11/05/2017
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Rencontre entre le Duché de Sylva et la République Démocratique de Péronas

Rencontre entre le Duché de Sylva et la République Démocratique de Péronas

Contexte : Le Duché de Sylva est un pays très proche géographiquement de Péronas et il est important pour les deux pays d'entreprendre des relations diplomatiques pertinentes. Cette rencontre va permettre à Péronas d'en apprendre un peu plus sur le Duché, et Péronas va avoir pour objectif au cours de cette rencontre de partager son savoir-faire dans de nombreux domaines technologiques. De nombreux sujets vont êtres abordés en passant de la culture, à l'économie sans oublier la question militaire. Cette rencontre se situe au cours d'une semaine de visite de Péronas par la Duchesse de Sylva à Péronas.

10-13 février 2011

Cela fait désormais quelques jours quelques jours que la Duchesse de Sylva Alexandra Boisderose est arrivée à Péronas pour une visite culturelle. Il était en effet convenu que la duchesse viendrait passer une semaine à Péronas afin de découvrir sa culture et son fonctionnement. Au cours de cette visite était planifiée une rencontre diplomatique avec le Président de la République Démocratique de Péronas, Montel Ricci.

La visite de la Duchesse a été planifiée en collaboration entre les services Pérons et la Duchesse elle-même. Cette visite va permettre de faire valoir le paysage et la nature de Péronas également la culture, l'économie et plus globalement le savoir-faire Péron. Pour cela, après être arrivé dans l'aéroport de Rore où elle a pu percevoir la chaleur de l'Été Péron, bien que celui de Sylva n'est guère plus agréable. Elle commença sa visite par le plus célèbre Musée de Rore, privatisé pour l'occasion, et escortée jusqu'à son enceinte. Ici elle découvrit l'histoire Pérone, la colonisation, la révolte, puis l'Ère "Présidentielle" des Sensei, période tout de même assez récente. Ensuite, elle a été invité à déguster dans l'un des plus célèbres restaurants de Péronas pour déguster l'un des plats emblématiques de Péronas, le Chili con Carne revisité. La Duchesse s'exclama : Ce mélange subtil d'épices raffinées me donnerait bien envie d'en déguster de nouveau, mais je préfère rester raisonnable.

Elle passa ses nuits dans différents hôtels et résidences luxueuses, également privatisées pour l'occasion. Là, au réveil, elle pu déguster le petit-déjeuner phare de Péronas, quelque chose d'assez simple, mais de gustatif, un toast agrémenté d'oeufs et de bacon. Enfin, pour visiter d'autres contrées de Péronas, la Duchesse prit part à bord d'un Train Très Rapide Péron desservant de magnifiques vues. Là le train n'était pas privatisé, mais l'entièreté du compartiment Business lui, l'était. La voiture Business était également protégée et interdite d'accès pour sa protection. Ce trajet était un élément clé du voyage de la Duchesse étant donné l'importance du réseau ferroviaire à Péronas. Péronas compte bien exporter son savoir-faire et pourquoi pas proposer ses services pour aider au développement ferroviaire Sylvain.

C'est en effet dans la ville de Burpo que la Duchesse va descendre du train. Dans cette ville, elle envisage de passer du temps à explorer les richesses locales et à se familiariser avec la culture environnante. Une fois sur place, elle se déplacera en voiture, une méthode un peu plus pratique pour découvrir la variété des paysages qui s'offrent à elle. Parmi les destinations qu'elle a choisies figurent plusieurs réserves naturelles Pérones. Ces zones protégées sont reconnues pour leur biodiversité impressionnante et leur beauté époustouflante. Elle aura également l'occasion de visiter d'autres sites touristiques dont la popularité s'explique par leur lien étroit avec la nature. Ces lieux offrent une chance de s'immerger dans l'environnement local et d'apprécier la beauté naturelle à son meilleur. Cependant, ce n'est pas seulement la faune et la flore qui intéressent la Duchesse. Elle prévoit également de visiter un musée militaire afin d'obtenir un aperçu du patrimoine militaire Péron. Ce musée présente une exposition détaillée de l'arsenal militaire de la nation, offrant une perspective éclairante sur la composition de leurs forces de défense. Chaque étape de son voyage représente une opportunité d'apprendre, de comprendre et d'apprécier davantage la culture Péron. Chacune de ses destinations lui offre une nouvelle perspective, enrichissant son expérience et augmentant sa compréhension de ce pays fascinant

