
Sénateurs, sénatrices, bonsoir.
Je sais que vous avez écouté avec une attention toute particulière mes récentes déclarations et je suis certain que vous avez étudié avec assiduité nos très nombreux amendements proposés à la constitution impériale. Aujourd'hui, je viens à vous avec ces propositions que j'estime audacieuses et que j'espère décisives dans les changements profonds que nécessitent notre pays. En une phrase : la restructuration de notre système territorial, de nos institutions et la fin du système fédéral. Permettez-moi de vous exposer les raisons profondes et les gains potentiels de cette transformation majeure pour notre nation qui motivent ces propositions.
Premièrement, les problèmes inhérents au système fédéral en place.
Dans notre système fédéral actuel, chaque état dispose de sa propre assemblée régionale, où sont votées des lois spécifiques à leur territoire. C'est précisément ici que la majorité de nos problèmes actuels sont apparus. Nous déplorons que les lois votées par les différents états diffèrent sont à l'origine de disparités qui menacent l'équilibre et l'unité de notre nation. Permettez-moi de vous rappeler, excellences sénatoriales, l'exemple marquant d'août 1960, où nos divergences sur la question de la justice, et plus particulièrement sur la peine de mort, a failli plonger notre pays dans une guerre civile entre ses États partisans et civils partisans. Aujourd'hui encore, ces tensions persistent, minant de manière tragique la cohésion de la nation impériale.
Deuxièmement, l'évolution de notre identité nationale.
L'Empire est fédéral depuis sa création. Du temps de notre lutte pour l'indépendance, de la fondation de la république puis de sa déchéance et de l'avènement du Premier Empire. Chaque État, aristocratique, avait une identité distincte du fait de la présence encore extrêmement marquée des populations natives ainsi que des populations immigrées bien différentes, les unes des autres. Mais aujourd'hui, cette réalité a changé et n'est plus. Notre culture s'est unifiée, notre identité est devenue nationale. Les tensions actuelles que subit la patrie ne sont plus le reflet de différences culturelles profondes entre les populations, mais bien le résultat de rivalités entre nobles régionaux. Je dirais que les tensions entre les états sont principalement dues à des gouvernances prétentieuses, cherchant à affirmer leur pouvoir personnel plutôt qu'à servir l'intérêt commun.
Les autres problèmes et raisons de ces changements sont détaillés dans les précédentes prises de parole ainsi que dans tous les documents qui vous ont été fournis.
Mais au-delà des problèmes, ce sont les gains potentiels qui doivent retenir notre attention. Les gains d'une abolition du système fédéral seraient immenses.
Une unité nationale plus forte, une économie solidaire plutôt que compétitive, et la fin des conflits internes liés aux divergences juridiques entre autres. La gestion du pays deviendrait également bien plus simple et efficace. En unifiant nos forces, nous pourrions concentrer nos efforts sur des objectifs communs, plutôt que de disperser nos énergies dans des querelles internes stériles d'un autre temps.
Enfin, cela permettrait aux noblesses locales de retrouver tout leur sens dans leur existence en redéfinissant notre organisation territoriale par duchés et marquisats, et bientôt, par régions et départements en outre-mer. Cela marquera l'abolition des assemblées régionales, du conseil des états fédéraux et de l'assemblée des états. Nous pourrions ainsi nous tourner vers l'avenir avec une vision commune, une direction unifiée, et une force renouvelée.
Chers sénateurs, chères sénatrices, l'heure est venue de repenser notre structure politique pour mieux servir les intérêts de notre peuple. Ensemble, construisons un Empire plus fort, plus uni, et prêt à affronter les défis du futur avec détermination et solidarité.
Je vous remercie pour votre attention et pour votre engagement pour l'avenir de notre grande nation.
184 pour
93 contre
La réforme constitutionnelle est adoptée. Les changements seront appliqués prochainement et la révision territoriale sera mise en place telle que proposé.