Anniversaire du traité Kronos-Manche Silice à Rio de l'Estuaire

Au pinacle du Palais du Triumvirat à Rio de l'Estuaire pavoise les drapeaux de la Manche Silice et du Kronos. Partout en ville, des fanions aux couleurs des deux États pendent au vent. Voilà un an que les triumvirs ont signé un traité de coopération économique et de non-agression avec le dictateur Baldassarre Calabraise. Si l'économie nationale a très largement profité de ces accords avec une nette hausse des flux de marchandises et de capitaux, l'opinion publique n'est pas unanimement convaincue de l'intérêt de cette collaboration avec un pays au ban des nations pour ses nombreux crimes de guerre.

Partisan de la realpolitik, le Triumvirat a appris à communiquer et à travailler avec le chef de l'État kronien, qu'ils appellent par son prénom, ainsi que M.Palladino, son ministre des affaires étrangères. Arkadi Ksiaz et Carmenita Azafran ont tout de même tenu à réserver un comité d'accueil musclé pour Calabraise. Après tout, il y a un an, lors de leur première visite à Pendragon, ils avaient été escortés sans ménagement, une fois entrés dans l'espace aérien kronien par plusieurs jets menaçants. "C'est un juste retour des choses, et je suis certain qu'il appréciera l'effort. C'est de bonne guerre", justifie Ksiaz à Vittorio IV, très réservé à l'idée de rompre avec le protocole réservé aux chefs de l'État.

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Arrivé dans les eaux territoriales siliquéennes, le convoi maritime kronien est araisonné par des drones équipés de hauts-parleurs. Une voix grésillante se fait entendre. "Vous entrez en Manche Silice. Vous serez escortés jusqu'à Rio de l'Estuaire, ne tentez pas de manœuvre dangereuse. Des mines marines jalonnent les derniers miles marins à parcourir".

Deux vedettes et un patrouilleur arrivent à la hauteur des kroniens, un sous-marin d'attaque surgit. La démonstration faire forte impression.

Calabraise devait arriver par la mer a Rio de l'Estuaire, capitale Siliquéenne. Il naviguait a bord d'un grand bateau rempli de gardes bien armés.
Son arrivée dans les eaux territoriales de Manche Silice fut marquée par une escorte digne de ce nom. Un patrouilleur, deux vedettes et un sous marin pour un si petit convoi...

En voyant la grandiose escorte, il esquissa un petit sourire




Il pensait alors a l'escorte encore plus grandiose qu'il organiserait lors de sa prochaine rencontre avec les Triumvirs Siliquéens, si il y en a une autre, bien sur...

Calabraise a Fernando Palladino (qui faisait le trajet avec lui):
"Je dois avouer que je suis surpris... Je ne m'attendais pas a ca. Et puis, je ne savais pas qu'ils possédaient un sous marin... De toute manière, les 5 que nous possédons déjà feront l'affaire lors d'une prochaine escorte."
Calabraise voulait jouer les gros bras, il voulait a tout prix montrer sa supériorité...

Arrivé au Palais du Triumvirat, il parti rencontrer les dirigeants Siliquéens. Il les salua avec le sourire. Fernando Palladino, lui, fit de même.

Calabraise: "Chers amis! Je suis ravi de vous revoir! Votre accueil fut grandiose et impressionnant, je vous remercie pour ce magnifique spectacle."
Palladino: "Bonjour, je suis honoré de pouvoir me trouver ici, devant vous."

Arkadi Ksiaz, Carmenita Azafran et Vittorio IV accueillirent les invités Kroniens sous un chapiteau qui protégeait la suite des rayons brûlants du soleil. Ils firent assoir Calabraise et Palladino pour assister à un défilé militaire d'une vingtaine de minutes.

Près de 20 000 militaires à bord de plusieurs centaines de véhicules blindés ont paradé face au chapiteau d'apparat. "Baldassarre, vous l'aurez compris, l'idée derrière cette démonstration de force, c'est de montrer que nous pouvons parler le même langage que vous. Nous espérons que vous appréciez le spectacle", glissait Carmenita Azafran en lançant un regard à Vittorio IV Podestat, comme si ses propos étaient également destinés au souverain landrin, fin amateur de pince-fesses belliqueux.

