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Sommet du divorce à Rio de l'Estuaire entre M.Silice et Kronos

KronoSilica

04/01/2010
Rio de l'Estuaire
Palais Triuvmiral

D'habitude à cette époque de l'année, le Triumvirat de Manche Silice achève sa pérégrination semestrielle vers Meulière mais l'urgence de cette rencontre avec Baldassarre Calabraise, dirigeant de Kronos a court-circuité le protocole. Depuis septembre 2008, les deux États sont liés pour un traité de coopération incluant un accord commercial global de libre-échange et un pacte de non-agression militaire.

Ce partenariat s'est immédiatement traduit par une hausse significative des exportations de biens et marchandises d'entreprises siliquéennes vers Kronos. Les milieux d'affaires de la péninsule d'Ostremont saluent quasi-unanimement ce rapprochement stratégique et les incitations financières à commercer avec cet État. La Manche Silice a également importé des produits kroniens. Les relations entre les chefs de l'État, glaciales au départ, se sont progressivement réchauffées. Grâce à cette collaboration, la Manche Silice a vu sa croissance exploser.

Mais à mesure que les liens s'étoffaient avec Kronos, la Youslévie prenait ses distances, considérant incompatible avec ses valeurs, la collaboration active et massive avec un dictateur ayant pris le pouvoir au terme d'un sanglant coup d'État et affermissant chaque jour sa domination sur son peuple à grand renfort de politiques répressives. Le Royaume de Naveces, qui fait tampon entre Youslévie et Manche Silice a également partagé son malaise sur la question et encouragé le Triumvirat à se rapprocher de ses voisins immédiats pour édifier une union à trois à condition de cesser le partenariat avec Kronos.

Après avoir pesé le pour et le contre, le Triumvirat de Manche Silice a annoncé au Kronos son intention de dénoncer le traité. Baldassare Calabraise, perturbé par l'annonce brutale a demandé des explications et se rend à Rio de l'Estuaire pour tenter de rattraper les triumvirs par la manche.
Depuis 2 ans déjà, les relations entre le Kronos et la Manche Silice demeuraient plutôt bonnes malgré les différences entre les deux états. Les deux pays Eurysiens commerçaient alors et s'échangeaient de grandes quantités de produits. L'accord qui fut signé a Pendragon le 9 septembre 2008 profitait a la Manche Silice et au Kronos. Baldassare Calabraise ne s'attendait donc pas a une telle décision, surtout que celle ci lui fut annoncé très brusquement au dictateur...


Baldassare Calabraise arrivait au Palais Triumviral de Rio de l'Estuaire. Il n'avait pas profité du voyage et n'attendait que ce moment, le moment ou il allait recevoir des explications des Triumvirs de Manche Silice, ceux avec qui il sympathisait depuis longtemps.
Arrivé au palais, il marchait droit, l'air furieux, en direction des Triumvirs. Devant eux, il ne dit pas un mot, leur serra la main rapidement et les fixa uns par uns. Il voulait qu'ils parlent en premier.

Baldassare Calabraise
Des trois chefs de l'État siliquéens, Vittorio IV était celui qui tenait le plus à ce partenariat. Les relations avec Calabraise avaient pourtant mal démarré, le souverain landrin piqué par la familiarité avec laquelle le despote kronien s'était adressé à lui. Il l'accueilla et s'entretint avec.

"Baldassarre, sachez que nous subissons depuis des mois des pressions de nos voisins youslèves et maintenant navaceos. Une troisième colonne contestait notre alliance de l'intérieur. Nous avons résisté tant bien que mal. Nous savons aujourd'hui que nous avons une opportunité historique de créer un espace régional de libre-échange avec des pays frontaliers. Je fais pression pour que nous conservions notre pacte de non-agression. Nous ne comptons pas non-plus nous rapprocher outre-mesure de l'ONC. Enfin, nos entreprises restent libre de poursuivre le commerce. Les fruits de notre traité continueront à pousser".

