29/03/2015
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Rencontre entre la République Populaire de Mokhaï et Priscyllia

Station d'Accueil Diplomatique

Le convoi s'aligna en face de l'impressionnante Station d'Accueil Diplomatique Priscyllienne. Sur le parvis du monument, plusieurs centaines de personnes attendait l'arrivée prévu des représentant-es de la nouvelle république communiste du Mokhaï.
Sur l'escalier montant à la porte d'entrée du hall, on pouvait reconnaitre plusieurs porte-parole ainsi que la rapporteuse générale de l'assemblée, Monika Poliakov.
Cela représentait une grande étape dans son mandat, puisque cette rencontre était la première à se dérouler en présentiel durant sa mandature. Au contraire d'Idriss Koliman, son défunt prédécesseur, elle n'avait pas coutume de serrer les mains d'autres dirigeants en face à face et appréhendait beaucoup cet exercice. Elle ne fut d'ailleurs pas la première à s'avancer vers le convoi tout juste arrivé. Elle préférait laisser quelques-uns de ces camarades accueillir les officiels avant de se présenter. Elle fit passer ce recul sur le dos de l'horizontalité, mais la vraie raison était tout simplement son trac. Impassible vue de l'extérieure, Monika Poliakov était une véritable anxieuse à l'intérieur.
Cela ne l'empêcha pas de s'avancer à son tour, la main tendue, vers les représentant-es du Mokhaï. Elle connaissait l'aspect central de cette rencontre dans la stabilité du Nazum.
La première rencontre diplomatique de son jeune régime était très importante pour Aoki Saburo c'est pour cette raison qu'il était venu en personne avec deux diplomates et le Secrétaire d'État à la Diplomatie. Il était comme à son habitude, calme et serein. Il était très sobrement vêtu d'une chemise noire et d'un pantalon noir.
Aoki Saburo est un personnage complexe. Impossible d'essayer de deviner ses émotions, les seules visibles sont celles qu'il autorise à transparaitre. Cependant, il parait toujours de bonne humeur avec les autres personnes, ce qui rajoute quelques choses de très déstabilisant quand il s'énerve. Il est très pragmatique et quand il a des tensions avec quelqu'un, il est du froid glaçant, mettant mal-à l'aise.

Toutefois, il se réjouissait de cette rencontre qui pourrait permettre de nouer des relations ou d'au moins rassurer les gens sur la situation de son pays. Aoki Saburo était extrêmement attristé par tous les morts qu'avait fait sa révolution et était déterminé à diriger son pays aussi paisiblement que possible.

Il s'avança et serra chaleureusement la main de ses hôtes.


Bonjour camarade ! Je suis ravi de vous rencontrer !
Plusieurs porte-paroles répondirent chacun leur tour aux salutations de la délégation de Mokhaï. Ils n'étaient, bien entendu, pas au complet (la plupart attendait déjà le début de la séance sur les bancs du théâtre), mais beaucoup d'entre eux étaient tout de même curieux de rencontrer ce curieux meneur révolutionnaire d'outre-Nazum.
Monika arriva enfin au niveau d'Aoki Saburo, et lui serra la main.

- Camarades, enchanté de vous rencontrer. Vous pourrez regagner vos appartements dès la fin de la séance, qui peut commencer dès que vous le souhaitez. L'extrême majorité de nos porte-paroles sont déjà dans l'hémicycle ! Souhaiteriez-vous un petit remontant avant d'entamer la séance ?

C'était la traditionnelle question des rencontres priscylliennes, héritée de son mentor Koliman. L'Isky-Ary, liqueur de sapin typiquement priscyllienne, était systématiquement servi aux diplomates se rendant à la station diplomatique. Si bien que l'institution disposait de sa propre production. Production qui, par ailleurs, bénéficiait du titre d'Isky-Ary le plus alcoolisé du pays : cela favorisait les négociations, selon certains spécialistes. Si la production s'exportait depuis peu vers le Pharois, elle avait pour vocation de trouver d'autres terrains de conquêtes, et tout visiteurs étranger se devait de recevoir son shot de sapin. Un fois gouté, vous ne pouvez plus vous en séparer. Diplomatie et commerce vont de paire.
Aoki Saburo fixait d'un œil étrange Monika Poliakov, une lueur bizarre, mais presque imperceptible brillait dans ses pupilles. Ses yeux devinrent vitreux et regardèrent dans le vague durant 2 secondes et son sourire se décomposa et l'instant d'après, il se remit à arborer un grand sourire comme si de rien était.

