest du Northerlands.

Malgré une économie en berne et une administration décentralisée qui peine à assumer pleinement l'autorité sur ses territoires, les vagues migratoires se réduisent fortement alors que les conflits eurysiens diminuent en intensité et en fréquence. De plus, les Pharois candidats à l'émigration trouvent d'autres pays où s'implanter, plus proches géographiquement, et aux coûts d'installation et de voyage moins dispendieux.
Les Pharo-Lofotens, s'ils sont bien intégrés et si beaucoup ont adopté le mode de vie sédentaire de la société lofotène, s'éloignant des modes de vie traditionnels et séculaires de leurs aînés, n'en restent pas moins victimes d'une certaine forme de suspicion et de défiance généralisée, de par la rivalité et les tensions géopolitiques entre les deux pays nordiques, et ce depuis la fin des années 40.
Elles atteignent d'ailleurs un point culminant vers 1955, pendant l'ère du Grand Repli, sous le mandat du Chancelier Vållenberg, anticommuniste farouche, qui dirige les Provinces-Unies d'une main de fer pendant près de 12 ans, et qui va marquer son administration par une forme de tolérance envers les actes de xénophobie et de racisme, qui seront essentiellement concentrées sur la communauté pharoise. Cette dernière fait l'objet de très nombreuses enquêtes par la police provinciale, puis par les services de renseignement intérieur du Département d'Etat à la Sécurité Publique. Le Jarl de Pharoisie, Fildegar Mälmo, de père pharois et de mère lofotène, est même arrêté pour fraude fiscale et blanchiment d'argent (en 1998, une commission indépendante parlementaire de l'Ålthing cassera le procès et réhabilitera M. Fildegar Mälmo).
Mais le fait le plus marquant sera l'exécution des époux Kaurismäki, un couple de pêcheurs pharois du village d'Itä-Häme, dans les années 60, au terme d'un procès bâclé aux grandes irrégularités. Cet évènement est resté dans la mémoire collective comme l'un des pires actes de xénophobie de l'histoire du Lofoten et qui a même été mis en scène dans un film présenté au Festival de Hvari en 2008 : "Les Sternes se cachent toujours pour mourir".
(En janvier 2007 une lettre d’excuses officielles du Conseiller d'Etat à la Justice sera d'ailleurs envoyée aux descendants et proches de la famille Kaurismäki à Pharot.)

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La ville portuaire de Käskinnen, 175 000 habitants, possède la plus grande proportion de ressortissants Pharois du pays.

Aujourd'hui, la ville de Käskinnen, sur la côte est du Northerlands est la capitale de la Pharoisie, et lieu de chute principal de la diaspora pharoise (environ 55,5% de la population). Encore aujourd'hui, de nombreuses polémiques et actes d'hostilités envers cette communauté se manifestent, notamment certains élus du mouvement souverainiste et nationaliste du Køenig Halfgård, pour qui la présence de la communauté pharoise demeure une question à résoudre.
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Etude des diasporas et minorités (2ème partie) :





Communauté Maktoise :
350 000 ressortissants. Nulle surprise, la diaspora maktoise est l’une des plus nombreuses parmi celles que compte le Lofoten, de par l’histoire étroite et intimement liée entre ces deux pays. Ici bien entendu sont uniquement comptés les citoyens de la République de Makt qui sont venus s’installer après la guerre d’indépendance et la proclamation de la naissance des Provinces-Unies par la signature de la Charte d’Union.
Au début, c’est surtout l’exode inverse qui se produit, de milliers de loyalistes fuient les colonies maktoises nouvellement indépendante, et rentrent au Makt. Ce dernier digérant fort mal la perte de son protectorat et de ses comptoirs coloniaux, s’abstient de tout contact diplomatique avec ses anciens frères du continent aleucien au moins jusqu’en 1820, soit près d’un demi siècle après la fin de la guerre. A partir de cette date, les deux pays entament la normalisation de leurs relations puis entament une lente réconciliation qui aboutit en 1850 au Traité de Reconnaissance et d’Amitié Bilatéral.
Ce traité scelle définitivement les liens historiques et privilégiés qu’entretiendront les deux pays pour les siècles à venir.
En effet, les Maktois et les Lofotens sont un seul et même peuple, et ont des racines familiales de part et d’autre de l’océan, aussi les échanges de biens et de personnes ainsi que les interactions diplomatiques, culturelles, commerciales bien entendues et même militaires sont très nombreuses. Des relations très étroites qui ont conduit nombre de Maktois à s’exporter vers leurs anciennes terres coloniales, en majorité des étudiants, mais également beaucoup de rapprochements familiaux également, la réciproque étant vraie également du côté aleucien.
Il existe de très nombreuses entreprises et corporations lofotènes ayant investi en Makt, et vice versa. Aussi la mobilité interprofessionnelle est très forte entre les 2 pays. La diaspora lofotène à Walden, la capitale de Makt, est tout simplement la plus importante du pays.
Les Maktois sont davantage représentés dans les provinces du nord et du centre du pays, que dans le sud. En effet, les Maktois parlent essentiellement le Norvégien et le Norrois, des langues davantage usitées et comprises dans les terres septentrionales Lofotèns.


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Drapeau du Protectorat des Colonies Maktoises du Lofoten, aussi appelée les Trois-Colonies, ou bien encore tout simplement le Protectorat, et qui flotta pendant près de deux siècles au dessus des terres de la Nord-Aleucie

D’ailleurs leur contribution linguistique au maintien de la langue norvégienne est extrêmement appréciée. Contrairement aux autres diasporas, excepté les Pharois bien entendu, les Maktois apprécient les milieux ruraux et les petites villes, même si les étudiants quant à eux plébiscitent davantage les grandes métropoles.
Cette situation privilégiée de la diaspora Maktoise est encouragée par de nombreuses mesures incitatives exceptionnelles dont ils sont les seuls à bénéficier : absence totale de visa ou de titre de séjour, ils sont les seuls à pouvoir s’installer et immigrer légalement sans aucun permis de travail ou autre, il existe une équivalence des diplômes et certifications pour presque la totalité des cursus universitaires et scolaires. Contrairement aux autres ressortissants étrangers, ils sont les seuls à pouvoir voter aux élections locales sans avoir la nationalité lofotène, et enfin, les Maktois peuvent réaliser des achats immobiliers sans restriction, et prétendre à bénéficier du système de sécurité sociale du Lofoten si ce dernier est plus avantageux sans avoir cotisé. Des avantages extrêmement généreux, qui suscitent d’ailleurs beaucoup d'amertume et de rancœur parmi les autres communautés et diasporas.
Le mouvement souverainiste du Køenig Halfgård avait même suggéré un temps l’idée d’une union transfrontalière et de la Création d’un Commonwealth afin de réunir Makt et le Lofoten au sein d’une même entité politique, bien que conservant tous deux leur autonomie et indépendance (avec un désir secret de réunification). Un projet qui a peu de chances d’aboutir au vu des réticences des populations des deux pays respectifs.


