21/02/2015
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Activités étrangères au Wanmiri

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Activités étrangères au Wanmiri

Ce topic est ouvert à tous les joueurs possédant un pays validé. Vous pouvez publier ici les RP concernant les activités menées par vos ressortissants au Wanmiri. Ceux-ci vous permettront d’accroître l'influence potentielle de votre pays sur les territoires locaux. Veillez toutefois à ce que vos écrits restent conformes au background développé par le joueur du Wanmiri, sinon quoi ils pourraient être invalidés.
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« Opération Fraternité »

01 Juin 2012

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Dans notre récit, les voisins wanmiriens, frappés par une des plus graves catastrophes naturelles du Nazum, se retrouvent confrontés à un destin tragique. Des populations entières sont déplacées, des vies perdues, hommes, femmes et enfants confondus. Face à cette situation critique, le Sud-Est nazumi se trouve dans l'obligation morale de manifester sa solidarité. C'est dans cet esprit que l'État du Fujiwa, guidé par la diplomatie active et la bienveillance, lance l'« Opération Fraternité ». Cette initiative d'envergure, orchestrée par le nouveau Cabinet sous la houlette du Premier Ministre Kojima, vise à apporter une aide sans faille à la République Démocratique du Wanmiri. Mobilisant une partie de la Marine, de l'armée de l'Air et diverses ONG et associations, l'opération se déploie sur l'île de Dhavalae, au cœur de l’Océan des Perles, avec l'arrivée de deux frégates flambant neuves et un arsenal logistique complet.

L'État du Fujiwa, bien que peu habitué aux aides humanitaires, s'est une nouvelle fois engagé dans cette voie au Wanmiri, après une première intervention au Mokhaï. Cette décision, loin d'être perçue comme une corvée, a été prise avec enthousiasme par l'exécutif fujiwan, encouragé par la demande populaire et un large soutien sur les réseaux sociaux et dans les médias nationaux. Le Wanmiri, vu par le Fujiwa comme un partenaire privilégié du sud-est nazumi, est considéré non pas comme un enfant à dorloter, mais comme un allié à soutenir dans la reconstruction post-guerre civile. Cette mission de soutien touche un pays de près de cent millions d'habitants, une échelle impressionnante qui souligne l'ampleur de la catastrophe.

Sous la directive et en collaboration avec les autorités wanmiriennes, les acteurs de l'« Opération Fraternité » se consacrent assidûment à leurs missions, conscientes de l'attention rigoureuse du Premier Ministre en poste. Ce dernier, très impliqué, a ordonné à ses secrétaires de le tenir informé des développements à Dhavalae, veillant particulièrement à l'efficacité de son équipe. L'État a déployé des secouristes spécialisés, un soutien médical complet, des aides matérielles, un support financier pour la reconstruction, ainsi que des experts en gestion de catastrophes. Parallèlement, le Cabinet fujiwan incite les acteurs publics et privés à envisager des stratégies pour la reprise post-catastrophe de l'île de Dhavalae et pour prévenir de futures éruptions du volcan Kamath.

Lors d'une conférence en présence du ministre des Affaires Étrangères, Sung Han, directeur général de l'Opération Fraternité, a souligné: « Ce qui se passe à Dhavalae, au Wanmiri, ne concerne pas seulement les Wanmiriens et les locaux, mais c'est une responsabilité de toute la région nazumie, voire internationale. Aider son prochain, comme ils le feraient pour nous, est la raison de notre action. Nous agissons par bonté, non pour un retour de faveur. Notre culture, celle de l'humanité, valorise la justice et la bonté. À Dhavalae, nous déployons des moyens substantiels et, avec le soutien international, le Wanmiri saura se relever, plus fort que jamais. C'est notre mission. Pour les Wanmiriens, pour le Nazum ! »

Dans l'aube naissante du 1er juin, après une nuit dédiée à la logistique et aux préparatifs, les premiers convois d'aide prennent la route vers l'île de Dhavalae. Porteurs des biens de première nécessité, ils précèdent d'autres secours, attendus quelques heures plus tard avec l'équipement complet pour cette mission essentielle. Bateaux et avions, équipages militaires et civils, s'élancent dans une vaste opération humanitaire, conçue pour s'étendre sur des mois, voire des années.
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ONC logo



OPERATION "SOLIDARITÉ AVEC LE WANMIRI"





volcan eruption cendre










Le ciel de la république de Wanmiri et plus précisément celui de l'île volcanique de Dhavalae commençait à se teinter des premières lueurs du jour, reflétées dans les nuages sombres et menaçants toujours chargés de poussières volcaniques. Cela aurait pu être un tableau vivant impressionniste si la situation au sol n’était pas aussi dramatique.
La tour de contrôle fut prévenue, et les premiers points clignotants apparurent sur les radars des opérateurs, annonçant l'arrivée imminente de l'avion-cargo transportant des secours humanitaires en provenance des pays membres de l’ONC. Les gens, les réfugiés, les personnels chargés de la logistique étaient rassemblés sur le tarmac de l'aéroport, observant le ciel avec une lueur d'anticipation et d’espoir dans les yeux.
Des bénévoles et des représentants des organisations locales se tenaient prêts, impatients de recevoir l'aide tant attendue.

Soudain, le bourdonnement caractéristique des moteurs de l’avion de transport tactique de conception militaire lofotène se fit entendre, signalant l'approche de l'appareil. Les regards se levèrent vers le firmament, et bientôt, l'avion humanitaire apparût comme un point dans le ciel. Sa silhouette imposante et massive se détache nettement, sa couleur vert olive foncée contrastant avec le ciel rougeoyant.

À mesure que l'avion entamait sa descente, le bruit des moteurs devint plus fort, créant une tension palpable parmi la foule qui retient son souffle. L'avion, arborant des marques distinctives et les insignes de l’ONC, se rapproche lentement du sol, son ombre grandissante sur la piste d'atterrissage.

avion de transport de l'aide humanitaire

Lorsque les roues touchent enfin le sol, un murmure de soulagement se propage parmi les spectateurs. L'avion ralentit, escorté par des véhicules de secours et des équipes au sol. Une fois à l'arrêt, les portes de l'avion s'ouvrent, révélant l'intérieur chargé de fournitures essentielles. Des palettes de médicaments, de nourriture, de couvertures et d'autres articles de première nécessité sont déchargées avec précaution.
Les palettes étaient estampillées ONC, la nourriture provenait pincipalement des nations productrices de céréales tels que le Jashuria, le Novigrad, la Youslévie, la viande séchée provenant de l’Alguarena, le poisson de Fortuna, les tentes, les lits de camps, eux, étaient gracieusement fournis par le Banairah. Et bien sûr le matériel médical portrait la marque au loup noir marsupial emblématique de la firme pharmaceutique lofotène la Thylacine Corporation. Masques respiratoires, compresses, bandages, champs stériles, clamps, pansements pour pneumothorax, de nombreuses fournitures aux normes et standards qualités ONCiens étaient à la disposition en grand nombre des divers secouristes et sauveteurs du Wanmiri.
Tous les Etats-Membres avaient également fourni des piles, des vêtements propres, des tentes, des lits pliants, des générateurs de secours, et des lampes solaires.


mercy

Sur mer, le navire-hôpital "Mercy" qui faisait la fierté de l'UP Navy avait aussi été déployé le long des côtes de l'île de Dhavalae,au cas où des blessés prioritaires devaient être évacués en urgence.
Le volcan Kamath ne semblait guère s'apaiser, et semblait vouloir faire ressortir toute sa colère et sa frustration après des dizaines d'années d'un sommeil prolongé.
Aussi, l'équipe d'experts et de scientifiques dépêchés sur place se mirent à travailler rapidement et en étroite collaboration avec leur homologues de la République de Wanmiri. En effet, les vulcanologues et glaciologues mirent en commun les connaissances accumulées lors des précédentes éruptions ou études de volcans actifs dans la Nord-Aleucie, notamment lors de la catastrophe de l’éruption du Mont Vargas, en Saint-Marquise récemment, en 2009.


En Lofoten, la Chaîne de Feu du Ponant regorge de glaciers et de volcans sous-marins assez remuants, et jamais totalement endormis, même si la dernière éruption majeure datait de 1980, lors de l'explosion du Mont Saint-Ulrich qui avait vu tragiquement périr plus de 50 personnes non loin de Nørdvisk. Les vulcanologues savaient au combien il était difficile voir impossible d'évaluer avec certitude ni même précision l'entrée en éruption de ces monstres, témoins de l'intense activité géologique de la Terre. Ces évènements, dramatiques parfois, montraient à quel point l'espèce humaine était peu de chose face à la force destructrice de la nature, et qu'il fallait toujours rester humble au devant de la terrifiante et grandiose colère de Mère nature.



Cette fois-ci il s’agissait d’une contrée nazuméenne éloignée, dans l’océan des perles, l 'île de Dhavalae et ses milliers d'habitants qu'il fallait sécuriser. Mais surtout les scientifiques et les secouristes craignaient les cendres du nuage volcanique qui désormais recouvrait l'intégrité de la région représentait un danger non négligeable pour tous les aéronefs, aussi les évacuations autour du périmètre le plus proche du volcan kamath seraient prioritairement terrestres. Les évacuations aériennes seraient réservées aux cas d'urgence les plus critiques.