Je vous remercie pour votre proposition, mais ce sera sans moi. Je ne bois jamais d'alcool. Mais que diriez-vous de commencer la rencontre ?
A la fois décontenancée par les moues suspectes de son interlocuteurs et par le refus catégorique qu'il exerçait devant la proposition de remontant, Monika marqua une courte pause.

- C'est louable, camarade Saburo. Cela nous permettra d'entamer au plus vite la discussion. Veuillez me suivre, s'il vous plait.

La rapporteuse générale tourna les talons et se mit à marcher d'un pas affirmé vers l'entrée de la Station Diplomatique. La plupart des porte-paroles présents sur le parvis s'y pressaient déjà.
La délégation de Mokhaï, précédé par leur hôte, traversa rapidement le hall d'entrée. Une magnifique salle très haute sur plafond décorée par d'immenses scènes de l'histoire priscyllienne. En dessous de la scène de la révolution de 89, une lourde porte de chêne s'ouvrait sur un grand espace plein de gens : l'hémicycle de la SDP.
En réalité, il s'agissait plutôt d'un cercle entier de bancs avec une tribune centrale, sur laquelle se pressait des ouvrier installant les micros. Les porte-paroles s'assirent sitôt que la délégation entra dans l'espace. Dans un silence de marbre, quelque peu glaçant, Monika Poliakov invita chaleureusement ses invités à s'asseoir au premier rang du cercle.

- Si cela ne vous déconvient pas, je vous laisserai intervenir après une courte introduction. Vous pouvez rester assis en attendant bien entendu.

La rapporteuse monta sur la tribune et prit le micro en main, vérifiant nerveusement son branchement pourtant déjà checké maintes fois par les ouvrier qui venait de le mettre en place.

- Camarades, nous voici réunis pour parlementer avec les représentant-es de la nouvelle république populaire du Mokhaï. Nous avons assisté il y a quelques jours à leur prise du pouvoir par la violence et tenons à clarifier notre position sur ce coup d'état par la discussion, afin de nous assurer du même coup de la sécurité et de l'apaisement du peuple de ce territoire. Je laisse la parole à Aoki Saburo, représentant du Mokhaï ce matin.
Aoki Saburo s'approche de son micro et prend la parole.

Bonjour à tous et à toutes ! Je teins tout d'abord à remercier le gouvernement du Priscyllia de nous accueillir dans une optique d'éclaircir la situation de mon pays.

Je vais commencer par refaire un point sur les événements les plus importants de la guerre civile, vue par les puissances étrangères, et ensuite, je donnerais nos informations, qui sont celles du terrain. Je ne peux le contester, notre révolution a engendré beaucoup de morts, des dommages et d'horreurs.

Donc, selon les presses et gouvernement étrangers, des élections ont lieux au Mokhaï et Thamwat Sansurin, est élu avec 50.01% des voix et les candidats communistes font à peine 10%. Nous sommes, moi et mon défunt collègue, déclaré ennemi d'État pour les exactions que nous avons commises durant la période d'occupation du Mokhaï par l'Empire du Nord et des crimes durant la courte période de "révolution indépendantiste". Zhen Kun est condamné à mort par pendaison et un lieutenant-colonel est guillotiné 4 jours plus tard. Je m'échappe du pays et rejoins la Loduarie. Quelques semaines plus tard, je déclenche la guerre civile avec des miliciens ralliés à ma cause et les sympathisants au communisme collaborent avec nous. Le pays n'ayant pas d'armée ne peut envoyer que la police, qui comptait 15'000 hommes contre nos miliciens armés qui sont 50'000.
Une partie du pays est occupé, le président meurt sur le front et quelques jours plus tard, ce qui reste du gouvernement aussi, pris dans les décombres d'un immeuble. La capitale est prise d'assaut par voie fluviale et elle tombe. Les quelques personnes du gouvernement encore vivantes se rendent et le pays devient totalement communiste.


À plusieurs reprises, Aoki Saburo fait des grimaces, comme si cela lui faisait terriblement mal de dire de tels mensonges.

Bon, maintenant, je vais vous présenter la vision de ceux qui ont vécu la guerre ; nous !

