Halte à Meulière entre M.Silice et St-Marquise

12/09/2009
Meulière (Pays Minier)

Branle-bas de combat pour le triumvirat de Manche Silice. En début de week-end, la direction de l'aviation civile siliquéenne a détecté la brève incursion d'un appareil gouvernemental de Saint-Marquise dans son espace aérien. Avertie, la questure diplomatique a pris contact avec l'ambassadeur, Grégoire Connor, tout juste installé dans la péninsule d'Ostremont pour proposer une halte.

Bonne pioche pour la questure puisque le diplomate signalait la présence exceptionnelle en Eurysie de la présidente Isabelle Deprey et don premier conseiller Henry Peters pour rencontrer Geneviève Kulbrath, ministre des affaires étrangères de République de Tchérie.

Pour Saint-Marquise, tout juste sortie de l'organisation des Nations Commerçantes, cette première tournée internationale doit démontrer que le pays aleucien n'est pas isolé sur la scène mondiale. C'est tout naturellement que la chef de l'État a accepté l'invitation des siliquéens à venir discuter après une premièrr halte pleine de promesses en Tchérie.

Déjà partis en week-end, les triumvirs et leurs cabinets ont été prévenus tardivement de l'arrivée de l'avion de Saint-Marquise à l'aéroport de Meulière Séverin Pays Minier. Arkadi Ksiaz se trouvait déjà sur place. En revanche, il a fallu affronter deux avions spéciaux pour transporter Vittorio IV et Carmenita Azafran.

Ils attendent le duo Deprey-Peters dans un lounge luxueux au dernier étage de l'aéroport. Pas question de faire perdre du temps dans un nouveau déplacement exténuant à la présidente.

REPRÉSENTANTS SAINT-MARQUOIS


Le Premier Conseiller de la République, Henry Peters.


La Présidente de la République, Isabelle Deprey.


MEULIÈRE, MANCHE-SILICE
Malgré la fatigue du voyage précédent, la Présidente et le Premier Conseiller de la République était certain que cette nouvelle rencontre avec le Triumvirat de la Manche-Silice allait être intéressante.
Étant sur le sol siliquéen, Isabelle Deprey et Henry Peters sé dirigeaient vers le lounge de l'aéroport où se trouvait les trois représentants de cette nation.


ISABELLE DEPREY
"Membres du Triumvirat, au nom de la République de Saint-Marquise, nous vous remercions de cette invitation et nous sommes honorés d'être ici dans votre belle nation."
Le ton était donné, la Présidente fit cet introduction comme un moyen de dire que la République de Saint-Marquise était ouverte à de nouveaux liens diplomatiques.

Les triumvirs ne s'étaient pas concertés sur le premier à prendre la parole. Carmenita Azafran appréciait de se retrouver en compagnie d'une autre femme chef de l'État. Elle prit donc l'initiative de répondre au nom de ses collègues.

"Bonjour à vous et bienvenue en Manche Silice. Nous espérons que vous apprécierez l'escale. Ici dans le nord de l'Ostremont, les températures vont bientôt chuter. C'est le moment idéal pour découvrir le Pays Minier et le Seweryn mais nous imaginons que vous avez d'autres urgences et que vous n'êtes pas là en vacances", lance-t-elle un sourire en coin.

Arkadi Ksiaz, le triumvir "local", ne laisse pas passer le commentaire d'Azafran. "Depuis quand il neige en septembre ici ? Je t'ai déjà repris à plusieurs reprises sur le sujet. Tu veux causer du tort au tourisme local ou quoi ? Et les Bouches de l'Aguapa on en parle ? Canicule, inondations, vous dégustez en ce moment hein ?".

Vittorio IV, qui pensait se taire finit par couper la parole au Tchenkov. "Si vous le voulez bien, nous allons remettre cette discussion à plus tard. Nos invités n'ont pas que ça à faire.

Nous sommes heureux de vous compter parmi nous parce que nous avons relativement peu de contacts avec nos voisins d'Outre-Espérance. Les rapports avec le Lofoten ou l'Alguarena sont maigres, à l'évidence, ils privilégient leurs alliés de l'ONC. Nous tentons depuis plusieurs mois de nous rapprocher d'états puissants et hors des grandes organisations internationales. Nous nous sommes ainsi rapprochés d'Aumerine, sans rencontrer beaucoup d'enthousiasme, nous tentons maintenant notre chance avec vous. J'espère que ma franchise ne vous dérangera pas. Nous ne sommes pas là pour tourner autour du pot et voulons faire de Saint-Marquise notre premier partenaire aleucien".