Pendant ce temps là, au sol, près des côtes et des plages de sable fin autrefois idylliques et désormais transformées en véritables camps de réfugiés, les équipes au sol, pour la plupart des travailleurs humanitaires détachés de l’ONC et des bénévoles d’associations nationales tels que Unitaid; coordonnées et organisées, se mirent rapidement au travail pour déplacer les fournitures vers des entrepôts temporaires, d'où elles seront distribuées aux communautés affectées par l’éruption volcanique. Les représentants locaux de la République du Wanmiri exprimèrent leur gratitude envers les organisations humanitaires et les donateurs de l’ONC, soulignant l'importance de cette aide pour atténuer les souffrances de la population.

aide humanitaire

Ce n’était pas la première fois que l’ONC venait ainsi en aide à des pays en détresse, victimes de catastrophes climatiques, l’organisation était mû par la volonté collective de ses membres d'apporter un soulagement aux populations touchées par ces crises humanitaires, même quand celles-ci n’appartenaient pas à l’organisation.
Lors de l’éruption du Mont Vargas dans l’île de Saint-Marquise, l’aide et le soutien des nations fut également apporté. Les pays riches et développés de l’ONC avaient dans inscrit dans leurs valeurs fondatrices la notion d’humanisme et de soutien au développement.
Dès l’annonce du désastre et de ses conséquences dramatiques, et du nombre anormalement élevé de victimes, qui avaient ému les habitants de l’ONC, une résolution avait été décidée et votée en séance tenante lors d'une session extraordinaire du conseil de l’ONC, sous l’impulsion de son nouveau président youslève Heran Romeretegui

Une collecte de fonds et de donations avait par ailleurs été organisée dans certains pays, dont les Provinces-Unies du Lofoten. La nation nordique était connue pour avoir souvent recours à ces campagnes de financements participatifs pour aider financièrement les pays victimes de guerres ou de catastrophes, comme le Prodnov Libre par exemple. Unitaid était l’ONG la plus connue et organisait souvent ce genre de collecte de dons, intervenant souvent d’ailleurs sur des terrains et des théatres d’opérations difficiles. Ses humanitaires étaient connus pour être chevronnés et déterminés dans leur mission de sauvetage aux populations nécessitant soins et assistance. L'organisation avait même reçu le prix Teltican (nobel) de la Paix, pour l'ensemble de son œuvre.

Unitaid logo

D’autres pays et organisations en avaient fait de même, car sur le tarmac de l'aéroport se cotoyaient désormais des aéronefs et avions cargos d’autres organismes tels que l’OND qui n’étaient également pas en reste afin de pallier et subvenir aux urgences humanitaires. Tout s’affairaient telle une fourmilière en vue d’acheminer le plus rapidement et le plus efficacement possible l’aide ainsi transportée aux démunis et à ceux qui avaient tout perdu, impuissants et fatalistes face à une nature déchaînée et implacable.

Un fantastique élan de solidarité international, que certains travailleurs humanitaires auraient voulu voir aussi se dupliquer également au Prodnov Libre, pays injustement agressé et envahi par son voisin, et qui semblait susciter beaucoup moins de solidarité, d’empathie et de compassion, alors que les besoins d’aide étaient nombreux. Visiblement toutes les causes ne se valaient pas alors que les vies humaines pourtant, si !
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Concernant l'aide Kah-tanaise

https://i.imgur.com/uZPHhPw.png

Le problème des efforts de solidarité prolétaire était qu’assez fréquemment, du fait de leur spontanéité et de l’empressement de ceux les exécutant à aider leurs camarades dans le besoin, les choses s’organisaient peu ou prou n’importe comment. C’était certes pour ça qu’il existait des organisations non-gouvernementales dédiées et, au-delà de ça, pour nous concentrer sur le cas kah-tanais, d’innombrables commissions chargées de coordonner tout effort suffisamment massif pour nécessiter un semblant de rationalisation.

C’était, de l’avis général, une bonne chose. C’était, aussi, assez fréquemment insuffisant pour éviter la fascinante sensation de chaos que pouvait donner les kah-tanais lorsqu’ils décidaient d’un commun accord qu’il fallait aider un peuple ami. Dans le cas du Wanmiri, plusieurs facteurs jouaient parmi lesquels l’à-priori positif d’une grande part de l’Union pour les peuples nazumis, de l’autre l’à-priori positif de l’ensemble de l’Union pour les peuples révolutionnaires.

Ainsi, ce qui se passa en Wanmiri ne fut pas à proprement parler un effort national, mais plutôt un débarquement humanitaire. Quelque-chose qui aurait pu passer pour une invasion. La solidarité internationale, vraiment, était quelque-chose de puissant.

Du point de vue de la méthode et des institutions, il s’agissait en fait d’une extension des efforts humanitaires déjà déployés dans le Nazum, région du monde qui devait le plus profiter de la générosité kah-tanaise entre les fonds dédiés au Mokhaï et l’importante mission humanitaire mobilisant un navire hôpital depuis presque six ans dans la colonie listonienne de Macao. Un inventaire des stocks disponibles à l’aide fut rapidement organisé et, en attendant qu’une coordination humanitaire digne de ce nom soit organisé par le gouvernement local pour déterminer clairement ce qui allait être nécessaire aux habitants, une importante flotte quitta les entrepôts d’Heon Kuang pour rejoindre les îles Isteal. Ce fut d’autant plus rapide qu’Heon Kuang fut durant très longtemps une cité entrepôt où les flottes marchandes du monde entier stockaient leurs cargaisons nazuméennes, et gardait de cette époque une nette propension à garder des inventaires pleins, d’autant plus avec les drames humanitaires cités plus haut qui, comme dit, mobilisaient d’importants efforts kah-tanais.

Ce furent ainsi d’innombrables navires qui se déversèrent sur le port de Jalitaya, contenant autant de volontaires humanitaires venus aider à chercher des survivants ou construire des abris que de personnel formé aux situations de ce type. Ingénieurs, médecins, psychologues de tout ordre. L’aide kah-tanaise organisé rapidement un comité organisationnel coordonnant l’ensemble des efforts, et servant du reste de plateforme pour accueillir les volontaires et dons issus des autres pays du LiberalIntern, dont les sociétés civiles ne manquèrent pas de se mobiliser, quoi qu’à des degrés divers et souvent plus importants que le kah-tanais. En termes matériels ce furent des générateurs, des pré-fabriqués, des tentes, du fuel, de la nourriture sous divers formes, des médicaments, des habits et couvertures de survie, une panoplie impressionnante de biens de première nécessité. Il y avait de quoi créer une petite ville ou, plus précisément, un important camp de réfugié.

Enfin un navire hôpital – le Shinra, second de la flotte nazuméenne – demanda l’autorisation d’accoster afin de soulager les services médicaux de la province, que l’on devinait probablement sous tension du fait des très nombreuses complications qui allaient immanquablement émerger de la situation.

L’ensemble se fit sous la bannière de l’inévitable solidarité internationale. On tenait sans doute à exprimer qu’elle n’était pas un vain mot à un pays pour qui ces conceptions étaient encore un peu nouvelles. Pas que les kah-tanais venaient en prosélytes, et il fallait tendre l’oreille pour parfois les entendre parler en mal – et en syncrelangue, car ils parlaient couramment les deux langues – des efforts curieux déployés par un ONC pourtant en plein virage ethno-identitaire. Cependant on comprenait rapidement à les voir qu’ils n’agissaient pas sous la bannière unie d’un ordre gouvernemental, et représentaient moins un effort conjoint qu’une nébuleuse d’efforts individuels confédérés sous la nécessité organisationnelle du moment. Là où ils brillaient, notamment et de façon assez paradoxale, c’était par leur chaleur humaine. Une empathie sincère et forte, et un effort important pour se familiariser avec les populations locales, tisser des liens avec celles-là et, dans la mesure où cela était possible, s’arranger pour que leur quotidien soit moins affreux en dépit des circonstances.
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Dhavalae: Et après ?

Il ne restait plus rien.

L’éruption volcanique du Kamath en mai dernier avait tout rasé. Enfin, c’est l’impression que les ruines donnaient. Évidemment, une bonne partie de Jalitaya, notamment son centre, avait été épargnée mais on ne pouvait pas en dire autant de sa banlieue. C’était une catastrophe, une vraie. Des ruines, des ruines, des ruines et des ruines. Malgré tout, les débrits des différentes habitations ne représentaient rien comparées aux vies détruites, qu’elles le soient physiquement ou moralement. Comparé à tous ces gens, entre la vie et la mort, entre tristesse et désespoir. Ceux qui souffrent toujours de leurs blessures, ceux qui pleurent toujours leurs proches. Ceux qui tombent de fatigue, ceux qui meurent de faim. Leur détresse se voyait et se ressentait terriblement dans leur regard. C’était dur à voir.

Eux n’avaient pas vécu l’éruption mais en avaient entendu parler. Eux, les hommes d’Asteneko Strana, avaient été dépêchés sur l’île. Effectivement, depuis les derniers accords stranéo-wanmiriens passés, le groupe public de construction s'est implanté dans le pays pour construire de nombreuses infrastructures publiques ou bien touristiques. Cependant, lorsque le Kamath s’est réveillé, il fut décidé par le gouvernement stranéen que les efforts de construction seront finalement concentrés sur la petite île de Dhavalae pour aider à relever la population. Des aides médicales et humanitaires avaient également été apportées mais le Negara Strana comptait davantage sur les efforts de reconstruction dans lesquels le pays avait massivement investi.