Communauté Kah-tanaise : 315 000 ressortissants. La communauté kah-tanaise immigrée aux Provinces-Unies, est un sujet complexe qui a évolué au fil des siècles. Les premiers immigrants des Communes du Grand Kah sont arrivés massivement dans le Lofoten dans les années 1850-1870 pour travailler notamment dans les mines d'or et de fer, les chemins de fer et les complexes industriels du Sutherlands. Très nombreux, ils ont été confrontés à des discriminations et des violences, car on considérait à l'époque que les Kah-tanais étaient des révolutionnaires-anarchistes en puissance, et qu'ils chercheraient à renverser le gouvernement fédéral par leur surnombre, et qu'en cas de "rébellion" la Milice serait totalement dépassée et ne pourrait pas contenir l'insurrection. Un mythe populaire qui malheureusement s’étend et diffuse parmi toutes les strates de la société, et jusqu'au sommet des catégories sociales. En 1879, la loi "Grand Kah Immigration Act" est voté et restreint très fortement l'immigration kah-tanaise.
Malgré ces obstacles, la communauté kah-tanaise a persisté et s'est développée. Fort laborieuse, très solidaire et peu propice à se plaindre malgré des traitements iniques, les immigrants kah-tanais ont créé des quartiers dans les grandes villes du Lofoten du Sutherlands et du Midlands qui les accueillaient, comme Port-Saint-Anne, Lübeck, Pembertøn et Fort-Saint-Augustin où ils ont fondé des entreprises et des organisations communautaires très bien organisées. A Pembertøn, ils ont fondé leur propre "ville" que l'on appelle de manière plus ou moins officiellement les "Communes du Petit Kah".
Les Kah-tanais ont également joué un rôle important dans le développement de l'agriculture et dans l'industrie de la pêche côtière aux Provinces-Unies, sans qui la main d’œuvre locale n'aurait jamais pu être suffisante pour compenser et soutenir la fulgurante croissance de l'Etat Nordique
Au cours des dernières décennies, la communauté kah-tanaise dans les Provinces-Unies a continué à croître en raison de l'augmentation des flux migratoires économiques et des politiques d'immigration plus favorables, notamment grâce à l'abrogation en 1956 du "Grand Kah Immigration Act" de 1879.
Malgré tout, ils sont obligés, comme tous les immigrants extérieurs au continent aleucien, excepté les Maktois bien entendus, de se soumettre au processus d'immigration légale qui consiste à passer le parcours et l'épreuve de l'île de d'Ásólfsstaðir, au large des côtes de Pembertøn, la porte d'entrée dans les Provinces-Unies.


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La minuscule petite île d'Ásólfsstaðir où ont transité des centaines de milliers d'immigrants entre 1830 et 1971, date officielle de sa fermeture administrative.

Les immigrants kah-tanais ne sont alors plus les mêmes qu'au 19ème siècle. Très souvent bien éduqués, ils possèdent des compétences hautement qualifiées, ce qui les rend importants voir indispensable pour l'économie lofotène, jusqu'à concurrencer sérieusement la communauté Jashurienne dont l'importance décroit au fur et à mesure des années. Malgré tout, la défiance existe toujours et se manifeste parfois de manière pernicieuse. Si les chercheurs Kah-tanais sont évidemment les bienvenues dans le domaine de la recherche privée et universitaire, ils restent néanmoins fort peu nombreux dans les domaines sensibles, notamment militaire ou les nouvelles technologies, où on leur préfère des Alguarenos ou des Jashuriens, plus proches idéologiquement des Lofotens.
Mais le trait d'union et l'un des points communs les plus importants entre les diasporas jashuriennes et kah-tanaises sont qu'ils continuent à influer de manière significative à l'économie et à la démographie du Lofoten contribuant au multiculturalisme et à l'esprit de tolérance qui a diffusé depuis près d'un siècle, malgré des hauts et des bas, et des défis politiques qui n'ont pourtant pas entamé le désir des Kah-tanais à s'insérer dans la société progressiste Lofotène.


Communauté St-Marquoise : 285 000 ressortissants, presque autant que les Maktois. Les Saint-Marquois sont évidemment nombreux depuis les débuts de la fondation des Provinces-Unies. De par leur proximité culturelle et géographique, les habitants de Saint-Marquise sont légions et fréquemment invités à venir tenter l’aventure lofotène tous les ans. En plus de partager les mêmes langues, exceptés le Norrois bien entendu, les étudiants Saint-Marquois se portent très souvent candidats à l'expatriation afin de profiter de nombreux programmes d'échanges universitaires, à l’image de leurs homologues maktois.
L’Université des Sciences d’Oxenfurt dans la Province de Kaedwen est l’établissement d’enseignement supérieur le plus réputé de toutes les Provinces-Unies. Située à la frontière entre le Midlands et le Northerlands, l’école fondée en 1635 par un professeur de mathématiques et d’astronomie Maktois, Rasmus Åldeberg, attire les meilleurs talents du monde entier.
En outre, les Saint Marquois bénéficient d’un autre avantage substantiel, l’absence de visas ou de titres de séjour, ce qui a pour effet de densifier les transferts de populations entre les deux pays, et de fluidifier les échanges, dans un sens comme dans l’autre.
Les Saint-Marquois sont généralement des travailleurs très qualifiés, notamment dans le tertiaire, s’établissant préférentiellement dans les grands centres urbains et les villes moyennes, telles que Lübeck ou Fort-Saint-Augustin. Il existe un quartier historique saint-Marquois dans la capitale, appelé Little-Norland, connu pour ses boutiques chics, ses commerces onéreux, et ses belles demeures de style post-colonial, où y vit encore pas mal de descendants des familles de Saint-Marquise de l’époque coloniale.

