11/05/2017
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Rencontre entre la Youslévie et l'Aquitagne à Sedjan

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Rencontre entre la Youslévie et l'Aquitagne à Sedjan : la nostalgia del ϕtinoporo


En ce premier jour du mois d'octobre, c'est le début de l'automne à Sedjan. Les feuilles jaunissent puis tombent des arbres de la capitale, la température commence à diminuer et on entre dans la période la plus pluvieuse de l'année.
Beaucoup de youslèves ont donc ce qu'on appelle au pays "la nostalgia del ϕtinoporo", le mal de l'automne. Les gens atteint de cette déprime regrettent la fin de l'été et le début d'une période bien moins ensoleillée et chaude, surtout qu'en Youslévie les saisons hivernales et estivales se succèdent très rapidement, avec des automnes et des étés très courts, ce qui laisse peu de temps aux gens pour s'habituer à la nouvelle météo.
Néanmoins, ce jour n'est pas forcément une journée triste pour tout le monde, enfin ça dépend du point de vue, cela faite en effet deux ans jours pour jours que Leone Vaillancour a menée les Libéraux à la victoire aux législatives et a donc été nommée Directrice du Conseil de la République Fédératrice de Youslévie.
Pourtant, ce qui devrait être un jour de fête pour celle qui a été récemment désignée par un journal cantais très respectable comme la cinquième femme la plus puissante du monde n'a pas la tête aux célébrations, et ce n'est pas de la faute de "la nostalgia del ϕtinoporo".

Vaillancour n'a jamais été du genre à avoir des états d'âmes, surtout pas concernant la météo, cette insensibilité est sans doute ce qui lui a permit de grimper jusqu'à ce poste, non ce qui la rendait fébrile était la situation délicate dans laquelle était la Youslévie.
Menacée par l'UNCS dont les leaders, Baldassare Calabraise et Lorenzo Geraert, sont toujours plus fous, déboussolée par les retournements de veste et le bruit du Milouxitania, inquiétée par les tensions émergentes en Youslévie, la Directrice du Conseil n'avait pas besoin qu'un avocat véreux ne vienne créer un incident diplomatique.
Et pourtant, Alcibiade Hermocopide, l'avocat d'Iban Haranburu le cardinal de Baltos, a insulté le Vieux Catholicisme en défendant son client entraînant alors une vive réaction, peut être un peu trop vive, du Roy aquitagnois lui-même. Les relations entre les deux pays se sont donc très vite considérablement refroidis avant de se réchauffer aussi rapidement, les deux chefs d’État ayant même prévus une rencontre, qui a lieue aujourd'hui.

On retrouve donc Leone Vaillancour et Hermione Aviles dans une situation qui commence à devenir une habitude après deux ans au pouvoir, en train d'attendre la délégation étrangère devant le Palais de l'Union, dans la capitale sedjanaise.
L'objectif est simple, créer une nouvelle relation amicale avec l'Aquitagne et donc montrer au monde entier que la Youslévie est bel et bien une nation importante sur la scène internationale et non pas un feu de paille qui donnerait ensuite sa place à un pays impuissant et incapable de s'imposer dans le concert des nations.
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Sa Majesté le Roy Philipe VII réfléchissait aux événements des mois passés tandis qu'une voiture l'amenait, lui et sa femme la Reyne, au Palais où l'attendait Madame Vaillancourt. L'affaire Haranburu avait été rapide, trop rapide pour qu'il ai le temps d'y réfléchir posément. Certes, il n'aurait pas dû intervenir personnellement et de manière si cavalière, même si la Vieille Religion avait été attaquée. Cependant, il n'était pas mécontent de la façon dont les choses s'étaient terminées: le gouvernement Youslève avait enjoint le sieur Hermocopide à respecter la sentence du tribunal royal, et le Garde des Sceaux avait écrit au sieur Casenière afin de l'inciter à payer son amende à la justice youslève.

Le Roy pensait la chose suivante: l'intérêt du Royaume était d'établir durablement des relations stables entre la Youslevie et l'Aquitagne. Les récents retournements de la politique milouxitane en sont la preuve: ces deux pays partage une volonté, un désir souverain, celui de ne pas se laisser marcher sur les pieds. Il fallait réparer les pots cassés par l'affaire Haranburu et l'échec du Traité Olympe, et c'est dans cet optique que Sa Majesté avait envoyé un ambassadeur de la Couronne en Youslevie, et qu'il avait accepté de se rendre à Sedjan.