Vittorio IV paraissait vraiment sincère. Ensemble, ils se dirigeaient vers la salle du palais triumvirat où Ksiaz et Azafran patientaient. Calabraise allait-il profiter de se moment en tête-à-tête pour approfondir ?
Baldassare Calabraise voyait bien que Vittorio IV semblait plus attaché a ces relations avec Kronos que les deux autres Triumvirs. Il se permit de l'appeler monsieur après le rapprochement effectué par le Triumvir lorsqu'il l'appela par son prénom.

"Monsieur Vittorio, je le sais, cette alliance avec vos voisins est importante pour vous, je le sais... Je le sais, la Youslévie fera toujours tout pour faire obstacle a nos projets. Mais vous avez rompu notre accord, actif depuis déjà 2 ans, sans prévenir, vous l'avez fait si brusquement. Cette sorte d'alliance que vous voulez créer vous empêche t-elle vraiment de commercer avec nous?
Vaillancour... Quelle erreur de sympathiser avec cette femme... Elle est arrogante et a pris la grosse tête depuis que la candidature de la Youslévie a l'ONC a été acceptée. Sans eux elle n'est rien. Elle ne fait que provoquer! Ce qu'elle veut c'est la guerre et croyez moi elle l'aura. Mais quand? Si l'ONC continue de s'étendre, si ils continuent d'être agressif et si ils continuent de s'approprier les mers et océans, quelqu'un les calmera. Depuis leurs exercices navals j'ai l'impression qu'un espèce de mouvement anti ONC se développe... La guerre est inévitable et son ampleur risque d'être... inimaginable...
Vous le savez, rompre notre accord pour vous tourner vers la Youslévie reviendrait a rompre toute relation avec notre état.
Il y a peut être une solution... A vous de voir.
J'ai l'impression que vous vous rapprochez de plus en plus de l'ONC... Cela m'inquiète..."
Le Podestat était perplexe. Il voulait renchérir et rassurer Calabraise mais ils arrivaient face à la grande porte d'entrée et pénétraient dans la salle de réception. Carmenita Azafran et Arkadi Ksiaz se levèrent pour saluer le chef de l'État du Kronos.

Les deux triumvirs tentèrent d'échanger un regard avec Vittorio IV mais ils ne parvenaient pas à deviner la teneur de leurs échanges.

Calabraise pris place sur un siège. Carmenita Azafran introduit la rencontre. "Nous n'avons pas l'habitude en Manche Silice ne rompre nos traités de façon si brutale mais notre relation était très particulière. Nos systèmes politiques, nos valeurs n'ont jamais été compatibles. Pour tout vous dire, votre proposition de partenariat tombait à pic. Il s'agissait d'un moment délicat avec l'échec d'une union régionale entre la Youslévie, le Royaume-Soudé et l'Arcanie.

Depuis, nous avons fini par trouver un terrain d'entente avec deux de ces pays, ainsi que le Royaume de Naveces. Nous n'avons jamais caché que notre priorité était l'intégration régionale des États frontaliers du golfe d'Évasie.

Nous vous sommes très reconnaissants pour ses deux ans de collaboration. Elle a profité au Kronos et à la Manche Silice. A présent nos chemins doivent se séparer".

Arkadi Ksiaz trouvait la maiora incarnew un peu brutale. Il tentait de faire dans la dentelle. "Baldassarre, ce que nous vous signifions, c'est que nous ne pouvons plus aujourd'hui nous afficher publiquement avec vous. Clairement, la participation de nos soldats à la parade militaire de Pendragon était une erreur. Nous avons attisé la colère des observateurs internationaux qui ont vu un allignement sur vos positions et celles de l'UNCS.

Quand nous avons voulu riposter aux exercices de l'ONC près de chez vous, cela a immédiatement été considéré comme une action menée de concert avec vous.

La Youslévie et Fortuna sont de plus en plus soupçonneux à notre égard. Nous sommes prêts à vous signer un papier comme quoi nous ne rentrerons pas dans l'ONC. Nous tenons vraiment à notre indépendance. Dans les faits, nous parlons à tout le monde. Simplement, nous ne pourrons plus le faire ouvertement, publiquement.

Nos entreprises peuvent continuer à commercer, des liens vont subsister entre nos deux pays"
Calabraise entra dans la salle, déterminé, il veut des explications. après avoir rapidement salué les deux autres Triumvirs, Calabraise s'assit a la place qui lui avait été attribué.

