Le Ponant’s Native Claims Settlement Act de la précédente administration Fjörgyn sème la discorde chez les Jarls du Ponant - Se dirige t on vers une abrogation de cette legislation fédérale ?
Le Parc National du Neskaupstaður est également Réserve Naturelle Autochtone depuis 2006 Nørdvisk, Nørgenfjord – L’administration Fjörgyn a mis en place des protections sur des millions d’hectares de terrains publics, espaces côtiers et eaux territoriales à travers tout le Landsdeler de l’Archipel du Ponant, particulièrement riche en biodiversité et espaces préservés, ce qui bloque actuellement le développement minier, pétrolier et gazier.
Or, c’est désormais une coalition nationaliste et libertarienne qui règne désormais dans le cabinet de la Chancellerie, dont les programmes en matière d’écologie et de protection de la nature sont factuellement réduites à peau de chagrin.
Le Département d’Etat Lofotène de l’Industrie, du Tourisme et du Commerce a déclaré dans un communiqué que les terres et eaux territoriales actuellement protégées – connues sous le nom de territoires de type « D-1 » dans le Ponant’s Native Claims Settlement Act, adopté à une très courte majorité en 2009 – comprennent pas moins de 1,3 millions d'hectares sur les terres et 4, 8 millions d’hectares en espace marins, dans la Mer du Ponant, principalement des espaces côtiers, des îles et rochers insulaires inhabités, et des zones de volcanisme sous-marins qui présentent une faune biologique sous marine unique au monde. Sur terre, il s’agit en plus de la préservation de la biodiversité d’inclure plus de territoires dits sacrés ou historiques pour les communautés des natifs inuits.
Une route de transport maritime a été officiellement proposée par le précédent Département d’Etat à la protection environnementale pour n’être qu’usitée que dans le cadre d’études scientifiques ou à des fins pédagogiques et/ou touristiques éco-responsables. Un décret jamais mis en application qui a été catégoriquement refusé par l’actuel Conseiller d’Etat Fédéral, Jean-Mathieu Haut-Levesque, membre du Køenig Halfgård, et accessoirement ancien sous-directeur technique du Bureau d’Etudes Nationales pour la Prospection des Hydrocarbures, bien connu comme l’un des acteurs du lobbying des industries pétrolières.
Les eaux côtières du Fjord de Reinenbringen, zone naturelle protégée dans le Fylke du Nilfheim, seraient la 3ème réserve gazière du pays, tout en étant un site important de reproduction des globicéphales à dos argenté, une espèce considérée comme gravement menacée.Le Conseiller Fédéral d’Etat à l’Industrie, au Tourisme et au Commerce, Ingvild Årnygard, du Libertarian Party a quant à lui écrit dans un communiqué que le Bureau of Land Management, organisme chargé d’inventorier et de gérer la répartition des terres à protéger avait reçu environ 15 000 commentaires publics négatifs sur la déclaration environnementale et avait organisé 19 réunions communautaires dans les zones rurales des îles de tout l’Archipel du Ponant. Ces consultations qui ont été rendues publiques, font état d’une majorité de critiques, beaucoup d’exploitants, de propriétaires terriens, et de professionnels de la pêche pensent qu’ils s’agit d’une confiscation de la liberté d’entreprendre et d’exploiter les rendements de la terre et de la mer.
D’aucuns soupçonnent la manœuvre du Département d’Etat Fédéral de discréditer la législation prise par la précédente administration et de faire les yeux doux au complexe industriel minier et au lobby de la pêche, très puissant au Ponant.
“Une répartition désastreuse dont il convient de redéfinir et probablement de réduire à des surfaces plus raisonnables et acceptables pour l’entente et la paix de tous” a rajouté Ingvild Årnygard sur le réseau social Ritter®.
La Jarl du Fylke de l’île Tjørnuvík, Kathryn Fyndill dont près de la moitié de l’île et de ses eaux environnantes est classée comme Réserve Naturelle et Parc National
« La consultation tribale inuit doit être traitée comme une exigence – et non une option – lorsque le gouvernement fédéral veut prendre des décisions qui pourraient affecter irrévocablement les communautés tribales », a fustigé Mme Fyndill.