On était le 13 février, la Duchesse alla se reposer dans une somptueuse villa perdue dans la nature, également lieu de la rencontre diplomatique. La villa se situe à plus d'une heure de route en voiture de Burpo. Montel Ricci la rejoindra le lendemain en début de matinée, après quoi, ils déjeuneront ensemble pour accroître les relations diplomatiques, enfin, les discussions continueront en après-midi.

Cette journée, la Duchesse la passa à se reposer et à préparer le lendemain auprès de sa délégation. De nombreux sujets sont préparés le tout pour permettre à cette rencontre d'être le plus productive. La Duchesse déclara : J'ai hâte du lendemain. Je suis persuadée que cette rencontre va s'avérer productive.

14 février 2011

Malgré le mois de février traditionnellement chaud, le matin était étonnamment doux. Le thermomètre indiquait 15 degrés, une température inhabituellement faible pour cette période de l'année, et l'on prévoyait une augmentation jusqu'à 30 degrés dans l'après-midi. La délégation de Sylva avait minutieusement préparé leur rencontre, et maintenant, ils attendaient avec anticipation l'arrivée de leurs homologues de Péron. Leur attente ne fut pas longue, car peu après 9 heures du matin, la délégation de Péron fit son apparition. Avec leur arrivée, le moment était venu pour les présentations formelles. La Duchesse Alexandra Boisderose, représentant la nation de Sylva, était déjà à l'extérieur pour accueillir Montel Ricci, le leader de Péronas. C'était une scène quelque peu comique en effet, la Duchesse de Sylva jouant l'hôte dans la nation de son invité, Péronas. Néanmoins, les protocoles diplomatiques ne sont pas toujours sans leurs moments d'ironie. Malgré cette petite incongruité, les deux dirigeants échangèrent une poignée de main symbolique, marquant le début de leur réunion. Ensuite, ils se dirigèrent ensemble vers la salle de réunion, suivis de près par leurs délégations respectives. Chaque pas, chaque geste avait son importance dans ce ballet de diplomatie, annonçant une journée de discussions et de négociations intensives.

Une fois dans la salle de réunion, chacun s'installa à sa place désignée. Il y eut un moment de silence tandis que tous prenaient le temps de s'installer confortablement avant de commencer les discussions sérieuses. Puis, le président Montel Ricci rompit le silence pour lancer la réunion.

Montel Ricci : C'est avec grand plaisir que je vous souhaite à nouveau la bienvenue ici à Péronas, Madame la Duchesse. J'espère sincèrement que votre semaine ici s'est déroulée de manière agréable et enrichissante, et que vous avez pu saisir l'essence de notre beau Péronas. Cependant, ne laissons pas le temps filer sans profit. Je pense qu'il est préférable de passer directement aux affaires sérieuses. Je suis tout ouïe et prêt à vous écouter.
Pas bien grande et d'une carrure assez svelte, Alexandra Boisderose avait quand même une certaine stature. Bien droite, sa vigueur ne s'était pas encore amenuisé avec l'âge, et elle répondit d'une poignée de mains ferme et franche sans être écrasante. Elle portait une longue robe à manche longue, d'un tissu blanc et léger adapté au climat chaud, doublé d'un large chapeau. Bien que complètement couverte, même ses mains étaient parées de gants de velours, elle avait en réalité froid. La température ne descendait jamais jusqu'à quinze degrés dans les régions habitées de Sylva, à moins d'aller chercher une telle fraicheur en altitude où elle était monnaie courante. Et la Duchesse n'avait pas pour habitude de recherche cette fraicheur, elle était au contraire frileuse.
Mais elle restait fière, et ne se laissa pas à un seul moment submerger par le réflexe de grelotter. Elle n'en fut pas moins très soulagée de rentrer dans le bâtiment où la température lui était plus confortable, là elle laissa son grand chapeau à un majordome avant d'aller dans la salle de réunion.