Des élections ont lieux, Zhen Kun ne passe pas le premier tour, c'est un fait. Par contre, ne trouvez-vous pas suspect que Mr. Sansurin, fasse exactement le nombre de voix demandées pour accéder à la présidence ? Pas une de plus ni de moins ! Moi, ça m'a questionné, mais je n'ai pas eu le temps au Mokhaï de mener mon enquête, car on m'a déclaré ennemi d'État sur de fausses accusations en parties, mais ça on le verra après, et j'ai dû m'enfuir en Loduarie. Mais une fois là-bas, j'ai mené mon enquête grâce à mes réseaux sur place. Et il se trouve, que d'un, tout le monde n'avait pas votés et de deux, que des votes avaient été truqués ! Je vous ai ramené une carte

carte des élections

En jaune, ce sont les zones à tendances communistes, en vert, à tendance traditionaliste et en bleu a tendance Sansuriniste. En vert et en bleu, tous ont voté, mais en jaune, pas tous ! Les personnes qui étaient en situation "d'instabilité maximum", c'est-à-dire les sans abris et les chômeurs et les personnes jugées, en 'non-possession de leurs moyens', c'est-à-dire les personnes de plus de 75 ans. Pourquoi me direz-vous ? Car les personnes de 75 à 85 ans, dans les régions en jaunes, étant prêt à voter pour le socialisme, sont près de 68% ! Sachant qu'une région du Mokhaï, compte environ 650'000 habitants et que le nombre d'habitants de plus de 75 ans est de 50'000, ce qui fait que nous avons perdu environ 100'000 voix. Ensuite, les personnes sans abris et au chômage étaient très importants, car ils étaient approximativement 500'000 et que 73% d'entre eux sont favorables à un régime socialiste parce qu'en grande précarité, l'égalité de tous est important. En faisant le calcul, nous perdons avec cela 460'000. Donc au total, nous aurions perdu 550'000 votes, ce qui représente, 12% de la population du Mokhaï ! Avec, c'est personne, au 2ᵉ tours, j'aurais fait un peu moins de 25%.
Mais maintenant, on a aussi fait voter des personnes mortes durant l'indépendance, approximativement 3000, on a fait voter des personnes n'habitant plus au Mokhaï et parties vivres ailleurs, à peu près 7 500, on a fait voter des enfants, des personnes disparues, des personnes n'ayant pas la capacité de voter en donnant leur voix à Mr. Sansurin dans le doute..., on arrive avec à peu près 50'000 personnes. Mais aussi, de la corruption ! Des journaux, des maires et d'autres personnes ont été soudoyées pour faire l'éloge de Mr. Sansurin et des votes de personnes en précarités, on était achetés pour u, repas, une bouchée de pain ! Cet argent venait des caisses de l'État, on a retrouvé des virements d'un total de 350 millions de dollars.

Tout cela pour dire que cette élection était truquée ! Je vous laisse rebondir dessus avant que je n'aborde les autres points.
La plupart des porte-paroles avait écouté le récit du dirigeant avec un désarroi facilement décelable. Sur certains points de son discours, des murmures avait traversé le théâtre de la Station Diplomatique, jusqu'au rang où était assise Monika Poliakov.
Sitôt la prise de parole terminée, une porte-parole leva la main et se leva, interpellant de sa place le dirigeant du Mokhaï.

- Monsieur Aoki Saburo, sauf votre respect, vous nous avez parlé d'une enquête. Face à de telles accusations nous souhaiterions en savoir plus sur celle-ci avant de pouvoir vous croire pleinement. Je parle en mon nom, certes, mais aussi en celui de nombreux autres porte-paroles ayant ressenti un manque de preuves dans les affirmations que vous venez de faire devant nous. Nous vous demandons donc des preuves de la fraude électorale, ce sans quoi nous ne pourrons vous croire sur simple parole, ce qui n'entraverais pas forcément la poursuite de nos échanges, qui devraient selon nous porter sur la violence et les excès de violences qui ont eu lieu durant votre révolution.