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Rangée de maisons typiques post-coloniales de Little-Norland, devenu l'un des quartiers les plus chers de la capitale Lofotène


De manière générale,on trouve une grande proportion de ressortissants de Sainte-Marquise dans les provinces du Sutherlands, du Midlands, et également jusque dans le Northerlands, spécifiquement dans la ville d’Ingebørg situé sur la côte est, séparé de l’île de Norland par le détroit du passage de Barthélemy, distant d'à peine de 200km. La communauté saint-marquoise est extrêmement discrète et ne suscite aucune réaction particulière, à part un sentiment généralisé de sympathie, pour un peuple dont les membres sont considérés comme des cousins proches. A savoir qu’à l’époque coloniale, si les Saint-Marquois ne prennent pas explicitement fait et cause pour les rebelles indépendantistes face aux troupes loyalistes, ils les soutiennent notamment économiquement et logistiquement. Au sortir de la guerre, Saint Marquise devient par ailleurs le premier partenaire économique et commercial des Provinces-Unies. Ces liens privilégiés perdurent encore aujourd’hui.


Communauté Youslève : 170 000 ressortissants et elle est constituée en majorité de Vasques, une ethnie minoritaire en république de Youslévie, persécutée et mal considérée dans son pays d’origine. Elle émigre massivement dans les provinces-unies dans la seconde moitié du 19ème siècle, où elle reçoit un accueil plutôt mitigé, voir froid, malgré la politique d’ouverture affichée par les autorités fédérales de l’époque. En effet, les Vasques arrivent à une période où les vagues migratoires sont légions, et les Lofotens sont de base suspicieux et méfiants envers les Eurysiens envers lesquels les tensions sont croissantes. Ils ont déjà maille à partir avec les Pharois qui s’installent sur leurs côtes et qui conservent leur mode de vie, et voilà qu’une autre peuplade d’Eurysie Centrale débarque, parlant une langue inconnue, et qui semble avoir vécu déjà de nombreux tourments et a été visiblement mis à rude épreuve. Leur aspect n’était clairement pas engageant, et les Lofotens refusent dans un premier temps que ces nouveaux immigrés eurysiens s’implantent trop proches de leurs habitations.
Malgré tout, les Vasques et Youslèves, sont rarement refoulés et après être passés obligatoirement par l'île d'Ásólfsstaðir. En effet, après vérification de leur identité et de toutes les formalités administratives d'usage, ils doivent se soumettre à un examen médical approfondi, tant physique que psychique, ainsi qu'une enquête de moralité, un test de langue, et de très nombreuses vérifications qui peuvent parfois durer des jours pendant lesquels ils sont installés dans des bâtiments-dortoirs, ou bien des cellules pour les cas dits problématiques.

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Le Grand-Hall du bâtiment principal d'Ásólfsstaðir, dans lequel sont rassemblés les immigrants, une fois que leur dossier a été validé par les services fédéraux de l'immigration.

Une fois l'épreuve d'Ásólfsstaðir passée, les Youslèves qui débarquent sont bien souvent perdus, désorientés, et on n'hésitent pas à les entasser dans des quartiers déshérités de la capitale fédérale de Pembertøn, alors en pleine révolution industrielle et qui connaît une expansion phénoménale comme on en rarement vu. La métropole lofotène, devient peu à peu une véritable tour de Babel, avec ses quartiers d’immigrés. C’est donc non loin de Jashuria Town que la municipalité pembertønnaise choisit d’installer les immigrés Youslèves, dans des conditions précaires, à la limite de l’insalubrité.
Mais les tensions ethniques finissent par s’apaiser, et laissent la place à de la mansuétude quand les habitants de Pembertøn s’aperçoivent que les Vasques, en plus d’être travailleurs et de se tuer à la tâche, partagent leur goût immodéré des bonnes choses. Le quartier finit par être renommé Youslevia, et devient un lieu haut en couleur, siège de beaucoup de manufactures textiles, qui ont depuis fermées et laissé place à des restaurants, des galeries d’artistes, des salles de spectacles…etc. La communauté Youslève n’a pas échappé au phénomène de gentrification, et s’est intégrée et disséminée dans la société lofotène, car les Vasques ont depuis trouvé la paix, la dignité et la considération dont on les avait privé jusqu’alors dans leur pays d’origine.
Petite particularité, les Vasques sont très nombreux à s’être engagés dans les forces de police fédérale et provinciale, soucieux de démontrer aux Lofotèns leur désir de défendre leur nouveau pays d'accueil, et également probablement parce que ces emplois ne nécessitaient pas ou peu de compétences particulières.

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Des immigrants Youslèves en transit sur l'île d'Ásólfsstaðir, regardant la ville de Pembertøn comme leur future terre promise.


Communauté Loduarienne : 150 000 ressortissants. Aussi curieux que cela puisse être, les Loduariens sont nombreux à s’être installer dans les Provinces-Unies, enfin les anciennes générations et leurs descendants seraient plus exact, car bien entendu depuis l’avènement du régime communiste ultra autoritaire mis en place en Loduarie, les flux migratoires entre les deux pays se sont taris, pour ne pas dire qu’ils désormais quasi inexistants.
C’est d’ailleurs une longue litanie d’évènements tragiques dans l'histoire de ce pays d’Eurysie Occidentale qui chasse et provoque ces afflux massifs de réfugiés loduariens, qui fuient alors en hâte successivement la chute de l’ancien régime libéral et capitaliste à partir de 1999, puis la guerre civile opposant les fascistes et les militaristes, qui précèdent l’avènement de la dictature socialiste en 2002 que tout le monde connaît aujourd’hui.
Craignant et à juste titre, les futures persécutions voir exécutions que les révolutionnaires fanatiques et les extrémistes de tout bord leur réserve, ils embarquèrent souvent avec le peu qu’ils avaient sur eux, notamment par navires-cargos entiers pour les plus modestes (boat people) et pour les plus aisés, par avion ou d’autres moyens plus onéreux. Car oui, ce sont d’abord très logiquement les classes plus aisées, l’aristocratie, la bourgeoisie, les commerçants et petits propriétaires terriens qui s’enfuient massivement de Loduarie, ce que l’on pourrait qualifier de l’une des plus grande hémorragies démographiques et fuite des cerveaux que le pays ait connu, et qui le marquera durablement pour les années à venir, ramenant le pays au quasi âge de pierre.