Après la petite attente, le temps de tout mettre en place, elle répondit à son interlocuteur Montel Ricci d'une voix bien articulé. Il n'y avait pas la moindre hésitation dans son intonation, combinant éloquence et connaissance de son sujet. Il faut dire qu'il n'était pas passé une soirée depuis son séjour sans qu'elle ne révise les points qu'elle aurait à aborder, et la culture péronassienne.

-Tout d'abord je tiens à exprimer mon admiration tant de vos services et de votre personnel, que de votre pays. Mon séjour s'est merveilleusement bien déroulé et l'exposé de votre contré fut particulièrement riche.
Maintenant pour aller dans le vif du sujet, vous avez bien raison de ne pas souhaiter perdre de temps, le Duché de Sylva souhaite entreprendre un rapprochement de plusieurs ordre avec l'ensemble des nations de Paltoterra. Comme dit dans les correspondances déjà établies par ma ministre des affaires étrangères, il serait question de rapprochements politiques, culturels et industriels.

Elle fit une petite pause pour boire une gorgée d'eau à disposition, avant de reprendre d'une voix toujours aussi clair et audible.

-Plus précisément, le Duché de Sylva ambitionne de prospérer comme n'importe quelle nation, et dans ce sens nous visons à établir des partenariats valorisants et faire de Paltoterra un centre politique et économique. Cette vision est pour le moment juvénile et probablement naïve à vos yeux. Elle est amenée à évoluer à mesure que les politiciens sylvois, et je ne m'exclue pas du lot, aient une expérience plus approfondie de la situation géopolitique locale.
Mais la finalité désirée est bien là, nous faire une place sur le continent. Et c'est pour ça que nous nous rapprochons dans un premier temps de vous, notre volonté future est d'établir des rapprochements étroits et des accords solide.
Pour le moment Sylva a beaucoup plus à recevoir de Péronas qu'elle n'a à offrir. Nous avons pour ambitions de nous spécialiser dans le secteur aéronautique, mais c'est un projet sur le long terme.
Pour le moment, il serait surtout bénéfique d'échanger sur des domaines accessibles : liberté de circulation et de commerce entre nos deux États, afin de permettre le tourisme, la formation à l'étranger et l'échanges de produits culturels ou biens de consommations entre nos États.
Un autre point qui est à étudier : nos deux nations sont vastes et doivent conséquemment compter de nombreux gisements de matières premières stratégiques. Une prospection et étude de marché adapté permettra à nos État de compléter leurs besoins et assurer leur souveraineté. Sur ce point, je compte dans la mesure du possible étendre ce réseau dans tous le continent de Paltoterra afin de garantir notre autonomie.

Elle fit encore une pause pour s’humecter les lèvres avant de reprendre son flot de parole avec le même débit.

-Et il y a finalement un dernier point, celui de nous affirmer politiquement. Là encore j'ai une vision assez superficielle de la situation mondiale, mais déjà mon constat est que les échanges s'articulent entre un bloc communiste et un autre capitaliste, avec trois acteurs mondiaux autour desquels gravitent l'ensemble des échanges : l'Alguarena, le Grand Kah, et la Loduarie Communiste. C'est afin de ne pas dépendre tant sur l'aspect politique qu'industriel de ces puissances que nous désirons établir de tels rapprochements avec nos voisins. Et le Grand Kah lui même étant l'un de nos directs voisins, c'est tout naturellement que nous nous tournons vers vous.
Donc pour résumer, la première question à se poser afin de poursuivre la discussion est de savoir si la République Démocratique de Péronas serait favorable à devenir à terme un étroit partenaire du Duché de Sylva.
Montel Ricci, ainsi que son équipe de conseillers, prêtaient une attention toute particulière aux propos de la Duchesse. La richesse de son discours, empreint de sincérité et de bienveillance, ne pouvait qu'éveiller leur intérêt. Montel Ricci réalisa presque immédiatement l'importance cruciale de cette réunion. Le Duché de Sylva possède tous les atouts pour devenir un allié stratégique de premier plan pour Péronas. Toujours à l'écoute, Montel Ricci s'assura de ne manquer aucun détail des paroles de la Duchesse. Une fois que celle-ci eut terminé son discours, Montel Ricci décida alors qu'il était temps de prendre la parole.