Asmuni Nababan, alors vice-directeur des travaux en Wanmiri continental, fut choisi pour diriger les travaux de reconstruction. Diplômé de la prestigieuse Université Nationale du Peuple (Kotarakyat), Asmuni a depuis toujours cherché à travailler à l’étranger. Après avoir travaillé au Jashuria au cours de l’année 2011, il revint au Negara Strana où il gravit rapidement les échelons, dû à sa grande adaptabilité, au sein de Asteneko Strana. Lorsque l’opération au Wanmiri fut pensée et mise en place de février à mars 2012, son profil apparu comme une évidence. Au moment du drame, il se propose de lui-même pour venir en aide aux habitants de Dhavalae.

Ce fut naturel pour lui, car il connaissait ce type de situation. Asmuni provient d’une famille vivant dans une ville proche de Phainamai. Un jour, alors qu’il suivait sa formation à Kotarakyat, un terrible glissement de terrain eut lieu dans sa terre natale, dévastant de nombreuses habitations et emportant près d’une centaine de vies. Quand il apprit la nouvelle, il voulut tout quitter. Tout quitter pour rejoindre sa famille, aider ces pauvres gens avec qui ils avaient grandi pour certains. Il y perd sa sœur, alors à l’école ce jour-là. Ces parents, modestes, qui avaient grandement investi dans les études de leur fils, le convainquis de rester. Il les écouta mais ce jour-là l’avait marqué au fer. Suivant alors une formation d’architecte sans but précis, Asmuni savait qu’il voulait pouvoir aider les plus démunis. Pouvoir construire des édifices qui durent et pouvant venir en aide aux populations terriblement touchées par des catastrophes, notamment au Nazum du Sud Est où ces phénomènes deviennent communs. Ainsi, il fut le premier à proposer son aide au Wanmiri.

Arrivés sur les lieux avec son équipe, les services gouvernementaux wanmiriens sur place les accueillirent. Asmuni savait déjà ce qu’il voulait faire. La priorité était de reconstruire un hôpital dans la banlieue de Jalitya, ce qui manquait cruellement sur place. Malgré les différentes aides arrivées de l’international, il fallait d’ores et déjà imaginer ce que Asteneko Strana pouvait apporter à l’île sur le long terme, et la construction d’un hôpital était une évidence. En outre, de nombreuses habitations devaient être construites rapidement pour accueillir les familles démunies de toit, détruit lors des déluges de lave. Asmuni avait conscience qu’il fallait rapidement des résultats, les ordres en provenance du gouvernement stranéen et wanmirien lui rappelaient suffisamment. Cependant, il ne voulait pas faire son travail à la va-vite pour satisfaire le gouvernement et les Grands de l’entreprise avec de belles statistiques sur la vitesse de construction. Celle-ci était complexe et ne devait pas être prise à la légère, ce que le groupe savait. A la fin de la lettre destinée au directeur des travaux détaillant sa mission, le groupe avait indiqué ceci: “Ainsi sont les directives mais nous vous faisons confiance monsieur Nababan. Nous autoriserons quelques libertés si vous les jugez nécessaires”.

Asmuni Nababan
Asmuni Nababan, missionné sur l'île de Dhavalae (Wanmiri) pour la reconstruction

Ce projet d’urgence était également différent des autres. Bien qu’Asteneko Strana soit chargé du projet de A à Z, l’entreprise stranéenne allait recevoir de la main d'œuvre étrangère. En effet, le Communaterra, pays nouvellement socialiste, a proposé l'envoie plusieurs ingénieurs et experts pour aider à la reconstruction, supervisé par Asteneko Strana. Asmuni les rencontrèrent à Jalitya, dans un bâtiment qui leur avait été aménagé. La plupart des ingénieurs étaient des femmes, toutes récemment diplômées dans de grandes écoles komunateranos. L’un des seuls hommes était en revanche plus âgé et devait disposer de plus d’expérience que ses collègues. A l’aide d’une traductrice, Asmuni expliqua ce que comptait faire l’entreprise pour reconstruire les ruines de l’île. Il insista sur le besoin de construire des bâtiments de qualité. Bien qu’il supervise l’ensemble de l’opération, il fut convenu qu’il sera davantage présent sur la construction de l’hôpital. La conception des habitations est ainsi laissée sous l’autorité des komunateranos.


Croquis du projet hospitalier envisagé dans la banlieu de Jalitya


Après avoir finalisé son arrivée, participer à toutes ces réunions pour l’organisation du projet et avoir attribuer l’essentiel des tâches, Asmuni Nababan pouvait enfin commencer à travailler. Les premiers jours avaient déjà été éprouvants mais il n’en était pas moins démotivé. Il ne les avait pas oubliés, eux, ceux qui souffrent, encore maintenant. Il ne pouvait pas oublier sa sœur. Elle aussi devait avoir le même regard vidé de vie après la catastrophe. Ils devaient les aider, et pour cela, le travail devait commencer.
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Recherches d'un Homme bon et fondamentalement agréable


"Pascal Tiago, vous le connaissez ?". Cette question, Victoria l'avait répété beaucoup trop de fois en brandissant la photo d'un collègue. Les rues de la métropole de Jalitaya étaient un labyrinthe duquel il étaie difficile de se retrouver lorsqu'on était un étranger. Cela faisait combien de temps depuis la disparition ? Cinq jours ? Six jours ? Pour la jeune journaliste, dans des pays du sud comme le Wanmiri, une aussi longue absence paraissait inquiétante. Sa rédaction à Velsna, l'a donc envoyée, elle et un Tomasso, qui trimbalait avec une tout son matériel d'enregistrement qui le rendait beaucoup trop voyant pour ce coin de la ville.

Victoria avait essayé tous les recours pour convaincre le Bureau des Universités de Velsna de contacter le gouvernement de Wanmiri de la disparition de Tiago. Peine perdue: la dissolution du gouvernement velsnien la veille suite à l'assassinat tragique du Patrice de Velsna avait réduit les activités ministérielle au strict minimum et même si cela avait l'inverse, Victoria connaissait assez bien les rouages de l'administration velsnienne pour savoir qu'elle n'aurait pas eu de réponse positive.

Les deux journalistes savaient à quel aéroport avait atterri Tiago et dans quel hôtel il avait réservé à Jalitaya: un lieu fréquenté par un grand nombre d'étrangers, hommes d'affaires et journalistes confondus. A partir de là, ils n'avaient pas la moindre idée d'où chercher, hormis le fait qu'ils connaissaient le sujet de l'article qui allait être publié, à savoir la couverture de la catastrophe volcanique ayant eu lieu quelques semaines auparavant. Tiago était obsédé à l'idée de démontrer les méfaits de l'aide humanitaire dans le cadre du sinistre.


- Je lui avais dit que c'était une idée d'con. - fit remarquer Tomasso, à une terrasse de café à laquelle les deux journalistes se sont arrêtés - Comment on va faire ? Il peut être n'importe où dans un périmètre de plusieurs dizaines de kilomètres autour du volcan. ça va prendre des semaines si on contacte pas les autorités !

- Tu crois que les gens du coin ont quelque chose à faire d'un étranger qui se balade dans un pays de 100 millions d'habitants en cours de sinistre ? On peut faire la demande, mais ça prendra des semaines, si on le retrouve... Non, on va commencer à visiter la région du volcan. De toute évidence, il est pas resté longtemps ici. Aller, on bouge. Oublie pas de la monnaie au cafetier.

- Tu te souviens quand Pascal remettait en cause le bien fondé d' l'existence des pourboire pour pas les payer ? Il nous a fait une speech d'un quart d'heure pour se défendre.

- Me donne pas envie de l'abandonner en Wanmiri s'il te plaît...


Les deux confrères quittèrent donc la métropole pour se rendre dans les régions désolées touchées par la catastrophe. Sur des routes de campagne que l'on peine à croire qu'elles ont été entretenues depuis les évènements de ces dernières semaines, les journalistes doivent recourir au transport et à la bonne volonté des locaux. La tâche est d'autant plus difficile que certaines routes ont tout simplement disparues sous les cendres des nuées ardentes de l'éruption. Le choc de la langue, lui aussi se fait sentir. Derrière chaque phrase ou chaque mot mal compris peut survenir le malentendu, l'incompréhension, parfois même l'hostilité. Les deux velsniens vivent une véritable épopée dans un paysage qui mêle les décombres de la catastrophe naturelle avec la beauté des tropiques et de l'inconnu, à des milliers de kilomètres du chaos politique qu'est devenu Velsna. Tiago ne devient qu'un prétexte. Les camps de réfugiés se comptent par dizaines, il faudra une aide extérieure aux deux jeunes étrangers pour qu'ils puissent le retrouver....
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Quotidia, Journal généraliste a écrit : Victoria Cavali, 15 septembre 2012

Je suis Pascal Tiago

« Je suis Pascal Tiago ». C’est un slogan qu’on voit de plus en plus affiché aux fenêtres des rédactions du pays, et à celles des riverains de Velsna. Pour cause, c’est bien notre rédaction qui a a lancé ce mot d’ordre suite à la disparition de notre confrère et ami Pascal Tiago, le mois dernier. Celui-ci, parti plein de bonnes intentions en Wanmiri, a été victime de sa générosité dans une nation qu’on ne rougirait pas à qualifier de pays du tiers-monde. Sur place à Velsna, nous avons trouvé un soutien immense de l’opinion publique afin de soutenir notre cause, et notre rassemblement de samedi devant le Palais du Patrice a été un succès. Vous étiez 16 000 à nous soutenir, nous les journalistes, qui mesurent le risque de nos vies afin de vous garder informés dans les moindres détails de tout ce qui se passe dans ce monde si instable, nous les journalistes qui tâchons de couvrir ces évènements avec la neutralité et la déontologie qui nous sied si bien. Nous les journalistes, nous sommes parfois victime de notre intégrité.

