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Conversation téléphonique entre la Clovanie et Angelya

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Le 16 novembre 2009, 21h,
Legkibourg, Palais de la Gloire,
Bureau de l'Empereur.


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Pétroléon V, Empereur de Clovanie, poussa la porte du cabinet d'un geste impétueux et se dirigea vers le large bureau qui était disposé au centre de la pièce. Le bureau de l'Empereur était doté de deux hautes fenêtres aux montures d'or, à travers lesquelles passaient d'inhabituels rayons de soleil. Un grand tapis vert chuchotait sous les pas du souverain, tandis que le feu crépitait insolemment dans la cheminée à l'opposé des fenêtres. Sa Seigneurie Impériale était suivie de Gaspard Razoumikhine, Ministre Impérial des Affaires Étrangères, et de quelques autres personnages munis d'attachés-cases aux couleurs ternes.

L'Empereur s'installa confortablement dans son grand fauteuil marron et se caressa la barbe pendant qu'une secrétaire disposait un gros téléphone noir devant lui. L'ayant congédiée d'un signe de main reconnaissant, il se saisit du combiné et porta son regard sur les papiers étalés devant lui. Ayant retrouvé le numéro que les représentants angelyans avait transmis à ses services, il le composa et s'éclaircit la voix.

La communication s'établit rapidement.

Pétroléon V :

"Votre Majesté, bonsoir. Tout d'abord, quel honneur de pouvoir converser avec vous, même à distance et depuis Notre humble bureau. Mais même à travers ce pauvre petit téléphone noir et rabougri, cela fait toujours un immense plaisir de pouvoir entendre la voix d'éminents personnages de notre monde. Nous vous prions de Nous excuser, Nos disponibilités étaient si réduites dans les prochains jours que Nous ne pouvions rien envisager d'autre que cette conversation distancielle. J'espère que vous n'y voyez pas d'inconvénient, Votre Majesté ?"
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Château de Broise
Château de Broise, Palais Royal de Northbury, 16/11/2009

Hunter XI venait à peine de finir de se préparer qu'un secrétaire vint lui demander de le suivre. Il l'amena dans un bureau somptueux, garnis de fournitures dignes des plus belles époques royales que l'Angelya n'ait jamais connu, avec de splendides œuvres peintes accrochées au mur dans des cadres dorés. Hunter s'asseya dans un fauteuil de cuir lorsqu'on lui apporta le téléphone. Il patienta quelques minutes lorsque le téléphone sonna. Il décrocha aussitôt avant d'entendre les premiers mots de son interlocuteur Clovanien.

Hunter XI

"Bonjour Son Excellence Impériale, mais l'honneur est pour nous, entendre votre voix, même séparés par les aléas, cela reste un plaisir absolu. Je comprends totalement vos empêchements. Nous aussi nous préférerions organiser une vraie rencontre mais ce n'est malheureusement pas possible. Mais là n'est pas le sujet, parlons donc diplomatie..."
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Pétroléon V :

La diplomatie, bien sûr, Votre Majesté ! Nous y venons. Voyez-vous, Nous avons récemment porté un grand intérêt à votre royaume. Il Nous semble que nous pourrions devenir des partenaires formidables, dans cette région troublée de l'Eurysie. D'autant plus avec cette horde de communistes à nos portes, n'est-ce pas ? Et oui, cher homologue, nous avons tous deux le malheur de partager une frontière avec les communistes de Loduarie. Il s'agit d'un État belliciste, méfiez-vous. Enfin, si nous pouvons encore parler d'État ! Peu importe ce qu'ils ont pu vous dire sur nous, ils sont les premiers à dégainer les armes. Mais enfin, nous ne sommes pas là pour parler de la Loduarie. Aujourd'hui, il s'agit d'Angelya et de la Clovanie, et de leur futur commun.

Tout d'abord, Nous avons remarqué que votre État était très peu militarisé. Vous savez, même pour un pays neutre, la dimension militaire est à prendre en compte ! Aucun pays n'est à l'abri de se faire attaquer lorsqu'il présente des faiblesses, surtout avec tous ces communistes qui courent de nos jours... Nous sommes prêts à vous aider dans cette voie. Récemment, nos ingénieurs accomplissent de véritables prouesses dans le domaine de l'aviation. Notre premier avion d'attaque au sol vient tout juste d'être fabriqué, et nos avions de chasse de deuxième génération sont sur le point d'être insérés dans notre force armée. Bien sûr, au niveau terrestre, nous avons tout ce qu'il faut. Enfin, Votre Majesté pourra jeter un œil à notre catalogue. Idem dans le domaine civil bien sûr. Nos scientifiques pourront aussi vous aiguiller dans le domaine du développement scientifique.

Qu'en pensez-vous ?
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"Nous le savons très bien, Son Excellence Impériale, que la militarisation est très important mais voyez-vous, nous n'avons pas encore eu l'occasion de produire et de développer notre industrie : vous savez, nous ne sommes encore qu'une faible nation, mais ce dont vous avez parler nous intéresse, même si nous allons bien sûr tenter de produire notre propre équipement, acheter quelques véhicules ne serait pas de refus pour nous protéger en attendant de pouvoir être autonome en production de ce genre d'engins. Vos scientifiques pourront aussi nous aider au développement de notre future industrie militaire mais aussi de notre science qui ne peut que progresser. Et d'ailleurs, il est vrai qu'il serai intéressant de former une alliance dans le cadre où nous vivons, entourés de communistes. Qu'en pensez-vous de former une petite alliance d'entraide contre ces impérialistes ?"
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Pétroléon V :

Une alliance, cher homologue, quel honneur ! Nous l'acceptons bien entendu avec joie. Pour ne rien vous cacher, Nous allions y venir, mais Nous ne pensions guère que vous Nous devanceriez de la sorte. Pour clôturer d'abord le chapitre de l'armement, Notre Ministre Impérial de la Guerre et des Armées Paul Joffrin peut vous informer au sujet du matériel que nous pouvons mettre à votre disposition. Monsieur Joffrin ?

Paul Joffrin :

Bien sûr, Votre Altesse, laissez-moi seulement jeter un œil à mes papiers... Alors, nous pouvons vous vendre une ou deux centaines de véhicules légers tout-terrain de troisième génération, ou bien des véhicules utilitaires. Nous avons aussi des canons anti-aériens, des véhicules radars, et toutes sortes de jolis appareils. Au niveau maritime, nous pouvons vous vendre un navire patrouilleur, ou bien un sous-marin.
Indiquez-nous l'objet de vos désirs, et nous vous informerons du prix d'ami que nous pouvons vous en demander.

Pétroléon V :

Merci Monsieur Joffrin. Outre ces considérations matérielles, Nous pensions qu'il serait possible d'ouvrir des lieux de contact entre nos deux nations. Notamment, Nous pensions à l'ouverture d'un lycée militaire dans le Royaume d'Angelya. Nous pourrions ainsi permettre aux jeunes hommes de Clovanie de rencontrer la culture Angelyane dès leur jeunesse. En revanche, Notre souveraineté et Nos lois s'exerceraient au sein de ce lieu. Quel est votre avis sur la question, Votre Majesté Hunter XI ? Par ailleurs, pour revenir sur ce magnifique projet d'alliance, quels en seraient les termes, selon vous ?
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