Montel Ricci : Permettez-moi, Madame la Duchesse, avant toute chose, de vous exprimer ma profonde gratitude au nom de la République, pour les éloges que vous avez prononcées à propos de la qualité de votre séjour chez nous. Cela me touche beaucoup. En effet, vous êtes la première chef d'État à participer à une telle organisation de voyage. Cela a requis du temps et des efforts, mais finalement, je suis extrêmement satisfait du résultat bénéfique de cette initiative. En ce qui concerne votre désir d'établir des liens plus étroits avec l'ensemble des nations du Paltoterra, nous comprenons parfaitement votre approche. Nous avons, nous aussi, emprunté ce chemin par le passé. Nos relations avec le Grand Kah sont actuellement extrêmement positives. Nous avons eu des échanges culturels, économiques et militaires. Récemment, nous avons organisé conjointement la Coupe du Monde de Basketball, avec le soutien du Grand Kah. Il reste un partenaire majeur pour nous et nous espérons pouvoir poursuivre notre collaboration de la même manière. Ainsi, il est tout à fait logique et attendu que vous cherchiez à obtenir de tels échanges avec le Grand Kah. Ces interactions bénéfiques peuvent renforcer les liens entre nos nations, favoriser une meilleure compréhension mutuelle et contribuer à la stabilité et à la prospérité de notre région. C'est une entreprise que nous soutenons pleinement et nous sommes prêts à vous aider à faciliter ces échanges dans la mesure du possible.

Montel Ricci, plus tout jeune, s'exprima avec un rythme plutôt lent mais le tout en étant parfaitement clair audible. Après cette première partie, il prit une gorgée d'eau, puis reprit.

Montel Ricci : Votre ambition, exprimée à travers la volonté de transformer le Paltoterra en un centre névralgique d'importance politique et économique, est à la fois inspirante et admirable. Cette vision dénote une certaine grandeur d'esprit et un engagement profond envers le progrès de votre nation, qui sont tout à votre honneur. Je suis convaincu que notre collaboration peut être fructueuse et mener à des avancées significatives dans cette direction. Enfin, pardonnez-moi, mais il serait réducteur, voire injuste, de considérer votre vision comme naïve. Bien au contraire, je suis d'avis qu'il est nettement plus bénéfique et productif d'engager des discussions et de mener des travaux en collaboration avec une nation qui, comme la vôtre, se dédie à l'amélioration continue et à l'expansion de ses horizons, plutôt qu'avec une nation qui manque d'orientation ou ne possède pas d'objectifs clairement définis. Il est incontestable que nous avons un vaste éventail de ressources et de capacités à offrir. Cependant, avant de plonger dans le détail de ces offres et d'explorer les différentes possibilités, je tiens à compléter ma réponse à vos propos précédemment énoncés. Je suis conscient de l'importance de répondre à chaque point que vous avez soulevé, de donner suite à chaque idée que vous avez partagée et de répondre à chaque question que vous avez posée.

Il prit une nouvelle fois une gorgée d'eau.