loduariens
Pour les Loduariens les plus modestes, la traversée et le trajet jusqu'en Lofoten est très périlleux et peut se terminer tragiquement

De plus, les intellectuels, les artistes, et les hauts fonctionnaires qui ne partagent pas les “idéaux” révolutionnaires ou tout simplement les modérés qui sont effrayés par la radicalité du régime auront alors peu de temps pour réagir. En effet, depuis la période du Grand Repli et la célèbre doctrine “Lofoten First” edictée par le Chancelier xénophobe Vållenberg et encore en vigueur aujourd’hui, la nouvelle politique étrangère des Provinces-Unies consiste à refuser systématiquement l’entrée sur son territoire aux ressortissants quelqu’ils soient de dictatures marxistes, anarchistes ou révolutionnaires, sans dérogation possible. Et à l’heure actuelle, deux pays sont actuellement visés par une telle interdiction : le Kronos et la Loduarie.
Pendant les quelques semaines qui suivent la Révolution Loduarienne, des milliers de Loduariens profitent alors de la complexité et de la lenteur du système juridique lofotène pour entrer massivement mais de manière légale sur le territoire des Provinces-Unies.
Dans un premier temps, contrôlés et mis dans des camps de réfugiés en attendant leur régularisation, la police des frontières n’arrive plus à faire face et les moins chanceux d’entre eux sont alors redirigés vers une petite île désolée de l’Archipel du Ponant, Skånland, au large de la ville de Nørdvisk, afin de garantir qu’ils ne s'évanouissent pas dans la nature. Un immense camp de réfugiés est bâti et érigé en hâte. Des milliers de tentes à perte de vue, entouré de barbelés et de gardes fédéraux armés qui patrouillent autour.
Les conditions d'accueil et d'hygiène sont effroyables, et les familles et leurs jeunes enfants, sont littéralement livrés à eux-mêmes.
En effet, les autorités en charge des services de l’immigration des Provinces-Unies, et plus particulièrement le Département d’Etat à la Sécurité Publique ainsi que le FSD craignent légitimement une infiltration massive d’agents subversifs, d’espions communistes et de terroristes loduariens, profitant ainsi de la situation transitoirement chaotique pour se glisser incognito parmi les réfugiés. Aussi, le gouvernement décide de bloquer le processus d’immigration légale.

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L'image publiée dans le Pemberton Post de la petite loduarienne qui s'appelle Alma, et qui a émut le pays tout entier, symbole du dépassement et de l'impréparation des services fédéraux de l'immigration lofotènes dans la gestion de l'arrivée soudaine et massive des réfugiés loduariens. Photo prise dans le Camp Est de Skånland, en 2000.

Après le tollé provoqué par les ONG et les associations d’aides aux réfugiés, les Loduariens, après contrôle de leur identité, sont finalement autorisés à demeurer et s’installer où ils le désirent dans les Provinces-Unies. Toutefois le camp de Skånland demeure officiellement active et devient “zone spéciale de transit d’immigration”
C’est tout naturellement qu'une grand majorité d’entre eux s'établit dans le Sutherlands et dans le Fédéral District, là où les opportunités économiques sont nombreuses. La Nouvelle-Loduarie, un pâté de maisons entre la 3ème avenue et le Strawberry District de la capitale accueille une grande partie de ces réfugiés.
Au vu des relations détestables entre les Provinces-Unies et la Loduarie, en état de quasi guerre froide permanente, la communauté Loduarienne, même si elle est réfractaire et plutôt très critique à l’égard du communisme en général, reste dans le viseur des agences de renseignement et les Lofotèns demeurent très circonspects et méfiants à leur égard. Malgré la société de grande tolérance qui est celle des Provinces-Unies, les Loduariens symbolisent les “ennemis dangereux et naturels” de la démocratie. Victimes collatérales d’une situation géopolitique qu’ils ne maîtrisent pas, car aujourd’hui il n’y a plus aucune relation diplomatique bilatérale entre les deux pays et les Loduariens sont formellement interdits de séjour dans les Provinces-Unies et réciproquement.



Communauté Juive Lofotène : Les Yeshivans


quartier juif

Il existe dans les Provinces-Unies une importante communauté hébraïque, essentiellement dans les grandes villes du pays, et provenant de l'héritage du passé colonial lofotène. En effet, les Juifs d'Eurysie formaient déjà une diaspora importante à Makt, appelée les Yeshivans,sur lesquels les catholagnais exercaient également une grande pression voir une persécution latente des enfants d'Abraham. Souvent dénigrés, pointés du doigts et boucs-émissaires pratiques en cas d'épidémie ou autre catastrophe, les Yeshivans émigrèrent en masse, parfois contraints et forcés d'ailleurs, dans le Protectorat des Colonies Maktoises, adoptant les mêmes aspirations que les protestants francophones appelés Medlandais, et espérant trouver une vie meilleure et un traitement plus favorable dans cette nouvelle terre vierge Aleucienne pleine de promesses. Malheureusement, leurs espoirs furent vites douchés, et la même répression et persécution s'exerçait de la même façon dans les colonies, qu'en métropole. Malgré tout, leur calvaire fut en effet de courte durée, à la fin de la guerre d'indépendance, et lors de la proclamation de la République et de la Charte d'Union, toutes les anciennes lois maktoises discriminatoires à leur encontre furent abolies.

drapeau de la Nation Jewish Association
Drapeau de la National Jewish Association, principale représentation de la communauté Yeshivane devenue par extension le drapeau des juifs des Provinces-Unies

La communauté juive Yeshivane excellait, et excelle toujours, dans le domaine du commerce des fourrures, des étoffes, de la banque, de la finance, et de la bijouterie. Ils ont donc naturellement tendance à regrouper et à s'associer dans une zone géographique peu étendue, généralement un quartier bien précis et stratégique. A Pembertøn, par exemple, le quartier juif Yeshivan est celui de Westfield, au centre duquel a été bâtie la Synagogue King David, et où l'on trouve le siège de la National Jewish Association (NJA) la principale représentation officielle de la communauté juive Yeshivan dans les Provinces-Unies, parfois accusée par ailleurs de faire du lobbying auprès du gouvernement fédéral.

