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Activités étrangères en République de Mokhaï

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Activités étrangères en République de Mokhaï

Ce topic est ouvert à tous les joueurs possédant un pays validé. Vous pouvez publier ici les RP concernant les activités menées par vos ressortissants en République de Mokhaï. Ceux-ci vous permettront d’accroître l'influence potentielle de votre pays sur les territoires locaux. Veillez toutefois à ce que vos écrits restent conformes au background développé par le joueur de la République de Mokhaï, sinon quoi ils pourraient être invalidés.
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6 novembre 2009 – Station de rationnement – Ghaliya, capitale des colonies nazuméennes de l’Empire du Nord
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« Attendez, c’est quoi ce bordel ? C’est même pas la moitié du pain auquel j’ai droit ! » s’écria Sunstra Kaewmanee, étudiante en sciences politiques.

Le fonctionnaire impérial grogna et referma la vitre de sécurité, avant de prendre son micro. Il composa d’une voix monocorde.

« Mademoiselle, je suis désolé. Le rationnement est ce qu’il est. Nous n’avons pas reçu l’approvisionnement ce matin. Revenez demain. »

L’étudiante, furibonde, donna un coup de pied dans la guérite. Derrière, les gens étaient eux-aussi en colère. La file d’attente n’en finissait plus de se remplir. Depuis la fermeture des magasins et l’annonce du rationnement, les gens étaient à cran et la situation risquait d’exploser de minutes en minutes. Le fonctionnaire resta de marbre et reprit son annonce.

« Mademoiselle, je suis désolé. Le rationnement est ce qu’il est. Nous n’avons pas reçu l’approvisionnement ce matin. Revenez demain.

- Arrêtez de me prendre pour une tarte ! J’ai ces coupons et il y a marqué 175 grammes de pain. Vous m’avez à peine filé un vieux crouton ! Vous voulez nous faire crever ou quoi ?!

- Mademoiselle, je …

- Suis désolé, ouai ! On a compris ! »
cria-t-elle en redonnant un coup de pied dans le bureau tandis que la sécurité se rapprochait d’un air atterré.

Les gens commençaient à comprendre ce qu’il se passait. Cela criait à l’arrière, et cela tonnait en tête de file. La sécurité allait rapidement être débordée dans cette station de rationnement, mais il était hors de question que Sunstra reparte dans un bon morceau de pain et de la viande. Le gouvernement provisoire et l’Empire étaient en train d’affamer les gens. La nourriture avait été accaparée par l’Union de la Résistance, qui détenait désormais les usines et les conserveries et refusait de partager. L’ensemble des chaines de production avait été coupée, et on soupçonnait même l’Empire de vouloir couper l’eau et l’électricité pour punir ceux qui s’étaient opposés à lui. Qu’il s’agisse de rumeurs ou non ne changeait rien. La situation allait rapidement dégénérer puisque plus personne ne savait qui dirigeait réellement le territoire. En revanche, une chose était sûre : si personne n’obtenait à manger rapidement, la région allait sombrer dans le chaos. Déjà, de nombreux camarades de Sunstra étaient partis à la campagne, afin de trouver chez leurs parents et grands-parents des potagers et des poulaillers pour se nourrir. Mais on murmurait que l’Union de la Résistance était en train d’organiser des pillages systématiques des petites localités.

Le gouvernement provisoire était aux abonnés absents. Les communiqués laconiques faits à la population n’allaient pas dans le bon sens et malgré l’indépendance acquise par voie de référendum, l’Empire semblait organiser progressivement une famine pour punir les Nazuméens ayant acquis leur pseudo-indépendance.

L’homme derrière elle la bouscula pour frapper à la vitre du fonctionnaire. Visiblement fatigué, l’homme semblait aux abois. Il tenait dans ses mains les coupons verts et beuglait avec l’énergie du désespoir :

« C’est la troisième station de rationnement que je fais depuis ce matin !!! Vous n’allez quand même pas nous dire qu’il n’y a plus rien !!! »

Le fonctionnaire, apeuré, ferma immédiatement la grille de sécurité métallique. Cette décision fut la pire de sa journée. Voyant le volet métallique se rabattre, les citoyens patientant dans la file d’attente furent pris d’un fort mouvement de colère. C’était compréhensible. Ils venaient de passer des heures dans les rues de la ville afin d’obtenir à manger et risquaient de repartir bredouille. Les gens crièrent et avancèrent dans le chaos vers les vitres du centre de rationnement, franchissant les cordons de sécurité et bousculant les gardes. Sunstra, dans la panique, fut plaquée contre la grille métallique, tandis que les gens tentaient de franchir les barrières de sécurité.

Un peu partout dans la capitale, des incidents similaires se produisaient. Quelle indépendance quand le peuple avait faim ?
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7 novembre 2009 – Ankévran, capitale de la Région des Lacs de la Troisième République du Jashuria
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Le Cochon faisait les quatre cents pas dans la grande salle de réception. Le Coq et le Dragon, arrivés assez tôt sur place, ne cessaient de pianoter sur leurs portables tandis que sur un grand écran, les cours de la bourse de l’Empire du Nord s’affichaient. L’annonce de la pseudo-indépendance de la République de Mokhaï avait fait s’emballer les cours de la bourse. Bien entendu, la Table de Bouddha était à la manœuvre pour saisir cette opportunité. Il réajusta sa cravate devant la baie vitrée donnant sur le grand jardin de la propriété et s’éclaircit la voix.

« Pouvons-nous au moins convenir du fait qu’il s’agit d’une aubaine similaire à celle de Macao ? »

- Sauf que cette fois-ci,
répondit le Coq, les Listoniens ne jettent pas nos productions à la mer … »

- Et militairement, ces Impériaux ne sont pas une menace … »


Un léger sourire s’esquissa sur le visage d’ordinaire impassible du Dragon. Le Rat et le Tigre venaient d’entrer prirent place sur leurs fauteuils respectifs. Tous les Invités n’étaient pas présents, mais chacun avait pu donner son sentiment sur la situation. L’effondrement de l’Empire du Nord et son incapacité à se réformer et à adopter une position claire quant à ses territoires au Nazum était une opportunité que la Table de Bouddha voulait saisir pour une raison bien précise : les territoires nazuméens de l’Empire étaient situés sur la route commerciale qui leur permettrait de se raccorder à la route septentrionale promise par le Pharois.

La Table de Bouddha opérait indépendamment du pouvoir exécutif et législatif jashurien. Que la Troisième République joue le jeu de l’Organisation des Nations Commerçantes était une chose, mais la Table de Bouddha aimait manger à tous les râteliers et diversifier ses atouts. Et elle n’allait pas laisser passer l’opportunité de posséder une partie de la liaison maritime avec les Pharois et l’Empire Karpok. Le détroit était un secteur stratégique et la Table entendait bien reproduire les expériences de Kotios et Macao avec succès. Il restait cependant à peaufiner certains détails.

L’effondrement politique de l’Empire avait ouvert la possibilité pour la Table de Bouddha d’investir une partie de l’argent des conglomérats dans le rachat compulsif d’actions sur les entreprises présentes au sein de la République de Mokhaï. Avec la plongée du cours des actions dans tous les secteurs et la mise en place du rationnement, les entreprises d’excellence du Jashuria ainsi que les principales place-fortes financières du pays cherchaient à profiter de la débâcle impériale pour s’implanter, quitte à y laisser quelques plumes.

Comme à leur habitude, la stratégie de rachat était parfaitement huilée et se fondait sur l’exploitation de la détresse financière dans lesquelles ces entreprises étaient. Il suffirait, par la suite, de liquider les entreprises, de récupérer les fonds parcellaires et de rebâtir de nouvelles structures, tout en rachetant les baux emphytéotiques près des ports de la région. Rien de bien sorcier … La Table de Bouddha était rodée à l’exercice et prévoyait déjà de démarcher par le biais de ses sociétés-écrans les autorités locales pour influencer la rédaction des plans locaux d’urbanisme. Bien entendu, il allait falloir mettre la main au porte-monnaie pendant quelques années, mais la stratégie s’avèrerait payante et le Mokhaï deviendrait une nouvelle succursale des produits jashuriens, tout en servant d’avant-port logistique pour la République des Deux Océans.

Le Cochon lorgnait avidement sur les côtes de la République de Mokhaï et ses installations portuaires. Elles n’étaient que peu développées, mais disposaient d’un potentiel que les Jashuriens sauraient faire fructifier. Les eaux de la République de Mokhaï pouvaient facilement être adaptées pour accueillir les navires de fret des océans du nord et du sud. A terme, une plateforme logistique pouvait facilement y être installée et créer un port de transit qui complémenterait parfaitement celui de Destanh.

« Il reste cependant la question de l’Union de la Résistance. Tant que ces énergumènes seront présents dans la région, ils poseront un problème. »

- Ce ne sont que des pillards à la petite semaine. Mal équipés, mal entraînés. Ils trainent dans les maquis et ne s’approchent pas des côtes. Il suffira de s’assurer que le Mokhaï les tiennent à distance de nos installations. »


Les pauvres hères de l’Union de la Résistance étaient certes une épine dans le pied des plans de la Table, mais cette dernière estimait le risque … limité. En effet, l’Union de la Résistance désirait plus que tout l’indépendance de la République de Mokhaï. Ceci était totalement décorrélé des investissements étrangers, à moins qu’ils ne se situent dans une frange idéologique totalement anticapitaliste. Mais étrangement, l’argent et le confort suffisaient à convaincre même les plus hardis des combattants de la liberté. La Table offrait une alternative nazuméenne à la tutelle impériale. Nul doute que l’Union de la Résistance saurait saisir l’opportunité et laisser les Jashuriens tranquilles.

En attendant … il convenait d’investir … d’investir, de racheter et de planifier. Les membres de la Table avaient aussi identifiés des zones particulièrement intéressantes dans la capitale. La situation délétère dans laquelle se trouvait le peuple de Mokhaï laissait la Table de marbre, mais ses membres savaient pertinemment qu'une fois la situation stabilisée, il serait moins facile de profiter du chaos pour investir. La Table jouait donc contre la montre ... et plus rapidement et discrètement elle agirait, et plus elle aurait de billes pour planifier la suite de ses opérations.