C'était la deuxième fois de sa vie que le souverain aquitagnois quittait le territoire de ses ancêtres: en effet il était quelques semaines plus tôt en visite à Verdar chez son parent l'empereur du Saint Empire Ambarrois. Le Roy était très heureux de faire ces voyages, même si le médecin de la Famille Royale lui recommandait vivement de se ménager, en raison des graves problèmes de santé que subissait le Roy depuis quelques mois. Mais Sa Majesté n'en a que faire, et œuvre en ce moment à l'organisation d'une rencontre avec le président Travien.

Il fut tirer de ses pensées lorsque la voiture s'arrêta devant le Palais. Un youslève lui ouvrit la porte, et il descendit du véhicule. Seulement, alors qu'il avançait sur un tapis rouge cependant qu'un orchestre entamait un hymne de bienvenue, il fut prit de faiblesse, et tomba. On entendit alors le déchaînement des appareils photos du côté de la tribune de la presse, et plusieurs hommes de la garde royale se précipitérent pour venir en aide au souverain. Celui-ci était assez étourdi, et peinait à se relever. Mais il y parvint, en repris son chemin, cette fois-ci entouré par ses gardes.
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Quelle ne fut pas la surprise de Leone Vaillancour et d'Hermione Aviles quand elles virent le Roy Philippe VII se vautrer à leurs pieds. Interloquées, les deux femmes restèrent bouches bées quelques instants, juste assez pour que les gardes du monarque l'aident à se relever difficilement.
Afin de désamorcer la chose, Leone Vaillancour entrepris d'essuyer les épaules pleines de poussière et de boue du souverain aquitagnois.
"Vous allez bien ? La pluie de Sedjan laisse peu de chances à ce qui n'y sont pas habitués" expliqua-t-elle dans un français correct mais avec un accent à couper au couteau. Elle espérait que le Roy ne prendrait pas trop mal cette initiative. Elle connaissait assez mal les coutumes des nobles car il n'y en avait plus en Youslévie depuis 1904, date de la fin de la Révolution qui a vue les républicains à tendance socialiste l'emporter sur la noblesse et enlever à ces derniers tous leurs titres, leurs biens et leurs privilièges de manière assez brutale.
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Le Roy, encore étourdi et non moins honteux, fit le choix de faire passer ce début d'évanouissement pour une étourderie. Il sera la main de la présidente en disant:

Bonjour Madame! Je vais très bien, cela m'apprendra à ne pas regarder où je met les pieds. Je suis très heureux de vous revoir, votre pays, quoique un tantinet boueux, est des plus charmants.
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Après ce malencontreux épisode qui ne manquera sans doute pas de défrayer la chronique, la Directrice du Conseil et le Roy, suivis de la Secrétaire aux Affaires Etrangères et de la Reyne, s’engouffrèrent dans le Palais de l'Union.
A l'intérieur du plus haut lieu de l’exécutif youslève, Leone Vaillancour et Hermione Aviles laissèrent le Roy et la Reyne s'absenter afin que le monarque puisse se remettre de ses émotions, se nettoyer et se changer avant de passer aux choses sérieuses.

Le petit groupe commença par une visite en bonne et due forme du Palais de l'Union, Vaillancour s'improvisa guide touristique tout en omettant volontairement de préciser que le palais était autrefois le lieu de vie d'une famille très importante de la noblesse avant que ces derniers ne soient exécutés et que l'hôtel particulier ne devienne le lieu de vie du dirigeant youslève.
Au moment de la fin de la visite, et quand tout le monde pensait que les diplomates allaient se mettre au travail dans une salle discrète du palais comme cela était le cas d'habitude, la Directrice du Conseil proposa dans un sourire :
"Nous vous avons fait visiter seulement une partie des joyaux de la Youslévie, que diriez vous d'aller, après notre échange, faire un tour au Musée National qui se trouve un peu plus loin dans la ville ? Cela m'est venu à l'idée à l'instant, d'habitude les chefs d’État qui viennent nous rendre visite ne s'attarde pas ou peu dans notre capitale qui a pourtant énormément de choses à montrer.
Néanmoins, rassurez vous, je ne m'égare pas. Je sais très bien que nous avons des affaires importantes à aborder ensemble avant de penser à se divertir."
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Le Roy est un homme qui aime les belles choses, et qui est passionné par l'art et l'histoire. Il trouvait le Palais qu'on lui faisait visiter aussi magnifique que fascinant, et il éprouvait un réel plaisir à découvrir une autre culture que la sienne. Il dit avec entrain à Madame Vaillancourt:

Madame, une fois que nous aurions traité des sujets qui nous intéressent aujourd'hui, je serais ravis de visiter votre Musée National! Jusqu'à mon avènement sur le trône, le Royaume avait une tendance à rejeter les cultures étrangères, si bien que maintenant que les frontières sont re-ouvertes, moi-même et mes biens-aimés sujets sommes époustouflés par tout ce qui se trouve en dehors. Je vous remercie de faire une si belle proposition.
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Leone Vaillancour esquissa un sourire. Le Roy avait jusque là montré toutes les facettes positives du cliché aristocratique en Youslévie sans laisser paraître les points négatifs.
En effet, les Youslèves avaient une image peu glorieuse de la noblesse, et ceux peu importe le pays. Quand on disait "noble" à un Youslève ce dernier s'imaginait certes une personne raffinée et bien élevée mais le surtout arrogante, pompeuse et coincée.
Or, Philipe VII n'était pas du tout comme cela. Le Roy était aussi cultivée, curieux et ne semblait pas du tout attaché à quelque forme de cérémonie que ce soit.

"Bien, vous ne serez pas déçu. Vous parlez de différentes cultures, et bien vous pourrez admirer des œuvres artistiques et archéologiques venues de partout dans le monde. Néanmoins, je ne pense pas que nous pourrions visiter tous le musée car il s'étend sur cinq étages, dont deux souterrains, faisant chacun plus de quinze milles mètres carrés. On raconte qu'il faudrait un an pour qu'un visiteur lambda puisse admirer l'ensemble des pièces du musée l'une après l'autre.
Mais bon, nous aurons tous le loisir de discuter des beautés que renferme notre cher musée plus tard. Je pense qu'il est temps de se mettre au travail.
"


Vaillancour invita donc le Roy et les autres officiels habilités à la suivre dans la salle de réunion prévue pour les rencontres diplomatiques. L'ordre du jour n'était pas chargé.
En fait, cette rencontre était plus courtoise et symbolique que réellement laborieuse. En effet, il était avant tout question de normaliser les relations entre l'Aquitagne et la Youslévie plutôt que de sortir de cette réunion avec des accords formels. Toutefois, l'ordre du jour, bien que peut remplit, existait bel et bien et il fallait s'y atteler le plus tôt possible afin que Leone Vaillancour puisse ensuite en mettre plein la vue au Roy.
C'est elle qui s'élance en première et entame les hostilités, en français toujours :

"Donc, je me permet de commencer en rappelant que c'est une grande joie et un honneur de vous accueillir à notre table. Nous savons à quel point vos voyages dans d'autres pays sont rares et nous sommes on ne peut plus honorés de vous avoir à notre table.
Cela étant dit, je vais commencer par les choses les plus fâcheuses en premier. Nous avons été surpris de votre désistement soudain du projet Olympe alors que vous en étiez les principaux instigateurs. Je ne vous rejette pas la faute, je ne vous accuse pas non plus mais nous savons pourtant que la diplomatie aquitagnoise est de nature fiable. Il doit donc nous manquer un élément pour mieux comprendre ce retrait d'un projet pourtant prometteur."
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Le Roy était très heureux de l'accueil qu'on lui faisait, il avait été éduqué avec cette idée que seul les Aquitagnois possédaient la notion d'hospitalité. Mais il devait se mettre au travail, et il répondit à Madame Vaillancourt.

"Madame, il est vrai que je vous dois des explications. Certes, le Traité Olympe dont nous sommes l'origine était extrêmement prometteur, il aurait permis de fédérer par un moyen physique et concret les États de notre région de l'Eurysie. C'était une très belle occasion pour nos pays respectifs de lier des relations commerciales et de favoriser les déplacements humains."

"Seulement, nous avons bien évidemment des relations diplomatiques avec chacune des parties. Et celles que nous entretenons avec la République du Milouxitania prenaient une tournure des plus dérangeantes. Tout d'abord, bien que nous ne soyons pas membre de l'ONC, il nous parait dérangeant voir révoltant qu'un pays comme le Milouxitania est des relations économiques avec les communistes, d'autant plus qu'il ne fait aucun que les bénéfices que la Loduarie tirera de ces achats d'uranium seront investis dans la guerre que l'UNCS mène à votre porte. Nous ne comptons pas prendre parti dans ce conflit, mais notre sympathie se dirige vers la Youslèvie et ses alliés."

