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[Rencontre Banairah / Milouxitania] Contrat pour l'or noir

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Quartiers du Calife Idrees el-Mohiuddin, Al Kara, Banairah.

Al Kara, 3 décembre 2010. Quartiers dits du Calife Idrees el-Mohiuddin.

En cette belle journée du 3 décembre, les Quartiers Mohiuddin s'activaient, traversés d'une multitude de membres du personnel organisateur de la rencontre entre les représentants milouxitans et banairais. Comme toute rencontre en sol banairais, celle-ci se devait d'être parfaitement orchestrée, de l'accueil à l'aéroport d'Al Kara aux négociations dans le palais diplomatique en passant par la visite du champ pétrolier Aadam sélectionné par l'équipe planificatrice. Le Banairah, grâce aux petits soins de l'Ambe, entretenait son image de pays de confiance et d'accueil, une image très utile lorsqu'il s'agissait de protéger ses intérêts à l'international, améliorer son soft power ou tout simplement pérenniser ses alliances et traités commerciaux lucratifs. La rencontre n'avait rien d'extraordinaire cependant, nombreux étaient les pays ouvrant des relations diplomatiques avec le Banairah dans l'objectif de s'approvisionner en pétrole, la ressource phare de l'économie contemporaine. Qu'il s'agisse de transports, de carburants, d'agriculture ou d'énergie -en en oubliant plein d'autres- le pétrole offrait une réponse facile d'utilisation, pratique et fort rentable, et la ressource n'allait pas disparaître du marché avant longtemps, c'est-à-dire lorsque l'on ne trouverait plus de réserves valant l'investissement. Autant dire que le commerce de l'or noir avait encore de beaux jours devant lui, et que celui-ci n'en finirait plus de financer le développement du Banairah qui en toute ironie réinvestissait l'argent du pétrole dans les énergies renouvelables. Après tout, dans ce monde industrialisé, celui qui possède l'énergie possède le pouvoir, alors même si cela demandait un grand effort de projection et de volonté des acteurs politiques, scientifiques et économiques, il fallait bien assurer ses arrières pour les décennies suivantes pour garder la puissance banairaise à flots. Si cela pouvait paraître triste et cynique pour certains idéalistes, ces derniers étaient forcés de constater que dans un pays où les ressources biologiques sont plus faibles que dans nombre de pays aleuciens, nazumi et eurysiens et où les ressources minérales deviennent insuffisantes, il ne reste plus que la puissance commerciale, scientifique et la carte de l'or noir. Evidemment, le tableau situationnel était quelque peu exagéré, mais l'idée était là : pour survivre en tant que nation dans ce monde, et pouvoir défendre un tant soit peu ses idéaux, il fallait prendre tous ses appuis sur ses forces pour compenser ses faiblesses et penser plusieurs coups à l'avance. Si le Caliphat puis la République ne s'étaient pas imposés dans leur région, s'ils ne s'étaient pas suffisamment développé, le Banairah aurait terminé sa course en tant que vulgaire colonie youslève, avec pour meilleur scénario un pays décolonisé en proie à des troubles constants, en un mot comme en cent, le Banairah serait devenu un deuxième Farisistan. Fort heureusement pour les habitants de la région, ce n'était pas le cas, et pour cela on pouvait remercier chaleureusement tous ceux qui, au cours de l'Histoire, avaient réussi à penser plus loin que leur vie personnelle et leurs besoins et envies de l'instant, qui s'étaient portés volontaires dans le grand projet commun qu'est la nation, inspirés par le dévouement communautaire de leurs ascendants. Mais cela ne tenait, comme toute Histoire nationale, qu'à un fil, fil qui par effet papillon, aurait pu se briser lors de la (proto)libéralisation massive du pays milieu XXème si les chefs de contestation démocratique n'avaient pas pu asseoir leurs exigences de régulation et de démocratisation de décisions économiques qui peu à peu échappaient à la sphère politique, à savoir au Banairah, tout simplement aux citoyens en général.