Les membres de la Table avaient aussi découvert que les principales entreprises d’extraction des ressources étaient terriblement sous-dotées, malgré des gisements de ressources incroyables sous le sol de la nouvelle République. Très vite, la Table avait racheté des parts dans ces entreprises à bout de souffle. En leur fournissant du matériel et de nouvelles stratégies de développement, non seulement, la Table pourrait profiter allègrement des matériaux et des ressources régionales, mais en plus achèterait la paix sociale en offrant des emplois à vil prix pour les locaux. Si tout se passait bien, les Jashuriens verraient cette manne financière tomber indirectement dans leurs poches.

L’annonce du refus de l’Empire de laisser passer les Acquitteurs de la Troisième République du Jashuria n’était qu’un contretemps dans les plans de la Table. La Première Acquitteuse était l’une des meilleures alliées objectives de la Table. Les notations des Acquitteurs faisaient la pluie et le beau temps en matière d’économie. Une excellente note suffisait à attirer les capitaux étrangers les plus illustres, alors qu’une mauvaise appréciation pouvait vous transformer en zone de relégation. S’il était dommage que les Acquitteurs ne puissent travailler dans la région, la Table ne pouvait se synchroniser avec le temps politique, car la vitesse et la prise d’initiative étaient indispensables à la réussite du projet.
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17 novembre 2009 – Ankévran, capitale de la Région des Lacs de la Troisième République du Jashuria
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Les opérations de rachat des terrains et des actions de la République de Mokhaï progressaient à bon train. La stratégie de noyautage de l’économie locale par la Table de Bouddha était des plus efficaces, notamment dans une zone de tension et de forte inflation. L’annonce de la fin de la crise alimentaire avait donné un peu de temps à la nouvelle république pour ne pas sombrer dans l’anarchie, mais cela ne suffisait pas pour arrêter les entreprises de la Table. Une jeune économique comme celle du Mokhai ne pouvait rivaliser pied à pied avec les économistes jashuriens les plus cyniques.

De nombreuses sociétés-écrans avaient été créées spécialement pour gérer ce type d’opération et faire en sorte que les fonds jashuriens disparaissent derrière des entreprises basées à Carnavale, au Pharois et autres pays aux réglementations économiques plus relâchées. Les Jashuriens pouvaient ainsi effectuer des transferts de fonds, piéger et circonscrire les tentatives des jeunes fonctionnaires du Mokhaï pour stabiliser la situation. Dans une période d’instabilité comme celle-ci, les actions se vendaient comme des petits pains. C’était à qui tirerait le plus vite le maximum de cash de son affaire afin de partir en métropole.

Exploiter ainsi la psychologie humaine était l’apanage des économistes jashuriens. Dans des périodes de forte inflation et de changements politiques, les populations agissaient toujours de manière à sauver le maximum d’argent liquide. Plus personne ne prévoyait sur le long terme et tout le monde pensait avant tout à sauver sa propre peau. C’était une réaction tout à fait naturelle. Etant donné que le prix des actions dégringolait, la seule économie qui risquait de tenir dans la région pendant plusieurs années serait l’économie de subsistance. Le gouvernement provisoire du Mokhai avait déjà rétabli les lignes d’approvisionnement entre la capitale régionale et les périphéries, ce qui allègerait la tension entre les populations et l’administration centrale. En revanche, toute l’économie industrielle et tertiaire risquait de pâtir de la situation …

C’était dans cette situation chaotique et incertaine que les industries et les services tertiaires étaient au plus mal. Les commandes dégringolaient et même si tout le matériel pour extraire les ressources était fonctionnel, en l’absence de commandes, personne ne pouvait travailler. Les Jashuriens de la Table avaient profité de l’occasion pour racheter des parts dans les entreprises d’extraction des ressources minières de la région : cobalt, or, diamant, tungstène, … Le sol du Mokhai, comme de nombreux autres pays du Nazum, était riche en ressources minières, ce qui était à la fois une bénédiction et une malédiction.

En achetant à bas prix des parts dans les entreprises, les économistes de la Table permettaient de redonner un peu de souplesse aux entreprises du Mokhai et de garnir leurs carnets de commande … mais à des prix défiant toute concurrence. L’extraction pouvait continuer, mais les Jashuriens espéraient récupérer à bas prix les matériaux extraits. Optimiser, rationnaliser, trancher … Les Jashuriens étaient des experts pour soutirer le maximum de profits d’une situation de crise. Quand la République de Mokhai serait à nouveau sur pied, avec un peu de chance, les principales industries du pays seraient sous le contrôle de la Table … qui s’empresserait de faire fructifier ses acquis et de livrer à la Troisième République un beau cadeau … en échange de belles contreparties.
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20 h, quartier général du parti "Renouveau", l'ancien parti indépendantiste du Mokhaï. Ce bâtiment se trouve au centre de la capitale, dans un immeuble assez beau faisant environ 15m de haut. Il est fait en pierre blanche dans un style eurysien/aleucien. La pièce est faiblement éclairée, mais on aperçoit une trentaine d'hommes et de femmes autour d'une table en ovale.

On toque à la porte, un homme près d'elle l'ouvre. Les personnes sur les chaises autour de la table se lèvent et saluent l'homme qui vient d'entrer. Cet homme, c'est le président provisoire Thamwat Sansurin qui est aussi nouvellement candidat au poste qu'il occupe déjà.
Il est fatigué par les dernières semaines intenses pour calmer la situation du pays, même si, pendant qu'il faisait tout son possible pour redonner accès à l'eau et à la nourriture à la population, il a vu s'effondrer l'économie, les entreprises se faisant massivement rachetées par des étrangers. S'il était élu, il savait qu'il devrait s'occuper de ça.


-Mesdames, messieurs, bonsoirs. Les dernières semaines ont été rudes et aujourd'hui, nous allons voir si nos efforts ont payé. Depuis des années, nous voulions l'indépendance du Mokhaï et, dans quelques heures, quand les votes seront finis, nos le seront, car, comme l'Empire du Nord l'avait promis, une fois des élections démocratiques passées, leur tutelle militaire et diplomatique sera levée. Il ne reste plus qu'à savoir si le peuple veut de nous.

Un homme assez vieux, n'ayant plus beaucoup de cheveux et étant en très gros surpoids, se lève bruyamment, un sourire perdu dans son double menton et le crane luisant.

-Nous pensons que la victoire est assurée, haut président. Selon nos sondages, 53% du peuple vous est favorable.

-Les sondages ne veulent rien dire !
Dit-il à l'homme presque en lui criant.

-Bien sûr, haut président.

-Bon, la campagne est passée, nous n'avons plus qu'à croiser les doigts. En attendant, il faut préparer la suite si nous sommes élus et préparer ce que nous allons faire si nous ne le sommes pas.


Une femme d'une trentaine d'années aux cheveux noirs, demi long se lève. Elle porte un tailleur noir et un gros dossier jaune.

-J'aimerais, monsieur le président, aborder le sujet du premier ministre. Comme vous le savez, la personne obtenant le plus de voix, après le vainqueur, est nommé premier ministre. Le problème est que, sur 5 candidats, 2 sont communistes et un premier ministre communiste serait une catastrophe ! Nous avons encore dû se reporter au sondage, Zhen Kun aurait 4% et Aoki Saburo 11%. Ce dernier est le plus dangereux, il est le plus apte des deux à gagner et il est le plus extrême. Je ne vous apprends rien en vous disant que si vous êtes président et que votre premier ministre est un communiste extrémiste, cela ne fonctionnera pas. Vous serez sans cesse en opposition et nos voisins ne seront clairement pas ravis. Peu importe qui est élu, je pense que nous pouvons tous nous accorder sur le fait que les communistes ne doivent pas accéder au gouvernement !

-Mais en aucun cas, je ne veux truquer les votes, ni m'en débarrasser de manière physique.

-Bien monsieur.

Un homme d'une cinquantaine d'années au fond de la salle, avec un cigare à la bouche, intervient.

-Dans ce qu'à, il faut faire en sorte qu'ils ne souhaitent plus se présenter, où, qu'ils ne puissent plus.

-Je vous ai dit que je ne ferais rien d'illégal !

-Qui a parlé de quelques choses d'illégal ? Tous les cocos ont des cadavres dans le placard...

L'homme commence à rire de manière démentielle. Une horloge sonne, tout le monde regarde vers la télévision, ce sont les résultats des présidentielles.

-Merde, on a pris du retard, on continuera la réunion plus tard
fini le président provisoireregardons.
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31 janvier 2010 –Ghaliya, capitale de la République de Mokhai
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La République de Mokhaï était un Etat-voyou, la chose était entendue pour la Troisième République du Jashuria. Ces élections présidentielles, suivies du procès inique et injurieux des précédents candidats, pendus à peine 48h après les élections, sans aucune preuve et aucune défense, étaient la plus mauvaise blague que les Jashuriens aient pu voir depuis la mort d’Aleph III du Plantar. Cette nouvelle république, qui tenait plus de la république bananière que de la république démocratique, avait démarré en beauté avec du sang sur les mains, au mépris de tous les protocoles devant assurer les droits de l’Homme.

L’émergence d’un nouvel Etat-voyou sur les côtes du Nazum n’était pas du goût du Jashuria. La Sérénité avait été dépêchée, avec l’aide de la Table de Bouddha, pour gérer la situation en amont, et veiller à ce que la situation ne dégénère pas. Si d’ordinaire, le Cercle Intérieur répugnait à faire collusion avec les grandes entreprises jashuriennes, la situation nécessitait une action conjointe. La Table n’avait pas perdu de temps en rachetant les entreprises et les terrains en friche de l’économie agonisante du Mokhaï et le gouvernement jashurien pouvait désormais s’estimer l’heureux propriétaire d’une partie de l’économie du Mokhaï.

La question était maintenant de pouvoir transformer l’essai et de prendre concrètement pied au Mokhaï pour endiguer la crise à venir et surveiller de plus près ce pays. La Sérénité et la Table oeuvraient de concert depuis des semaines, récupérant les rapports des agents de terrain et établissant des stratégies sur le long terme. Les organisations étaient parvenues à délimiter une stratégie plutôt claire. Afin de circonscrire l’action du gouvernement nouvellement élu et limiter son impact, l’enjeu était de parasiter complètement l’économie en s’appropriant les terrains et les secteurs clefs, notamment l’extraction de matières premières.

La première phase de cette stratégie avait été menée dans les semaines précédent la mise en place du nouveau gouvernement. Agissant par effet d’opportunisme, les ponts de la Table s’étaient rués sur les secteurs en berne de l’économie du Mokhaï et avaient racheté les postes de direction, les actions et les terrains afin de profiter de la baisse drastique des prix. En quelques semaines, la puissance économique jashurienne avait fait main-basse sur des entreprises pouvant encore être sauvées et utilisées pour consolider l’économie jashurienne.