Les Juifs Yeshivans des Provinces-Unies sont plutôt donc des urbains, très représentés dans les villes mais quasiment absent des zones rurales. Très bien intégrés et assimilés, il n'en demeure pas mois une communauté très soudée, très solidaire, et qui cohabite avec les autres grandes religions lofotènes. Si les discriminations et persécutions de l'époque coloniale eurysienne ont disparus, il existe néanmoins une sorte d'antisémitisme latent, très minoritaire et anecdotique, souvent mis en exergue lors des campagnes électorales, pour justifier de l'influence d'un camp sur un autre. L'antisémitisme reste néanmoins très fermement puni et est très peu toléré par les autorités judiciaires, et est une circonstance aggravante au même titre que les crimes de haine raciale ou LGBTPhobes.





Autres diasporas présentes mais trop minimes pour être comptabilisées comme telles : Fortunéens, Prodnoviens Libres, Vogimskans, Novigradiens, Banairahais, Cantais et Frialais.
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Logo du CNA le Conseil National Autochtone


LES PREMIÈRES NATIONS : POPULATIONS AMÉRINDIENNES DITES AUTOCHTONES:


Ce groupe de culture amérindienne, est constitué des tribus inuits (10% de la population totale), et sont aussi appelés Natifs ou Autochtones. D'abord férocement combattus durant la période pre-coloniale et coloniale (du 16ème au 18ème siècle) ils sont incorporés par la nouvelle république lofotène formée après la guerre d'indépendance. Toutefois même si sur le papier ils sont sensés bénéficier et jouir des mêmes droits et devoirs que tous les autres citoyens, dans les faits, les peuplades Inuits sont régulièrement opprimées, mises de côté et ségrégés jusqu'au moins au début du 20ème siècle, avant le "Native Rights Act" de 1909, d'abord en vigueur dans le Sutherlands, puis étendu à tous les autres Landsleders.
Cet acte majeur et fondateur dans la configurations des relations entre les Lofotènes et les Natifs va profondément changer et transformer les interactions des tribus inuits avec la société moderne, mais également entre elles. L'acte formalise de fait leur intégration au sein des Provinces-Unies pour en faire des citoyens lofotènes de statut égal avec leurs compatriotes et pénalise tout acte raciste ou discriminatoire envers les premières nations. En outre, elles leur accordent le statut de "premiers colons" du Lofoten, et incluent également des réparations et dommages et intérêts pour les trois siècles de persécution qu'ils ont subis.
Leurs spécificités culturelles sont reconnues, et les langues amérindiennes peuvent être enseignées à l'école publique depuis 1962 dans les Provinces qui disposent des enseignants adéquats. Quelques provinces du Northerlands et de l'Archipel du Ponant les ont même reconnues comme langues officielles.
Dans certaines villes, les panneaux d'indication et les plaques indiquant les noms de rues sont traduites dans les langues inuits.
Toutefois la question des territoires ancestraux reste toujours en suspens, les populations natives ayant été "déportées" et déplacées au cours de l'histoire, parallèlement à la confiscation et à l'utilisation de leurs terres à des fins de colonies de peuplement, d'industrialisation ou d'exploitation agricoles.


Il existe officiellement 5 tribus dont une éteinte, probablement issus de la même souche génétique et qui ont dérivé dans le temps. Ils sont organisés en Clans, dans l'ordre d'importance et du poids démographique :
-Le Clan des Abéquins
-Le Clan des Ildorinques
-Le Clan des Nanavük
-Le Clan des Tegulican
-le Clan des Pikwàkgan (éteint)
Chacun de ces clans possèdent une représentation officielle au sein du CNA le Conseil National Autochtone, chargé de défendre les intérêts des clans autochtones et de promouvoir leur langue et culture au sein des Provinces-Unies.
C'est l'institution également qui représentent les nations autochtones lofotènes à l'étranger.

Il existait une cinquième tribu, les Pikwàkgan, qui ont malheureusement quasiment disparus aujourd'hui, éradiqués par la maladie apportée par les colons eurysiens dès le début du 16ème siècle. Les quelques survivants ont été intégrés dans les communautés Abéquines, dont ils étaient proches culturellement. Il existe cependant quelques descendants et familles dont les ascendances ont été confirmées par des analyses génétiques comme issus directement du clan Pikwàkgan. Ces derniers sont malheureusement trop peu nombreux pour former un Clan à part entière. Toutefois, quelques rescapés de cette ethnie tentent de refaire revivre la mémoire et la culture de leurs ancêtres, mais ils seraient tout au plus deux cents ou trois cents personnes réparties sur l'ensemble du territoire.
Les Pikwàkgan étaient connus pour leurs parures très colorées et affriolantes, avec une exubérance de plumes.
Aujourd'hui le CNA tente de raviver la culture et le souvenir du clan des Pikwàkgan


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Une des représentations picturales datant du 19ème siècle d'un membre du Clan des Pikwàkgan, considérée comme l'une des plus proches de la réalité, car elle a été réalisée d'après des gravures et écrits de l'époque.

LES ABEQUINS :

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Description et territorialité :
Ils sont situés majoritairement dans le sud et le centre du pays, ils sont le groupe ethnique le plus nombreux et le plus intégré. Traditionnellement agriculteurs et chasseurs sédentaires, ils ont beaucoup commercé avec les colons et adopté certaines de leur coutumes. Beaucoup d'entre eux sont anglophones. Ils se sont rangés du côté des colons rebelles durant les guerres d'indépendance. Pourtant ils ont fait l'objet de très nombreuses persécutions et d'un racisme systémique pendant de nombreuses années.