Quoi qu'il en soit, l'heure était aux derniers préparatifs. Comme prévu, les Quartiers du Calife Idrees el-Mohiuddin, anciens quartiers personnels du Caliphe éponyme ayant régné au IXème siècle sur la Ben Bahè, allaient servir de lieu d'échanges et de discussion entre les représentants afin de négocier un traité commercial, notamment d'exportation de pétrole depuis le Banairah vers le Milouxitania, ou plus précisément de produits pétrosourcés. Il était évident qu'il était plus avantageux pour le Banairah de vendre des produits transformés, et donc avec plus de marge, au Milouxitania plutôt que de pétrole brut ou même raffiné, les négociations allaient donc porter entre autres sur ce point. Après tout, le Milouxitania se tournait vers le Banairah pour sa fiabilité, la fiabilité de ses produits finis devrait donc séduire les diplomates milouxitans : une expertise reconnue internationalement, une stabilité exemplaire, surtout pour la corne est-afaréenne, une portée commerciale importante et une large gamme de produits en tous genres. Pour le gaz, cela allait dépendre des derniers rapports géologiques, géotechniques et économiques qu'avait le Qasse et le Khasser en leur disposition : rentabilité, pérennité de la ressource, efficacité...Le gaz, entre autres, pouvait s'avérer utile dans le dessalement en masse d'eau de mer, une ressource coûteuse en énergie mais potentiellement très rentable à la revente aux pays frontaliers et utile dans l'indépendance alimentaire, mais de tels projets d'ampleur nécessitaient des études d'envergure, ce qui avait été commandé aux différents Instituts de Recherche du pays pour une discussion auprès du Qasse et des Benbhè. Par ailleurs, une importation de gaz depuis le Milouxitania signifierait également un élargissement des partenaires d'importation : au fur et à mesure qu'un hypothétique projet de dessalement massif d'eau de mer se concrétiserait, le nombre de pays d'importation augmenterait afin de garantir un apport constant en matière première. Mais encore une fois, les études allaient trancher : serait-il rentable énergétiquement, matériellement, humainement et financièrement d'utiliser une telle ressource par rapport à d'autres sources comme le pétrole ou bientôt les champs de panneaux solaires et les centrales géothermiques ? Beaucoup de paramètres devaient être pris en compte, et le Qasse ayant pu livrer son pré-avis (avant approbation par les Benbhè qui avaient justement demandé par aux différents ministères concernés la construction d'infrastructures de production d'eau dessalée ou de traitement des eaux répondant aux besoins de l'industrie, de l'hôtellerie et de l'agriculture), il ne manquait plus qu'à voir ce que pouvait proposer la délégation milouxitane et si ses propositions suffiraient à rendre l'accord intéressant.

En l'attente, la rencontre commencerait par l'accueil à l'aéroport et par la visite d'Al Kara puis du champ pétrolier, les négociations venant terminer la rencontre : le meilleur pour la fin, comme diraient certains, et surtout le plus important. Au-delà de l'hospitalité banairaise, les mises en bouche sous forme de visites avaient pour objectif de mettre en valeur les compétences du pays mais aussi tout simplement de séduire l'auditoire, une pratique vieille comme le monde, et à la vue de la quantité d'argent que l'accord devrait représenter, le Ministère des Affaires Etrangères était prêt à payer une petite sortie en ville. En ce qui concerne la délégation banairaise, celle-ci était composée du Khasser Saroud Al'Tenhè, de la Ministre des Affaires Extérieures Siriam Amza ainsi que de plusieurs envoyés ministériels experts en leurs domaines et engagés pour aider à la négociation et à la prise de décisions.
Après le récent déplacement de la Présidente Fédérale en Negara Strana, qui constituait le premier déplacement au Nazum, c'était au tour de l'Afarée d'accueillir pour la première fois la Présidente Fédérale. Et dit que la dernière fois qu'un président milouxitan s'était rendu en Afarée remontait à 1999 en Cémétie !
Quant au Banairah, il faut remonter à 1992 et l'unification milouxitane pour constater une rencontre entre banairais et milouxitans. Mme. Culio était de faite impatiente de se rendre dans ce pays aux dimensions immenses, pour un sujet aussi pointilleux. En effet, l'opposition avait relevé le paradoxe de la politique de la présidente, mélangeant écologie et importation de pétrole. La Présidente avait du répondre aux insultes d'écocides en remarquant que le pétrole était encore nécessaire pour le pays, et que la transition écologique prendrait du temps. On ne pouvait pas remplacer chaque automobile, chaque moteur, chaque usine, afin de ne plus utiliser de pétrole. Et aujourd'hui la dernière raffinerie de pétrole dans le Milois Oriental avait fermé ses portes comme prévu. Si l'on attendait encore, ce serait la crise économique, quoique les réserves nationales étaient conséquentes et prévoyaient une période de battement.