Désormais, une nouvelle étape du plan devait être franchie. A coups d’investissements et de plans de relances internes aux entreprises, la Table se chargeait de modifier en profondeur les entreprises dont elle possédait les actions. Petit à petit, de nouveaux employés étaient recrutés … des Jashuriens pour la plupart. Dans les entreprises minières, les postes de direction devenaient petit à petit composés pour moitié de Jashuriens venus des grandes écoles et des grandes firmes. Oh bien sûr, du côté des techniciens et de la production, les choses changeaient peu. On avait même recruté des habitants du cru et des techniciens de talent … mais la direction était désormais jashurienne et implantait ses processus et ses méthodes dans les secteurs en reprise.

Dans le même temps, il fallait s’assurer que cette intelligentsia jashurienne, rompue aux méthodes de management et de performativité économique, puisse se loger correctement. Utilisant les terrains nouvellement acquis dans les centres régionaux du Mokhai, de nouvelles constructions jaillissaient, construites par la Madavian Corporation, adossée à quelques entreprises locales. De petits quartiers bien construits surgissaient du sol : hôtels, logements, commerces, … et parfois même, des services scolaires privés. Le Jashuria se montrait terriblement efficace quand il s’agissait d’optimiser l’espace et les programmes mixtes ne lui faisait pas peur. Les Jashuriatowns étaient connues dans le monde entier pour être de vrais labyrinthes où le promeneur sentait que tout semblait plus grand à l’intérieur qu’à l’extérieur … une optimisation purement jashurienne de l’espace. De jour en jour, les premières Jashuriatowns du Mokhaï commençaient à voir le jour. Bien que modestes en taille, ces dernières ne demandaient qu’à grandir … et occuper l’espace.

La Sérénité avait dépêché de nouveaux agents dans la région tandis que les Acquitteurs, de l’autre côté du continent, compilaient l’ensemble des données disponibles pour établir un rapport sur l’état de droit au Mokhaï. La pendaison de l’ancien révolutionnaire, sans aucune forme de défense, était un crime terrible dont s’était rendue coupable la nouvelle république. Le Jashuria, même s’il ne portait pas dans son cœur les révolutionnaires communistes, était particulièrement attentif au respect des Droits de l’Homme et n’avait guère apprécié que le Mokhaï, après être venu quémander des fonds à la République des Deux Océans, se permette d’exécuter des gens sans procès.

Le Jashuria aimait la constance dans les rapports diplomatiques. Voir un régime pleurnicher sur sa situation, puis exécuter des personnes sans procès était de nature à attirer ses foudres … Le pays n'hésiterait plus à mettre des bâtons dans les roues de la République de Mokhaï et à entraver ses actions. Les tentatives du Mokhaï pour purger sa population des membres dissidents par la violence était une très mauvaise tactique sur le plan international. Nul doute que les nouveaux dirigeants de la république avaient réussi à énerver les dictatures communistes d'Eurysie ou les pires fascistes avec leurs méthodes d'un autre âge ... Et la Troisième République n'avait pas besoin que les nations eurysiennes mettent leur nez dans ses affaires ... surtout pas en ce moment.
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01 février 2010 –Ghaliya, capitale de la République de Mokhai

LA DÉBANDADE...


debandade

Pas une seule nuit, pas une seule heure ne passait dans les rues de Ghaliya sans qu'un coup de feu ne retentisse, sans que des cris strident déchirent , ajoutant à la situation tragique que vivait actuellement la République du Mokhaï. Ce petit état qui venait à peine d'obtenir son indépendance et à s'affranchir dans la douleur de l'ancienne tutelle coloniale de l'Empire du Nord, sa puissance tutélaire Aleucienne, les drames s'enchaînaient et ne se ressemblaient pas.

Ainsi les habitants du Mokhai auront connu en quelques mois d'existence à peine, les dernières respirations de l'administration coloniale impériale, le régime parlementaire présidentielle au termes d'élections douteuses, puis un coup d'état sanglant, un vraie boucherie qu'il convient de nommer, puis un régime autoritaire sous la férule d'un ancien candidat communiste frustré et en colère, qui a décidé de passer ses nerfs sur l'ancien gouvernement.
Et quelle révolution socialiste digne de ce nom ne s'adonnerait pas aux plus indicibles massacres de masse perpétrées dans les rues, et toute opportunité manquée de tuer les "anciens fidèles du régime" afin de neutraliser le plus rapidement possible tout élément pouvant potentiellement nuire au futur potentat communiste ?

Pérenniser la tradition des rouges, de tuer le plus de gens possibles comme pré-requis et préalable à tout renversement de la donne politique, a semble t il, essaimé depuis les charniers et fosses communes eurysiennes.


Mais pour l'heure retournons à Ghaliya, car la capitale du Mokhaï est en proie à un chaos terrifiant, où chaque ruelle, chaque bâtiment, peut être la scène de théâtre d'un terrifiant bon de sang, ou d'un réglement de compte primitif. Après touts, en l'absence d'autorité, de police, quel autre merveilleuse occasion existera t il à l'avenir de se faire justice soi même ou de se débarrasser d'un voisin un peu trop encombrant, ou d'évincer de manière définitive un rival.

tueriedans les rues du Mokhaï
Un "fidèle" de l'ancien gouvernement exécuté par un milicien en pleine rue, une scène devenue malheureusement banale et qui s'est répétée massivement des jours durant à Ghaliya

Les rumeurs de tueries allaient bon train, instillant un climat d'horreur et de méfiance qui culminait à son paroxysme parmi les étrangers, et tous les ressortissants des autres pays. Il était difficile, dans l'anarchie ambiante, de confirmer la véracité et l'objectivité de ces "on dit.
Toutefois il apparaissait de plus en plus probable et réaliste que des citoyens du Jashuria, qui nourrissaient quelques rancœurs et ressentiments de la part des communistes pour avoir opéré quelques transactions commerciales visibles dans la capitale, avaient été purement et simplement massacrés par les miliciens communistes, victimes collatérales ou expressément visées, difficile à dire, mais le fait que des ressortissants étrangers de la Troisième République, puissance majeure nazuméenne s'il en est, était de très mauvais augure et faisaît naître chez tous les autres ressortissants un crainte et une angoisse majeure , à raison.

Et plus particulièrement chez les Alliés et les proches des Jashuriens, tels les citoyens Lofotèns, globes-trotters bien connus, dont la présence dans toutes les nations du globe est avérée, sauf en Loduarie Communiste évidemment, où la bas, ils servent d'otage et de monnaie d'échange.
Fort heureusement le Département d'Etat aux Affaires Etrangères avait émis un avertissement et une notification aux voyageurs voulant se rendre dans ce pays instable, sur sa dangerosité. Ils étaient donc très peu, probablement moins d'une trentaine, à être présents physiquement au Mokhaï.

Aussi, les Provinces-Unies ne disposant pas d'ambassade officielle sur place, c'est tout naturellement que les Lofotèns reçurent l'instruction de se réfugier à l'Hôtel Majestic dans le centre-ville de Ghaliya, seul lieu de chute à peu près "sauf et sécurisé" de la capitale. L'Hôtel, qui était un établissement de luxe, était prisé par les étrangers de passage, les journalistes, les officiels, parce qu'il était spacieux, confortable, et sa position centrale, près des organes de pouvoirs de la république, était très apprécié.
Il devint dès lors un consulat par défaut, et un abri de fortune pour tous les étrangers de la capitale, qui craignaient donc, à forte raison, pour leur intégrité physique, voir que l'on porte atteinte à leur vie.
Quand l'information se répandit telle une traînée de poudre, tous les ressortissants étrangers, principalement ceux des pays membres de l'ONC, d'Aleucie, et autres pays démocratiques civilisés, conscients qu'ils constituaient désormais des cibles potentielles pour les phalanges rouges, tous se mirent à converger vers l'Hôtel Majestic.

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Devant les grilles de l'Hôtel Majestic, les étrangers et les ressortissants des pays membres de l'ONC se pressent, fuyant les exactions des communistes

Et pas seulement les étrangers, mais aussi les riches familles, les membres survivants de l'ancien gouvernement, toute l'élite et l'intelligentsia du Mokhaï souhaitant fuir à tout prix. L'Hôtel est entouré de hauts murs, de grillage barbelés, et son accès ne pouvait se faire que par la porte principale, qui avait été justement fermée pour évitée une submersion complète de l'établissement.
Le temps pour eux était compté, et les Lofotèns avaient demandés au Département d’État une évacuation d'urgence, car nul doute que l'Hôtel serait très rapidement réquisitionné, et vidé de ses occupants vers une bien funeste destination.

Il n'y avait que des civils, des touristes, des voyageurs inconscients, des reporters, des médecins aussi, des personnels diplomatiques, et quelques officiels, au mauvais moment au mauvais endroit. Il fallait les sauver...
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La Mokhai fait de mauvais rêves ?
Un médecin psychiatre et un politologue analysent les rumeurs

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C’est une rumeur persistante, bien qu’elle n’ait pas encore été confirmée par les autorités : de plus en plus de responsables et de cadres de la jeunes République Populaire du Mokhai seraient atteins de terreurs nocturnes, mauvais rêves et même de formes agressives de paralysies du sommeil. Des troubles qui impacteraient la bonne gestion de la société, toujours en pleine phase révolutionnaire, expliqueraient les erreurs du gouvernement et, de manière générale, feraient craindre pour l'avenir du pays, mis sous pression par nombre de ses voisins.

Une rumeur qui trouve son origine sur les réseaux sociaux et relayée par quelques journaux à sensation, sans qu’on sache véritablement quelle part de vérité y associer.

Pour certains, il pourrait s’agir « d’une forme larvée du syndrome de Peur Transblême » abrégé SPT dans le milieu scientifique.