Le dictateur Kronien répondit a Azafran et Ksiaz, furieux:
"Je comprend, se rapprochement avec la Youslévie et Naveces est plus important qu'un rapprochement avec nous autres, communistes. Qu'avons nous a vous proposer de plus après tout?
Vous tentiez tout pour vous réconcilier avec la Youslévie, nous n'avons rien dit, nous avons continué de commercer pendant 2 ans. De son côté, la Youslévie, elle, est clairement contre la disparition des tensions en Eurysie de l'Ouest et refuse que vous commerciez avec son ennemi. Vous semblez la soutenir.

Vous m'annoncez si brusquement que vous avez décidé de rompre notre accord pour une alliance avec notre ennemi?! Que devons nous penser de vous?!
Comme je l'ai dis a monsieur Vittorio, rompre cet accord reviendrait a rompre toute relation avec notre état. Et vous le savez, rompre cet accord reviendrait a rompre tout ce qu'il contient. Nous ne commercerons donc plus avec la Manche Silice. Comme le dis si bien Vaillancour, nous ne commercerons pas avec quelqu'un qui sympathise avec l'ennemi.
Et j'imagine que vous le savez, nombreux sont ceux qui profitent de cet accord en Manche Silice pour commercer avec nous et faire de grands bénéfices. Que dirons t-ils lorsque vous leur annoncerez ne plus échanger avec nous?

De plus, cet accord contient un pacte de non agression si je ne me trompe pas... Dans ce cas, plus aucun pacte de non agression nous liera...
Si vous rompez ce contrat, plus rien ne vous protègera des 600 000 soldats de l'armée rouge de l'UNCS...
Bien sur, nous ne comptons pas vous attaquer... C'est juste un avertissement. Nous ne voulons pas que cela parte trop loin...

En effet, signer un traité interdisant votre entrée dans l'ONC nous soulagerait et éviterait une dégradation trop importante de nos relations."


Calabraise se replaça sur sa chaise, attendant alors la réponse des Triumvirs Siliquéens un sourire méprisant aux lèvres.

Baldassare Calabraise
Avec le temps, les triumvirs avaient oublié les colères dans lesquelles Calabraise pouvait se mettre. Bien sûr, les participants appréhendaient cette rencontre et savaient que le dictateur ne leur épargnerait aucun reproche.

Ses questionnements étaient légitimes. Il leur appliquait la rhétorique du "tout ou rien" paraphrasant énigmatiquement Leone Vallancour dans des propos tenu lors d'un conciliabule supposé secret au Naveces.

Arkadi Ksiaz craignait une infiltration au plus haut niveau de la questure diplomatique. Il fallait être fermé avec Calabraise.

"Écoutez Baldassarre après le retrait de vos troupes de la frontière youslève puis le renoncement à envahir la République de Tchérie, nous vous considérons comme quelqu'un de pondéré. Nous n'irons pas jusqu'à vous tresser des couronne de laurier et faire de vous un artisan de paix.

Vous ne vous rendez pas compte mais quand vous nous menacez soudainement de nous écraser avec les troupes de l'UNCS, vous prenez le risque de nous pousser droit dans les bras de l'ONC. C'est ce que vous avez fait avec la Youslévie. Aujourd'hui encore, nous vous affirmons que notre intention est de rester indépendants. Nous rattrapons progressivement nos retards en armements et serons bientôt capable d'opposer une résistance digne à quiconque nous voudra du mal.

Concernant les affaires commerciales. Bien sûr qu'un arrêt de toute collaboration serait mal vécu par des pans entiers de notre économie. L'information sur notre rupture à été opportunément ébruitée dans nos industries par nos opposant, probablement informés par vos agents d'influence. Nous allons faire face à des grèves massives. Mais les projections et les études sont claires, un traité avec une union évasienne nous serait plus favorable. Rien ne dit en revanche que dans une dizaine d'année le Kronos soit plus attractifs. Des tas de choses peuvent arriver en une décennie".
Baldassare Calabraise était agacé, encore une fois, le Kronos était accusé de choses qu'il n'a pas commis.
"Envahir la république de Tchérie?! Qu'es ce que vous racontez?! Jamais nous n'avons songés a une invasion. La Tchérie menaçait d'envahir la Chérchérie, communiste et membre de l'UNCS. Nous lui sommes donc venus en aide et avons songés a déployer des troupes sur son territoire, pour le protéger et dissuader la Tchérie d'attaquer. Ce que nous voulons c'est la paix, il y a peu de temps nous avons d'ailleurs pensé a un rapprochement avec l'autre camp lorsque la Tchérie était menacée, nous voulions l'aider a se défendre en cas d'attaque de la Kaulthie."