MEULIÈRE, MANCHE-SILICE
La Présidente était très intéressée par ce que les membres du Triumvirat siliquéen espérait de cette rencontre.
Il était clair, que depuis la démission de la République de Saint-Marquise de l'ONC, les alliés commençaient sûrement à manquer.
Et le fait que la Manche-Silice voulait un partenaire aleucien arrangeait la Présidente.


ISABELLE DEPREY
"Et bien, vous avez frappé à la bonne porte, si je puis dire, notre République est prête à relever le défi d'être votre contact dans le continent aleucien.
Si je peux me permettre, votre franchise est, au contraire, très constructive car cette rencontre est tout bonnement utile pour nous mais aussi pour vous."
Elle avait une assurance toujours accrue malgré la fatigue qui planait sur elle ainsi que sur le Premier Conseiller, Henry Peters, qui, quant à lui, soutenait tout de même le chef d'état saint-marquois.

Arkadi Ksiaz se leva subitement de sa chaise pour aller allumer un poste de télévision. Il zappa sur les quatre pauvres chaînes accessibles aux téléspectateurs siliquéens. "Je crois que l'on pourrait commencer à parler culture et divertissement. Si nos informations sont exactes, vous disposez de plusieurs chaînes de télévision nationales ainsi que d'un bouquet de chaînes câblées. L'offre télévisuelle en Manche Silice fait cruellement défaut. Ce n'est pas faute pourtant d'avoir des studios compétitifs (Silicinema). Nous avons un savoir-faire indéniable en matière de cinéma mais pour ce qui est de la production de programmes télévisées (jeux, divertissement, fictions, journaux télévisés, retransmission d'événements sportifs, programmes jeunesse,...) nous n'y arrivons pas.

Pourrions nous vous acheter des droits d'exploitation ? Nous pourrions également demander aux studios de Silicinema de produire et de distribuer à Saint-Marquise"

MEULIÈRE, MANCHE-SILICE
La culture saint-marquoise était demandé par la Manche-Silice, ce que la Présidente fit une explication pour faire comprendre au Triumvirat que ceci n'était pas de son ressort.


ISABELLE DEPREY
"Pour être franche, ceci n'est pas de mon ressort mais je pense que cela pourrait se faire. Je vais toucher deux mots au Directeur Général Walter LeBrun qui est chargé du service télévisuel au Centre National de la Presse et des Médias, il reviendra vers vous pour sa décision.
Il est vrai que la culture est très importante pour se divertir et découvrir de nouvelles choses ainsi pour la production et distribution de vos studios "Silicinema"."
Henry Peters prit une feuille et nota qu'il prendra rendez-vous avec le Directeur Général du CNPM afin que les siliquéens puissent découvrir notre culture audiovisuelle.

Les triumvirs n'étaient pas au fait des mécanismes institutionnels de Saint-Marquise. Ils devraient patienter pour l'aspect culturel de la collaboration.

Carmenita Azafran voulu enchaîner sur le volet économique. "Nous savons que vous disposez d'un système important de téléphérique urbain dans l'une de vos grandes villes. Il se trouve que l'une de nos métropoles, Bourg-du-Golfe, dispose d'un tel équipement. Malheureusement les dysfonctionnements sont fréquents et causent un déficit d'image à ce mode de transport pourtant indispensable dans des aires urbaines au relief accidenté. Nous aimerions savoir à qui avez vous confié la conception et la maintenance pour prendre attache.

Pour continuer sur les transports, nous aimerions l'ouverture de lignes aériennes régulières entre nos deux pays"

MEULIÈRE, MANCHE-SILICE
La Présidente comprenait leur désarroi mais elle était gênée par le fait que ce qu'il concernait l'infrastructure saint-marquoise était construite par une société nationale et elle était peinée de leur annoncer.


ISABELLE DEPREY
"Je vous confirme que Bluepont possède un téléphérique qui enjambée fleuve Sleevebleu, je dois vous informer que c'est une société nationale du nom de SMBuild qui construit et répare nos infrastructures, mais ce que je peux faire c'est faire une demande personnelle pour que cette société puisse envoyer ses agents qui auront pour mission de réparer et conseiller vos agents pour avoir une bonne infrastructure.
Pour terminer, ce qui concerne le transport aérien, c'est du ressort du Premier Conseiller."
La Présidente laissa la parole à Henry Peters.