Long Guiying, médecin-psychiatre explique : « le SPT, qui fait l’objet de nombreuses études depuis quelques années, est considéré comme une forme d’arme psychologique utilisée par la Transblêmie contre les populations des pays qu'elle estime être ses ennemis. Le phénomène est encore assez mal compris en raison de sa complexité, mais on peut le rapprocher du stress chronique et de la paranoïa. Pour faire simple, la Transblêmie cible un pays via différents canaux et va, grâce à des stratégies de diffusion de rumeurs et de fake news, provoquer une angoisse larvée au sein des personnes fragiles qui y sont exposées. La peur est un outil que les Transblêmiens maîtrisent à la perfection et même si, on le sait, leur capacité de projection hors de leurs frontières est assez limitée, le mystère entretenu autour du Grand-Duché et les supposées armes de destruction massive que celui-ci cacherait dans ses montagnes, suffit à faire peser le poids de la menace d'une attaque soudaine et meurtrière sur la population. »

Sur ce sujet Xuan Heng, journaliste spécialiste des questions géopolitiques, entre d'avantage dans le détail :

Xuan Heng : « Il faut aussi ajouter qu'au delà de la guerre psychologique, la grande inconnue avec la Transblêmie est la véritable nature de sa puissance militaire offensive. On sait que le Grand-Duc possède une armée imposante, sûrement l’une des plus grandes du monde en termes de quantité d’hommes mobilisables, mais on ne l’a jamais vraiment vu combattre. Tout ce que nous connaissons ce sont les traques menées dans les montagnes. Pour un spécialiste militaire, c’est bon signe, cela indique qu’ils ne sont pas prêts à la guerre, mais pour la population c’est un objet de spéculations et de craintes. »

La Transblêmie est-elle en train de mener une attaque psychologique de grande ampleur sur le Mokhai ?

Xuan Heng : « C’est loin d’être improbable. Contrairement à ce qu’on imagine, la communication transblême est très subtile. Il y a la surface de l’iceberg avec des menaces, des visuels sombres, toute une mise en scène de l’horreur presque folklorique, par certains aspects, mais le gros de la propagande du régime n’est pas là. C’est la circulation de rumeur, de statistiques faussées, qui font croire que votre pays, votre quotidien, devient soudain plus hostile, plus inquiétant. On a par exemple vu passer des chiffres un peu farfelus sur des cas de combustions spontanées dans les écoles. Quand on se penche un peu plus sur la question, on se rend compte que tout est faux, mais la rumeur circule et s’amplifie, au point que certains se mettent à paniquer en pensant que le Grand-Duc peut vraiment brûler les gens à distance. »

Que penser alors de cette vague de mauvais rêves ?

Xuan Heng : « A ce stade, on n’a pas d’informations. De ce qu’on en sait, ça pourrait être bidon de A à Z, le problème c’est que si le gouvernement réagit aux rumeurs, il leur donne du crédit. C’est très difficile de lutter contre ce type d’attaque, surtout qu’elles sont assez inédits dans leur ampleur et dans leurs angles d’attaque. On ne vise pas des gens hauts placés, contrairement à l’espionnage classique, mais des déséquilibrés, des gens avec des failles psychologiques, ou naïfs, peu informés. Ce sont eux qui sont susceptibles d’être touchés par ce type d’offensive. »

Mais pourquoi cibler ces populations ?

Xuan Heng : « C’est un engrenage : la Transblêmie fait courir la rumeur qu’elle peut briser la psyché des gens, mais son discours ne touche que ceux qui ont déjà des fragilités pour les faire dérailler ou replonger. C’est extrêmement pervers. Or si on commence à médiatiser qu’il y a des vagues d’affluences dans les hôpitaux psychiatriques, en quelques semaines ou quelques mois des gens plus solides commencent eux-aussi à douter. A termes, on ne sait pas si cette stratégie peut véritablement ébranler un pays, je pense que la Transblêmie se cherche encore, qu’elle expérimente. »

A quelle fin ?

Xuan Heng : « On sous-estime l’impact du moral dans la guerre et dans la diplomatie. Officiellement, la Transblêmie refuse la plupart des contacts avec les nations qui n’appartiennent pas à l’Empire Xin, mais officieusement elle avance ses cartes par des voies détournées, en pesant sur l’opinion publique et en intimidant les responsables politiques. Encore une fois on ne sait toujours pas à quel point cela fonctionne, mais au moins elle essaie. »

Vous parlez de guerre ?

Xuan Heng : « La Transblêmie peut mobiliser entre cent et deux-cents mille hommes, selon les estimations, sa force c’est le nombre alors que niveau matériel, c’est peau de chagrin. Quand vous n’avez pas la supériorité technique sur vos ennemis, il faut prendre l’ascendant psychologique. Aujourd’hui, face aux armées du Grand-Duc, on n’est pas sûr qu’une armée professionnelle ne se débandera pas et c’est encore plus dangereux avec les populations civiles à qui la Transblêmie a promis les pires horreurs si elles tombaient entre leurs mains. Le jour où le Grand-Duché mènera des attaques psychologiques continues et sur le long terme contre un de ses voisins, il faudra vraiment s’en inquiéter, cela pourrait annoncer le début d’une invasion militaire. »

Est-ce qu’il y a un risque pour la République Populaire du Mokhai ?

Xuan Heng : « La République Populaire est le pays le plus proche, géographiquement, de la Transblêmie. C’est ça qui est inquiétant. Des attaques psychologiques, le Grand-Duché en a déjà mené plusieurs avec plus ou moins de succès d’ailleurs mais là il y a un vrai risque concret, même s’il reste limité en raison du peu de navires possédés par la Transblêmie, ce qui limite sa capacité d’invasion. Il faut toujours rappeler que 700km nous séparent des Montagnes Secrètes, pour une armée non motorisée, c'est conséquent. Le problème c’est que ces gens ont volontairement entretenu l’idée qu’ils étaient complétement fous, et on ne sait pas à quel point le régime est délirant. C’est cette image de la Transblêmie qui fait qu’il y a des raisons de la craindre, malgré son manque de puissance réelle. On ne peut pas garantir que demain le Grand-Duc ne va pas bel et bien décider de marcher vers le Mokhai en brûlant tout sur son passage. »

Que peut-on faire pour l’éviter ?

Xuan Heng : « Se préparer ? Je ne sais pas, pour être tout à fait honnête. Comme je l’ai dit je conseille de surveiller les opérations d’intimidation psychologique que lance la Transblêmie. Surveiller les rumeurs et essayer de créer une contre-propagande pour bloquer leur imaginaire. Ce n’est pas simple étant donné le contexte, et on sait que le discours de la Transblêmie est assez efficace contre les communistes qu’il vise en priorité. En tout cas rappeler la faiblesse militaire réelle de la Transblêmie peut être une bonne solution pour rassurer la population : en cas de conflit avec les nations communistes, le Grand-Duché serait balayé. Il résiste dans ses montagnes mais sera obligé de révéler sa véritable force s’il en sort, et je ne suis pas certain que c’est ce que cherche le Grand-Duc. Le mystère est un armure pour lui, sans elle la communauté internationale pourrait se rendre compte que le roi est nu. Ce serait désastreux pour le régime qui prospère sur la crainte qu'il véhicule et sur le coup qu'aurait une tentative de le faire tomber pour une puissance étrangère. »

Mais les pays communistes sont eux aussi en conflit, et très éloignés du Nazum.

Xuan Heng : « En effet. Paradoxalement, c’est peut-être la menace du Jashuria qui pourrait sauver le Mokhai. Personne n’a envie d’engager les hostilités le premier sachant qu’il ne saura pas combien de camps voudront s’y inviter. On ne lance pas une guerre à l’aveugle, même si on est Transblemien, le premier qui s’engagera au Mokhai risquera gros car il ne peut pas prédire d’où viendra la contre-attaque. »
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WIND OF CHANGE
03 février 2010

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Contexte et prémices :

Le 03 février 2010, l’opération “Wind of Change” est lancée par les Provinces-Unies en toute hâte, juste après le coup d'état et la prise de pouvoir par Aoki Saburo et ses miliciens communistes, afin de rapatrier en catastrophe tous les étrangers présents dans la capitale du Mokhaï dans une indescriptible pagaille tant les organisateurs et stratèges de l’opération avaient eu peu de temps pour planifier et anticiper une entreprise de sauvetage d’une telle ampleur

Depuis le pont d’envol du porte-hélicoptères UPS Freyr, à bord de l’un des avions de transports hybrides, les fameux avions à rotors pivotants leur permettant d'atterrir et de décoller comme des hélicoptères mais en vitesse de croisière bien largement supérieure à celle d’hélicoptères classiques, un reporter de NLBC, Gary Hartnett avait pris son billet aller retour pour couvrir l'évacuation, et commenter en direct ce qui s'apparenterait initialement à une banale opération humanitaire. Mais rien n'allait se dérouler comme prévu.
Les officiers de l’UP Air Force, qui avait été désignés il y a quelques jours de cela pour organiser l’une des plus importantes opérations de sauvetage aéroportée, avaient clairement sous estimé l’ampleur de la gravité de la situation au Mokhaï et le niveau de détresse et de panique de la population, particulièrement la classe moyenne urbaine et aisée, qui avait compris quel destin sordide leur avait réservé le régime communiste ultra autoritaire en place.
Ce rôle fut échu au Lieutenant-Colonel Harald Vikdegåard, qui commandait l’opération “Wind of Change”, un homme sous noté par sa hiérarchie, à qui l’ont confiait généralement des opérations de soutien mineures.
Wind of change allait mobiliser le porte-hélicoptères UPS Frey, accompagné du navire hôpital UPS Mercy, 10 hélicoptères de transports lourds, 20 hélicoptères polyvalents légers, 10 hélicoptères de transport lourd, et 6 avions de transport hybride ainsi qu’un avion ravitailleur.




Une évacuation qui tourne vite à une opération de sauvetage chaotique :

Une fois à terre, l’équipe de Gary Hartnett mit immédiatement en route les caméras, et l’équipe de tournage se mit alors à mitrailler de photos et à balayer dans tous les sens pour s'assurer de capter tous les détails des scènes surréalistes qu’ils étaient en train de vivre :

reporterdeguerre
Le reporter de guerre, Gary Hartnett, pigiste pour la chaîne d'information NLBC

Journaliste Gary Hartnett : “ Par Thor, c'est indescriptible, j’ai l'impression que tous les habitants de Ghaliya ont convergé vers cet unique point au centre de la métropole, qu’est l’Hôtel Majestic. Il y en a partout ! “

Est-ce vraiment cette image terrible qui entrera peut être dans l'histoire : celle de milliers de gens s'accrochant désespérément aux grilles, voulant à tout prix fuir la chute du régime du président Thamwat Sansurin et l’implacable répression communiste, qui disait - on déjà au journal de 20h aurait fait des dizaines de milliers de morts, dont des Jashuriens d’après des sources sûres.