Le Banairah semblait un allié fiable, beaucoup plus que le Farisistan. Et la Présidente avait amené du petit monde. En premier lieu, Mme. Pouzoles, Ministre Fédérale des Affaires Etrangères, fidèle alliée de Mme. Culio, serait là pour l'épauler. Mais c'était la présence de Mr. Jared Alboukhal, Ministre Fédéral des Transports, dont les parents sont banairais, et qui maîtrise parfaitement la langue locale, qui, Mme. Culio l'espérait, allait faire forte impression. De plus, Mr. Paulo Salud, Ministre Fédéral de l'Ecologie et de l'Energie, se manifesterait âr sa présence.

Lorsque l'avion se posa, la délégation milouxitane en descendit et alla saluer les représentants banairais. Un accueil chaleureux qui s'apparentait à ce que la Présidente pressentait, ce qui était bon signe.

Bonjour, Monsieur. C'est un réel plaisir de se retrouver sur ces terres.
Le plaisir est partagé, Madame, répondit le Khasser, puis s'adressant au reste de la délégation : Messieurs.
Nous avons de la chance, la météo est clémente avec nous. J'espère que vous avez fait bon voyage ?
Sur ces mots, la discussion commença, assez légèrement, et on accueillit la délégation milouxitane au sein du Palais, en profitant pour présenter rapidement les lieux : un grand couloir soutenu par une colonnade dans le plus pur style arabique et au sol carrelé joliment coloré donnant sur une cour intérieure où s'étendait un jardin d'agrément traditionnel arabe. Depuis le chemin parcourant ses côtés, on pouvait admirer la fontaine et les petits massifs de fleurs et d'arbrisseaux protégeant de leur huppe les tapis d'extérieur où on s'asseyait pour profiter de l'air frais près du bassin. De petites alcôves dans les rochers posés ça et là dans le jardin abritaient des statuettes de saints musulmans et des personnages historiques banairais. Lorsque l'on passait le jardin, on arrivait au Palais en lui-même, avec au rez-de-chaussée les appartements principaux de l'ancien Calife, et dont la bibliothèque, de par sa taille et sa disposition, servait de lieu occasionnel de rencontre. C'est là que l'on pourrait discuter en toute tranquillité, mais il était l'heure de la visite du champ pétrolier, situé un plus loin dans le sud de la région, aussi la discussion amena le Khasser à aborder le sujet.

Si vous le voulez bien, il est temps que nous vous montrions l'exemple-type de l'exploitation pétrolière banairaise. Je suppose que vous avez déjà pu visiter ce type de sites au Milouxitania ? J'ai cru comprendre que le pays venait de fermer son dernier site d'exploitation.

Et bien, je dois vous avouer avec un peu de honte que je n'ai jamais mis les pieds dans une raffinerie pétrolière... Et en effet le dernier site d'exploitation a fermé récemment. Mais ce site a l'air formidable ! Cela dit, je ne suis pas très savante en ce qui concerne l'énergie pétrolière... Existe-t-il des moyens de produire du pétrole écologiquement, ou du moins plus écologiquement que la tradition.

Information HRPExcuse-moi, j'avais totalement oublié cette rencontre !
-Eh bien, c'est parfait, la visite vous sera d'autant plus intéressante, et vous êtes au bon endroit. Le Banairah fait partie des plus grands producteurs de pétrole au monde. Chaque jour, ce sont près de 9.5 millions de barils qui sont extraits des réserves en profondeur, peu de pays peuvent atteindre ce niveau, encore un exemple d'inégalité des ressources sur le globe. Il s'arrêta un instant pour réfléchir à la question de son interlocutrice :
Ecologiquement ? Tout dépend de ce que vous entendez par là. Les champs de pétrole prennent nécessairement un espace surfacique qui appartenait avant à l'écosystème désertique banairais, et leur présence perturbe quelque peu son fonctionnement optimal, comme toute surface construite ou aménagée par l'Homme, à vrai dire. Dans cette optique, le pays a déjà dû s'adapter dans certaines régions bien trop riches écologiquement pour être laissées sans solutions. Dans ces cas-là, on s'assure que de ne pas chambouler les continuités écologiques, quitte à penser le placement des puits différemment de nos concurrents. Le Banairah est à la fois une terre de nomades et de communautés sédentaires, et toutes sont attachées à préserver l'environnement qui les entoure, ne serait-ce que pour prévenir leurs terres de l'érosion, assurer leurs récoltes ou être en accord avec eux-mêmes. En terme d'utilisation de la surface, nous essayons d'être le plus compact possible afin de limite l'impact des installations sur le territoire.
Une petite pause s'ensuivit afin de laisser le temps à Mme Culio d'enregistrer les informations. On n'était pas pressé, et une explication bien menée en valait 10 bâclées.