La porte-parole éteignit son micro et se rassit à sa place, pendant qu'un autre porte-parole levait la main à l'autre bout de la salle. Celui-ci sembla s'adresser à la porte-parole qui venait de s'exprimer

- Je tiens, camarade, à souligner une suspicion abusive dans vos propos. Je vous rappelle que nous parlons du renversement d'un gouvernement libéral par un gouvernement populaire, chose que nous devrions toutes et tous souhaités autour de cette tribune ! Une vague de mécontentement coupa le porte-parole dans son discours. Oui, je l'ai bien dit ! Toutes et tous ! Priscyllia ne cesse de faire des compromissions avec le capital ! Nous devons soutenir toutes les initiatives !

Face à un tonnerre de protestation émanant des trois quarts de l'assemblée, Monika Poliakov se leva et tenta d'appeler au calme.

-Camarades, cessons ces agitations et laissons la délégation du Mokhaï nous apporter plus de précision sur cette enquête !

L'agitation se calma sans vraiment s'arrêter, pendant que les représentant-es du Mokhaï préparait leur réponse.
Aoki Saburo sourit, il s'y attendait.

Je m'attendais à ce que vous ayez des doutes, c'est pourquoi j'ai ramené des échantillons de ce que nous avons retrouvé. Un document retrouvé dans les archives montrant des virements douteux... et nous avons relevé les empreintes digitales de Mr. Sansurin sur cette feuille.


preuves de corruption
empreintes digitales de Thamwat Sansurin
Cette fois-ci, Monika Poliakov prit la parole directement. Elle avait un ton grave, et un visage ferme. Les "preuves" avancées par Aoki Saburo ne lui suffisaient pas, mais elle savait d'avance que le dictateur n'apporterai pas plus d'informations. Priscyllia aurait à faire son enquête seule pour connaitre la vérité.

- Bien, admettons que les élections du précédent gouvernement aient été truquées. Quelle légitimité aviez-vous de prendre le pouvoir? Plus encore, qu'est-ce qui vous obligeait à massacrer pour cela des dizaines de milliers de personnes? Quelle est votre version de l'histoire? Avez-vous bénéficié d'assistance extérieures dans ces opérations? Nous vous prions d'éclaircir cette situation.
En faisant le décompte, notre parti aurait gagné les élections. Cependant, je ne suis pas l'instigateur premier de la révolution, ce sont des mouvements indépendants de moi qui ont pris les armes les premiers, sachant qu'ils ne seraient pas entendus, par la voix, ils l'ont fait par le feu. J'ai apporté mon soutien à cette cause, c'est tout et mon électorat a soutenu notre cause qui s'est concrétisée.

Ensuite, nous ne sommes pas d'accord avec le chiffre. 50'000 est le nombre relayé par toutes les chaines étrangères, mais nos combattants ont tué très peu de civils. Seuls les policiers ont été ciblés, car ils ont étaient engagés dans la lutte. Le vrai chiffre est 30'000 morts dont, 13'000 policiers et 15'000 miliciens puis 1'000 civils, mais évidemment qu'il y a des morts, c'est une révolution !

Si nous n'avions pas réagi, le président se serrait rapproché de l'ONC est aurait donc menacé l'intégrité du pays, serait devenu ultra-capitaliste et cela aurait été la fin de notre pays.
Cette fois-ci, les porte-paroles discutèrent quelques minutes avant qu'une main ne se lève, rétablissant par ce geste un silence respectueux dans l'assemblée. C'était la main d'une vieille femme aux cheveux teints d'un rouge bordeaux éclatant. Elle se leva et s'adressa à la délégation du Mokhaï :

- Monsieur Saburo, nous allons écourter cet interrogatoire morbide et en revenir à ce que Priscyllia voudrait voir ressortir de cette rencontre : des preuves concrètes et indiscutables de votre légitimité d'être au pouvoir au Mokhaï, et la promesse d'un avenir démocratique pour votre population. Nous comprenons tout à fait que vous ne soyez pas l'instigateur d'une révolution : le culte du leader est un concept bien trompeur auquel s'adonne sans modération les grandes puissances capitalistes dans leur analyse des mouvements contestataires. Seulement, en êtes-vous vraiment un, de mouvement contestataire ? Là réside toute la question. Ne seriez-vous pas plutôt un révolutionnaire militarisé vouant comme beaucoup d'homme une volonté de pouvoir sans limite ? Pouvez-vous nous prouver et nous promettre le contraire ?