Journaliste Gary Hartnett : “ Oui, la scène que je suis en train de voir est terrible, je vois des gens ordinaires qui se bousculent, se piétinent même dans les jardins pour trouver le chemin des terrasses où des personnels militaires de l’UP Air Force ainsi qu’un commando d’élite des Jägers, environ une soixantaine, menacés d'être débordés.
Bon sang, tu as filmé ça Rasmus ? Oui, oui, je vois des soldats qui essaient tant bien que mal de canaliser parfois à coups de crosse les chanceux qui brandissent leur sauf-conduit et leurs passeports. “


En effet, les passeports diplomatiques étaient désormais l'objet le plus convoité au Mokhaï, et pouvaient valoir leur pesant d’or. Ce sésame, délivré par une quelconque autorité consulaire, permettrait à tout citoyen du Mokhai de monter dans l'un des derniers hélicoptères de la rédemption et qui les arracherait très probablement à un sort tragique : celui que leur promettait la victoire des miliciens aux casquettes et aux treillis gris du régime communiste déjà réputé impitoyable et sanguinaire .


femmemokhai

“Moi avoir passeport, moi avoir passeport” criait alors une femme son enfant en écharpe.

Un autre homme hurlait dans un anglais approximatif, valise noire à la main “Moi être ancien diplomate Ministère Affaires Etrangères, moi ancien diplomate du Mokhaï !”

D’autres visiblement de simples quidams qui avaient tout simplement eu la chance incroyable d’avoir en leur possession l’information capitale qu’une évacuation menée par les Provinces-Unies et sans aucun contrôle de la milice communiste aurait lieu.
Ils s’étaient donc massivement et aussitôt précipités vers l’Hôtel Majestic, quitte à s’écraser contre les grilles et les portes closes de l’établissement hôtelier, qui était devenu le théatre d’une véritable tragédie humaine
En effet, plaqués contre les portes, poussés par un mouvement de foule incontrôlable, nombreux furent ceux qui suffoquèrent atrocement, écrasés sous la pression de ces marées humaines. Pour ces malheureux et désespérés, les espoirs de quitter en vie le territoire du Mokhai s'arrêtèrent brutalement, étouffés dans des suffocations terribles, ou piétinés à mort par leurs semblables et concitoyens.


vietnamwar


Un peuple aux abois et prêt à tout pour échapper aux communistes :

Le petit groupe de Jägers commandés par le lieutenant-Colonel Harald Vikdegåard, se sentit rapidement submergé par le nombre, et ce dernier compris qu’il fallait réagir vite avant de devoir assister impuissant à une situation pouvant échapper à tout contrôle et pouvant dégénérer à tout instant. Il parvint tant bien que mal à faire évacuer prioritairement les citoyens Lofotens, et étrangers, principalement des Jashuriens, des Burujoais, des Alguarenos, des Kah-tanais, quelques Fujiwans également.

“Il y a encore de la place mon Lieutenant Colonel, on peut encore ramener plein de gens, vous savez très bien comme moi que s’ils restent là, ils sont morts !” lui cria un Jäger.

Un fonctionnaire Lofotèn, probablement un attaché consulaire du Département des Affaires Étrangères qui se trouvait parmi les évacués entendit la phrase et se mit à crier :
“Non, on ne peut pas, évacuez nous de là d’abord, nous sommes prioritaires sur ces gens là. C’est bien triste pour tous ces pauvres Mohkais, mais dans quelques minutes ils vont tous nous tomber dessus, et ces avions seront cloués au sol ! Nous ne pouvons pas….”

Mais il ne put terminer sa phrase, lorsque l’officier militaire l’interrompit net en criant un ordre à ses troupes :


Harald Vikdegåard : “Jägers, formation Delta autour des appareils, déployez un périmètre de sécurité et faites en rentrer le plus possible, d’abord les femmes et les enfants, et dès que vous serez au maximum de vos capacités, vous décollez, usez de la force si nécessaire pour ceux qui voudraient forcer le passage ”.

Le gradé dégaina son arme de service, un P-Walter, sortit un chargeur plein, et arma la culasse.

Harald Vikdegåard : “Stop, reculez, on fait monter en priorité uniquement les femmes et les enfants, les femmes et les enfants seulement, j'abattrai tout homme qui montera dans l’avion sans y avoir été autorisé sans la moindre hésitation !”

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Les ressortissants étrangers, craignant de ne pas pouvoir décoller, tentent de repousser les Mokhais qui veulent entrer dans l'appareil


Dans un état second, en proie à la terreur et à un sentiment de panique irrationnelle, certains évacués tentèrent même de repousser et de frapper les Mohkais qui tentaient d’embarquer, dans un climat d’extrême de tension où chacun semblait lutter pour sa survie. Tout être humain qui se trouvait alors présent à l’Hôtel Majestic n’avait qu’une seule et unique obsession en tête, peu importe sa nationalité : “Si je ne monte pas à bord, je finirais tué par les communistes”
L’un des journalistes filma toute la scène en commentant :


Journaliste Gary Hartnett : “Je ne comprends pas, ce n’était pas la mission, mais oui c’est bien ce que je pense, ils font monter des Mohkaïs et pas seulement des étrangers. Je vous confirme en direct donc qu’il y a des femmes et des enfants de Ghaliya à bord des hélicoptères, l’évacuation tourne au “sauve qui peut”, malgré tous les risques que cela comporte. Par tous les Dieux Ases, si les Rouges l’apprennent, on est tous morts !”

Non loin de là, une autre scène terrible se déroulait, ,un amoncellement de corps sans vie devant les portes de l’hôtel qui servaient de marche-pieds. Les cadavres des malheureux étouffés, entassés, permettaient ainsi aux plus téméraires d’enjamber et de sauter par-dessus le parapet. Une fois atterrit dans la cour, ils aidèrent les suivants à passer.

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Une opération sous-évaluée et des erreurs stratégiques :


Les Lofotens, malgré leur bonne volonté, avaient donc clairement très mal évalué ce forcing. Les organisateurs de l'opération Wind of Change qui prévoyait d'évacuer à peine moins de 500 personnes ont été totalement pris de court. Depuis le Centre Opérationnel, situé dans la base militaire de l’UP Navy de Fort Gettysheim, l’Etat Major s'aperçut que l’urgence humanitaire avait pris le pas sur l’exfiltration des étrangers et n’eut d’autres choix que de stopper la mission, et d’ordonner au Lieutenant-Colonel Vikdegåard de tout abandonner et de se replier immédiatement à bord de l’UPS Freyr . Ordre qui fut purement et simplement ignoré par l’intéressé. Une autre raison qui explique cette précipitation et cette impréparation, la veille, les combats violents contre les forces gouvernementales avaient obligé les troupes communistes à bombarder l'aéroport de Ghaliya et qui avait rendu les pistes totalement inutilisables.
Un expert avait alors tout simplement conclu que l’opération pourrait s’opérer tranquillement depuis le toit et l’Héliport de l’Hôtel Majestic sensé pouvoir accueillir au moins deux avions de transport hybrides. Sauf que ce dernier était bien plus étroit et petit qu’attendu, au point qu’il était très aisé de tomber par-dessus la fragile rambarde et qu’un seul avion au final pouvait l’utiliser. La manœuvre aérienne fut alors tellement complexe et délicate qu’il fut décidé en plein milieu de l’évacuation, de procéder désormais à l'atterrissage directement dans la cour intérieure, devant le parvis de l’Hôtel, ce qui provoqua une ruée dans les jardins de l’Hôtel. Ça courait et criait dans tous les sens.

Les hélicoptères de transports et avions de transports hybrides firent plusieurs allers-retours en déposant le plus de personnes possibles sur le pont de l’UPS Freyr et l’UPS Mercy, tant que leurs réserves limitées de kérosène le leur permettaient. Le navire-hôpital se retrouva rapidement submergé, et dans la panique, certains rescapés n’attendirent même pas de poser le pied, et se jetèrent dans la mer, visiblement exténués et épuisés. Des naufragés qu’il fallut secourir précipitamment en jetant des bouées, des canots gonflables et tout objet flottant par dessus bord. Il fallut donc transférer des centaines de réfugiés sur l’UPS Freyr, qui devint à son tour rapidement saturé. Mais il fallait à tout prix libérer le pont d’envol pour maintenir la rotation des aéronefs opérationnelle. Aussi le capitaine du navire prit alors une décision peu commune : jeter par dessus bord les hélicoptères non utilisés, ceux en maintenance, pour libérer de l’espace et accueillir le plus de gens possible.


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Une scène surréaliste d’un hélicoptère jeté par dessus de bord pour libérer de l’espace pour les rescapés sur le pont de l’UPS Freyr


Une situation qui dégénère et qui échappe à tout contrôle :


Mais, en dépit de toutes les prouesses accomplies par les pilotes lofotènes, il était clairement impossible d'exfiltrer tous les candidats du Mokhai au départ. Une fois la certitude que tous les ressortissants étrangers évacués et mis à l’abri, ce fut le chaos ! Les Jägers, craignant d’être débordés voir également d’être piétinés, n’eurent guère d’autre alternative que de sortir leur arme et de tirer en l’air. Dès que les coups de feu retentirent, les gens se mirent instinctivement à terre, à plat ventre, d’autres tombèrent à la renverse…. toutefois cela ne ralentit qu’un temps les Mohkais, visiblement déjà habitués au bruit des balles et des explosions.

Journaliste Gary Hartnett : “Oui je suis toujours en direct là ? Ok, vous entendez, oui ça tire dans tous les sens, Rasmus, baisse toi, mais qui tire bordel ? Les communistes ? Oh fais chier, on va crever ici, ..attendez, non ce ne sont pas les Rouges qui tirent, ce sont les nôtres, oui, c’est bien cela, les Jägers, ils tirent en l’air pour tenter de canaliser la foule. Mais que font-ils maintenant ? Ils mettent en joue la foule, ils essaient de la contenir, tant bien que mal, c’est monstrueux, mais ils n’ont pas le choix . Oh, on nous fait signe de monter, ca veut dire que c’est probablement la dernière rotation”

Tandis que l’équipe de reporters sauta dans l’un des derniers hélicoptères de transport, le Lieutenant-Colonel Harald Vikdegåard tentait bien malgré tout de garder son sang froid et de hurler des ordres par radio :

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Harald Vikdegåard : “Quoi comment ça, je ne peux pas avoir d’autres avions ? J’ai toute cette foutue ville pleine de Rouges qui peuvent me tomber dessus à tout moment et des dizaines de réfugiés qui m’empêchent de décoller. Je sais bien qu’on a pas le droit de tirer. Ecoutez, la situation est critique, vous ne m’aviez pas dit qu’il y aurait tous ces gens. ….Allô, allo ?”