"D'autre part, la présidente du Milouxitania fait preuve d'une absence de tact diplomatique extrêmement incommodant. Je ne suis personnellement pas très attaché aux règles protocolaires de l'étiquette, cependant il me semble que ce que j'incarne depuis mon sacre, c'est-à-dire la majesté souveraine, la lignée royale, et le pouvoir de droit divin, n'en déplaise aux athées et non-catholiques - que je respecte au demeurant -, mérite le respect de la part de mes homologues étrangers, au même titre que je respecte ceux-ci car il dispose d'une autre légitimité à gouverner. Madame le présidente du Milouxitania n'en a que faire, et pis! elle prétend savoir mieux que moi et mon gouvernement ce qui est bon ou non pour le Royaume. Elle ne se contente pas de conseiller de prendre telle ou telle décision, elle fait preuve d'un chantage économique scandaleux. En géopolitique, on appelle cela de l'ingérence."

"Vous l'avez dit, la diplomatie aquitagnoise est plutôt fiable. Mais nous ne pouvons accepter cela, et il va de notre devoir d'agir pour que cela ne se reproduise plus. Le Milouxitania est le premier pays à commettre de tels manquements, il fait donc office d'exemple pour les autres. Nous avons rappelé notre ambassadeur pour condamner ces agissements, et restreint nos relations diplomatiques. Il nous fallait sortir du Traité Olympe car il permettait entre autre aux citoyens milouxitans de pénétrer à leur aise sur le territoire du Royaume, mais également pour rendre résonnant notre désaccord."

"Mais cette sortie n'est en aucun cas dû à l'affaire Haranburu. Je dois à ce sujet vous présenter mes excuses. Je suis depuis quelque mois assez nerveux lorsque l'on m'évoque la question religieuse, mais passons. Mon Gouvernement et moi-même avons cependant l'intention de remplacer le Traité Olympe par d'autres accords avec la Youslèvie."
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Leone Vaillancour et Hermione Aviles écoutaient attentivement le Roy Philippe VII pendant que ce dernier expliquait avec amertume les circonstances qui avaient forcées la chancellerie aquitagnoise à couper les ponts avec le Milouxitania.

"Nous avons eu vent du renvoie de l'ambassadeur milouxitan en Aquitagne. Pour tout vous dire nous avions aussi fait le rapprochement entre cet évènement et votre retrait du projet Olympe, nous voulions néanmoins en avoir le cœur net et nous assurer que ces deux histoires étaient bien corrélées.
En fait, nous avons nous-mêmes eu des... désaccords avec la diplomatie milouxitane qui n'a pas cessée de multiplier les décisions aléatoires et dénuées de bon sens. Comme vous l'avez dit, elle commerce avec la Loduarie et traite en même temps Kronos d’être un "État terroriste" alors qu'il est admis de tous que les deux régimes sont les deux faces d'une même pièce et que ce qui bénéficie à l'un bénéficie aussi à l'autre. Si en plus elle commence aussi à vouloir faire preuve d'ingérence dans les affaires d'autres pays...
De toute façon, ces revirements tous aussi imprévisibles les uns que les autres finiront par se retourner contre eux, il est donc vital de s'en éloigner car le Milouxitania est comme une bombe à retardement dont il vaut mieux éviter de rester trop près.

Pour ce qui est des affaires Haranburu et Hermocopide, nous ne vous en tenons pas rigueur. Le sieur Haranburu a toujours été une personnalité importante de la société youslève et son histoire personnelle complexe, disons cela comme ça, a toujours été sujette à des fantasmes, dont l'un des plus répandus étant qu'il était affilié à l'Orga. Malgré tout, nous n'avons jamais pu établir des preuves claires et implacables d'une quelconque implication d'Haranburu dans n'importe quelle entreprise criminelle. Monsieur Cassenière a dû voir dans ces rumeurs des vérités implacables, et sans doute l'occasion de faire parler de lui par-delà les frontières aquitagnoises. Après tout, le gagne pain des journalistes n'est-il pas de vendre leur journal ? Il est donc malheureusement normal d'en voir certains bâcler leurs enquêtes.
Concernant maître Hermocopide, il s'est sans doute pris pour un grand orateur des temps anciens pendant quelques instants. Vous savez, c'est le genre de personne qui ne pourront être sous le feu des projecteurs qu'une fois dans leur vie.Il s'est sans doute enflammée en voyant une horde de journalistes et a parlé sans réfléchir, ça lui apprendra.
Quoi qu'il en soit, l'affaire est close, tous ont payés leurs dû et nous ne vous en tenons pas rigueur.

Vous avez évoqué certains accords que vous aimeriez passé avec la Youslévie, nous vous écoutons."
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Je ne suis que très peu étonné que vous soyez en désaccord avec la politique milouxitane, nous ne sommes pas les seuls à être révoltés par la masse d'incohérence et de retournement de ce pays. Savez-vous que la République prétend tout de même que la Youslevie est un allié du Milouxitia? Ce qui ne nous surprend pas, elle prétend également être en bon termes avec la Clovanie, ce qui ne saurait arriver de si tôt vu les circonstances.