Notre collègue Pascal est là quelque part, en Wanmiri, nous en avons la certitude. C’est pourquoi nous avons monté cette cagnotte de soutien pour lui et sa famille, afin d’aider au financement de ses recherches dans la région qui a été touchée par cette catastrophe volcanique de ce pays surpeuplé. Aujourd’hui encore, le gouvernement velsnien ignore nos complaintes et nos demandes de recherche. Aujourd’hui encore le gouvernement de Wanmiri fait la sourde oreille de ce qui devrait être un sujet national prioritaire pour eux. Mais les gouvernements ne font rien, car ils se fichent de notre déontologie, ils se fichent de notre intégrité et ils se fichent de la liberté d’expression. Et parce que Pascal Tiago le mérite, laissez donc notre rédaction faire le portrait de cet individu exemplaire à tout point de vue.

Pascal Tiago est le modèle du journalisme objectif, tous, nous le savons déjà. Mais vous, public, vous ne le savez peut-être pas. Pascal a passé sa carrière à couvrir le sujet des aides humanitaires et des catastrophes qui frappent les pays hors d’Eurysie. Il ne le faisait pas pour l’argent, pour la renommée ou pour un avancement de carrière. Il le faisait par conviction. Lorsqu’il allait sur place, toute son attention se portait toujours sur les sinistrés, toujours. Car il était mû par une humanité sans borne. Toujours donnait-il toute son énergie aux associations et aux gouvernements sur place qui luttaient contre les raz de marée, contre les éruptions et les tremblements de terre. Toujours Pascal se montrait compréhensif avec les locaux et partageait leur peine, n’hésitant pas à lâcher le micro et la caméra à la moindre occasion pour se mettre au contact du réel. Je me souviens, une fois, au Prodnov, lorsqu’il donna à un sinistré privé de logement par un bombardement, l’adresse d’un promoteur qui assurait la gratuité des frais de notaire. Ou encore, lorsqu’il parla à des indigènes démunis de Paltoterra des investissements qu’ils pourraient faire en crypto-monnaie et qui pourraient les sortir de la misère dans laquelle ils étaient.

Pascal Tiago était un individu hors-norme, et à titre personnel, je l’aimais. Nous l’aimions tous. Et je suis sûr que la totalité du corps journalistique du pays pensait de même. C’est pourquoi, la rédaction de Quotidia est fière de vous annoncer la création d’une association de soutien et de promotion de la liberté d’expression Pascal Tiago, aujourd’hui à Velsna. Cette association, nous comptons sur la générosité des velsniens pour en assurer le financement. Et cet argent, nous pouvons assurer nos lecteurs qu’il sera dédié au financement des recherches de tous les journalistes disparus ou actuellement en otage dans des zones de conflits et de tension à travers le monde. Une part non négligeable de cet argent devrait également être redirigé vers des réseaux d’aide humanitaire que Pascal soutenait de toute son âme. Nous voulons que tous les enfants de ce bas monde victimes des conflits et des catastrophes connaissent son nom, et que plus tard ils puissent le remercier comme nous l’avons remercié de toutes ces fois où il nous avait sauvé la mise. De toutes ces fois, où il faisait acte de politesse et de compréhension devant tous ses interviewés. Et pour toutes ces fois, chers lecteurs, n’ayons pas peur de le dire : nous sommes tous Pascal Tiago. Je suis Pascal Tiago.





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Enquête au Wanmiri: épisode 1


Avec l'accord du gouvernement Wanmirien, des enquêteurs de la Gardia de la Grande République de Velsna, ont reçu l'autorisation de se rendre sur le territoire afin de débuter leurs recherches du ressortissant velsnien connu sous le nom de "Pascal Tiago". Cette démarche aura prit un certain retard étant donné le manque de volonté des deux pays de vouloir daigner à démarrer l'enquête. En cause, Velsna était empêtrée depuis un mois dans une crise politique tandis que le Wanmiri était en plein état d'urgence humanitaire. Seule la pression populaire à Velsna et la création d'une multitude d'associations au nom de Pascal Tiago ont convaincu les autorités de s'intéresser à la question. Le début d'investigation mené par les collègues de Tiago en Wanmiri, n'a certes pas abouti à des résultats particulièrement probants, mais ils ont permis de tracer la piste de Tiago jusqu'à la région touchée par le sinistre. Au delà de ces contraintes, le retard des recherches a également des raisons d'ordre idéologiques à Velsna.
Pour cause, ce sont les idées de Tiago elles-mêmes qui ont eu une influence sur le temps de latence de la réponse gouvernementale. Son courant politique, partisan d'une intervention minimale de l'Etat sur la question des libertés individuelles, notamment celle des ressortissants, ambitionne d'exclure l’État de toutes les questions de sécurité pour en faire reposer la responsabilité sur les individus. Le gouvernement de Velsna a donc envoyé peu de personnel sur place, avec des moyens limités, ce qui peut potentiellement ralentir les recherches débutées par les journalistes.

Sur base des informations fournies par les journalistes et celles du gouvernement Wanmirien, l'enquête débute ainsi le 29 septembre 2012 dans les environs de Jalitaya, sur des bases et des moyens bien maigres. D'autres enquêteurs sont envoyés sur l'île de Dhavalae, dans la région touchée par la catastrophe. Si la recherche d'un homme à l'accent aussi hautain que Pascal Tiago pouvait être aisée, c'était sans compter le manque de coopération de la population, déjà bien occupée à d'autres priorités. D'autant que les individus ayant pub potentiellement le croiser n'en ont pas gardé un bon souvenir et ne sont de toute évidence pas des plus arrangeants. La méthode des enquêteurs repose donc largement sur des pots de vins aurprès des autorités locales ainsi que des citoyens ayant pu le rencontrer. Au bout des premiers jours, les recherches finissent par se recentrer autour d'une dizaine de camps dans une région restreinte de quelques kilomètres², mais toujours aucun signe de Tiago. A suivre...
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Être formatrice à Sivagundi
Mise en place des accords stranéo-wanmiriens


La plage, la mer, le beau temps mais surtout le travail. Ainsi pouvait se résumer ce à quoi s’attendait Sarah Simanjorang qui venait d’être affectée au Wanmiri. Formatrice en mécanique automobile et moto, elle fut missionné à Sivagundi, capitale wanmirienne, dans le cadre des récentes coopérations stranéo-wanmiriennes mises en place par les gouvernements. Originaire du Pesisir, Sarah était destinée à travailler dans la production agricole comme sa famille mais elle se découvrit une passion pour la mécanique. Grâce à ses excellents résultats et sa grande motivation, ses parents la laissèrent aller à l'École Pratique* de Manalotaug. Après avoir obtenu son Diplôme de Pratique en Mécanique Automobile et Moto après quatre ans, elle s’engage pour Cipi, filiale du groupe BKIS. Après six ans, Sarah se lasse et décide de poursuivre sa carrière en tant que formatrice dans l'École Pratique de Kotarakyat, la plus grande du pays. Bien qu’elle adore le cadre qu’offre Kotarakyat, elle se propose pour partir au Wanmiri.

Le voyage jusqu’à Sivagundi lui a été assez désagréable. Sarah n’a jamais vraiment apprécié prendre l’avion, et cela n’était pas prêt de changer. Heureusement, dès leur arrivée, des membres de Cipi (qui encadre une partie des formations) attendaient les formateurs pour les accueillir. La chaleur était un peu étouffante, combinée à l’humidité. Elle avait pourtant été habituée à ce genre de température lorsqu’elle vivait encore au Pesisir, mais ces quinze dernières années à Kotarakyat l’avait rendue plus sensible à la chaleur. Une fois dans son appartement, qui disposait par chance d’un climatiseur, Sarah admira la vue qu’elle avait sur la ville. Ce n’était pas Kotarakyat mais la ville avait son charme. Les gens avaient si l’air gentil ici malgré ce que le pays avait vécu. Elle voyait un petit couple âgé en train de discuter à une échoppe. Puis une dame en train de négocier le prix de ses légumes de l’autre côté de la rue. C’était agréable de voir ces scènes du quotidien, de savoir que le Wanmiri avait des citoyens heureux. Parfois au Negara Strana, certains disaient que la vie était triste ici mais Sarah n’y avait jamais vraiment cru, et elle fut heureuse de voir que son intuition lui donne raison aujourd’hui. C’était d’autant plus agréable de loger dans ce quartier en sachant qu’elle l’était au frais de l’entreprise. Celle-ci prend également en charge la formation accélérée en Hisiu, nécessaires pour pouvoir enseigner efficacement. La jeune femme n’eut aucun mal à apprendre la langue. Effectivement, comme bon nombre de Stranéens issus des régions du Pesisir et de l’Hutan, elle est totalement bilingue en stranéen et pesisirin, mais elle dispose aussi de bonnes bases en jashurien.