Histoire : Etant l'ethnie la plus nombreuse et également la moins uniformément répartie de toutes, ils se sont vus parqués dans de grandes réserves et des camps dès le début du 18ème siècle, et malgré plusieurs révoltes et protestations qui se sont terminées par une sanglante répression, ils n'ont jamais été récompensés pour leur loyauté et leurs sacrifices envers la nation lofotène.
Toutefois leur visibilité et leur réputation s'améliore nettement lorsque les femmes protestantes du Midlands manifestent et marchent pour les droits civiques, et exigent en 1850 des réformes sociétales et l'égalité pour tous et toutes y compris celle des autochtones. Malgré la victoire des Suffragettes en 1855, ces derniers se voient cependant exclus du "Women Ballot Act", malgré quelques avancées sociales, sur la fermeture des camps, le statut des réserves, et l'accès à certains services publics, notamment l'éducation et la santé. Les débats et les journaux de l'époque éveillent la conscience collective à la culture autochtone, et aux droits à accorder aux Abéquins plus particulièrement, les plus nombreux à côtoyer les membres de la société lofotène.
En 1908, les Abéquins s'organisent et occupent pacifiquement, avec femmes et enfants, le parvis de l'Ålthing, et bloquent le Theng du Jarl du Federal District, en établissant des campements traditionnels, le but étant de sensibiliser la population urbain de la capitale à leur culture, et à leur sort.
Mais le Jarl du Federal District, en accord avec le Conseiller d'Etat à la Sécurité Publique, fera appel à la Garde Fédérale pour déloger avec violence et brutalité les natifs des places des lieux de pouvoir, le dimanche 10 avril 1908. Cela donnera lieu au "Bloody Sunday", 50 arrestations, 18 natifs décédés dans des conditions mystérieuses et obscures, dont 4 femmes et 2 enfants, suscitant un émoi sans pareil.
Le Chancelier Fédéral s'excuse officiellement, et démets de ses fonctions son Conseiller d'Etat à la Sécurité Publique, tandis que le Jarl du Fédéral District est entendu devant la Commission Spéciale de l'Ålthing, chargée d'enquêter sur le "Bloody Sunday".
Mais rien n'y fait pour calmer les revendications des Abéquins : le choc amplifié par les médias de l'époque est tel, qu'un mois plus tard seulement, une seconde immense manifestation pacifique a lieu à nouveau devant l'Ålthing, avec des familles Abéquines et de nombreux lofotènes, rejoints par les ex-suffragettes. Le Chancelier Fédéral presse alors son Conseiller d'Etat à la Justice de recueillir les doléances des Abéquins, et de préparer une loi visant à la protection des populations natives.
Cela donnera lieu au premier Native Rights Act de 1909, d'abord appliqué par les Provinces dans lesquelles vivent les Abéquins, puis qui sera plus tard étendu à toutes les autres provinces du pays. Cependant, il faudra attendre encore de nombreuses années, en 1967, avec l’élection du tout premier élu local natif Abéquin, dans la Province de Port-Trømso.

Organisation :
Les Abéquins sont organisés en matriarcat. La Kla'to'plek, qui littéralement veut dire l'Ancienne, est l'autorité morale et politique des Abéquins. On s'en remet à son jugement et à sa clairvoyance pour les grandes décisions et les principales orientations du clan, mais aussi parfois pour rendre des décisions de justice ou arbitrer des conflits. La Kla'to'plek est secondée par des Mères de la Forêt, d'autres femmes du clan, qui ne doivent pas avoir d'enfants (mais peuvent avoir des rapports sexuels avec des hommes) pour pouvoir prétendre à cette charge. Selon les experts, ce matriarcat, aurait eu une incidence sur les avancées et progrès sociaux en Lofoten, notamment en matière d'égalité et de parité hommes-femmes. Elles sont souvent citées en exemple dans les luttes féministes. En outre, elles sont écho directement aux Valkyries, ces personnages féminins guerriers mythiques des croyances nordiques, avec lesquelles elles sont souvent comparées.
De fait, la société lofotène est très clairement l'une des sociétés les plus égalitaires et tolérantes au monde.


Spiritualité : Les Abéquins sont majoritairement animistes, toutefois, nombre d'entre eux ont été évangélisés, et il est admis qu'un Abéquin sur trois est désormais protestant ou assimilé protestant.Les Abéquins ont une croyance en un esprit du , une sorte de force vitale, qui anime tous les êtres vivants, les objets mais aussi les éléments naturels, comme les pierres ou le vent, ainsi qu'en des esprits protecteurs.
Ces forces vitales, manifestations de défunts ou de divinités animales, peuvent agir sur le monde tangible, de manière bénéfique ou non. Il convient donc de leur vouer un culte. Cet esprit du Rû peut se concentrer dans des régions où la vie a été abîmée, par exemple suite à une catastrophe naturelle, par l'érection de totems ou de sculptures en bois,qui agiraient comme des "paratonnerres" d'énergie vitale, afin de ré-alimenter et de nourrir l'espace environnant. Afin de stimuler le Rû, les clans Abéquins ont développé toute une gamme de danses corporelles très complexes et très colorées. Certaines d'entre elles font l'objet de "spectacles vivants" et sont devenues de véritables attractions qui font la joie des touristes.




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La Kla'to'plek des Abéquins, Mikaak (1842-1911), a mené et encouragé les mouvements de résistance et de protestaton pacifique. Elle est l'une des figures historiques du clan des Abéquins.





LES ILDORINQUES :


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Description et territorialité :
Le clan des Ildorinques est situé au centre et au nord-ouest du pays. Plus habitués aux montagnes qu'aux plaines, ils vivent principalement de la chasse, de la pâture et de la cueillette. Ils sont réputés pour être de féroces combattants. Ils ont noué des alliances avec quelques communautés francophones du Midlands, et ont sporadiquement combattu en de rares occasions à leurs côtés. De nature méfiante et peu avenante, ils ont toujours nourri une grande suspicion et rancœur à l'égard des colons mais ont continué malgré tout à commercer avec eux après la guerre d'indépendance, tout en essayant de se maintenir à l'écart le plus possible. Malheureusement de nombreuses confrontations avec l'expansion des territoires coloniaux ont eu lieu, et les Ildorinques se sont souvent rebellés et se sont mis à attaquer les Lofotèns, partout où ils sentaient leur territoires menacés. Les Ildorinques ont comme spécificité qu'ils ne connaissent pas le vertige, et sont d'excellents alpinistes.