Une fois le défilé achevé par l'interprétation des deux hymnes nationaux par la fanfare militaire, les délégations entrèrent dans le complexe pour démarrer les discussions.

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Des dossiers étaient posés sur une grande table en marbre rose autour de laquelle les invités étaient assis. A l'intérieur, le génie économique siliquéen avait compilé des informations sur la nature et les volumes des échanges entre les deux nations.

"Tous les indicateurs sont au vert. Acier, céréales, légumes, textile,... le monde des affaires siliquéen ne nous a transmis aucune doléances. Nous n'avons donc pas de remarques particulières à formuler en la matière. Qu'en est-il pour vous ?", entame Arkadi Ksiaz.

Baldassare Calabraise regardait le défilé avec un sourcil en l'air, il chuchota a Palladino:
- "Combien y a t-il de soldats ici?!"
- "Hum.... 20 000 apparemment..."
- "Mais c'est toute l'armée Siliquéenne que nous avons devant nous alors... J'apprécie le spectacle mais comment assurer la sécurité du pays si toutes ses forces sont rassemblées ici?..."
- "Je... Je ne sais pas monsieur... Je ne sais pas..."

A la fin du défilé il s'approcha des trois Triumvirs.
Quel spectacle! Mais dites moi... Combien y avait-il de soldats ici? C'était toute une armée qui paradait devant nous. J'aimerais bien voir vos soldats faire de même lors du prochain défilé Kronien. Celui qui devrait se tenir dans quelques jours.

Le dictateur Kronien s'écarta ensuite du groupe pour parler a Vittorio IV. Calmement et d'un ton amical, il commença:
"Monsieur Vittorio IV, ou plutôt, votre majesté, si vous préférez.
Je n'ai pas eu l'occasion de vous dire a quel point je suis ravi de vous rencontrer. Vous n'aviez pu faire le déplacement a Pendragon la dernière fois.
Je vous vois assez en retrait depuis tout a l'heure, je ne voudrais pas qu'il y ait des tensions entre nous. Je pense que la Youslévie vous a bien retourné la tête... Malheureusement...
Nous ne sommes pas comme ce qu'ils ont pu raconter a notre sujet, sachez le."
Après être revenus dans le groupe, tous se dirigèrent vers le complexe, ou allaient avoir lieu les discussions.

Baldassare Calabraise était déçu de ne pas pouvoir s'asseoir sur son grand fauteuil noir habituel, mais cela n'allait pas l'empêcher de parler.

Arkadi Ksiaz a écrit :"Tous les indicateurs sont au vert. Acier, céréales, légumes, textile,... le monde des affaires siliquéen ne nous a transmis aucune doléances. Nous n'avons donc pas de remarques particulières à formuler en la matière. Qu'en est-il pour vous ?"
Après avoir entendu la bonne nouvelle, Calabraise répondit:
"En ce qui nous concerne, c'est globalement la même chose. Nous sommes plus que satisfaits de nos échanges avec la Manche Silice. Nous n'avons donc aucune remarque a faire."

Après avoir fini de parler, il attendit la réponse des Siliquéens et espérait qu'ils définissent "un plan" pour les discutions. Il ne voulaient pas engager le sujet de la Youslévie tout de suite pour ne pas embarrasser les Triumvirs.

Vittorio IV trouvait l'aparté avec Calabraise saugrenu. Il lui avait donné du monsieur, puis s'était repris en l'appelant majesté. Le dictateur faisait également référence à son absence lors de la rencontre de Pendragon. L'évocation de la Youslévie comme source d'une haine anti-kronienne le fit soupirer. Il n'avait pas besoin des laïus de Vallancourt et d'argiles pour se faire une conviction sur un homologue étranger. Il préférait ne pas renchérir.