Baldassare se calma, il reprit:

"Le Kronos d'aujourd'hui n'est pas le même que celui d'autrefois... Il est différents de celui du gouvernement provisoire d'après la révolution. Aujourd'hui, nous prônons la paix partout dans le monde. Au Valheim, nous déployons du matériel pour l'aider a se défendre face aux agresseurs. En Chérchérie, nous déployons des troupes pour éviter le conflit. En Leucytalée, nous entrainons la flotte de guerre de l'UNCS et tentons de dissuader l'ONC de faire la loi dans notre mer a tous. Presque personne n'a réagit je vous le rappelle... Nous étions les seuls, vous et l'UNCS a leur tenir tête. Quelques membres de l'ONC, dont la Youslévie, se sont appropriés le détroit et l'ont pratiquement bloqué (pas de navires de guerre et contrôles de tous les navires). La Youslévie profite de l'ONC pour avoir une place dans ce monde. Sans eux elle n'est rien, son patrouilleur ne tiendrait pas une seconde face a la flotte Kronienne. Mais, elle ose quand même nous provoquer... Pathétique...
Nous défendons notre mer, au Kronos, a la Manche Silice et a bien d'autres nations.
Nous agissons pour le bien de tous. Et ca, personne ne le voit. Nous risquons beaucoup en déployant nos troupes a l'étranger. Beaucoup. Mais nous le faisons. Cependant, l'ONC propage une bien mauvaise image des communistes de l'UNCS. Ils sont plus influents, alors ils sont mieux écoutés. C'est normal. Nous pouvons nous justifier autant que possible, avoir les meilleures preuves du monde, rien ne le fera. Alors nous continuons a nous battre pour les autres et pour notre peuple. Sans rien espérer en retour.

Et puis pour les troupes en Youslévie... Que savez vous de ce qu'il s'est passé? Dites moi...
La révolution venait juste d'aboutir a la création d'un gouvernement provisoire. La Youslévie a directement incité la population a venir chez eux, en ouvrant les frontières et en créant de nombreux camps. Nous devions gérer résistants, politique, affrontements, affaires intérieures et tensions avec la Youslévie. La pression était énorme. Nous avons averti les Yousléves, de très nombreuses fois. Au bout de plusieurs menaces nous avons agis. Ensuite ils sont allés se réfugier chez Fortuna et l'ONC. La Youslévie n'a pas a nous dire quoi faire et n'a pas a inciter notre population a faire quoi que ce soit.
Dois je vous rappeler que nous avons tenté de négocier de nombreuses fois? A chaque fois nous essuyons des refus de la part de la Youslévie jusqu'au moment ou ils acceptèrent d'organiser une Visio conférence. Celle ci aboutit a la création d'un corridor puis bien plus tard, après votre intervention, au retrait des armées des deux pays.
Dois je vous rappeler que la Youslévie fut la dernière a retirer ses troupes?
Quoi que nous fassions, vous ne retiendrez que le mal, c'est ce que je vous disais tout a l'heure. Mais qu'a fait la Youslévie pour préserver la paix dans le monde? Je vous le demande. Un soutient au Valheim? Envahie illégitimement par la Kaulthie. A non... Cette invasion, elle s'est faite dans les intérêts de l'ONC. Était elle contre l'appropriation du détroit de Leucytalée par l'ONC? Evidement non, en plus de cela, elle y a participé. A t-elle tenté de restaurer la paix avec notre état lorsque les tensions étaient au plus haut point? Non, contrairement a nous...
Désormais elle tente de faire la loi en Eurysie de l'Ouest et impose ses conditions. Avez vous tenté de lui tenir tête et de vous imposer vous aussi ou vous êtes vous soumis simplement a ses conditions? J'ai ma petite idée, puisque vous vous trouver actuellement en face de moi.
En vous rapprochant de la Youslévie et en vous soumettant a eux, vous vous rapprochez de l'ONC. L'avertissement que je vous ai fais ne changera rien.
Que voulez vous au final? Être dominés? Être soumis? Être faibles? Ou être libres...