Jäger : “Lieutenant-Colonel, on a momentanément perdu la liaison avec l’UPS Freyr, on ne peut plus rien faire pour ces gens, on a sauvé tous ceux qu’on a pu mon Lieutenant. Les Rouges vont bientôt comprendre qu’on évacue davantage que nos propres ressortissants”

Harald Vikdegåard : “Combien, combien peut-on peut encore en prendre avec nous ?”

Jäger : “On est déjà bien au dessus de la limite de poids autorisé mon Lieutenant”

Harald Vikdegåard : “Jetez tout, tout ce qui est inutile, le matériel, les grenades, tout, s’il le faut, ce Zinc peut bien en supporter plus !”


A l’intérieur des hélicoptères et des avions, une chaîne humaine se mit alors en place, jetant tous les objets, les valises, les sacs, qui n’étaient plus utiles. On suggéra même de se débarrasser des parachutes.
Lorsque les gens comprirent que les derniers avions partiraient sans plus jamais revenir, le reporter Gary Hartnett continuait de filmer à travers le hublot ces scènes incroyables et sidérantes de grappes de personnes accrochées dans un équilibre précaire à une échelle instable pour tenter d'atteindre le dernier aéronef, et se précipiter dans le vide vers une mort certaine.


ladébandadechaotique



Le désespoir d’un peuple abandonné par la communauté internationale :


Et des scènes terribles, il y en eut bien après le départ de l’UP Air Force et des derniers Jägers, de ces femmes jetant leurs enfants, parfois même des nourrissons, par-dessus les grilles de l’Hôtel Majestic dans le très mince espoir que quelqu'un les emmène.

“Sauvez le, sauvez mon enfant” (traduit du Mohkais) entendait-on parmi les cris et les brouhahaha

chutedesaigon


Ou, plus dramatique encore, cet ex-lieutenant de police, survivant miraculé des massacres communistes, qui, voyant qu'il ne pourrait jamais quitter l’Enfer Rouge, pensa seulement : "Tout est fini, il n’y a plus d'espoir", fit le salut militaire en regardant les avions s’éloigner au loin et se tira une balle dans la tête au milieu une foule en panique et en proie au désespoir.


A bord du navire-hôpital, du personnel médical et des humanitaires de l’ONG Unitaid, s’empressèrent d'accueillir et d’apporter des soins d’urgence aux malheureux, ou plutôt aux chanceux qui avaient pu embarquer. D’autres furent emmenés directement aux Provinces-Unies à bord des aéronefs. L’UPS Freyr était tellement surchargé qu’il prenait la gîte à bâbord. On jeta encore de nombreuses valises et des effets par-dessus bord pour alléger le navire.


sauvetagedesrefugiés



Epilogue et conséquences :

Au total, 206 Lofotènes et pas moins de 375 ressortissants étrangers toutes nationalités confondues avaient pu être secourus in extremis. Et chose incroyable, environ 2200 citoyens de l’ex-Mokhaï avaient pu être évacués, une situation très compliquée, car le Lieutenant-Colonel Harald Vikdegåard avait clairement outrepassé ses prérogatives et décidé de son propre chef et de sa propre initiative de porter secours à des être humains dont ils n’avaient pas la responsabilité ni la mission de secourir, en sus d’avoir désobéi à un ordre direct de sa hiérarchie lui intimant l’ordre de stopper l’opération “ Wind of Change ” qui tournait au fiasco




Tandis que le Département d’Etat des Affaires Etrangères des Provinces-Unies allait devoir trouver une justification à cet imbroglio et cette opération catastrophique, du point de vue tactique, elle était un succès du point de vue humanitaire. Il fallait donc désormais expliquer au Mokhaï pourquoi en plus des étrangers comme il était convenu, plus de deux mille citoyens Ghaliyens avaient également été transportés, et parmi eux de nombreux opposants et membres de l’ancien gouvernement renversé, dont quelques militaires hauts gradés et anciens fonctionnaires des ministères. Survivant miraculé, l’ancien Ministre des Finances Ghiem Thuong se trouvait par ailleurs parmi les réfugiés, ce dernier souhaitant former un gouvernement en exil, refusant de reconnaître la légitimité du régime communiste.


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L'ex-ministre des Finances mokhai Ghiem Thuong refuse de reconnaître le coup d'état d'Aoki Saburo


Le Lieutenant-Colonel Harald Vikdegåard fut quelques mois plus tard jugé par un tribunal militaire pour non respect des directives dans le cadre d’une mission des forces armées des Provinces-Unies mais fut déclaré non coupable.
Lors de son procès en cours martiale, il déclara sous serment :

“ Je considère avoir rempli ma mission et accompli mon devoir en tant que militaire, en tant que citoyen et en tant qu’être humain. Si j’en avais eu les moyens et le temps, j’en aurais évacué d’autres, beaucoup d’autres, autant de gens que j’aurais pu le faire….”

Le Lieutenant-Colonel Harald Vikdegåard fut promut Major du 2nd Régiment de Jägers.
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Jiwan, République Populaire du Mokhaï

17/02/2010, 14:15


Maureen continuait de dérouler méticuleusement son film sur l'étendoir de son studio, dans l'ambiance sombre et pesante des ateliers photographiques de Jiwan, petite ville de la République Populaire de Mokhaï dans laquelle elle effectuait un reportage depuis quelques mois.
Le Mokhaï, c'est le territoire idéal pour un reportage : beaucoup de mouvement, un "dynamisme" politique sans fin, de la violence, et de la révolution. Tout ce qui plaisait aux téléspectateurs priscylliens.
Les photos qu'elle traitait ce jour là n'étaient cependant pas celle du nouveau chef d'état Aoki Saburo, mais celle du massacre qu'il avait commis en arrivant au pouvoir. Elle n'avait pas osé les toucher depuis ces scènes d'horreurs qu'elle avait vécu à Ghaliya, et passait un très mauvais moment à les manipuler. Le traumatisme était toujours là, dans un coin de sa tête. Elle se disait, pour se rassurer, que beaucoup de citoyens du Mokhaï le portait dans un coin de leur chair.

Communiste libertaire depuis toujours, anarchiste en somme, Maureen Falinov était l'une des reportrices de la Fédération des Journalistes Indépendants de Prsicyllia. Elle y contribuait souvent par de petites brèves, du relai de témoignage, quelques fois des récits d'expérience. Elle publiait aussi de nombreux livres sur ces voyages dans les pays les plus politiquement dérangés de ce monde. On la surnommait "l'expat" tant elle aimait Priscyllia, son territoire d'origine, sans jamais y poser le pied.

Un homme entra dans l'atelier sans prévenir, et la journaliste sursauta en faisant tomber le film qu'elle tenait au bout de petites pinces de manipulation.

- Mais quel idiot ! Toque avant d'entrer !

L'homme était âgé d'une trentaine d'année : barbes courtes, cheveux disparus, corps fins et visage arborant encore les traits du jeune homme qu'il était avant de rencontrer sa femme.

- Excuse moi ! Je ne me doutais pas que tu sois encore en train de tirer ces horribles photos ! Tu perds ton temps Maureen!

Une femme qui le malmenait sans le vouloir par son activité permanente : Hug avait quitté sa famille, sa terre natale, ses amis, et son poste de brasseur pour suivre la journaliste dans ces reportages et l'assister quand il avait le pouvoir de le faire. Un choix qu'il ne regrettai pas encore, bien que la douceur des terres forestières priscylliennes lui titillât souvent le cervelet.

- Que voulais-tu me dire ?

- Que quelqu'un te demande dans la rue, il dit que ton temps de location est terminé et que tu dois déguerpir rapidement parce que c'est son tour. Dans n'importe quelle autre situation je lui aurais cassé la gueule, mais je dois avouer être plutôt d'accord avec lui sur ce coup là.

- Déjà ? Je ramasse tout et j'arrive, attend moi devant et dit lui de se calmer à ce type.

Hug repartit par là où il était venu sans refermer la porte derrière lui. Maureen se mit aussitôt à ranger rapidement les films secs, en déplaçant méticuleusement ceux qui étaient encore imbibés de réactifs afin de les placer soigneusement entre deux feuilles de papiers absorbants dans son sac à main. Il y avait dix films suspendus en tout, plus le matériel qu'elle devait ranger. Cela prendrait un peu de temps.
Mais elle entendit tout à coup un énorme bruit de pétard dans la rue, suivit de l'explosion d'une surface vitrée. Les bouts de verre de la petite vitrine de l'atelier furent projeté jusque sur le sol de l'atelier, et Maureen fit rapidement volte-face s'avançant par réflexe vers la sortie de cette salle sans autre issue.

Sur le sol de béton, dans la rue, gisait son mari au milieu d'une flaque de sang qui s’agrandissait encore. La vitrine avait explosé sous l'effet du coup de feu, et les passants commençaient à s'attrouper alors que le tireur semblait s'être enfuit.
Maureen n'eut même pas la force de s'approcher de son mari : elle passa par la vitrine brisée et se mit à longer les murs vers l'opposé de la provenance du tir.

Il n'y avait aucun doute, Hug avait pris un tir qui lui était destiné. Et depuis les massacres au Mokhaï, elle savait très bien qui pourrait lui en vouloir pour certaines choses qu'elle s'apprêtait à révéler dans son reportage.


Jiwan, République Populaire du Mokhaï

17/02/2010, 14:15


Si un être humain était capable de sottise, c'était bien lui. C'est d'ailleurs ce qu'on lui avait répété depuis sa naissance, et il avait tiré de grandes conclusions de cette éducation constructive.
Renié, haït, et mal-aimé par sa famille, sans aucun ami, il avait trouvé refuge dans ce local des Groupes d'Action pour la Souveraineté Priscyllienne de la banlieue de Naminov il y a trois ans.
Depuis, il consacrait sa vie à la défense des intérêts nationaux priscylliens et luttaient pour la création d'un état fort dans ce territoire libertaire et autonome du Nord-Nazum.
Cela avait débuté par de petites actions : propagandes, tractages, grands discours et recrutement. Puis de sous-chef en chef, d'adjudant à commandant, Loris Borganov était devenu l'un des agents des GASP les plus actif et les plus politiquement orienté. Il défendait sans aucun état d'âme les plus grands massacres du moment que ceux-ci se déroulait dans le sens du souverainisme priscyllien.
Il en était donc arrivé à l'assassinat, l'organisation d'attentats, la mise en place d'une stratégie d'action politique durable pour le groupuscule désormais qualifié de terroriste par la majorité des porte-paroles priscylliens. A son actif, il pouvait être fier de l'assassinat par balle d'Idriss Koliman, considéré comme le fondateur de la République Autonome de Priscyllia suite à la révolution de 89. Un assassinat pour lequel il était poursuivi par le Comité des Affaires Stratégiques et Révolutionnaires priscyllien, et qui l'avait poussé à fuir en bateau en république de Mokhaï.