Après deux mois, la formatrice Simanjorang était déjà opérationnelle, pouvant s’exprimer assez clairement en Hisiu. Son centre de formation se trouvait au nord de la ville, à seulement près d’un kilomètre. Seulement, les rues de Sivagundi sont pleines de monde. Cette masse assez dense est semblable à celle de Kotarakyat, et ce n’est pas le point commun qu’elle aurait voulu voir ici. Le flux ne semble jamais s'arrêter. Des passants, des vélos, des pousses-pousses, des passants, des vélos et encore des pousses-pousses ! Les journées de Sarah n’en étaient pas une si elle n’arrivait pas en retard. Chaque jour, elle tentait de partir un peu plus tôt mais elle arrivait quand même à se faire avoir par le monde après plusieurs mois. Malgré les grandes avenues saturées, les ruelles adjacentes étaient tout à fait charmantes et bien plus accessibles. Certaines étaient réputées plus dangereuses que d’autres, évidemment, mais d’autres étaient apaisantes dans le brouhaha ambiant. A seulement quelques dizaines de mètres du centre de formation se trouve une petite ruelle avec plusieurs petits restaurants nazumis, un bonheur pour Sarah ! Elle ne pouvait s’empêcher d’aller chercher de quoi manger chez ce vieux couple de jashurien dont la cuisine excellente contrastait avec leur modeste restaurant. Ces bons repas étaient nécessaires au vu des longues journées de la jeune femme. Au moment de signer son contrat, elle savait que plusieurs contraintes allaient lui être imposées. La première étant la durée de son séjour, qui fut pour elle plus un avantage qu’un inconvénient. Il avait été également précisé que ces journées étaient longues (8h-20h, du lundi au samedi). Enfin, même si la contrainte n’était pas formelle, l’entreprise lui avait fortement déconseillé qu’elle porte le voile au Wanmiri, où la population est réputée assez islamophobe. Ce point l’avait fait longuement réfléchir. Ayant vécu dans une famille musulmane, Sarah s’était consacré à la foi toute sa vie et le port du voile lui tenait à cœur. Malgré tout, elle se résigna à écouter les conseils qu’on lui avait donnés. Vaut mieux l’enlever que de se faire agresser après tout. Ce poste était une opportunité autant pour elle que pour ses élèves, et elle le savait.



Sarah Simanjorang, formatrice


En effet, à l’annonce de la mise en place de différentes formations au Wanmiri, les élèves avaient afflué en masse. Alors que les universités stranéennes sont souvent mises en avant pour leur grande qualité, les formations des Écoles Pratiques stranéennes sont tout autant prisées pour leur efficacité. Tous rêvent d’une vie meilleure et ce peu de formation, fortement accessible, leur permettra d’accéder à de meilleurs postes plus tard. En outre, ces centres de formation fonctionnent de la même manière que les Écoles Pratiques, d’autant plus qu’ils sont financés par BKIS même. Ainsi, les chances de faire carrière dans le groupe stranéen sont augmentées. Le matin, Sarah forme les meilleurs éléments destinés à travailler parmi les rangs les plus hauts du secteur automobile et moto. Les classes sont limitées en nombre afin de prendre suffisamment le temps de bien former. L’après-midi, les choses sont bien différentes. La logique suivie est davantage celle de formation de masse. Néanmoins, en tant que formatrice à l’Ecole Pratique de Kotarakyat, Sarah Simanjorang tient à ce que la qualité soit au rendez vous. Chaque jour, elle s’efforce de faire de son mieux pour répondre aux interrogations de ses élèves et les faire progresser dans leur cursus. Elle aimerait être secondée mais les formateurs sont tellement demandés qu’il est impossible d’avoir des assistants pour le main.

Quoiqu’il arrive, Sarah s’estime grandement chanceuse de pouvoir faire cours à ses élèves. Les wanmiriens sont motivés, volontaires et assidus. Contrairement au Negara Strana où l’enseignement est très facile d’accès, les jeunes d’ici sont davantage conscients de la chance qu’ils ont de bénéficier de formations de qualité. Il en résulte qu’ils sont plus attentifs et réceptifs. En seulement quelques mois, elle voyait la progression de ses élèves qui, pour certains, avaient déjà décroché un poste en prévision de l’obtention de leur diplôme. Ceux ayant déjà travaillé restent moins longtemps car nécessitant moins de formations. En revanche, ils ne sont pas moins contents de leur formation qui les a beaucoup aidé à certains égards. Appréciée par ses élèves, la “Demoiselle Simanjorang”, comme aime l’appeler les élèves, prit rapidement goût à enseigner ici. Même si son contrat est à durée limitée, l’envie de rester au Wanmiri grandit en elle chaque jour. Jusqu’ici, ses interlocuteurs ont été d’une gentillesse et d’une bienveillance extraordinaire. Malgré ses fautes de langage, tous l’ont toujours aidé pour qu’elle se sente à l’aise.

La plage et la mer, Sarah les voit peu, faute de temps. Cependant, le beau temps et le travail, elle en profite chaque jour. Chaque soir, au moment de la prière, elle remercie Dieu de l’avoir amené au Wanmiri. Le métier de formatrice est la plus belle chose qui lui soit arrivé, et chaque jour elle est reconnaissante de pouvoir l’exercer dans cette terre sud-nazumi.


*Les “Écoles Pratiques” sont des établissements d’études supérieurs stranéens. Alternatives des universités, les Écoles Pratiques proposent des formations professionnalisantes allant de 2 à 4 ans. Chaque établissement coopère avec les grands groupes stranéens offrant de l’expérience et une garantie d’accès à un poste après la formation.
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Enquête au Wanmiri: Episode 2


Le volcan. Finalement c’est à cause de lui que tout a démarré. Sal Petrola était là, à des milliers de kilomètres de chez lui. Et pourquoi ? Pourquoi lui ? Après tout, des comme lui, il y en avait des centaines dans les services de Police de Velsna. Qu’avait-il de si spécial pour que le gouvernement de la République se soit penché sur son dossier et en ait conclu : « ce type est celui qu’il nous faut. ». Il y a une chose à savoir à propos de cet Homme, une caractéristique très particulière qui explique sa nomination. Certes, il n’est pas l’enquêteur le plus subtile, ni le plus gradé, ou ni même le plus talentueux. Mais une chose le rend si spécial : il n’abandonne jamais. Certains de ses collègues l’ont déjà comparé à un chien qui prend un os dans sa gueule et à qui on ne peut pas faire lâcher le morceau. Il n’avait pas mal pris cette comparaison et lui-même la trouvait fort juste. Ainsi, le voilà, le chef du contingent des enquêteurs velsniens envoyés au Wanmiri : au pied de ce volcan et écumant les camps de réfugiés tel un fantôme. Posant des questions tout en essayant de soudoyer la population, un billet par-ci, un billet par-là, ce dernier avait réussi à remonter la piste jusqu’à une zone de recherche excédent pas quelques kilomètres carrés. Les interrogatoires s'étaient multipliés, avec l'accord des services de police wanmiriens.

Ce matin-là, Sal aura un énième sinistré à interroger, en compagnie d’un traducteur de la police wanmirienne. Car bien qu’il pouvait se montrer volontiers courtois, Sal bousculait et cherchait la petite bête lors de chaque interrogatoire. Chacune de ses questions était immédiatement traduite par son collègue wanmirien à ses côtés. La lumière froide d’une lampe éclairait le visage de ce jeune homme que l’enquêteur était en train d’interroger, un jeune homme bien provocateur. L'enquêteur lui montra une photo de l'homme en question :
- Réfléchis bien: est-ce que tu as vu cet homme ?
- Je crois...dans un film à l'eau de rose teylais vu sa tête...
- Tu te crois drôle ? Si tu ne parles pas je peux te jurer que tu ne parleras plus jamais de ta vie à qui que ce soit. Parce que tu seras trop occupé à consommer tous tes repas à la paille.
- C’est qu’on sort les crocs…Je serai bien tenter de vous dire que vous me faites peur, mais vous n'allez rien me faire l'ami. Vous êtes tenus en laisse par les types qui font la conversation à votre place.
- Tu veux qu'on prenne les paris ? Cette table contre tes dents, qui gagne ?
- Écoutez, des étrangers qui sont venus nous voir, il y en a un paquet: des humanitaires, des politiciens, des journalistes comme lui. J'ai peut-être dû le voir oui, mais comment je pourrais savoir où il est allé ?


Sal devra se contenter de ces maigres résultats pour l'instant. Mais sous sa houlette, cette enquête avait avancé avec beaucoup plus de méthode et de régularité. Ce dernier avait été envoyé en urgence de Velsna il y a quelques semaines afin de débloquer une situation qui devenait de plus en plus agaçante pour le gouvernement. Il fit signe au réfugié de partir :
- Tu peux y aller. Mais je t’ai à l’œil, je te préviens.
L’enquêteur attendit le départ de l’interrogé pour s’allumer une cigarette bien méritée. Devant lui sur la table, une photo en noir et blanc du disparu. « Pascal Tiago…Où peux-tu être en ce moment ? Je me rapproche, je chauffe, mais toujours rien…» se parla-t-il à lui-même, avant d’être interrompu dans sa réflexion par l’un de ses enquêteurs :
- Monsieur Petrola. J’ai reçu un message de Velsna. Vous êtes au courant pour l’arrivée du nouveau gouvernement ?
- Oui, et alors ?
- Les sommes engagées par le Bureau de l’Arsenal pour financer les recherches devraient être réduites de moitié d’ici la fin du mois. Les gens d’en haut estiment que notre enquête a peu de chances d’aboutir. Et pour être honnête, nos hommes aussi sont démoralisés. Ils en ont assez de courir après du vent.

Petrola se lève vivement de sa chaise et de précipite sur son subordonné qu’il plaque contre un mur, en rage :
- Du vent ?! La disparition d’un citoyen velsnien, tu appelles ça du vent ? – hurle-t-il à ce dernier –
- Je pense que tu prends ça trop à cœur. Tiago a joué au con et il a perdu.
- Je crois que tu ne comprends pas bien ce que ça implique toute cette histoire. Ce n’est pas un vulgaire journaliste qui s'est évaporé. C’est quelque chose de plus grand, de plus profond que cela. Quand un velsnien disparaît, ce n’est pas un individu à qui on s’en prend, c’est au corps civique auquel il appartient. C’est Velsna qu’on a fait disparaître. Que je te prenne plus à tenir des propos pareils. Rien n’est jamais terminé ! Rien ne sera terminé tant que j’aurais pas remis la main sur ce journaliste.