Aujourd'hui, l'opinion de nombreuses nations a changé... L'ONC n'est plus ce qu'elle était, la Youslévie non plus. Le rapport de force s'équilibre. Nous ne sommes pas seuls...
De quel côté serez vous, je me le demande.

Si vous voulez nous soulager, signez un traité disant clairement que vous vous engagez a ne pas vous rapprocher de l'ONC. Peut être pourrions nous reprendre les affaires plus tard, lorsque vous vous serez ressaisis."
Vittorio IV avait gardé le silence depuis l'accueil de Calabraise. Il fallait être stupide pour ne pas comprendre que le dictateur ne voulait pas rentrer à Kronos sans une bonne nouvelle.

En 2008, la Manche Silice avait été éconduite par l'ONC alors qu'elle souhaitait rejoindre l'organisation. A cette époque, les triumvirs pensaient que ce serait la solution la plus simple pour commercer avec les plus puissantes économies du monde. Entre temps, il s'étaient rendus compte que l'ONC ne reculait jamais devant une bonne opération militaire pour parvenir à ses fins.

"Je ne suis pas du tout fermé à l'idée de vous signer un papier témoignant de notre engagement à ne pas rejoindre l'ONC", lança Vittorio.

Ksiaz restait muet mais Carmenita Azafran soulevait la question du cadre juridique. "A force d'accorder à nos partenaires des privilèges, des pactes de non-agression, des alliances, il y a de quoi s'y perdre. Sachez que la création de l'union évasienne emporte le principe de solidarité vis-à-vis des États membres lorsqu'il sont agressé. Ainsi, même si nous signons à nouveau un pacte de non-agression avec le Kronos, il sera caduc si vous attaquez la Youslévie ou le Naveces ! Même chose pour l'adhésion à l'ONC. Nous sommes prêts à vous signer un document de renoncement à candidature mais voudrions ajouter une clause en cas d'agression de votre part".
Calabraise voulait a tout pris que la Manche Silice ne sombre pas dans l'autre côté, le côté ennemi, l'ONC. Il répondit alors a Vittorio IV.
"Ce papier est très important a nos yeux. Il prouverait votre volonté de ne pas déclencher une guerre qui nous anéantirait tous..."

En entendant Carmenita Azafran parler, Calabraise se sentit provoqué. Il souffla et continua, énervé.
"Vous sentez vous protégés dans votre petite alliance, avec vos gentils voisins? Comme vous le dites, si l'un des membres est attaqué, les autres le sont aussi. Je l'imagine bien... Mais sachez que l'avertissement que je vous ai fais tout a l'heure ne s'adressait en fait pas vraiment a vous... Parlez a Vaillancour, dites lui de calmer ses pulsions, dites lui de ne plus nous provoquer, de ne plus faire obstacle a nos intérêts. Ou alors, nous serons contraints de l'attaquer et donc, involontairement, de vous attaquer vous.
A oui, et en ce qui concerne Naveces, j'essaierais de m'entretenir directement en face a face avec son dirigeant, pour éviter de déclencher une guerre. En espérant que celui ci ne soit pas aussi lâche que les Yousléves...


Il dit en ricanant:
"Et puis, ai je mentionné vouloir a nouveau signer un pacte de non agression avec la Manche Silice?
Je vais vous répéter ce que j'ai dis, exactement... Rompre l'accord qui nous lie reviendrait a rompre tout ce qu'il contient, donc, le pacte de non agression que nous avons inclus dans celui ci. Plus aucun pacte de non agression nous liera dès la rupture de notre accord.