« Le maintien de ces protections essentielles, par ailleurs en place depuis des décennies dans notre Fylke, garantira un accès et une utilisation continue, juste et raisonnée de ces terres publiques, aujourd'hui et à l'avenir. »De très nombreuses tribus Inuits du Ponant se sont prononcées en faveur de la protection des terres autochtones, citant les risques de développement sur des terres déjà rendues vulnérables par les effets du changement climatique.
"Nous sommes reconnaissants que certains Jarls et la précédente administration Fjörgyn aient écouté les voix de la majorité des tribus reconnues par le gouvernement fédéral et le CNA (Conseil National Autochtone), a déclaré Alannah Ungoliath, directrice exécutive des tribus unies du Ponant, une association militante pour la reconnaissance des terres ancestrales de la communauté Nanavük principalement.
« La décision finale de protéger ces terres témoigne de la force et de l'unité de nos communautés tribales et sauvegarde notre vitalité culturelle et spirituelle qui soutient notre mode de vie. Nous sommes profondément reconnaissants de cet engagement à assumer nos responsabilités envers les tribus autochtones du Ponant et à assurer la protection continue des terres selon le paragraphe D-1."Eugène Jar-Baul, président de la Commission tribale de l’île de l’Uløya , a applaudi cette déclaration en affirmant qu'elle est
« intrinsèque à notre survie en tant que peuple autochtone de l’Archipel du Ponant ».
Des totems inuits marquant les limites d'un territoire sacré ancestral pour la communauté inuit des Nanavük, sur l'île d'Halamshiraal« Ces terres soudent et cimentent actuellement nos communautés et soutiennent notre peuple depuis des générations », a déclaré Eugène Jar-Baul.
« Il est de notre devoir de faire ce qui est en notre pouvoir pour les protéger. »Les différentes tribus inuits du ponant, majoritairement Nanavük, ont été largement unifiés dans le passé pour soutenir le développement de nombreux espaces protégés, y compris la Réserve de Gundabarr, un réservoir immense de pétrole de 1 millions d’hectares, ainsi que le projet de route de l’Amber Field de près de 150 km, qui relierait la route Nørdvisk et District minier d’Amber Field jusqu’à Skjàlfa
Mais le Jarl du Nørgenfjord, Harald Nygård, un Libertarien convaincu, a répondu à la Jarl Kathryn Fyndill, affirmant que le gouvernement fédéral précédent, et les Ecologistes notamment avait tenté de
« transformer l’Archipel du Ponant en un grand parc national.
Je demande très officiellement à ce que le Ponant’s Native Claims Settlement Act soit abrogé, tout du moins en partie, pour assurer la prospérité et la réussite économique du peuple de mon Fylke, qui est en droit d’attendre à récolter les fruits d’une juste exploitation de la terre et de la mer, et à s'en nourrir, telles sont les lois de Valaskjálf ». (ndlr : Lieu de résidence des Dieux du Panthéon nordique)
Malgré tout, chacun des Jarl a déjà pris soin via des référendums et des décrets d’application local de contourner ou de s’engouffrer dans des failles de la loi fédérale pour en atténuer les effets, ou bien au contraire, d’en renforcer les dispositions.
De manière générale, il est cependant devenu bien compliqué pour les industriels de la pêche et des hydrocarbures de puiser et d’exploiter les ressources du Ponant à leur guise.
L’avis de la population est mitigée, partagée entre le désir de prospérité économique et le besoin impérieux de ne pas ravager les bienfaits de Mère Nature, et d’une conscience écologique certaine, bien présente dans les communautés autochtones, mais pas seulement.
Si l’abrogation du Ponant’s Native Claims Settlement Act n’est pas encore à l’ordre du jour, l’actuel gouvernement fédéral semble tout faire pour la remettre en question, et jouer sur la peur du déclin économique. Rappelons cependant un chiffre qui lui n’est contesté par personne, 32% de la surface totale des terres de l’Archipel du Ponant est actuellement considéré comme protégé.