11/05/2017
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Camp de Kenesbourg : Rencontre Tchérie - Inquisition

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Contrairement aux inquisiteurs à proprement dits, ces enquêteurs tout puissants ayant abandonné leur vie personnelle et leur nom pour défendre la cause de la loi et de la probité, la capitaine-inquisitrice, qui n’était membre de l’organisation qu’en tant qu’officière de la Protection Civile, un rôle militaire la privant des droits mais l’épargnant des obligations échues aux grands enquêteurs, évitait généralement de se donner en spectacle. Ce n’était pas la tradition de la Protection Civile, et ce n’était pas non-plus dans sa nature.

Même si cela faisait maintenant plus d’un an – 534 jours pour être exact – qu’elle avait été nommée « Protectrice de la Mährenie », et que les textes de sa circulaire perpétuelle servaient d’ossature à la législation de la province, elle semblait encore se considérer comme une simple capitaine. En tout cas, ni le titre ni le pouvoir ne lui étaient montés à la tête de façon particulièrement perceptible, et en lieu et place d’un grand uniforme faisant écho au pompeux de son titre, elle portait encore un uniforme de terrain. Pour elle c’était clair, elle était une soldate en déploiement. Son béret sur la tête, un brassard à l’image du drapeau de l’Administration inquisitoriale passé autour du brad, elle incarnait une forme d’ordre.

Lorsqu’elle émergea de l’hélicoptère qui l’avait amené ici, un gros appareil qui avait transporté les véhicule de combat d'infanterie dans les terres montagneuses de l’ancien duché, c’était entouré d’officier médicaux auxquels elle donna quelques dernières instructions, leur indiquant d’un signe les contours du campement de déplacés. Rapidement, le personnel de l’Égide, qui s’était entouré pour l’occasion de volontaires issues de la société civile, se mirent à décharger des caisses de matériel. Médicaments, ration de nourriture, habits chauds, tandis que leurs chefs prenaient contacts avec l’administration du camp, cherchant à coordonner l’aide.

Godeliève Thiers, accompagnée d’un aide de camp, se dirigea plutôt en direction de l’endroit où il avait été convenu qu’elle rencontrerait ses interlocuteurs Tchérins.

« Hm.
– Capitaine ? »

Elle pencha la tête sur le côté, l’aide de camp suivit son regard. Les tentes du camp, les enfants émaciés. Une population qui avait fui un pays en guerre qui, maintenant, avait muté au point d’être méconnaissable. La protectrice de la Mährenie secoue la tête.

« Ils ne sont pas au bout de leur peine. »

Elle n’ajouta rien. L’homme qui l’accompagnait savait à quoi elle faisait référence. Le conflit Kaulthique n’était pas terminé. Il était simplement gelé. La solution Mährenienne à la crise pouvait leur permettre de retrouver une forme de paix, mais… Impossible de dire quand ils pourraient retourner chez eux. Si cette notion avait encore du sens. La guerre pouvait durer, la séparation des deux kaulthies s’éterniser pour plusieurs générations. Il y avait un risque réel de voir la crise se prolonger.

Les deux s'immobilisèrent ensuite, attendant l'arrivée des représentants locaux.
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D'une des tentes sortit la ministre des affaires étrangères, madame Geneviève Kulbrath, puis il en sortit Monsieur Frédéric Gustafen,Président de Tchérie depuis environ un mois. Il n'avait cessé de rencontrer les dirigeants des autres nations du monde pour pouvoir assurer de bonnes relations.
Il était heureux surtout qu'un voisin direct de la Tchérie puisse, même si cela allais être court, discuter avec son homologue Mahrënien.
Il s'avancèrent donc en direction de la connue (du moins, dans la région du kenesbourg), capitaine inquisitrice Godeliève Thiers.

Le président salua son homologue et dit en souriant


Frédéric Gustafen
Quel plaisir de vous voir, même si le lieu dans lequel on est n'est pas apte à être heureux malheureusement.

Mais bon, nous n'allons pas gâcher cette rencontre à cause de cette ambiance, n'est ce pas ? Donc quel sujet voulez vous qu'on aborde ?

fré
1979
« Monsieur le président. »

Elle lui sourit en retour. Un sourire qui d’ailleurs allait bien, et semblait faire mentir l’image de la capitaine-inquisitrice, qui observait en toute circonstance un strict professionnalisme tout kah-tanais.

« Oui, ce n’est pas ce qu’on pourrait qualifier de lieu heureux. Et bientôt ce ne sera plus un lieu du tout, et ces gens auront droit à un semblant d’espoir. » Elle regarda l’étendue de tente, fronça les sourcils puis enchaîna. « Je vous remercie de nous accueillir. Outre l’aspect principalement symbolique de cette rencontre je voulais aussi aborder la question Kaulthique avec vous.

Comme vous le savez la guerre civile ayant séparé l’ancien empire en deux régimes rivaux n’est pas tant terminée que gelée. Nous avons écouté la rhétorique des deux camps. D’une part la République kaulthe semble se diriger vers un rapprochement avec l’Organisation des Nations Commerçante, de l’autre la confédération des communes du Valheim s’oriente naturellement vers l’Internationale libertaire, où siègent les autres nations communalistes. 
»

Elle s’interrompit, mains dans le dos, semblant réfléchir à la forme que devait prendre la suite de son petit exposé.

« Nous estimons fort probable que la guerre ne reste pas gelée indéfiniment : il est évident que les deux régimes pansent leurs plaies mais, à terme, il y a un très fort risque que de nouveaux combats éclatent. Que de nouveaux déplacés se déversent sur votre région. Évidemment, vous le saviez déjà, et je ne viens pas vous rappeler des banalités. »

Un nouveau silence. Elle fixa le président de la jeune république dans les yeux, son ton était d’un impeccable sérieux.

« Pour rejoindre trois des quatre communes Valheimienne, ou la Mährenie, l’armée kaulthe devra passer par votre territoire. S’ils veulent gagner la guerre qui se prépare ils doivent être en mesure ou d’obtenir l’autorisation de votre gouvernement en la matière, ou la force nécessaire à violer votre espace aérien sans craindre de conséquences. » Elle leva un peu le menton. « C’est de ça, que je souhaiterais m’entretenir avec vous. » Avant d’ajouter avec un sourire triste. « En fin de compte, le faire à proximité des déplacés de la dernière guerre n’est pas si déplacé. »
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