La poigne de Sal se relâche lentement. Ce dernier retourne à son tableau bardé de ficelles partant dans tous les sens. Il prend une chaise et s’assied en face de son œuvre. « Où es-tu Pascal… » pensait-il encore et encore. Prochaine étape : interroger les réfugiés du camp un par un s'il le fallait.
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Quotidia, Journal généraliste a écrit : Victoria Cavali, 27 décembre 2012

La folle ascension de Toni Herdonia continue: l'épopée entrepreneuriale wanmirienne

Le mois dernier, nous étions allés retrouver l’entrepreneur visionnaire Toni Herdonia, dont la tête foisonnait d’idées dans sa démarche de concilier esprit d’entreprise et cause humanitaire en Okaristan. Ce dernier avait monté son entreprise de transport naval en réunissant des dizaines de « franchisés » afin de pouvoir faire partir des okaristanais de leur pays en guerre en toute sécurité (seulement trois naufrages de « franchisés » ont été recensés à ce jour). Mais cela ne suffisait plus pour Herdonia, qui en plus de ce service de transport d’urgence avait mis en place une plate-forme de recherche d’emplois pour ces mêmes réfugiés dans les pays où ils élisaient domicile, le tout en proposant des contrats d’auto-entrepreneurs extrêmement avantageux et qui se fondent sur la croyance en la liberté absolue à laquelle tient Herdonia.

Mais décidément, aucune entreprise ni aucun horizon n’est trop grand pour Herdonia, qui malgré le fait d’avoir soulagé sa conscience en même temps que son portefeuille, est toujours à la recherche d’individus dans le besoin à aider. « Lorsque je fais un placement, je fais rouler mon globe terrestre et j’investis là où je pose mon doigt. », plaisante-t-il avant de reprendre plus sérieusement : « J’ai demandé à des amis de me faire une étude de marché de tous les pays dont la population est le plus dans le besoin. On a fait l’Afarée, l’Eurysie, le Nazum…et au final on est arrivés à la conclusion que mon modèle entrepreneurial serait particulièrement adapté au Wanmiri. C’est une population jeune, peu diplômée et prête à tout pour s’enrichir. C’est parfait, il suffit juste de se servir. ». C’est ainsi que Herdonia a massivement investi dans des « agences d’expatriés » dans tout le territoire wanmirien, avec le même mode de fonctionnement que celui établi en Okaristan : « J’avais le sentiment que l’augmentation du coût de la main d’œuvre en Okaristan était le signal que je devais passer à autre chose, que ces gens, avec l’avènement du nouveau régime, avaient une méchante tendance à vouloir retourner en Okaristan. Bref, ils n’avaient plus besoin de mon aide. Désormais, l’avenir c’est le Wanmiri. ».

Mais une fois sur place, Herdonia dû faire face à des problématiques qui ne se présentaient pas à lui en Okaristan : « C’était plutôt simple de faire sortir des civils du pays. Il y avait beaucoup de débouchés proches : Rasken, Kolisburg, Ambar…c’était la porte à côté. Il fallait juste des navires et des franchisés bien motivés. Là c’est différent, car géographiquement, le Wanmiri est assez isolé et les pays demandeurs de main d’œuvre sont majoritairement en Eurysie, c’est-à-dire extrêmement loin. Le temps des passeurs en bateau c’est fini. Mais j’ai trouvé autre chose : j’ai appelé cela « les franchisés du ciel ». Je me suis donc constitué un nouveau réseau de franchisés dans les compagnies aériennes et le personnel des aéroports. Même des bagagistes sont venus me voir pour participer à l’effort. C’est dire le grand cœur qui anime ces gens. Je vous montre. »

Avec l’excitation d’une enfant, Herdonia nous montre ainsi son nouveau business plan résumé en un tableau bardé de gribouillages et de ratures. : « Avec mon application ifly, un franchisé, le plus souvent un pilote, peut proposer des vols à destination de l’Eurysie à des clients pour un prix modique. Ensuite, ce dernier peut s’organiser avec d’autres franchisés pour s’assurer du passage des clients parmi le reste du personnel aéroportuaire. Et hop, le tour est joué. »

Interrogé sur la nature de ce mode de transport, Herdonia indique en revanche que son entreprise n’est pas responsable de cet aspect et qu’il revient aux franchisés de s’assurer du bon confort de ses clients. Ce que nous avons tiré du terrain et que ce confort varie considérablement suivant le franchisé. Dans beaucoup de cas, les clients sont placés au niveau des trains d’atterrissage de l’avion, dans ce que certains sur l’appli appellent la formule silver. La formule gold, quand à elle est réservée à des clients plus fortunés se réservant les soutes à bagages. Interrogé sur les garanties de sécurité que propose sa filières d’expatriés, Herdonia nous rassure : « Si c’était si mauvais que ça, je ne pense pas que certains franchisés réussiraient à avoir des notes de 4 étoiles sur 5 sur notre appli. Et puis dans le cas des formules silver, il est conseillé sur l’application de d’équiper d’un manteau ou d’une couette ainsi que de bouchons d’oreilles. Il peut faire froid et c’est souvent bruyant. Qu’on ne nous dise pas qu’on ne se soucie pas de nos clients après ça ! ».

Une fois dans le pays hôte, le processus est exactement le même qu’en Okaristan. Car l’application ifly permet également la mise en contact entre réfugiés et employeurs dans le cadre de contrats d’auto-entrepreneurs. « Les gens audacieux réussiront toujours. C’est ma devise. Et c’est un honneur pour moi de les guider sur le chemin de la réussite professionnelle. ». Lorsqu’on interroge Herdonia sur la nature de ces contrats, celui-ci nous rétorque sur le ton de la plaisanterie : « Les gens audacieux ne comptent pas les congés, les heures supplémentaires, et le travail de nuit. Si on veut trouver du travail dans certains pays, il faut savoir se vendre. Et je peux vous dire que les wanmiriens sont très recherchés. Ils sont travailleurs, ils comprennent le concept de mérite et regardez-moi ces bêtes aux dents impeccables. De vrais éphèbes du monde du travail. ».

A ce stade, il est difficile de savoir ce qui arrêtera Toni Herdonia dans sa folle marche dans le business de l’aide humanitaire. L’Homme est devenu l’un des entrepreneurs les plus populaires à Velsna et rêve désormais d’un poste de sénateur aux prochaines élections. La rédaction de ce journal lui souhaite tous les vœux de réussite.





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l'économiste velsnien a écrit : Stefano Domico, 10 février 2013

Herdonia au pied du mur réinvestit au Wanmiri

Coup dur pour Herdonia Inc. L’entreprise velsnienne, dont la valeur en bourse avait explosé ces derniers mois, à l’origine d’innovations dans le domaine du transport et de la tech, accuse une perte sèche d’une somme estimée à 400 millions de florius velsniens d’actions à l’ouverture de la plus grande place boursière du pays. En cause : des choix hasardeux et risqués qui ont coûté bien cher au PDG le plus populaire de la République : Toni Herdonia.
Ce dernier, qui avait ouvert une filière d’Herdonia Inc, se consacrant au commerce dit « humanitaire » en Okaristan, accusait depuis peu un léger recul sur ce marché étant donné la stabilisation du conflit qui s’y déroulait, et qui amoindrissait le pool potentiel de clients pour son service de transport de réfugiés. Devant cette situation, Herdonia a tenté le tout pour le tout en tentant l’ouverture d’un marché plus qu’improbable sur le même modèle que l’Okaristan, au Wanmiri.
Décision peu compréhensible pour les membres du conseil d’administration au regard du faible taux de développement du pays. « Les entreprises cherchent une main d’œuvre qualifiée, pas des types qui sortent tout d’un droit pays coincé au XIXème siècle. » confiait l’un d’entre eux. Mais le charisme d’Herdonia aura suffi d’une séance du conseil pour convaincre la majorité d’entre eux. Ce dernier avait promis la création d’une nouvelle application révolutionnaire : ifly, qui devait guider les wanmiriens à la recherche d’emplois hors du pays par le biais d’un servi e de transport aérien. Sur le papier, le business plan paraissait excellent, mais dans les faits, le scénario a tourné à la catastrophe. « Herdonia a sous-estimé cette problématique du retard technologique. Et cela lui a coûté cher. » nous dit Fernando Spinoza, courtier en bourse sur la place d’Amstergraaf.

En effet, ifly a été conçue pour être une application de réfugiés vivant dans un pays où le niveau de service des télécommunications est similaire à celui des pays de l’Eurysie de l’est. Hors, à sa grande horreur, Herdonia a découvert qu’il existait des pays où la 4G n’existait pas, et où le téléphone tout court était un produit de luxe. Conséquence, le nouveau service aérien a touché un nombre de clients beaucoup plus faible que prévu. Herdonia a donc tenté une nouvelle approche pour essayer de sauver son opération par le biais d’un nouveau moyen de communication : italk, qui n’est autre que du bouche à oreilles qu’Herdonia Inc a lancé depuis les officies que l’entreprise a ouvert au Wanmiri. Il va cependant sans dire que cette nouvelle « application », si on peut nommer du bouche à oreilles comme cela, n’a pas rencontrer le même succès et ne s’est pas montrée aussi efficace que ifly. Un autre problème étant que la crise que traversait Herdonia ne se réumait pas à cette application.