Montel Ricci : Il est évident pour nous qu'il serait contre-productif d'entraver de tels échanges. Nous sommes, en effet, tout à fait en faveur de la libre circulation entre nos deux États. Je suis fermement convaincu que nos citoyens respectifs sont impatients d'explorer une nouvelle nation qui, bien qu'elle soit notre voisine géographiquement, présente une culture très différente de la nôtre. Cette diversité culturelle est une richesse et pourrait renforcer le lien entre nos deux peuples. En outre, nous avons tous deux la chance d'être bordés par l'Océan du Deltacruzando à l'est de nos pays. Cet avantage géographique peut être utilisé comme le principal vecteur pour nos échanges commerciaux. Les routes maritimes ont toujours été des catalyseurs de commerce et d'exploration, et je suis sûr qu'elles peuvent jouer un rôle crucial dans le renforcement de notre coopération économique. En ce qui concerne les ressources naturelles et les matières premières, Péronas est une puissance productrice de minerais variés, tels que le fer, l'or et le charbon. Nous avons également une immense industrie sylvicole qui soutient non seulement notre économie locale, mais qui pourrait également contribuer à la croissance de la vôtre. Par ailleurs, nous disposons de quelques puits de pétrole et de gaz naturel. Cependant, ces ressources ne sont pas en quantité suffisante pour permettre une exportation significative. En fait, l'autosuffisance dans ces domaines est un défi pour Péronas, et nous commençons sérieusement à envisager l'idée de nous tourner vers un exportateur de pétrole pour satisfaire nos besoins. C'est un domaine où votre aide pourrait être précieuse. Si le Duché de Sylva a la capacité d'exporter du pétrole ou d'autres ressources énergétiques, cela pourrait ouvrir la voie à une coopération économique encore plus étroite entre nos deux nations. Cette coopération serait mutuellement bénéfique et contribuerait à la stabilité et à la prospérité de nos pays respectifs.

La question sur la situation mondiale était une question assez complexe, mais dont Montel Ricci allait tenter d'éclaircir au maximum.

Montel Ricci : Vous semblez avoir cerné quelques peu la situation, cependant, il est vrai que cela est beaucoup plus complexe que cela. Je ne dirais pas qu'il y'a un bloc communiste et un bloc capitaliste. Enfin, la Loduarie Communiste n'a rien d'un acteur mondial, il s'agit simplement d'un état communiste belliqueux et désireux de faire la guerre partout où il en est possible. Cependant, je dirais qu'il y'a 2 blocs, il est vrai, avec en cours, sûrement, la création d'un 3ème. Le premier serait celui de l'ONC, Organisation des Nations Commerçantes. Son but est de maintenir la paix et la prospérité sur la planète. Il est vrai donc que c'est une organisation capitaliste. Péronas fait parti de cette organisation, pourtant, cela n'empêche pas Péronas d'avoir de très bonnes relations avec le Grand Kah, membre du Liberalintern. Le Liberalintern ou également appelée l'Internationale Libertaire est le bloc s'opposant entre guillemets à l'ONC. Encore, je dis s'oppose, et c'est plus compliqué que cela. Il est vrai que par le passé l'Alguarena et le Grand Kah ont subis des conflits. Cependant, le Banairah est le contre-exemple à tout cela, il appartient aux deux organisations précédemment citées. L'UMT pour l'Union Médianes des Traditionnalistes semble commencer à prendre de l'ampleur, elle se caractérises par des Etats comme son nom l'indique traditionnalistes, ce n'est pas une union de pays belliqueux. Nous avons ensuite l'UNCS, pour Union des Nations Communistes et Socialistes, exclusivement composées de va-t-en-guerre, c'est d'ailleurs contre plusieurs de ces membres que l'ONC a lancé une action dont les revendications sont multiples. Enfin, tout récemment, l'UNIL est apparu, je n'ai pas encore réussi à cerner son objectif, mais cela semble très complexe, elle interdit aux membres de l'ONC et de l'UNCS de la rejoindre, tout en autorisant le Liberalintern. Son nom indique une union entre des nations indépendantes et libres, mais à en croire les nations constituantes, cela semble très contradictoire, et le Milouxitania semble à mon avis vouloir prendre une place au cœur de la scène internationale ne lui appartenant certainement pas. Enfin bon, j'ai essayé de vous résumer ça le plus clairement possible sans pour autant être influencé par la participation de Péronas à l'ONC. Mais bon, je vous laisserais vous faire votre propre avis là-dessus.

Montel Ricci était assez confiant dans cette dernière prise de parole. Il avait essayé d'être le plus neutre possible sans pour autant respecter un régime ne devant pas l'être. Enfin, il prit une énième gorgée d'eau avant de reprendre.