Histoire :Lors de la période pré-coloniale et coloniale, le Clan des Ildorinques a immédiatement recherché la confrontation avec les colons, et n'a pas hésité a massacré plusieurs villages de peuplement colonial, ce qui a conduit à les mythifier en autochtones sauvages, barbares et sans pitié. C'est en tout cas comme cela qu'il furent pendant longtemps présenté et considérés. La réalité est bien en deça de ces croyances tenaces, car les Ildorinques n'ont jamais attaqué les colons en dehors de leurs territoires de chasse, et contrairement aux idées reçues ils ne massacraient pas hommes, femmes et enfants, mais il est vrai qu'il ne faisaient jamais de prisonniers, et tuaient tous les individus masculins, qu'ils considéraient comme susceptibles de se venger et de prendre à nouveau les armes contre eux. Ils sont connus pour émettre lors de leurs assauts des cris caractéristiques, sensés susciter l'effroi chez leurs adversaires. Leur réputation de férocité et de goût pour le carnage n'a malheureusement pas fait un pli face aux mousquets des colons, qui chassent les clans Ildorinques de la plupart de leurs territoires de chasse. Au cours du 18ème siècle, ces derniers sont concentrés dans les régions montagneuses du centre du Midlands et du Northerlands.
Mais l'avantage des clans Ildorinques sont qu'ils n'occupaient pas de terres agricoles, et les confrontations cessent rapidement à la fin du 18ème siècle, établissant une sorte d'armistice statu quoi et de paix tacite avec les Lofotèns.
Dans la deuxième moitié du 19ème siècle, les échanges culturels et commerciaux sont de plus en plus nombreux entre les communautés, et les Ildorinques, habitués aux climats rudes et âpres de la montage, consentent à partager avec les Lofotèns une partie de leur savoir et de leur compétences en matière d'adaptation de l'habitat et de la vie quotidienne. Les Ildorinques partagèrent ainsi avec les habitants des montagnes leur recette ancestrale de Paadikhân, un aliment perenne à haut valeur nutritionnelle et capable de se conserver très longtemps, constitué de baies, de viande réduite en poudre et de graisse animale. Le Paadikhân aurait permit à de nombreux villages lofotèns très isolés de survivre et de tenir durant des hivers terriblement rigoureux.

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Un couple de villageois du Clan des Ildorinques, photo prise en 1945, dans la Province du Svartalfheim, dans le Northerlands, dans les Montagnes Bleues.

Organisation : Les Ildorinques sont une monarchie, ils ont un Roi, issue d'une famille dynastique qui selon leur dires, n'a pas changé depuis 1000 ans. Le Roi, appelé le Jaarnikk,en langue Ildorinque a droit de vie ou de mort sur l'ensemble de ses sujets. L'actuel Jaarnik est un enfant de 12 ans, âge de la majorité dans ce clan. Seuls les membres de sexe masculin peuvent prétendre à ce titre. Cependant, les femmes Ildorinques jouissent de très nombreux droits, et particulièrement significatif est celui de guerroyer aux côtés des hommes et de se vêtir comme des guerriers, ce qui est plutôt rare dans les peuplades amérindiennes dites primitives.

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Chi'look, le Jaarnikk du Clan des Ildorinques

Spiritualité : Les Ildorinques sont chamanistes. Le Kohtaktoni, rassemble plusieurs formes de médiation entre les humains et les esprits assurée par des chamans, les Mogwanik, incarnant cette fonction en interdépendance avec la communauté qui les reconnaît comme tels et pour laquelle ils sont censés intercéder auprès des esprits. Parmi ces esprits, on en retrouve une multitude, mais les plus puissants d'entre eux étant incarnés par les éléments naturels du paysage et de l'environnement, tels les rivières, les lacs, les fleuves, les montagnes, voir même certains arbres, comme les érables et les acacias.
Les Mogwanik organisent souvent d'impressionnantes séances de méditation et de communion avec les esprits, passant notamment par l'absorption par les participants de boissons fermentées et de substances hallucinogènes.



LES NANAVÜKS :

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Description et territorialité :
Les Nanavüks quant à eux sont répartis principalement sur les rivages côtiers nord, nord-est, et dans tout l'Archipel du Ponant. Ce sont des pêcheurs et marins hors pairs, on soupçonne même que certains d'entre eux étaient si excellents navigateurs qu'ils ont pu voyager dans toute l'Aleucie et bien au delà. Ils apprécient particulièrement le climat polaire et arctique.

Histoire : Autrefois l'ethnie majoritaire, ils sont restés neutres dans le conflit opposant les rebelles et les loyalistes, ce qui leur a malheureusement valu d'être la cible d'exactions de la part des deux camps, notamment les communautés côtières dont certaines ont été purement et simplement décimées. Dans les îles du Ponant, ils jouissent d'une haute estime, ils sont de fins connaisseurs de la faune et de la flore arctique, et sont capable de s'adapter et de vivre par des températures extrêmes. Contrairement à leurs frères et sœurs sur le continent, les Nanavüks des îles du Ponant ont rarement été ségrégés ou persécutés, et ont pu jouir de leurs territoires de chasse sans trop de problèmes de cohabitation avec les colons.

Organisation : Les Nanavüks n'ont pas vraiment d'organisation hiérarchique ou clanique, il n'y a pas d'autorité centrale, ils s'agit de cellules familiales plus ou moins grandes, incluant également des amis et des membres lointains. Ces cellules, telles un réseau, s'entraident, et communiquent entre elles, mais en de rares occasions, peuvent aussi se confronter. Les Nanavüks sont particulièrement pacifiques, et sont des champions en matière de pêche sous la glace, ainsi que dans la sélection et l'élevage de chiens-loups, à la fois pour la chasse, mais également pour la course de chiens de traîneaux, dont ils sont reconnus comme étant les meilleurs Mushers du monde.