Autre question soulevez par moi et mes camarades porte-parole : celle de l'ONC. Vous avez prononcé ce nom dans votre dernière phrase, et nous ressentons chez vous une forme d'inquiétude à cette idée. De notre côté, nous ne doutons pas que la situation instable au Mokhaï attire les colons libéraux du Nazum et d'Eurysie, d'autant plus que vous vous revendiquez comme communiste. Qu'en est-il de la situation ? Le Mokhaï subit-il actuellement des menaces concrètes à sa sécurité intérieure ? Est-ce qu'après cette guerre civile sanglante, la région est véritablement sécurisée ?
Ma légitimité, c'est celle de la population qui m'a soutenu durant la révolution, celle des forces armées, celle de la liberté gagnée par la sueur et le sang.
Comment pourrais-je vous monter que je suis meilleur que Sansurin ? Je ne le sais pas, je ne suis à la tête du pays depuis peu et il n'y a pas encore de fait, mais ce que je compte faire c'est préserver l'intégrité de ma nation. Vous allez penser "mais qu'est-ce qu'il a encore avec son intégrité lui ? Elle le démange ?"

Notre pays est menacé et il l'était déjà avant que le communisme n'arrive au pouvoir. Le Jashuria et ses fantoches ne sont pas contents que le régime de Sansurin n'aille pas dans son sens, qu'il ne soit pas comme eux ! Notre réputation à l'internationale était salie par l'Empire du Nord et par les procès expéditifs des premières semaines après l'élection. Si on ne se remettait pas dans le rang rapidement, on aurait eu à faire à l'ONC qui cherche à avoir un contrôle plus large encore sur le commerce et les océans. Et là, notre révolution populaire a accentué ces tensions, car l'ONC n'aime pas trop les pays communistes, il ne faut pas avoir fait un 20 ans d'études pour le savoir. Aujourd'hui, nous faisons des pieds et des mains pour éviter l'invasion de l'ONC pour rétablir un fantoche chez nous. Nous sommes aussi menacés par notre voisin la Transblêmie. Et là où je veux en venir, c'est que Mr. Sansurin n'aurait pas peu géré la crise de souveraineté. Il donnait des postes à qui avait de l'argent, qui est le plus riche... Je veux installer un État fort en ayant un pouvoir central influent qui tire les ficelles du pays d'une main qui ne tremble pas Au bout de ces fils, avoir des agents de confiances qui feront appliquer les lois et décisions et avoir des institutions solides et unies. Pour cela, nous voulons faire administrer les régions par des Secrétaires Régionaux, un gouvernement à la capitale qui prend des décisions ensemble, avec des systèmes de secrétariat toujours, et deux assemblées. Une élue par le peuple et une nommée par le gouvernement. Donc avoir un pouvoir législatif droit et stable en même tant que d'être à l'écoute du peuple. Ensuite, notre gouvernement n'a pas peur de se lancer dans des projets massifs. Qui aurait dit qu'après notre révolution, nous aurions un début de flotte avec 1 sous-marin, une artillerie et j'en passe.

Notre projet est donc d'avoir un pouvoir stable, fort et coordonné, à l'écoute du peuple et qui peut vite réagir partout sur le territoire. Qui garanti la défense nationale, une stabilité dans l'économie et qui sait prendre de grandes décisions. Et pour répondre clairement à votre deuxième question, non, la situation n'est pas encore stable et le pays est menacé de l'extérieur, c'est pourquoi nous voulons unir le peuple contre son ennemi, l'ONC qui cherche comme à son habitude à mettre ses grosses pattes pleines de capitalismes partout et autres pays fasciste et raciste tel que la Transblêmie.
Le porte-parole qui avait défendu la délégation du Mokhaï devant la suspicion de l'une de ses collègues redemanda la parole, avant de se lever à son tour.

- Nous comprenons vos objectifs, et ils sont louables. Un mouvement de désaccord traversa l'assemblée. Mais vous affirmez donc que les accusations d'exactions faites par plusieurs médias internationaux ne sont pas basées sur la vérité ? Comment un mensonge aussi grotesque peut-il avoir circuler sans que vous ne vous y opposiez ? La question sembla intéressante et permis un retour au calme devant ce porte-parole qui faisait des émules.

Il s'agissait de Tepratki Naburov, l'un des autoritaires de l'assemblée : beaucoup le soupçonnant d'avoir servi avant son mandat dans les Groupes d'Action pour la Souveraineté de Priscyllia.