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Après avoir évacué le sujet des échanges économiques, les triumvirs voulaient aborder des sujets sécuritaires. Arkadi Ksiaz a évoqué un premier sujet peu connu en Manche Silice, probablement pas non plus au Kronos. "Le contingent de maintien de la paix a quitté la zone frontalière krono-youslève une fois le retrait des troupes en face-à-face a été levé. Lors du retrait, certains soldats ont échangé leur place avec des locaux. Tant en Youslévie que au Kronos. Nos services de renseignement ne sont pas à la manœuvre. Il s'agit d'une initiative de soldats. Elle n'est pas revendiquée. Nous tenions à vous en informer pour que vous puissiez nous prévenir en cas d'arrestation de siliquéens et nous les remettre.

Cette situation nous inspire l'ajout à notre traité de coopération d'une partie consacrée à la collaboration judiciaire. Nous souhaitons l'extradition de tout citoyen siliquéen arrêté au Kronos pour quelque fait que ce soit et nous engageons à le faire juger par les tribunaux compétents en Manche Silice. Nous vous proposons la réciproque"

La demande d'Arkadi Ksiaz embarrassa Baldassare Calabraise. Il prit un temps pour réfléchir et formuler sa réponse avant de la donner:
Ecoutez... Je comprend votre demande mais nous n'y sommes pas vraiment favorables... Selon moi, toute personne se trouvant dans un pays quelconque, se doit de respecter les lois et les règles de ce pays. Aussi, si ces personnes venaient a ne pas respecter ces règles, ce serait au pays les aillant accueillis de décider de leur sort. Donc, si un Siliquéen, qui qu'il soit, se trouvant au sein de nos terres, ne respecte pas nos lois; c'est a nous de le juger. Nos règles ne sont pas les mêmes que les vôtres, quelque chose qui serait intolérable au Kronos, serait peut être toléré en Manche Silice, et inversement. Selon nous, le pays d'accueil doit décider lui même et lui seul du sort de ceux qui enfreignent ses lois. Nous n'acceptons malheureusement pas votre demande... Nous sommes désolés...

Baldassare Calabraise prit la dernière phrase d'Arkadi Ksiaz comme une attaque, il y répondit calmement et en souriant.
Et ne vous en faites pas, des tribunaux Kroniens Compétents, sauront juger les malfrats Siliquéens comme il se doit...

Arkadi Ksiaz avait compris que Calabraise ne transigerait pas sur le sujet. Il tentait tout de même d'aller au bout de son raisonnement. "Soit. Les cours de justice kronienne et siliquéenne sont souveraines et les citoyens doivent se plier aux règles du pays où ils se trouvent. Qu'en est-il en revanche des peines de privation de liberté ? Accepteriez-vous que des kroniens passent de longues années en prison sans possibilité pour leurs proches de pouvoir leur rendre visite ? C'est de ça dont il s'agit lorsque nous vous parlons d'accords d'extradition. La possibilité pour vous, comme pour nous. Purger la peine que lui aura infligé la justice kronienne ou siliquéenne dans le pays où l'on a ses attaches. Je m'excuse d'insister sur ce point mais cela nous paraît important".

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Vittorio IV Podestat voulait surtout parler de défense avec Calabraise et Palladino. Il avait remarqué les efforts diplomatiques déployés ces derniers mois par le Kronos pour nouer des partenariats géo-stratégiques avec des nations émergentes, en Aleucie mais aussi en Afarée et au Nazum. Fasciné par ces méthodes à la hussarde, il souhaitait s'enquérir du plan à l'œuvre et de la possibilité pour la Manche Silice d'en tirer un profit quelconque. "Des pays, qui n'avaient jamais fait parler d'eux jusqu'à maintenant, s'ouvrent au monde, et je constate, grâce à mes réseaux, que vous tentez de vous y implanter. La pointe sud de l'Afarée notamment. Nous tentons nous aussi de séduire ces jeunes États mais nous heurtons à leur doctrine anti-coloniale. Parvenez-vous à les raisonner ? Se pourrait-il que nous prospections ensemble ces pays pour les convaincre d'accepter nos investissements ?"

Les deux autres triumvirs étaient étonnés de l'audace de cette proposition. Ils n'en avaient pas discuté. Ni Ksiaz, ni Azafran ne voyait d'un mauvais œil la conquête de nouveaux marchés.