Ici, il ne faisait que vivre une vie solitaire et particulièrement vide, jusqu'à cette révolution brutale à laquelle il participa par pur opportunisme. Durant celle-ci, il égorgea, viola et tabassa des centaines de personnes sans discernement. De toute manière, la violence faisait légion dans les rues. Sauf qu'une journaliste le prit en photo au mauvais moment, son poing s'écrasant dans le visage hurlant d'une femme à l'agonie. Une journaliste priscyllienne.

Il la suivit pendant plusieurs jours, partout, tout le temps. La peur le tétanisait : peut-être que les images circulaient déjà au CASR et qu'il faudrait encore s'enfuir.
Au fur et à mesure des jours, il se rendait compte des répercussions immenses qu'aurait la publication de ces images à la FJIP : la honte de ces parents, la poursuite du CASR, le mépris des membres des GASP le voyant se compromettre dans une affaire si simplement évitable. Et s'il était capturé? Si quelqu'un était déjà sur ses traces? Que se passerait-il ?
C'est cette peur qui le poussa à aller confronter Maureen dans ce studio photo : ne pas la tuer, mais lui faire peur. C'était sans compter son impulsivité, et la haine particulière qu'il avait contre ces maris qu'il considérait comme "tenus en laisse" et dans laquelle il classifiait Hug. Une seul remarque de la part du jeune homme suffit à ce que le détonateur de Loris s’enclenche, ajoutant un nom à la longue liste de ses victimes.
1983
ATTENTION : CE POST EST ARCHIVÉE. EN RAISON DE SUJETS DONT J'AI DISCUTÉ AVEC LOGAN, LA FLOTTE LODUARIENNE NE S'EST JAMAIS DÉPLACÉ JUSQU'AU MOKHAI.
MERCI DE CONSIDÉRER QUE LE POST EST SANS IMPORTANCE.


Après un long voyage, la marine Loduarienne avait fini par arriver. Suite à l'arrivée au pouvoir des communistes au Mokhai et à la menace impérialiste qui avait pesé sur lui directement après, la Loduarie avait décidé, dans l'objectif de protéger ce petit bout de terre au Nazum, de lancer l'opération "Chien rouge".

Dans les eaux revendiqués du Mokhai et avec son accord, ce fut un important nombre de navires Loduariens qui stationnèrent. Tous là, dans un seul but : protéger le communisme au Nazum, avant que le Jashuria ne puisse réagir.

En effet, le temps pressait, car le Mokhai, bien que réalisant le maximum pour éviter une invasion de la part du Jashuria, était chaque jour plus menacé par les nombreuses puissances impérialistes du Nazum. Ainsi, après un long voyage de Kronos jusqu'au Mokhai, la marine Loduarienne commença son boulot : la surveillance des eaux maritimes du Mokhai, afin de prévenir de toute invasion.

Les hélicoptères légers polyvalents du porte hélicoptère Loduarien Amiral Galaisie firent ainsi de nombreuses patrouilles maritimes, escortés par des hélicoptères d'attaque ainsi que la marine d'escorte Loduarienne.
L'entièreté de la marine contribua à cet effort, de manière à détecter n'importe quelle cible marine et sous-marine, dans la limite des moyens et du possible.
Désormais, si le Jashuria souhaitait envahir le Mokhai, il devrait passer par dessus la marine Loduarienne.

En bref :
Un porte hélicoptère Loduarien a fait le trajet depuis Kronos jusqu'au Mokhai, en empruntant les canaux de Théodousine. Il est escorté de plusieurs navires militaires Loduariens et est équipé de plusieurs hélicoptères Loduariens.
Il est là dans un but purement défensif, et partira dès que le Mokhai sera hors de danger, car il ne compte pas rester dans les lieux.

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Ghaliya, République Populaire de Mokhaï

20/02/2010, 10:57


Maureen avait marché toute la nuit avant d'enfin atteindre les portes de la capitale en passant par les campagnes alentours. Cela faisait trois jours qu'elle fuyait, depuis la mort de son homme à Jiwan : Loris était toujours à ses trousses, non content d'avoir tué son mari et détruit la grande majorité de son matériel de journaliste.

Elle n'avait qu'un objectif, transmettre le peu de photographies qui lui restaient à la Fédération des Journalistes Indépendants de Priscyllia. Elle savait pertinemment que quitter le pays serait compliqué et inutile sans aucun moyen de transport : il lui fallait un moyen de communiquer rapidement avec son pays d'origine, ce qui serait beaucoup plus simple si un criminel assoiffé de sang ne la pourchassait pas.
En réalité, le dramatique de la situation ne lui paraissait pas encore comme évident. Elle trouvait même un côté héroïque au rôle qu'elle se donnait : transmettre de précieuses informations sur le Mokhaï au peuple priscyllien, qu'elle savait attaché aux questions de droits humains. Il n'était vraiment pas simple de transmettre quoique ce soit de plus lourd qu'un appel en République Autonome de Priscyllia, puisque le réseau et les moyens de communication y était très peu développé. Seules les institutions stratégiques en disposait : fort heureusement, Maureen avait des connaissances travaillant à l'Assemblée Générale. Il lui suffisait d'avoir accès à du matériel de numérisation et à une borne de communication satellite : un système très rudimentaire, l'un des rares moyens de communiquer avec la République Autonome de Priscyllia depuis l'étranger.

Une fois dans le centre de la capitale, elle put se rassurer sur le fait de n'être plus suivie en louant rapidement une chambre d'hôtel, dans laquelle elle prit quelques heures de repos amplement nécessaires. La fatigue lui tiraillait les membres et menaçait sa capacité à réfléchir... La numérisation viendrait plus tard...


Ghaliya, République Populaire de Mokhaï

20/02/2010, 10:57


Prendre part à la violence de la révolution de Mokhaï avait sûrement été la pire idée de sa vie. Comment justifié cela face à ses supérieurs du GASP lorsque ceux-ci verraient les photos? Une erreur de gamin, se diraient-ils.
Non, il fallait que ces photos disparaissent, et avec elles, cette journaliste.
Il avait encore plusieurs balles dans son chargeur, et elles étaient toutes destinées à la même tête : Maureen mourrait dans les prochains jours à Ghaliya, là où elle l'avait trainé en s'enfuyant.

Cependant, il s'agissait pour le moment de la retrouver. Perdue au coin d'une ruelle, il n'était pas parvenu à reposer ces yeux sur sa personne depuis maintenant plusieurs heures, et il s'inquiétait fermement de ce qu'elle puisse transmettre les photos d'ici peu vers Priscyllia.
Une journaliste, ça a déjà vendu son âme au diable, et ça n'a donc rien a perdre. C'est d'ailleurs ce qui fait toute leur dangerosité.
Loris avait eu vent quelques jours plus tôt d'une rencontre entre le gouvernement de Mokhaï et Priscyllia qui avait mal tourné : peut-être que les autorités de Mokhaï ne seraient pas contre le fait de poursuivre ces tensions en aidant un "activiste politique" a empêcher la fuite d'information compromettante vers la RAP. On parlait même d'une interdiction prochaine pour les étrangers d'être présents sur le territoire.
Un contexte qui allait en son avantage, bien que sa traque semble pour l'instant largement compromise.
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Ghaliya, République Populaire de Mokhaï

25/02/2010, 23:49


Loris se tenait accoudé à la fenêtre de la chambre d'hôtel, fumant calmement une cigarette en observant les rues de Ghaliya de haut. Il était détendu, serein.
Pourtant, juste derrière lui se trouvait une scène singulière : le corps de Maureen Falinov pendait au plafond, les bras entaillés au niveau des poignets, pendu par le cou au dessus d'une flaque de sang qui continuait de s’agrandir chaque minutes.
Les fameuses photos étaient étalés sur le lit, classées méticuleusement par ordre chronologique. Elles étaient recouvertes d'une couche de liquide transparent, qui imbibait aussi les draps du lit.

Loris quitta l'encadrement de la fenêtre en la laissant ouvert et sorti de la pièce discrètement en n'oubliant pas de jeter son mégot sur les photos qui s'embrasèrent d'un coup sous l'effet de l'essence. Une immense flamme dévorait la petite chambre d'hôtel, et la fumée sortit par la fenêtre. Avec un peu de chance, le feu ne trouverait bientôt plus de combustibles et ne consumerait pas tout l'hôtel. Au fond, peu lui importait, les photos avaient disparues et la journaliste aussi.

Il avait passé 5 jours à la chercher partout dans la ville, dans les moindres recoins de la capitale de la République Populaire du Mokhaï avant de retrouver sa trace dans cet hôtel, en demandant tout simplement à l'accueil : elle n'avait même pas pris la peine de se déguiser, cette sotte.
Ayant retrouvé les photos dans l'appartement, Loris ne pensa pas qu'elles avaient déjà été transmises depuis longtemps à la Fédération des Journalistes Indépendants de Priscyllia, et encore moins que celle-ci avaient eu le temps de parvenir au Comité des Affaires Stratégiques et Révolutionnaires, à l'Assemblée Générale, et aux sympathisants des Groupes d'Action pour la Souveraineté Priscyllienne. En fait, son cauchemar se déroulait à quelques milliers de kilomètres de là, et l'immense machine qu'il redoutait s'était depuis longtemps mise en marche.
1591
Ghaliya, République Populaire de Mokhaï

09/04/2010, 10:03


Loris venait de sortir de l'hôpital. Son visage était méconnaissable : les chirurgiens venaient de lui voler ses pommettes, d'amincir ses jours, de redresser son nez. Il se sentait profondément dénaturé, mais véritablement libéré du poids de la traque qui pesait jusque là sur ses frêles épaules.
Les GASPs ne l'avaient donc pas renié. Quelques jours plus tôt, un groupe de militaires avait frappé à la porte de l'un de ses nombreux hôtels, demandant à le voir. Croyant vivre ses dernières minutes en liberté, il avait tenté de s'enfuir par la fenêtre, avant de comprendre qu'il ne s'agissait pas des FRAPs, mais bien de l'armée du Mokhaï.
Il avait été décidé en haut lieu de le protéger : il n'avait aucun doute, c'était grâce à ses camarades des groupes d'action.