En effet, Herdonia a également sous-estimé les capacités du pays à supporter et gérer un trafic aérien. Pour cause, le Wanmiri ne compte qu’un aéroport réservé au gouvernement du pays lui-même. Le nombre de vols pouvant supporter des passagers clandestins était donc très limité, et a fait accuser à Herdonia Inc une nouvelle perte importante, ainsi que celle des investisseurs qui ont cessé de voir en ce jeune entrepreneur une poule aux œufs d’or.


Mais rien n’est jamais terminé pour ce jeune requin aux dents longues. « Un échec ne doit pas nous coucher définitivement. Je me relève toujours. » nous dit-il, sirotant tranquillement son café dans un mug Pascal Tiago depuis son bureau. En effet, au cours d’une visite de quelques jours au Wanmiri, le jeune homme a pu se rendre compte de la fausse piste dans laquelle il avait été embarqué. « J’étais complètement à côté de la plaque, limite en dépression. C’est là que je me suis rendu compte de mon erreur. J’essayais de faire partir des wanmiriens vers un horizon meilleur, alors qu’il suffisait juste d’améliorer leur quotidien au Wanmiri. Ce qui avait l’avantage d’être moins cher pour moi. J’y ai découvert un nouveau secteur économique : la correction de courriers diplomatiques. Et j’y ai vu une brèche. »

Correction de courriers diplomatiques. Sous cette appellation curieuse se cache un secteur d’activité particulièrement développé au Wanmiri. En effet, plusieurs entreprises du pays se consacrent pleinement à la réédition de toutes sortes de documents émis par les gouvernements du monde. Correction, relecture, réedition…ce business, se chiffrant à plusieurs centaines de millions de florius par an au Wanmiri, a définitivement tapé dans l’œil d’Herdonia. « C’est là que j’ai décidé de rediriger toute mon activité au Wanmiri dans ce secteur. J’y voyais un potentiel d’amélioration du marché déjà existant, des facteurs de rentabilité que ces dernières ne percevaient pas. Par exemple, pourquoi payer un fort salaire pour un travailleur déjà formé à ce type de compétence quand on peut faire nous-même la formation en interne pour beaucoup moins cher. »

C’est ainsi que commença la deuxième vie d’Herdonia Inc au Wanmiri. Rachat d’officines déjà existantes afin de se saisir du savoir-faire local et recomposition de la masse salariale en perspective. Très rapidement, Toni Herdonia nous fait part de cette réflexion : « J’avais remarqué deux choses en arrivant ici : le code du travail est très lacunaire, et dans la rue, il y a des milliers d’enfants qui meurent de faim. Il était hors de question de laisser passer ça, je n’ai pas fait de l’humanitaire en Okaristan pour voir des enfants souffrir ici. Alors je me suis dit : pourquoi pas les former et les employer ? »
C’est ainsi que Herdonia Inc s’est saisie de la main d’œuvre la moins chère du marché wanmirien. « Au terme d’une formation de quelques mois, ces gamins savent corriger un texte aussi bien qu’un adulte, croyez-moi. ». Depuis, les ateliers velsniens au Wanmiri semblent tourner à plein-régime, toujours sur le modèle de la franchise imposé en Okaristan par le jeune entrepreneur. Ainsi, aucun atelier n’appartient réellement à Herdonia, et tous se contentent de payer le prix d’une franchise et d’emprunter son nom afin de gagner en visibilité dans leur activité.

Nous avons enquêté sur place pour rendre compte auprès des velsniens de ce commerce dont peut connaissent l’existence. Un responsable nous montre le résultat du travail, et la liste de pays qui font commande auprès des correcteurs du Wanmiri : « Regardez ça. C’est une missive de Montlaval. Eux, ce sont vraiment des bons clients, leur langue est très éloignée du standard international. Ils ont tendance à écrire « traiter » pour parler d’un traité de paix, incroyable. ». Interrogé sur le bien fondé moral de faire travailler des mineurs 12 heures par jour, l’intéressé nous répond : « Vous savez, ils sont bien mieux ici que dans la rue. Croyez-moi. Non, nous sommes une entreprise éthique, leur salaire est à peine 50% inférieur à la moyenne du Wanmiri car ils sont considérés comme des stagiaires. ».

Le jeune entrepreneur de Velsna nous a déjà confié son vœu d’introduire cette activité en bourse. Il nous est permis de spéculer sur son retour en grâce auxprès des investisseurs de la cité, tant ses idées vont et viennent.






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Après le Tahoku, au tour du Wanmiri d'attirer les investisseurs sylvois !

Le Wanmiri était proche du Tahokus sur plusieurs points, ou plutôt le plus important (mains d'œuvre abondante et abordable), elle profita des mêmes approches : implantation d'usines, équipées de machines sylvoises, approvisionnées en matière premières venant du Nazum, et opérées par des wanmiriens.
Les choses ne pouvaient toutefois se faire selon les mêmes processus, sans prendre en compte les différences entre les deux pays. Le Wanmiri n'était pas une société féodale autoritaire et, malgré les incessantes plaisanteries sur le niveau de vie de ses habitants, c'était une république respectable avec des règles à respecter.

L'un des ensembles de normes à suivre en concernait par ailleurs pas la culture, population ou législation, mais l'environnement : le Wanmiri était empreint de risques naturels bien connus en Sylva. Les usines devront dès lors êtres construits selon les normes sismiques et cycloniques, loin des zones exposées aux risques d'éruptions volcaniques, de tsunami ou d'inondations. Si on se vantait médiatiquement de veiller au bien-être des salariés, il s'agissait surtout de préserver les capitaux investis. Comment justifier auprès d'investisseurs la perte de machines industrielles se chiffrant à hauteur de millions, à cause d'une pluie ? Non, les placements devaient être attractifs pour les habitants du Wanmiri, mais aussi les actionnaires de Sylva.
C'est d'ailleurs pour ces raisons que les centres industriels étaient planifiés avant tout sur le continent : en plus des facilités de centralisation et approvisionnement, il y avait davantage de marge pour choisir des points d'installation idéaux. Les îles, au contraire, étaient bien plus vulnérables aux tempêtes et tsunamis.

La formation des travailleurs était quant à elle un petit défi en vue de l'illettrisme ambiant. Si en soit, les chaines de production étaient fragmentées en une multitude de postes ultra-spécialisés pour des raisons d'optimisation, ce qui facilitait l'apprentissage des tâches à exécuter, ne pas savoir lire était très loin d'aider avec les panneaux de commande.
Mais le capitalisme étant redoutablement performant pour s'adapter quand il est question de faire de l'argent, furent imprimés de petits guides uniquement en image très clairs, de manière que même un demeuré inculte puisse apprendre à utiliser par exemple une déligneuse à partir des feuilles de débit qui lui seront transmis.
Concernant la barrière de la langue, la solution fut la même qu'en Tahoku : envoyer des cadres sylvois à l'aise avec l'anglais, qui formeront des techniciens parlant, eux aussi, cette langue, pour à leur tour former des wanimiriens ne parlant que le jashurien ou Hisiu.

L'implantation au Wanmiri était pour conclure dépourvu de difficultés notables, ou plutôt, il n'y en avait aucune qui ressortait pour le moment. Il ne restait plus qu'à voir à quelle vitesse s'installeront et se développeront les usines, leur rentabilité, et les pronostics pour des investissements futurs.
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Approvisionnement en énergie, développement des marques : quoi de nouveaux dans les investissements sylvois en Wanmiri ?

La première grande difficulté rencontrée par les industriels s'implantant au Wanmiri fut l'approvisionnement en énergie. Le très faible développement des infrastructures dédiées était extrêmement pénalisant et contradictoire avec les besoins des usines, très voraces dans le domaine.
Deux plans furent en conséquence établis pour répondre aux besoins sur le court puis long terme. Le premier était d'équiper les ateliers de groupes électrogènes industriels, pour au moins les contenter durant leur stade précoce. Si cette solution était simple sur le papier, elle se devait de rester temporaire tant les contraintes étaient nombreuses : coût du carburant, nécessités logistiques, besoins grandissant des usines à mesure qu'elles se développeront. Non, cette solution ne saurait durer dans le temps.
Le second plan étant, faute de pouvoir attendre la construction de centrales au Wanmiri, de relier le réseau électrique du pays à celui de son voisin le Jashuria. Directement frontalier et déjà solidement développé (plus encore que Sylva pour ainsi dire, en plus d'avoir lui une économie stable), il serait parfaitement apte à combler et suivre les besoins des industriels.

Pour autant, c'était là très loin d'être une mince affaire tant sur les aspects techniques, juridiques et sociaux. Cela nécessiterait de construire des lignes haute tension entre les deux pays, au travers des territoires semi (voir intégralement) sauvages du Wanmiri. Couteux en ressource en plus de demander de travailler dans des zones difficilement accessibles, ce projet fut centralisé sous la direction du Département de l'Énergie Sylvois (DES), dont la propriété sera donc partagé entre les différents nobles et groupes privés composant l'entité. Ce ne seront donc pas les investisseurs sylvois implantant des usines qui se chargeront de financer ce projet, mais ils devront en toute logique contribuer à terme aux frais d'exploitation.
C'est également le DES qui prit contact avec les producteurs d'électricité du Jashuria, tant pour gérer le raccordement des lignes qu'achat de l'énergie. Le DES était là ouvert à toutes éventualités, allant de purement et simplement rester client, ou au contraire d'établir un partenariat avec un partage des parts du dispositif de distribution de l'énergie.
Niveau technique, les ingénieurs cartographiaient déjà le terrain pour anticiper le positionnement des pylônes, pour rapidement se rendre compte des difficultés suivantes, bien plus pénibles.