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Un Musher Nanavük et ses chiens de traîneaux dans la Province de Nørgenfjord , dans l'Archipel de l'île du Ponant

Spiritualité : Les Nanavüks sont des animalistes, ils vouent des cultes passionnés et un respect immense envers les animaux et de manière générale envers la vie animale tout court, même ceux dont ils se nourrissent. Dans la cosmologie Nanavük, tout en haut de la hiérarchie divine se situent les loups, symbolisés par le couple formé par Hokknpetkluk, le Loup Solaire, et Hattplakelitok, la Louve Lunaire. Tous les loups sur terres, y compris les chiens, seraient les descendants de la première portée de ce couple divin.
Les morses, les baleines, les renards actiques, les orques et les narvals bénéficient aussi d'un statut divin. Ces animaux sont souvent représentés dans l'art primitif des Nanavüks.
Ils considèrent les formes de vie animale comme l'égal de la vie humaine, lorsqu'ils décèdent, les animaux de compagnie sont enterrés dans les cairns et tombeaux familiaux pour que ces derniers accompagnent leurs maîtres défunts dans l'au-delà.
Les Juitlut, sont des Nanavüks ayant fait le choix spirituel de ne jamais tuer ou de se nourrir de chair animale, ce qui, vu les conditions et l'environnement où vivent les clans Nanavüks, relèvent d"un véritable défi et engagement, faisant que les Juitlut jouissent d'une réputation et d'un statut supérieur aux autres membres de la communauté. Leur abnégation est vue comme un idéal à atteindre. Toutes les communautés et clans Nanavüks ont le devoir de nourrir, à leur frais, les Juitlut.


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Une femme Nanavük et son enfant, en tenue typique traditionnelle faite en peau de phoques et élans. Les Loups Arctiques du Lofoten sont très fréquemment utlisés comme gardiens, aides pour la chasse, et compagnons de jeu. Presque chaque famille Nanavük possède un cheptel de Loups Arctiques.


LES TEGULICANS :


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Description et territorialité : Les Clans Tegulicans enfin, sont concentrés au niveau de la frontière entre le Midlands et le Northerlands, ainsi que sur la côte est, près d'Ingebørg, et possèdent un territoire plutôt étroit et restreint. Ce sont des artisans chevronnés, et d'excellents archers montés. Ils sont les seuls membres des clans autochtones a avoir su domestiqué, et dompté les équidés, exclusivement pour un usage guerrier par ailleurs.


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Un cavalier Tegulican, photo prise en 2004 dans la Province de Muspellheim, dans le Northerlands.

Histoire : Ennemis historiques des Abéquins, ils se faisaient mutuellement la guerre bien avant l'arrivée des colons eurysiens. Cette dernière change la donne. Les Tegulicans, soucieux de préserver leur indépendance et farouches opposants des Abéquins se rangent aux côtés des Loyalistes durant la guerre. Hélas pour eux, une alliance peu fructueuse, car malheur aux vaincus. Les Tegulicans sont massacrés par les rebelles victorieux, et surtout par leurs alliés les Abéquins, qui ont là une opportunité unique de porter le coup de grâce à leurs rivaux historiques.
Les tueries sont indescriptibles, et dans l'euphorie de la victoire des indépendantistes, personne ne prêtent attention à ces règlements de compte. Devant l'ampleur des massacres, les colons finissent par forcer les Abéquins et les Tegulicans à signer la "Paix des Justes". Mais la communauté des Tegulicans a été réduite de près de 60% de ce qu'elle était avant la guerre.

Organisation :
Les Tegulicans sont une société de guerriers, extrêmement hiérarchisée, qui fait du rapport de force et de la masculinité des valeurs universelles. Avant la Paix des Justes, ils étaient très craints au combat, notamment parce que c'étaient les meilleurs archers montés d'Aleucie, et qu'ils dominaient tous les autres clans, avant la venue des Eurysiens. Le Fo:woh:pan, littéralement le Conseil des 10, supposément être les 10 plus valeureux et puissants guerriers du clan, régentent tous les aspects de la vie clanique.
Traditionnellement, les 10 sont choisis parmi les anciens guerriers parmi les plus sages, exclusivement des hommes. Il s'agit d'hommes plutôt âgés. Les femmes, considérés comme biologiquement et naturellement inférieures aux hommes, ont un rôle exclusivement domestique, elles n'ont pas exemple, pas le droit de monter les cheveux.
Toutefois les Tegulicans ont été influencés par les idéaux et valeurs progressistes de la société moderne, les femmes sont désormais plus autonomes et certaines peuvent s'affranchir de la tutelle masculine.
Cependant, la loi du clan est claire et immuable, une femme qui s'émancipe, devient une Aktâblapl, littéralement, une "étrangère", et est d'office ostracisée du clan. Elle n'est plus la bienvenue dans le clan et les Tegulicans ne sont plus sensés lui adressé la parole. Une coutume encore en vigueur aujourd'hui mais qui tends à s’atténuer de plus en plus avec les jeunes générations.


Spiritualité : Les Tegulicans sont animistes, et ont des croyances similaires à celles des Abéquins. Tout comme eux, ils érigent également des totems et des cairns. Ces derniers ont une fonction spirituelle bien entendue mais pas seulement, ils servent également à marquer et à délimiter les territoires sacrés ancestraux des Tegulicans. Des traces archéologiques de sacrifices d'animaux ont été retrouvés au pied de ces constructions pierreuses primitives, signes d'une intense activité cérémonielle. Ces pratiques ont été abandonnées il y a quelques siècles, bien que les Tegulicans aient confirmé que certaines communautés du clan continuaient dans une moindre mesure à pratiquer les sacrifices d'animaux sauvages, sensés apporter des visions de l’avenir à ceux qui les commettent. Cela reste cependant marginal.
Contrairement aux Abéquins, les Tegulicans ont su se préserver de l'influence religieuse chrétienne protestante, et ont très majoritairement conservé leur culte animiste, avec une part importante consacrée à la célébration des exploits guerriers.
Les parades à cheval font parti du folklore traditionnel Tegulican et font parfois l'objet d'attractions touristiques.
Ces dernières ont été toutefois adaptées pour pouvoir être dévoilées au public, car celles qui ont de véritables fonctions religieuses sont connues et réservées aux seuls initiés membres du clan exclusivement.


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Vattii Kuujjuaq, originaire du clan des Tegulicans, est devenue Aktâblapl pour entamer une carrière politique, notamment en défendant les droits civiques des natifs. Ostracisée selon les coutumes claniques des Tegulicans, elle est élue en 2007 à la tête de la mairie de Kæviksborg, et devient la première femme autochtone à diriger une ville de plus de 500 000 habitants.
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