Concernant notre impact carbone, il est évident qu'il dépend de la production de barils que nous tenons, mais tous les efforts se respectant, nous faisons grandement attention à l'optimalisation de nos trajets et de nos industries afin de garantir un impact moindre. Nous savons bien que le dérèglement climatique qui semble s'annoncer est un sujet qui préoccupe beaucoup, y compris au Banairah, et nous faisons de grands efforts pour en tenir compte. Nos années d'expérience et nos équipes de recherche appliquée nous aident grandement dans cette quête, si bien que nous disposons des modèles de puits d'extraction les plus énergétiquement efficaces sur le marché, et dans le domaine de l'industrie pétrochimique, nous travaillons activement sur notre réduction de consommation d'énergie et sur la baisse de nos rejets atmosphériques. C'est une science qui s'améliore d'année en année, et nous comptons bien continuer dans notre voie d'excellence en la matière.

Par ailleurs, vu que le Milouxitania est fort aux faits des préoccupations écologiques, il vous serait très profitable d'en discuter avec les délégués ministériels du ministère de l'économie et des transports. Les grands groupes banairais d'extraction et de transformation minière disposent de plusieurs brevets dans le domaine des carburants, que ce soit pour l'aviation, la voiture ou encore les bus et poids lourds. Nous pourrions vous mettre en relation avec eux, ils seraient ravis de pouvoir vous présenter leurs derniers types de carburants, ils sont réputés très efficaces. Sans vous expliquer le détail ici, l'ajout d'additifs au carburant permettent de désencrasser le moteur et d'empêcher la formation de bouchons, et au final d'améliorer la performance de votre véhicule, mais aussi de baisser sa consommation au kilomètre, et donc au final les émissions de gaz à effet de serre. Dans la même optique, notre industrie automobile propose des véhicules à faible empreinte carbone, si cela vous intéresse.


Alors que la discussion s'ensuivait, les deux délégations prirent le chemin de l'exploitation pétrolière. Illustrer ses propos était toujours préférable, et de mémoire d'Homme, cela fonctionnait toujours mieux que de rester assis dans une salle pour négocier avant même d'avoir su de quoi on parlait. Comme à son habitude, la République avait une image de marque à entretenir, et elle y tenait. Ici, on faisait les choses bien, et c'était pour ça qu'on achetait banairais : "Banairan Qualität", comme on disait outre-leucytalée.
La Présidente avait eu à digérer énormément d'informations sur un sujet qu'elle ne maîtrisait pour ainsi dire pas du tout. Elle n'y connaissait rien en extraction pétrolière, mais elle avait voulu faire le déplacement pour faire bonne figure. Mais les Banairais se montraient compréhensifs et laissaient le temps à la Présidente de bien intégrer les propos énoncés, et de les comprendre.

Vous savez que l'écologie nous tient très à coeur en Milouxitania. Mes détracteurs feront remarquer qu'importer du pétrole est contraire à cette doctrine, je réponds à mes détracteurs en leur disant qu'on ne peut supprimer le pétrole d'un pays de 46 millions d'habitants du jour au lendemain. Nos chercheurs travaillent activement sur un système de véhicules fonctionnant à l'eau de mer, mais la généralisation d'un tel système, aussi écologique puisse-t-il être, prendra du temps. Pendant ce temps, nous nous devons de trouver la meilleure solution possible.

Or vos explications nous apparaissent plus que convenables. Evidemment, si nous cherchons à extraire du pétrole tout en ayant zéro empreinte carbone, nous chercherions longtemps. Mais si nous sommes venus, c'est bien parce que le Banairah est réputé pour la préservation de son environnement, nécessaire à sa culture. Ce que nous approuvons totalement, vous vous en doutez.

Votre offre sur vos véhicules à faible émission de carbone est fort intéressante. Mr Alboukhal, pourriez-vous leur en parler ?