Si vous rejoignez l'ONC, c'est plus d'un ennemi que vous allez vous faire, croyez moi... C'est a vos risques et périls. Vous décidez désormais, après tant d'années de neutralité, de choisir votre camp. Faites le bien.
Je ne vous demande pas de vous allier aux communistes, simplement de ne pas basculer de l'autre côté. C'est malheureusement ce que vous êtes en train de faire... C'est surtout pour cela que j'ai voulu vous voir aujourd'hui. Vous n'auriez pas décidé seuls de vous séparer de nous. Il fallait bien quelqu'un, ennemi du Kronos, pour vous pousser a le faire. Qui d'autre que la Youslévie et donc que l'ONC..."
La situation nécessitait de s'entretenir en privé quelques minutes. Les triumvirs se retiraient dans un vestibule. Un agent de la questure diplomatique demanda à Calabraise s'il souhaitait boire ou manger quelque-chose. Pendant ce temps, il prit une télécommande et fit apparaître un grand écran. Un mini-film des studios Silicinema était diffusé. Il s'agissait de rushes non montés de séquences tournées début 2009 à la frontière krono-youslève. Un acteur incarnant un militaire siliquéen de la mission de maintien de la paix donné des cigarettes et des gâteaux à un soldat kronien tout-sourire. Mêmes images côté youslève où des plans avantageux montrent les soldats de l'Ostremont distribuer des chopes de bière aux trouffions et des cadeaux aux enfants des camps de réfugiés.

Pendant ce temps dans l'autre pièce les chefs de l'état de Manche Silice s'apostrophent. "Vous l'avez beaucoup trop mis en confiance Vittorio. Il ne voile même plus ses menaces et nous montre son vrai visage. Il est bien le tyran dépeint par Vallancour et l'ONC", lançait Azafran au Podestat. "Du calme. Il est vexé. Sa réaction est tout à fait normale. Signons lui son papier", répondit le souverain. "Pas question. Pas d'accord sans le pacte de non-agression", réagit Ksiaz, appuyé par Azafran. "Vous êtes finis. J'en ai assez. Vous ne savez pas comment vous y prendre. C'est vous qui avez voulu cette liaison avec Kronos et maintenant, vous me tenez tête avec vos pudeur de gazelle. Ne comptez pas sur une réélection. Vous êtes indignes de la fonction".

Le souverain sortit du vestibule, adressa ses adieux à Calabraise. "Ils sont incorrigibles. Bonne chance à vous. De grâce acceptez le pacte de non-agression. Nous n'avons ni la force, ni le souhait de vous attaquer. Vous avez ma parole d'honneur. Je reste au pouvoir pas eux". Puis il quitta la pièce et se retira à Podestavre.

Ksiaz et Azafran retournèrent vers Calabraise. Le staroste tchenkov résuma la position triumvirale. "Nous vous signons un acte juridique opposable officialisant notre renoncement à intégrer l'ONC mais le pacte de non-agression doit y être intégré. Nous ne pouvons pas vous offrir sur un plateau ce que vous demandez"
Calabraise, méfiant, répondit a l'agent de la questure diplomatique d'un geste de la tête. Il refusa. Puis, il regarda attentivement les images montrées a l'écran et sembla désespéré.
"De la propagande... L'armée Kronienne s'était déjà retirée avant l'arrivée des militaires Siliquéens..."

D'un coup, il vit Vittorio IV Podestat sortir du vestibule et lui faire ses adieux. Il ne réagit pas, étonné de voir que celui ci fut exclu ainsi des négociations.

Il se retrouva donc en face a face avec Ksiaz et Azafran, après leur proposition, il répondit:
"Je peux accepter la signature d'un pacte de non agression oui... Signons donc ce traité, interdisant toute adhésion a l'ONC, avec pacte de non agression inclus.
Cependant, vous le savez, aucun pacte de non agression ne lie votre alliance au Kronos ou a l'UNCS. Nous pouvons donc attaquer la Youslévie ou le Naveces si nous le souhaitons. Evidement, en tant que partisans de la paix, nous le ferons seulement si ces nations menace la paix dans le monde. Ce que la Youslévie de Vaillancour a fait de nombreuses fois je vous le rappelle...
Donc, si nous attaquons un des membres de votre alliance, nous entrerons automatiquement en guerre avec les autres, j'imagine. Et donc, nous entrerons en guerre avec la Manche Silice... Raisonnez les, si vous ne voulez pas déclencher une guerre atroce et sanglante.
Aussi, si vous rejoignez l'ONC malgré ce traité, le pacte de non agression sera brisé et nous serons libres de vous attaquer."
Finalement Calabraise semblait prêt à passer l'éponge. A l'évidence, les triumvirs avaient fait un choix de raison et ne voulaient pas insulter l'avenir - d'autant qu'ils avaient investis énormément d'énergie et de crédit dans cette alliance. Ils tentaient donc d'obtenir le maintien de liens.