Si le simple établissement d'un réseau électrique était couteux en effort, il avait l'avantage d'être en soit exclusivement technique, avec des contraintes et besoins aisément quantifiables. Ce n'était pas le cas des blocages juridiques et sociaux rencontré respectivement avec le gouvernement et la population du Wanmiri. Il n'était pas possible de juste débarquer, déboiser et couler des colonnes de béton pour y ancrer les armatures d'acier. Il fallait conjointement obtenir l'accord des dirigeants et habitants, qui imposaient des réflexions juridiques et politiques (sur lesquels pouvaient se trouver des terrains d'entente) mais aussi plus émotionnelles. Nombre de villageois refusaient de voir leurs paysages défigurés par ces infrastructures, ou encore d'être dérangé par les travaux. Ce dérangement s'étendait d'ailleurs au bon confort de la faune qui, si elle venait à suivre, pourrait déranger l'activité de certains groupes isolés (selon les estimations des planificateurs sylvois, il restait à voir à quel point les wanmiriens dépendaient de la faune).

Il n'y avait là que deux axes d'actions pour avoir l'accord de l'ensemble des acteurs locaux. Se trouvait en premiers lieux les campagnes de communication (essentiellement sous forme orale ou de dessin affiché en tracts et pancartes, vu l'analphabétisme ambiant) pour introduire l'idée que ces lignes haute tension permettront l'industrialisation du pays. Les petites images dans un style très mignon (furent employés à leur réalisation des artistes jashuriens, spécialisés dans le "kawaï") montraient ainsi des wanmiriens travaillant joyeusement dans des usines reliées aux pylônes.
Et ensuite la discussion pour faire concorder les intérêts énoncés par chacun : préserver telle région, éviter de passer par celle-ci, ne pas endommager tel écosystème. C'était délicat, et ce, notamment du niveau de la population. Côté politique, on essayait de faire passer la pilule et même d'encourager les dirigeants à promouvoir la chose auprès de leurs administrés avec un détail : ces réseaux électriques permettront de stimuler l'économie et donc d'avoir des retombées financières (impôts et douanes sur l'activité de ces usines, hausse de la consommation des citoyens et cætera).

Les investisseurs n'en démordaient pas malgré toutes ces péripéties et pour cause, les retombées économiques étaient prometteuses et ces contretemps ne seront rien d'autre que ça : de légers retards. Deux grands secteurs se dessinaient déjà : l'ameublement et les sanitaires. C'était un véritable conglomérat qui se formait entre les différents acteurs du Duché avec une volonté très clair : mettre en place le meneur mondial dans le secteur de l'aménagement d'intérieur. Cuisines, chambres, séjours et salles de bain, les usines allaient produire de quoi contenter tous ces secteurs (hors électroménagers et produits multimédia).

Ces secteurs avaient un avantage flagrant : une fois correctement pourvus en outillage industriel (approvisionné depuis le Duché parmi les investissements mobiliers), il était possible de décortiquer suffisamment les différentes étapes de fabrications en des postes accessibles après une relativement courte formation.
Les ambitions des usines commençaient même à s'étendre, passant simplement du travail du médium importé, à la production de meubles en bois massifs directement issu d'exploitation wanmiriennes. Dégauchissage, rabotage, corroyage, délignage et tronçonnage, tant d'étapes supplémentaires pour le travail du bois par rapport à celui des panneaux de médium, mais des étapes abordables par des individus peu qualifiés. Une simple initiation d'une heure à l'usage d'une dégauchisseuse suffisait à un opérateur pour traiter à un rythme important la préparation des pièces de bois. Il y avait bien sûr une étape de formation aux règles de sécurité (notamment de ne pas laisser trainer manches, bijoux on cheveux, on ne tenait pas à voir circuler sur internet la vidéo d'un wanmirien agrippé et aspirer par les outils en rotation très rapide, rappelons-le).

La production des sanitaires également allaient pouvoir se faire en combinant diverses usines sidérurgiques ou céramiques. Que ce soit en porcelaine, pierre recomposée ou acier inoxydable, c'est une très large gamme d'éviers, vasques, toilettes, plans de travail et autres indispensables de la maison qui seront produits et commercialisés. Mitigeurs, colonnes de douche et autres accessoires seront quant à eux produits en option inox, laiton ou PVD.
Là encore, l'exploitation de matières premières directement au Wanmiri était envisageable, mais cette fois-ci dans un second temps. Là où le bois se travaillait avec une relative facilité, la production d'alliages et céramiques de qualité relevait déjà d'un autre niveau.
C'est d'ailleurs pour cette raison que les électroménagers et autres produits électriques étaient quant à eux mis de côté. La production d'éléments de qualité allait nécessiter des investissements plus lourds et longs dans la formation des opérateurs, en contradiction avec la vision sur le moyen terme des investisseurs.

Puis vint l'aspect promotionnel. Il était pour le moment prévu de réserver le commerce de tous ces articles uniquement au Duché, s'agissant là de l'objectif initial qu'était de compenser le pouvoir d'achat en baisse. Mais s'envisageait comme dit de déjà élargir les ambitions au monde entier. Une vaste campagne publicitaire allait être nécessaire, doublée de la dissémination de commerciaux et agences de distribution, ainsi que des partenariats avec des revendeurs aux quatre coins du globe.
Mais pour le moment, ces communications se centraient sur le Duché principalement, mais aussi le Wanmiri. La gestion de monnaies différentes impliquait un lot de contraintes et, parmi elles, il fallait que la cuivrette sylvoise reste attractive aux yeux des wanmiriens. Et l'une de ces solutions était simplement de pouvoir acheter sylvois avec, directement dans les usines au Wanmiri.
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Promesses du Charbon: Harada se Métamorphose

15 Mai 2013

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Dans l'ombre matinale qui recouvre le plateau de Harada, les premiers signes de l'arrivée d'Arasaka sont déjà visibles. De lourds camions chargés d'équipements lourds roulent sur les nouvelles routes tracées à travers l'ancienne forêt, tandis que le bruit des machines commence à rompre le silence séculaire de cette terre tranquille.

À la base principale d'Arasaka, un complexe temporaire mais imposant émerge rapidement. Des bungalows préfabriqués s'alignent en rangées ordonnées, abritant des centaines de travailleurs venus de près et de loin. Ces hommes et femmes, attirés par la promesse d'un salaire régulier, ne connaissent que peu de repos, leur journée rythmée par les coups de sifflet qui marquent le début et la fin des shifts.

Alors que le soleil se lève, il révèle un paysage en transformation. Les machines de terrassement, gigantesques et implacables, s'activent. Elles grattent la terre avec une efficacité brutale, défrichant le terrain pour les futurs sites d'extraction. Chaque arbre abattu, chaque racine arrachée marque une perte pour l'écosystème local, mais pour Arasaka, c'est un pas de plus vers l'atteinte de leurs objectifs lucratifs et pour les promesses de développement faîtes aux nouvelles industries, et aux Wanmiriens. À quelques kilomètres de là, une nouvelle route est en cours de construction. Des bulldozers poussent des montagnes de terre, tandis que des rouleaux compresseurs lissent le sol pour créer une voie qui supportera le poids des camions transportant le charbon. Ces routes, artères vitales du projet d'extraction, traversent des zones jadis inaccessibles, bouleversant de peu les espèces sauvages qui y résident.

Pendant ce temps, dans les bureaux temporaires d'Arasaka, des ingénieurs et des géologues tracent les plans des mines à ciel ouvert. Les cartes étalées sur les tables sont couvertes de lignes et de notes, chaque marque une décision calculée pour maximiser l'efficience et les profits. Les études environnementales, requises par la législation, sont conduites avec une diligence minimale – souvent une formalité plutôt qu'une véritable évaluation des impacts. Le contact avec les communautés locales est sporadique et généralement canalisé à travers quelques réunions publiques orchestrées. Les promesses de développement et d'amélioration des infrastructures sont répétées, mais avec peu de détails ou de garanties. Et ainsi, sous le regard vigilant des dirigeants d'Arasaka, la phase d'installation avance à pas. Chaque jour qui passe voit le plateau de Harada se métamorphoser, les machines creusant toujours plus profondément dans la terre.

Mais tout cela est une nouvelle opportunité qui semble poindre pour les habitants du Wanmiri. L'entreprise promet non seulement des emplois, mais des salaires bien supérieurs à la moyenne locale, accompagnés d'une gamme d'avantages qui semblent trop beaux pour être ignorés.

Les premières annonces d'emploi diffusées par Arasaka suscitent un intérêt massif. Des centaines de Wanmiriens, auparavant agriculteurs ou sans emploi stable, se présentent aux portes du gigantesque chantier pour saisir ce qu'ils perçoivent comme une chance de changer radicalement leur vie. Arasaka, de son côté, accueille ces travailleurs avec la promesse d'une rémunération attractive et de conditions de travail "réglementées". Outre des salaires élevés, le groupe privé offre des avantages qui font rarement partie du paysage économique du pays. Ces avantages comprennent une assurance santé complète, des contributions à un fonds de retraite, et même des possibilités de formation professionnelle qui ouvrent la porte à des carrières plus avancées au sein de l'entreprise ou ailleurs. Pour les familles des employés, des programmes d'éducation sont mis en place, promettant une scolarité de meilleure qualité pour leurs enfants. Dans cette première phase d'installation et de préparation, Arasaka offre un avenir prometteur aux habitants du Wanmiri.

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