HENRY PETERS
"Pour le transport aérien, il serait possible d'ouvrir une plusieurs lignes entre vos aéroports et nos deux aéroports internationaux, je contacterai la compagnie aérienne nationale saint-marquoise, Skyways Airlines, pour qu'au moins une ligne aérienne soit ouverte entre Saint-Marquise et la Manche-Silice, je m'y engage pour, au plus tard, la fin de ce mois."
Henry Peters regardait la Présidente qui était satisfaite de son explication et attendait la réponse des interlocuteurs siliquéens.

Les trois chefs de l'État siliquéen étaient autrement plus satisfaits de cette réponse. Arkadi Ksiaz avait mandat de ses collègues pour se muer en VRP des industries extractives de l'Ostremont. "Nous sommes un exportateurs de charbon, de minerai de fer, de silice et d'acier. Nous n'avons pas pu réunir avant cette rencontre de données sur vos besoins mais si vous avez besoin de telles ressources, nous pouvons orienter les établissements publics qui gèrent ce négoce vers Saint-Marquise pour réserver des cargaisons".

Carmenita Azafran tenta à son tour de vendre une autre commodité dont elle s'était auto-proclamée experte, au grand dam des véritables pontes du sujet.... l'agriculture. "Nos vergers produisent des variétés uniques de citrons, mandarines et kiwis qui peinent à pousser sous vos latitudes. L'appareil productif peut exporter vers vos contrées lointaines tout ce que le soleil et le climat leucytaléen et le terroir ostremontais fait pousser ici et pas ailleurs".

Vittorio IV voyaient que la présidente et le premier conseiller étaient perdus parmi toutes ces sollicitations. Mais le souverain landrin voulait en rajouter une couche. "Il ne faudra pas oublier de parler diplomatie et défense !".

MEULIÈRE, MANCHE-SILICE
Il était clair Isabelle Deprey et Henry Peters étaient tout confus des informations qui venaient tous d'un coup. La Présidente décida de mettre les choses au clair sans pour autant nuire à cette rencontre capitale.

ISABELLE DEPREY
"Écoutez messieurs et madame, nous sommes un peu confus par tous vos informations qui viennent comme des ballons en pleine tête.
Concernant nos besoins, nous avons également des usines de production dans la République, puis pour votre proposition de l'agriculture, elle sera étudié dans les plus brefs délais."
Elle fit une pause pour reprendre son souffle, puis reprit.

ISABELLE DEPREY
"Pour terminer, Membres du Triumvirat, nous sommes une nation qui prône la diplomatie contre les conflits. Sachez que notre république détient une politique de neutralité, instaurée depuis 68 ans. Nous serions prêts à discuter sur les formalités sur notre diplomatie et, bien évidemment, la vôtre."

Puisque les deux représentants de Saint-Marquise évoquaient le sujet diplomatique, Vittorio IV tint à répondre pour le Triumvirat.

"Sachez que nous sommes également pétris de neutralité. Notre doctrine militaire, et les investissements que nous réalisons chaque année pour nous doter de moyens de défense, sont uniquement tournés vers la protection de l'intégrité territoriale de la Manche Silice. L'engagement de nos forces sur des opérations extérieures ne pourrait être réservé qu'à des cas de force majeure ou pour protéger des siliquéens loin de chez eux.

Voilà pourquoi nous aimerions dès maintenant consacrer dans un traité un pacte de non-agression avec vous. De même, nous sommes en recherche constante de vendeurs d'armes et d'équipements. Le complexe militaro-industriel de Saint-Marquise est particulièrement impressionnant. Nous souhaiterions vous passer à l'occasion commande sur des marchandises de votre surplus à tarif d'ami.

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MEULIÈRE, MANCHE-SILICE
La Présidente était stupéfaite d'entendre que la Manche-Silice partageait le même point de vue que la République de Saint-Marquise. Il paraissait évident pour elle que cette nation avait un certain potentiel.