Arkadi Ksiaz a écrit :Accepteriez vous que des Kroniens passent de longues années en prison sans possibilité pour leurs proches de pouvoir leur rendre visite ?
Baldassare Calabraise fronçait discrètement les sourcils, il semblait vraiment agacé.
"écoutez... Nous n'empêchons pas les prisonniers Siliquéens en prison au Kronos de voir leur familles, bien qu'il soit plus difficiles pour elles de rendre visite au criminel concerné lorsque celui ci se trouve dans un autre pays. Et puis, si il ont été fais prisonniers au Kronos, c'est qu'il y a une bonne raison; c'est qu'ils ont commis un grave crime ne pouvant rester impuni, il doivent en payer le prix.
En tout cas, nous n'acceptons pas votre demande pour le moment. Je dis bien pour le moment..."

Après la demande de Vittorio IV, Calabraise réfléchi:
"Si ils ont acceptés de parler avec nous c'est car nous possédions des territoires en Afarée du Nord, environ 10% des territoires Kroniens sont Afaréens. Nous sommes donc, indirectement, une nation Afaréenne. Je sais qu'il sera plus difficile pour eux de discuter avec un état Eurysien... Aussi, nous ne voulons pas les brusquer en leur parlant de vous, ils penseraient que nous voudrions les soumettre a votre nation, Eurysienne. Si nous les brusquons, nos accords risquent d'être brisés.
Cependant, nous pensons pouvoir prendre le risque, si cela nous permet d'améliorer nos relations. Les dirigeants de l'Arsurma et de l'Empire Atlasien sont invités au Kronos pour assister au prochain défilé militaire de notre nation. Nous pourrions vous y inviter, vous assisteriez a la parade de l'armée rouge Kronienne, et ensuite, nous organiserions une rapide rencontre entre nous quatre. Qu'en pensez vous? Nous devons simplement nous mettre d'accord sur la date du défilé et nous assurer de la disponibilité de chacun.

Calabraise et Palladino semblaient tenir à leur défilé militaire. Le Triumvirat savait que l'événement serait retransmis et qu'il faudrait assumer leur présence aux côtés du dictateur. Allaient-ils seulement participer à la parade à la tribune aux côtés des chefs d'États invités ou allaient-ils envoyer des soldats parader ?

Carmenita Azafran répondit aux Kroniens. "Vous savez comment parvenir à vos fins. Je ne vous cache pas que ma participation à ce défilé me met mal à l'aise. Les armes, c'est sale. La défense, c'est le dernier recours. Quand toutes les solutions diplomatiques ont été épuisées et que l'on est attaqué. Je n'étais pas pour l'organisation de cette parade en votre honneur. Je suis déjà venue à Pendragon. Je n'ai aucun problème à prendre l'avion pour participer à des événements organisés par une nation amie mais rester assis à une tribune pour contempler tout ce que nous comptons de bidasses et de canons, non merci".

Malaise complet pour les deux autres triumvirs. Arkadi Ksiaz, relativement proche d'Azafran, se permit de lui jeter un regard interrogateur. Vittorio IV tenta de rectifier le tir. "Je viendrais. J'aime ça. Il y aura d'autres délégations. C'est l'occasion de faire du business. Nous viendrons avec un contingent d'un millier de soldats. Je ne connais pas les disponibilités d'Arkadi mais je suis libre tous les week-end de ces trois prochaines semaines".

Stupéfaite, Carmenita Azafran chercha le regard d'Arkadi Ksiaz. Qu'allait-il répondre ? Ils savaient tous les deux que plus les élections triumvirales approchaient, plus Vittorio Podestat se sentait pousser des ailes. C'était la période de l'octennat (mandat de huit ans) au cours de laquelle il avait le plus de pouvoir. Ksiaz restait muet.

"Je comprend, madame Azafran, cela aurait permit a votre armée d'être mise en valeur. Vous auriez pu vous rapprocher, comme vous le souhaitiez, des dirigeants Afaréens. Dommage..."

Baldassare Calabraise savait que les triumvirs de Manche Silice prenaient un risque en acceptant sa proposition. Il tenta malgré tout le coup, et cela paya.
Après la réponse inattendue de Vittorio IV, Calabraise souri. Il était satisfait.