Le Ministre des Transports, d'origine banairais, s'adressa aux représentants directement en arabe, avec un accent parfait, ce qui, espéra Mme. Culio, allait impressionner les Banairais.

RP le texte qui suit est dit en arabe.

Mes chers confrères, en tant que Ministre des Transports du Milouxitania, je me dois de m'intéresser aux importations automobiles, secteur dans lequel notre pays est, bien malheureusement, fort peu performant. Et si vous avez un prototype hautement écologique, cela pourrait vite être sujet à tentation chez nous, si vous voyez ce que je veux dire.
La délégation du Ministère de l'Economie et des Transports, satisfaite de l'intérêt affiché par leur homologue milouxitan, avec qui la communication était d'autant plus aisé qu'il parlait fort bien -une agréable surprise pour la délégation- arabe, débuta une petite présentation publicitaire des produits portés par la Communauté des Benbhè de Sehras via son entreprise traditionnelle des Industries Automobiles Claniques d'Al Sehras. Ce fut Kamaal el-Farra, délégué ministériel, qui prit la parole pour le groupe :

-Bien-sûr, Monsieur le Ministre. Nos industries nationales ont compris depuis plusieurs années l'importance de l'efficacité énergétique et la sobriété écologique dans leurs produits. Aujourd'hui, plusieurs de nos groupes développent, construisent et exportent des modèles de voiture et de bus aux designs épurés et possédant des moteurs thermiques ou hybrides très performants. Parmi ces modèles, nous pouvons vous proposer les séries Khafa des Industries Automobiles Claniques d'Al Sehras, dont un modèle de course, la IACAS-Aasifa, a été présenté lors du Gran Premio Archipiélago, en Alguarana. La série Khafa est la plus récente du marché banairais des modèles basses émissions, et elle brille grâce à son système d'injection directe pilotée électroniquement qui a été grandement fiabilisé. Cette grande avancée technologique les a permis de réduire la consommation de carburant de 25 à 30% selon les modèles et leur carburant, entendez par là diesel ou essence. De ce fait, ce sont tout autant d'émissions de CO2 qui sont évitées, et par ce même système, nous évitons aussi 65% des émissions de micro-particules et baissons de 60% les hydrocarbures imbrûlés. Kamaal marque une légère pause afin de laisser le Ministre consulter sereinement les quelques infographies qu'un de ses collègues lui montre : performances moteur, consommation aux 100km, émissions GES et polluants atmosphériques, mais aussi tenue de route, conditions de sécurité ou encore variété de l'offre.
La série Khafa pourrait vous intéresser pour ses modèles de voiture de tourisme et plus particulièrement ses citadines, qui comptent différents modèles en moteur diesel, essence et hybride des deux types grâce à son adaptabilité de construction. Vous le savez bien mieux que nous, Monsieur Alboukhal, le Milouxitania est un pays très urbanisé avec plus de la moitié de sa population habitant dans la mégalopole, aussi des modèles adaptés à la conduite en ville. La K-Madiara, entre autres, pourrait vous plaire : en moteur essence ou hydride essence avec un système Start and Stop évitant de laisser le moteur tourner dans le vide au feu rouge, légère, petite et facile à garer mais raisonnable sur l'autoroute.

La K-Madiara
D'un style novateur sur la photographie de présentation, la Madiara se met en valeur avec un marketing axé sur le futurisme et l'innovation technologique. Petite et légère, elle se vend particulièrement bien dans les villes densément peuplées où la place manque et l'usage de la voiture reste prépondérant.

Pour les modèles destinés à un usage plus polyvalent, nous disposons également du modèle Medina, sa variante plus imposante mais également plus adapté à la conduite sur les grandes voies et possédant une plus grande capacité de transport. Quant aux campagnes milouxitanes, celles-ci pourraient trouver leur bonheur dans le Hajazz, un petit tout-terrain moins consommateur que la plupart de ses homologues nationaux et internationaux, avec une consommation de 5,5L aux 100km pour le véhicule diesel contre 6 à 7L selon les modèles moins compatibles avec vos objectifs environnementaux. La performance est due en partie à l'utilisation du diesel qui est compensée par un filtre à particules efficace, un compromis intéressant vis-à-vis des particules fines et surtout de la baisse des émissions de CO2. Vous trouverez bien-sûr plus tout-terrain que le Hajazz, mais également plus consommateur, et donc polluant que lui. C'est un bon équilibre entre une voiture de campagne prête à faire de grandes distances avec son autonomie importante, mais également à faire un peu de hors piste et à encaisser sans broncher les routes dégradés et les paysages montagneux ou instables. Pour vous donner une idée, nous en utilisons dans les déserts caillouteux du sud du Banairah.