ISABELLE DEPREY
"C'est très intéressant ce que vous dites, votre Excellence Vittorio IV, un pacte de non-agression serait envisageable entre nos deux pays.
Concernant notre surplus militaire, il faudrait que je vois avec notre chef d'État-Major car je ne peux vous affirmer maintenant si cela sera possible ou non."
Elle savait que la question militaire allait être un frein mais elle passa au sujet suivant, celui des service de renseignements.

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Il commençait à se faire tard et le Triumvirat ne voulait pas abuser de ses deux hôtes. Les trois chefs d'Etat siliquéen avaient fini par comprendre le mode de fonctionnement du duo Deprey-Peters. Qu'ils en aient les moyens institutionnels ou non, ils ne voulaient rien signer de contraignant aujourd'hui à Meulière. Cela pouvait s'entendre. Après tout, des traités et contrats pouvaient aussi circuler par l'entremise des ambassadeurs. Vittorio IV s'était liquéfié en attendant "Excellence". Azafran et Ksiaz adoraient voir le vieux monarque heurté par les manquements au protocole. Ils pouffaient sous cape. L'élue siliquéenne proposa alors de clore la session de travail.

"Écoutez, nous n'avons nulle intention de vous brusquer et il est bien normal que vous rentriez chez vous peser le pour et le contre. Sachez que vous pouvez compter sur notre soutien dans votre quête d'une voie alternative à l'alignement des nations sur des organisations internationales toutes-puissantes et peu adepte de la diplomatie. Vous devez être fatigué par ce voyage interminable, aussi, nous souhaitons vous libérer au plus vite. Nous avons remis à votre cabinet une pochette à chacun qui comprend des cadeaux que nous offrons à nos amis. Il s'agit pour vous Isabelle, si je peux me permettre, d'une paire de boucles d'oreille en ambre, extrait tout près d'ici, et pour vous Henry, d'un presse-papier en silicium"

MEULIÈRE, MANCHE-SILICE
Cette attention montrait à quel point les deux représentants saint-marquois voulaient que cette nation soit absolument amie avec Saint-Marquise.
Quand ils entendirent qu'ils avaient reçu des cadeaux de la part du Triumvirat, ils étaient aux anges, c'était la preuve qu'il y avait tout de même des nations dans le monde qui aimaient Saint-Marquise.
Mais la fatigue commençait à se manifester et il devaient rentré au pays.

ISABELLE DEPREY
"Je vous remercie pour votre hospitalité, Membres du Triumvirat. Les cadeaux que vous nous avez offert seront la marque de notre amitié.
Merci pour cette rencontre qui était très intéressante, mais il est vrai que nous devons rentrer à Mont-Law.
Nous resterons en contact pour une nouvelle rencontre, si vous le souhaitez.
Au revoir, Membres du Triumvirat."
La Présidente ainsi que le Premier Conseiller serrèrent les mains de chaque membre du Triumvirat puis le quittèrent pour rejoindre le jet diplomatique saint-marquois afin de rentrer pour reprendre le chemin de la Demeure Jaune pour la Présidente et le Capitole National pour le Premier Conseiller.

Une fois les lieux libérés, les triumvirs retournèrent dans le lounge pour débriefer la rencontre. Il s'agissait de résumer la situation.

"Ils me laissent une drôle d'impression. Ce sont des personnes sympathiques mais ils ont l'air très désorientés avec leur retrait soudain de l'ONC. Je ne sais pas si c'était le bon moment pour organiser une telle rencontre. Nous n'avons pas grand chose à nous mettre sous la dent. Ce n'est pas moi qui ferais fuiter des éléments à Foedus Custodire", sourit Arkadi Ksiaz.

Vittorio IV n'en pensait pas moins. Il considérait Deprey avec déception. Le souverain landrin pensait la conclusion d'une collaboration stratégique possible mais la délégation de Saint-Marquise n'avait fait que temporiser. "Je n'en dirais pas plus. Je suis assez d'accord avec Arkadi".

Carmenita Azafran, comme souvent, voyait le verre à moitié plein et tâchait d'énumérer les bons points de la rencontre. "Ils vont nous aider avec le téléphérique de Bourg-du-Golfe, nous allons enfin pouvoir offrir l'accès à de nouveaux programmes télévisés et trouver un nouveau marché pour Silicinéma. Il va y avoir une ligne aérienne d'ici la fin du mois. Pour le reste, l'économie et la défense, il faut être patient. Nous n'avons pas eu de non frontal"

FIN DE L'EVENEMENT