Nous avions en effet quelques accords à vous proposer. Tout d'abord, nous voulons rattraper ce qui a été perdu lors de notre sortie du Traité Olympe, en signant un accord conférerant aux citoyens youslèves de pénétrer le territoire Aquitagnois avec des douanes allégées, et vice versa, afin de favoriser au mieux les échanges économiques et commerciaux entre nos deux pays. Nous voulons que les produits youslèves soient favorisés sur le marché aquitagnois par rapport aux autres exportations, exeptés celles issues de l'Union Médiane des Traditionalistes, cela va de soi. Nous désirerions également l'établissement d'une liaison aérienne de la Youslevie à notre capital, Flaviume, une ligne ferroviaire étant pour l'heure impossible. Cependant, nous souhaitons entamer une discussion avec le Gallatia, qui nous est sympathique, afin de créer une ligne ferroviaire liant nos deux pays en passant par le Gammatia.

Sachez que si notre statut d'État membre de la Médiane ne nous empêchait pas de devenir membre partiel d'une autre organisation, le Royaume serait très tenté de devenir partenaire de l'Union des Nations Évasiennes - en dépit de la présence du Milouxitania au sein de celle-ci -. Nous voulons cependant établir des relations économiques et commerciales importantes avec votre organisation. Selon vous, que pouvons nous construire avec vous dans ce sens?
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Leone Vaillancour prenait des notes concises afin de pouvoir se rappeler au mieux de ce que le Roy était en train de proposer. C'est une habitude qu'elle avait prise au fur et à mesure des rencontres diplomatique afin de ne pas se retrouver embarrassée à devoir demander à ses collaborateurs de répéter.
Les propositions de l'Aquitagne étaient alléchantes, à part peut-être la première. La Directrice du Conseil se méfiait de l'Union Médiane des Traditionalistes, moins que de l'UNCS mais tout de même plus que le Liberalintern, même si elle était actuellement en train de discuter avec un des membres fondateurs de l'UMT. L'idée de frais de douanes allégées pour les ressortissants de l'Aquitagne ne l'enchantaient donc guère, il fallait attendre de voir l'évolution des choses, surtout que tous avaient encore en tête la signature hâtive d'une alliance militaire avec le Milouxitania.

"Votre Altesse, vos propositions nous honorent. Vous devez avoir une grande estime pour nous si vous nous proposer de tels accords après seulement un seul échange.
Pour les accords sur une favorisation des produits youslèves en Aquitagne, j'imagine que vous vous attendez à ce que les produits aquitagnois soient eux aussi favorisés en Youslévie. Ils peuvent l'être, mais le seront seulement après les produits issus des pays membres de l'Organisation des Nations Commerçantes et de l'Union des Nations Evasiennes.
Concernant la création d'une liaison aérienne entre la Youslévie et l'Aquitagne, nous ne voyons aucun problème à cela. Pareil pour la liaison Aquitagne-Gallatia-Youslévie.
Enfin, la seule proposition que nous nous voyions obligés de refuser est la première, celle portant sur une facilité de passage des biens et services entre l'Aquitagne et la Youslévie. Nous ne pouvons donner de suite à votre proposition pour la simple et bonne raison que nous ne souhaitons pour l'instant pas agrandir notre répertoire de pays avec des frais de douanes allégés. Nous voulons en effet d'abord habituer notre économie aux bouleversements que sont l'entrée de la Youslévie à l'ONC et à l'UNE avant de retenter de nouveaux accords de ce type."
Pour l'UNE, le seul moyen de vraiment participer activement aux affaires de cette jeune et dynamique union est d'y avoir le statut d'Etat partenaire, nous sommes désolés que votre statut de membre à l'UMT vous empêche d'accéder à celui de partenaire de l'UNE."
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"Quoi qu'il arrive, notre intention est de favoriser, comme vous dîtes, les produits youslèves en diminuant les taxes aux frontières pour ces-derniers. Bien évidemment, nous vous serions reconnaissants de faire de même avec nos produits, dans le respect des Chartes dont vous êtes signataires. Sachez qu'il en va de même pour nous, l'UMT sera privilégiée, cela va de soi.

Nous sommes heureux de voir que vous êtes accordés avec nous sur la question des liaisons aériennes et ferroviaires. C'est à notre sens un moyen important de rattraper les peaux cassées du Traité Olympe. Dans l'attente de la création d'une compagnie aérienne aquitagnoise, nous sommes prêts à autoriser le déservissement de Flaviume par une compagnie youslève.
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