Un autre jeune homme à l'opposé de l'hémicycle prit la parole sans la demander cette fois-ci. Vahian Lukakov, vigoureux défenseur de l'anarchisme à la priscyllienne.

- Il n'est d'objectif viable que celui de l'anarchie, camarade ! Mais nous entendons vos positions. Cependant, vous ne nous apporté aucune preuve du soutien de la population, et nous ne pouvons penser que les accusations dont vous êtes victimes n'ont aucun fondement. Je demande, avec le soutien de mes camarades, l'envoi d'observateurs et d'observatrices priscylliens et priscylliennes au sein de la république populaire du Mokhaï ! Des acclamations de soutien se firent entendre.
Camarades du calme ! Si vous voulez quelques preuves du soutien d'une grande partie de la population, je vais vous en donner, mais elles ne vous suffiront peut-être pas, c'est pourquoi je m'engage à faire un référendum sur la position du peuple face au communisme. Depuis notre arrivée au pouvoir, notre gouvernement a mis en place plusieurs organisations telles que l'Action du Retour de la Paix, le Groupe des Jeunesses Communistes et le Syndicat de la Reconstruction.

Ces 3 groupes ont étés créés pour reconstruire le pays, maintenir le calme dans les zones sous-tentions et apprendre à la jeunesse les valeurs du socialisme.

Le premier groupe est une milice de maintien de la paix. À sa création, elle comptait 1000 membres, 3 semaines plus tard, elle en compte 20'000.

Le deuxième groupe est une sorte de colonie qui va enseigner aux jeunes les valeurs du socialisme, va les préparer à la vie active et les entrainer à se débrouiller dans la vie. Cela comprend la levée des couleurs, construire des camps en forêts, savoir s'entraider, s'écouter, agir en équipe... 5 semaines après sa création, elle comptait déjà 35'000 enfants inscrits.

Le dernier groupe est un groupe de volontaire qui travaille bénévolement dans des chantiers de reconstruction d'immeubles, d'usines... Il compte déjà 150'000 membres.

Tout cela pour dire que la population s'engage massivement dans la vie du pays et qu'elle travaille main dans la main avec le régime. Il y a bien sûr des mécontents, mais ils verront à terme que le socialisme est une bonne chose.
Monika Poliakov prit la parole cette fois-ci, après avoir reçu entre ses mains une feuille qui circulait entre tous les porte-parole depuis le début de la discussion.
Elle avait les traits tirés et paraissait irritée par les justifications incessante de Saburo.

- Monsieur Saburo, les représentants priscylliens préfèreront ne pas réagir à la description que vous faite de l'endoctrine des jeunes au Mokhaï.
Nous entendons ce que vous avancez, mais ne pouvons en avoir la preuve sans l'observer. Nous ne désirons pas d'escalade des tensions au Nazum, et pour cela nous venons de voter une première proposition : celle d'un échange d'ambassade entre nos deux contrées.
Notre ambassade chez vous se verra attribuée, si vous en convenez, d'un rôle primaire d'observation de l'évolution des tensions internes et externes au Mokhaï. Nous soutenons votre peuple, mais ne supporterons pas votre gouvernement si celui s'avère effectivement construit sur de faux semblant de légitimité : toute intervention étrangère ne répondant pas à une situation d'urgence absolue pour vos concitoyens sera d'office jugé dangereuse par le Comité des Affaires Stratégiques et Révolutionnaires Priscyllien. Nous vous encourageons dans la mise en place d'un referendum et de toute initiative démocratique permettant à vos concitoyens d'exprimer leurs souhaits quand à l'avenir de la République de Mokhaï.

Cher monsieur Saburo, nous ne vous appellerons pas camarade car nous n'avons ni la même vision du communisme ni les mêmes objectifs dans la libération du peuple.
Mais si vous parvenez à nous prouver que votre gouvernement peut garantir la volonté du peuple de Mokhaï, et que les tueries relatées par la presse étrangère ne sont pas vraies, vous bénéficierez de notre soutien diplomatique. Nous vous invitons à nous transmettre tout document pouvant prouver ces faits si vous en possédez et que vous êtes en capacité de nous les transmettre. Nous ne vous méprisons pas, mais avouez que la situation actuelle nécessite une méfiance particulière de notre part : on vous accuse d'avoir commis d'innombrable crimes de guerre.
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