"Je dois avouer que je ne m'attendais pas a cela! Je suis surpris, mais ravi! Votre majesté, nous serons ravis de vous accueillir chez nous, vous et vos soldats. Je ne sais pas ce que pense monsieur Ksiaz... Evidement, madame Azafran, vous serez la bienvenue, si vous changez d'avis.
Le défilé devrait se tenir le 20 septembre 2009, aux alentours de 14h."

Arkadi Ksiaz finit par prendre la parole. "Je serai là également. Nous honorons nos engagements, le traité qui nous lie. Nous saluons les gestes d'estime que vous nous avez témoigné au cours des derniers mois comme votre aide généreuse sur le sujet de l'effritement du littoral.

Malgré tout, vous devez savoir que nous sommes très circonspects sur le nouveau tour de vis que vous vous apprêtez à faire subir aux civils Kroniens. Nous comprenons que vous viviez la poursuite des émissions de Radio Wingston comme une provocation voire un acte de guerre hybride et insidieux mais de là à encourager la création d'une société de la délation avec l'aide des nouvelles technologie, ainsi qu'un système de crédit social... tout cela nous effraie. La communauté internationale avait salué vos efforts pour la paix avec la Youslévie, il faut continuer à la lui envoyer des signaux positifs pour montrer que le pouvoir kronien tire sa légitimité autrement que par la répression".

Le poids qui pesait sur le staroste Tchenkov était soulagé par cette intervention. Carmenita Azafran avait apprécié. Vittorio IV restait silencieux.

"parfait! Nous vous recevrons donc vous, monsieur Ksiaz et sa majesté, monsieur Vittorio IV, a Pendragon, le 20 septembre. Après le défilé, comme je l'ai dit, nous organiserons une rencontre entre la Manche Silice, le Kronos et l'Arsurma. Comme demandé."

Plus monsieur Ksiaz parlait, plus Calabraise comprenait et plus ses doutes étaient confirmés... Malgré le fait qu'il fut irrité par les dernières paroles du Triumvir Siliquéen, Baldassare Calabraise resta calme et répondit sans hésiter:
"Vous l'avez dit vous même, la Youslévie, aidée par l'ONC, nous a indirectement déclaré la guerre. Nous devons nous défendre, sans avoir pris ces décisions, difficiles a prendre je vous l'accorde; notre pays sombrerait dans la guerre civile. Tout ce que nous faisons c'est limiter l'impact et la zone influencée par cette radio.
Je vous le jure, si nous avions les moyens de stopper les signaux envoyés par leur émetteurs nous n'aurions pas pris ces décisions.
Nous l'avons fait pour le bien de notre pays, pour qu'il ne sombre pas dans la guerre civile. Guerre civile qui aurait engendré la mort de milliers de Kroniens.

Alors que voulez vous? Que nous laissions la Youslévie détruire notre nation de l'intérieur? Leone Vaillancourt est dangereuse! Je le dis depuis le début, tout ce qu'elle veut c'est nous faire chuter. Après son agression elle a réussi a faire croire a l'ONC que nous étions les criminels, aujourd'hui, elle les pousse a renoncer a leur politique d'apaisement par la discussion et elle les pousse a attaquer directement notre nation. Je le sais, si nous ne nous défendons pas, c'est la guerre civile."

Il commençait à se faire tard à Rio de l'Estuaire et la délégation Kronienne avait une parade à organiser. Les triumvirs auraient certainement voulu poursuivre la discussion mais ce serait pour la prochaine rencontre à Pendragon.

En regardant Calabraise et Palladino partir regagner leur convoi maritime, Azafran et Ksiaz soupiraient. "Nous n'avons pas obtenu grand chose. Je m'interroge vraiment sur ce que l'on gagne à fréquenter ces types...", commentait l'élue Incarnados. "Ils sont durs dans la négociation mais ils sont esseulés et ont besoin de la reconnaissance de quelques Etats neutres qui ne les traitent pas comme les parias qu'ils sont. Nous n'avons pas grand chose pour le moment mais ça finira par arriver. Ils vont déjà jouer les go-between avec Arsurma. C'est déjà ça", répondit le staroste.

Vittorio IV avait déjà quitté les lieux en voiture sans un mot pour les deux triumvirs.