"Baldassarre. L'intensité de nos rapport ces dernières années et les relations qui en sont nées entre nos deux États ne s'effaceront pas en un claquement de doigt. Notre divorce est brutal mais nous devrions laisser à nos entreprises le choix de poursuivre ou non leurs échanges. De plus, la route Manche-Silice-Kronos-Arsurma, reste essentielle. Nous tenons vraiment à ce que cela subsiste", expliquait Carmenita Azafran.

Arkadi Ksiaz voulait être plus concret pour ne pas que cette rencontre s'éternise. "En gros, ce n'est pas parce que officiellement nos relations sont interrompues que ça ne peut pas être le cas via un tiers ou un dispositif qui ferait écran"
Baldassare Calabraise


Baldassare Calabraise fronça les sourcils, il avait accepté tant de choses depuis le début de cette rencontre, entre la rupture de l'important accord qui liait la Manche Silice et le Kronos, et le pacte de non agression... Les Triumvirs Siliquéens semblait en demander encore...

"c'est certain, nos relations ne s'effaceront pas en un claquement de doigts, cependant, elle risquent d'énormément se dégrader. Vous rompez le seul accord qui nous liait, rompant ainsi notre pacte de non agression et arrêtant de commercer avec notre état, et ce pourquoi? Pour une alliance avec la Youslévie, notre ennemie jurée... Comment vouliez vous que nous régissions?!
Comme je vous l'ai dis, si nous rompons cet accord, nous rompons tout ce qu'il contient. J'ai accepté de signer malgré tout un pacte de non agression avec la Manche Silice, cependant, pour ce qui est du commerce, nous n'échangerons plus avec votre état. Le fait que vous commerciez avec nous, ce n'est pas ce que vous reproche Vaillancour?! Bien, alors, ne commerçons plus. Vous vous débrouillerez pour expliquer cela a vos entreprises. Vous leur expliquerez comment en quelques heures, vous avez écarté le Kronos des échanges.
En ce qui concerne la route Arsurma, Kronos, Manche Silice; considérez qu'a partir du moment ou vous ne commercez plus avec le Kronos, vous ne commercez plus avec l'Arsurma. Nous tenons a nos relations avec ce pays et nous ne voulons pas que la Manche Silice, exclusivement Eurysienne, vienne faire tache. Vous voulez vous séparer de nous? Faites le. Cependant vous savez que vous avez besoin de nous pour commercer avec l'Arsurma. "


Après l'intervention d'Arkadi Ksiaz, Baldassare Calabraise le fixa et ne pris même pas la peine de lui répondre.
Il n'était plus possible d'avancer de nouveaux arguments. Alors Carmenita Azafran et Arkadi Ksiaz proposèrent à Baldassarre Calabraise de prendre congé. La maiora incarnew tenait cependant à garder une porte ouverte.

"Nous proposons le maintien réciproque des ambassadeurs dans un premier temps pour faciliter la séparation. Donnons-nous un mois pour nous entretenir à nouveau, par téléphone peut-être, ce sera plus simple, pour savoir ce que nous faisons de nos délégations. Bon retour Monsieur Calabraise".

Arkadi Ksiaz voulait, avant le départ du despote kronien, évoquer la route passant par le Kronos et l'Arsurma. "Sachez Baldassarre que cette route nous est très utile. Que vous n'autorisiez plus le passage par vos ports, très bien, nous disposons dans la région de partenaires avec lesquels nous pourrons vous substituer. En Arsurma en revanche, ce n'est pas possible, aussi, nous comptons faire le maximum pour nous attirer encore, leurs faveurs. Nous n'avons pas paradés à vos côtés à Pendragon pour rien !".
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