<i>Le tout-terrain Hajazz</i>
Le tout-terrain/semi-tout-terrain Hajazz s'inspire des véhicules iconiques alguerano pour en revisiter le design et proposer un véhicule adapté aux campagnes peu connectées au réseau routier ou manquant d'infrastructures, tout en s'efforçant de réduire son impact environnemental.

Qu'en pensez-vous ? Si vous avez des questions, ou préféreriez vous axer sur un autre type de modèle, nous sommes à votre écoute.
Mr. Alboukhal avait tout du long traduit les paroles de son homologue à la Présidente. Celle-ci, en réalité, n'était pas spécialement branchée voiture et ne comprit pas spécialement tout ce qu'avait dit l'homme en face. Mais elle capta l'aspect écologique du discours et demanda à son ministre de répondre, toujours en arabe.

Et bien, voilà deux beaux exemples ! Comme quoi les pays pétroliers ne sont pas tous des bulldozers et ne pensent qu'à détruire la nature ! C'est un aspect très important pour nous vous savez, et ces deux modèles sont peut-être la voie d'un commerce riche à l'avenir !

Mais dîtes-moi, ces sociétés sont-elles privées ou publiques ? Non pas que ça fasse une quelconque différence pour nous, mais savoir si nous sommes censés collaborer avec des entreprises milouxitanes de l'automobile, étant donné que ce secteur est fortement privatisé chez nous.

Cela dit, comptez-vous échanger tous ces produits par du simple argent ? Pour vous donner un exemple, nous avons il y a quelques mois fait un traité commercial semblable avec le Negara Strana et nous étions convenus d'échanges équitables de ressources. Si il arrive que vous veniez à nous vendre voitures et pétrole, pourriez-vous être intéressés par l'un des secteurs fructueux du Milouxitania ?
Fort enthousiastes de l'ouverture des Milouxitans à leurs propositions, les représentants banairais aimaient décidemment fort bien leurs homologues étrangers. Une débouché automobile au coeur du sud-ouest eurysien allait déclencher un effet boule de neige, et bientôt, ce serait en Naveces, en Youslévie et en Travie qu'on allait acheter banairais. Car il ne fallait pas l'oublier, toutes les rentrées d'argent via les entreprises, privées comme publiques, c'était un pourcentage qui allait dans les caisses de l'état pour aller financer la recherche, la défense et les services publiques. En gros, tout ce qui faisait que le niveau de vie banairais était enviable, et qu'avec un pays désertique mais bien géré, on arrivait à avoir des budgets colossaux dédiés à des fonctions étatiques que beaucoup d'états afaréens étaient contraints de garder au minimum. Certes, le système impliquait une forte dépendance à l'extérieur, une dépendance qui avait elle seule fait naître la diplomatie ouverte et mercantiliste du Banairah en même temps que renforcer les mouvements autonomistes et les courants de pensées altermondialistes, mais on faisait avec ce qu'on avait, et pour survivre, il fallait s'adapter aux réalités de son époque.
Mais revenons à notre bifton, dirions-nous grivoisement si les enjeux se prêtaient un tant soit peu à cette expression :

"Les entreprises automobiles banairaises sont des entreprises privées, mais dont une partie des capitaux est étatique, et une autre communale, le restant appartenant aux clans et communautés sociales locales. C'est une caractéristique historique, si vous voulez. Vous pourrez donc passer directement par ces entreprises, même si elles auront l'appui de l'Al Dayha, assurément. Pour votre curiosité personnelle, il est courant au Banairah d'avoir des partenariats économiques forts entre les institutions publiques et les entreprises, cela nous permet d'améliorer les gains financiers, coopérer sur les questions de répartition de la valeur et d'accélérer les changements sociétaux nécessaires.
Pour ce qui est de la rétribution, nous préférerions des échanges directement monétaires, mais nous serions éventuellement intéressés par des importations de pr


[JE POSTE ICI MAIS JE TERMINE APRES, DSL :/]
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