Il sortit donc de l'hôpital avec six hommes armés autour de lui, marchant à la cadence de ses pas jusqu'à une automobile affrété spécialement pour lui et escorté par une moto des forces armées du Mokhaï. Quelle classe, pour un ancien combattant renié par sa patrie.

Plus que sa protection, ce geste du Mokhaï signifiait une renaissance pour les partisans de la souveraineté priscyllienne. Les GASPs allaient enfin pouvoir trouver le soutien qu'ils attendaient au Nazum. Le Mokhaï serait bientôt leur refuge, leur base arrière pour la révolution qui s'annonce. Il ne manquait plus que faire évoluer les mentalités dans les frontières priscylliennes pour ensuite provoquer cette petite étincelle qui pourrait sans doute faire dérailler le système anarchiste priscyllien. Une situation dont il avait rêvé toute sa vie. Peut-être que sa famille le prendrait enfin au sérieux lorsqu'il reviendrait au pays, armé jusqu'aux dents, la rage dans le regard et le sang de Poliakov sur les mains. Deux rapporteurs général trucidé, c'est un beau trophée.
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Sauterayle a écrit :
Cette opération n'a pas eu lieu : Le Mokhaï ayant respecté les exigences priscylliennes.

Opération IDRISS – Mission Falinov

OPERATION IDRISS


Opération de renseignement visant la République Populaire du Mokhaï

Pays infiltrant: République Autonome de Priscyllia
Pays infiltré: République Populaire du Mokhaï
Prévisionnel de la date (RP) de l'action clandestine : avril 2010, conditionnée par l’occupation de l’aéroport de Ghaliya
Prévisionnel de la date (HRP) de l'action clandestine : l'action pourra être arbitrée le 20 avril 2023 (conditionnée par l’occupation de l’aéroport de Ghaliya)
Type d’opération : Infiltration ciblée du secrétariat de la sécurité de la République Populaire du Mokhaï

Province cible : #43025 Ghaliya

RECONTEXTUALISATION / FRISE CHRONOLOGIQUE DES EVENEMENTS PRE-OPERATION :

Le Mokhaï a récemment subit une révolution menée par son actuel leader communiste Aoki Saburo. Dès l’installation au pouvoir de celui-ci, Priscyllia s’est positionné en faveur de la paix en mettant en place un dialogue diplomatique avec le gouvernement du Mokhaï.
La république autonome de Priscyllia redoute en effet les menaces de Jashuria sur ce petit territoire de l’Est Nazuméen, et le peuple priscyllien souhaite une pacification de la région dans l’intérêt du peuple de Mokhaï, qui a subit des massacres sans précédents lors de la révolution.

Aoki Saburo est reçu à Aërola en mars, mais quitte la conférence alors qu’il est poussé par les porte-paroles à des explications sur le massacre révolutionnaire. Des documents laissant planer le doute sur la légitimité potentielle de son gouvernement ont cependant été transmis en début de conférence, ce qui renforce la position anti-jashurienne de Priscyllia.

Si le pays déclare le gouvernement actuel du Mokhaï comme son ennemi, il ne tolèrera pas une intervention d’un état membre de l’ONC sur ce territoire.

Viennent se mêler à ses considérations diplomatiques des affaires préoccupantes pour le Comité des Affaires Stratégiques et Révolutionnaires de Priscyllia.
Une journaliste-reporter au Mokhaï, Maureen Falinov, a envoyé aux membres de ce comité des photos attestant de la persécution de civil lors de la révolution dans la ville de Jiwan : sur ces clichés, un visage interpelle.
C’est celui de Loris Borganov, assassin présumé d’Idriss Koliman et membre émérite des GASPs, que l’on discerne sur les photographies en train de frapper des civils en panique. En plus de révéler la localisation de l’ennemi public numéro 1 de Priscyllia, ces photos et le moyen par lequel elles ont été transmises (une transmission satellite archaïque et généralement réservée aux militaires) laissent penser que Maureen Falinov coure un danger au Mokhaï.

Immédiatement, le CASR planifie une intervention urgente au Mokhaï, avec un double objectif :

  • Assurer la sécurité de la journaliste Falinov, peut-être mise en danger par Loris Borganov ou par le gouvernement du Mokhaï pour son travail

  • Capturer Loris Borganov et éviter qu’il ne profite de l’instabilité du territoire pour disparaître. Permettre ainsi son passage devant un conseil de justice, et récupérer d’éventuelles informations sur les GASP.
Avertissant le gouvernement du Mokhaï de cette intervention pour minimiser les risques diplomatiques, les camarades-stratèges reçoivent une réponse inattendue : Borganov ferait partie des nombreuses victimes résultants de la révolution du Mokhaï. Une thèse non-vérifiable pour le CASR, qui ne règle pas la question de Maureen Falinov. L’opération aura donc lieu.
Les troupes priscylliennes prennent le contrôle de l’aéroport de Ghaliya le 20/04/2010 au soir, et entament directement la phase 3 de l’opération Idriss. (Cette dernière phrase est une supposition, rien n'est encore actée quand à l’occupation de l'aéroport)


OBJECTIFS DE L’OPERATION
L’objectif de l’opération est de récupérer des informations sensibles concernant la localisation de Maureen Falinov et Loris Borganov morts ou vivants sur le territoire du Mokhaï, de récupérer les papiers d’identité de ces deux personnes (Stockées dans les archives selon les dires d’Aoki Saburo) et de vérifier la non-implication du gouvernement du Mokhaï vis-à-vis d’eux. Bien entendu, l’infiltration pourrait supposer la récolte « accidentelle » d’autres éléments sensibles ne concernant pas Falinov ou Borganov.




Réussite majeure : L’espion s’infiltre avec succès et récupère de nombreuses informations sensibles du secrétariat de la sécurité, ne concernant pas seulement Falinov et Borganov.

Résultat concret
  • Priscyllia est au courant InRP de l’implication du Mokhaï dans la protection de Borganov, ainsi que de la nature de cette protection.
  • Priscyllia est au courant InRP des échanges entre les GASPs et le Mokhaï
  • Priscyllia dispose de la localisation précise de Borganov et pourra en tirer bonus en cas d’intervention militaire le concernant.
  • Priscyllia dispose de la localisation du corps de Falinov.



Réussite mineure : L’espion s’infiltre avec succès et récupère plusieurs archives d’importances moyennes concernant Falinov et Borganov. Les infiltrations numériques sont repérées post-opération par le Mokhaï.

Résultat concret
  • Le Mokhaï sait InRP que Priscyllia a récupéré des fichiers sur ses ordinateurs.
  • Priscyllia est au courant InRP de la localisation de Borganov, mais pas de sa protection par le gouvernement du Mokhaï
  • Priscyllia dispose de la localisation du corps de Falinov



Echec mineur : L’espion s’infiltre avec succès mais ne récolte aucune information sensible dans la période d’infiltration. Les tentative d’infiltration numérique sont détectées post-opération par le Mokhaï.

Résultat concret
  • Le Mokhaï sait InRP que Priscyllia a tenté de récupérer des fichiers sur ses ordinateurs.
  • Des malus peuvent être attribués aux prochaines opérations de ce type sur le Mokhaï.
  • Les clés USB pirate de Priscyllia sont inefficaces au Mokhaï jusqu’à leur optimisation (dans quelques siècles peut-être).




Echec majeur : L’espion est grillé et arrêté par le Mokhaï. La mission échoue intégralement.

Résultat concret
  • Des malus seront mis en place en cas d’une autre opération de ce type au Mokhaï.
  • Le Mokhaï dispose d’un ou plusieurs otages (en fonction de si les soldats disposés autour du secrétariat sont aussi capturés, au jugement des arbitres) et les clés USB pirates de Priscyllia sont inefficaces au Mokhaï jusqu’à nouvel ordre.
  • L’otage dispose d’informations sensibles sur l’opération IDRISS et ses acteurs.




LIMITES ET CONTRAINTES DE L’OPERATION

L’opération ne peut avoir lieu que si l’occupation de l’aéroport de Ghaliya est actée (à suivre).
Le matériel archaïque de Priscyllia et son manque d’expérience en renseignement pourraient constituer de sérieuses limites à l’opération, bien que celle-ci soit assez basique. Notons aussi que d’éventuelles évolutions du conflit à Ghaliya pourraient entraver l’opération. Le siège de l’aéroport doit être maintenu tant que la mission est en cours, où l’espion en question se retrouvera bloqué.




Déroulé pratique et logistique de l’opération :

Un enquêteur des FRAPs, escorté par 10 soldats en civil, sort discrètement de l’aéroport. Le groupe se déplace discrètement, à quelques mètres l’un de l’autre en se noyant dans la foule.
Ce sont des soldats professionnels, mais ils ne portent aucune arme afin de minimiser les chances d’être reconnus. De toute manière, l’occupation de l’aéroport trouble trop la population pour qu’un groupe de personnes un tant soit peu dissimulé puisse paraitre suspect.
Le groupe se dirige vers les locaux du secrétariat à la sécurité. Seul l’enquêteur entre dans le bâtiment, en se fondant dans la masse d’un groupe de secrétaires empruntant la porte d’entrée.
En attendant, les dix soldats sous couverture se positionnent autour du bâtiment, s’asseyant à un café, faisant mine de fumer une cigarette…
L’enquêteur, répondant à une offre d’emploi réelle, va tenter de se faire recruter comme dactylographe au sein du secrétariat pour la sécurité. S’il obtient ce poste, son objectif sera d’obtenir des renseignements concernant Maureen Falinov ou Loris Borganov afin de déterminer par une courte enquête si le gouvernement de Mokhaï a, ou non, été impliqué auprès de ces deux personnes. S’il ne l’obtient pas, un autre enquêteur se présentera le lendemain pour la même mission et sous les mêmes modalités, avec un dossier différent. Si ce second n’obtient toujours pas l’offre d’emploir, l’opération sera avortée.
En cas de recrutement, l’ensemble des dix soldats accompagnant l’enquêteur quitteront les lieux pour rejoindre l’aéroport et l’enquêteur entamera sa mission par louer une chambre d’hôtel avec des fonds préalablement octroyé par le CASR. Il devra concentrer son infiltration discrète sur les archives du secrétariat, et dispose de plusieurs outils électroniques (clés USB pirates) pour copier l’intégralité des contenus des ordinateurs qu’il croisera. Il ne devra en aucun cas traiter ces données, qui sont d’ailleurs sûrement cryptées, mais devra livrer celle-ci à l’aéroport.
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