Montel Ricci : Je crois qu'il est tout à fait naturel, voire inévitable, que Péronas accepte votre proposition de devenir un partenaire étroit. A long terme, une telle proximité pourrait être bénéfique pour l'ensemble de nos nations, renforçant nos économies respectives. Pour revenir sur les points de rapprochement culturels et industriels, Péronas a plusieurs propositions à vous faire. Nous sommes, d'une part, l'un des leaders, si ce n'est le leader, dans le secteur ferroviaire. Je dois avouer que je ne suis pas familier avec l'industrie ferroviaire du Duché de Sylva, mais je suis convaincu que nous pourrions apporter notre expertise pour améliorer, moderniser, voire même créer, un réseau ferroviaire dans votre nation. Cette proposition n'est bien sûr qu'une première ébauche, et nous serions ravis de discuter plus en détails de comment nos compétences pourraient vous être utiles. En ce qui concerne le rapprochement politique et industriel, je reste à votre écoute pour entendre les propositions que vous pourriez avoir. Notre objectif est de travailler main dans la main pour créer un partenariat mutuellement bénéfique, qui profitera non seulement à nos deux nations, mais aussi à l'ensemble de la région Paltoterrane.
La Duchesse avait écouté avec attention du début à la fin, rompant le contact visuel avec Montel Ricci uniquement pour prendre quelques notes dans un petit carnet aux reliures cuivrées. Elle reprit la parole quand ce fut son tour, avec toujours autant de confiance :

-Bien, nos visions des choses se rejoignent, et votre exposé sur l'échiquier géopolitique m'est d'une grande aide pour mieux appréhender la situation globale, et ses enjeux.
Déjà, je pense que nous pouvons acter l'ouverture de la circulation entre nos deux États et valider l'établissement d'une douane, ainsi que la validité mutuelle des passeports pérons et sylvois. Il restera juste quelques détails administratifs à régler, ainsi que des communiqués à titre d'information si les lois et coutumes venaient à plus ou moins sensiblement changer d'un pays à l'autre. Sur le sujet de la laïcité, je ne voudrais pas qu'un sylvois fasse scandale en Péronas parce qu'il porte un collier à l'effigie de Mawu.
Nous pourrons également approuver la circulation de produits culturels, en vérifiant qu'ils soient compatibles selon nos référentiels. Ces derniers ne sont pas systématiquement différents entre nos deux États, mais il ne sont pas forcément non plus strictement identique.

Elle fit une pause pour regarder une note dans son carnet.

-Concernant le commerce, l'axe maritime était également favorisé de notre côté. En plus des moyens industriels optant pour des porte-conteneurs, nous avons également partagé une autre idée avec le Grand Kah déjà : des navires à voiles traditionnels. Ils auraient une place minime dans la part du transport, mais représenterait une attraction culturelle et un élément d'attention plus « chaleureux » qu'un insipide porte-conteneur.
Pour ce qui est des produits en eux même à échanger, Sylva compte de son côté quelques gisements de métaux stratégiques : aluminium, nickel, chrome, titane et or également. Le fer pérons saura trouver une place dans notre marché aussi. Et pour ce qui est des ressources fossiles, là elles ne sont à l'instar du Péronas pas spécialement développées. Par contre nos vastes forêts constitue une gigantesque source de biomasse à partir de laquelle pourrait être raffiné du gaz. Une gestion judicieuse et étendue permettrait un renouvellement naturel de nos forêts et concilierait le développement du secteur énergétique avec l'écologie. Car oui, j'insiste, mais les sylvois sont très attachés à leurs forêts, et je serais destitué d'emblée que j'annoncerais les raser pour faire des mines à ciel ouvert. Ah, cela n'empêchera en rien nos exploitations minières, juste qu'elles devront être bridées sous forme souterraine uniquement.
Quoiqu'il en soit si le marché pérons est suffisant, alors il est tout à fait envisageable que se développe ce secteur d'activité en Sylva, et peut être même de par notre proximité, qu'un gazoduc passant par la mer soit établis afin de joindre nos nations.

Une nouvelle fois elle consulta son journal.

-Pour quitter le secteur primaire, vous pouvez déjà considérer comme approuvée l'implantation de votre industrie ferroviaire en Sylva. Tant pour l'industrie que la circulation des particuliers, elle sera un excellent stimulant.
Et maintenant le dernier point à aborder, notre positionnement géostratégique. Votre appréciation du Grand Kah est rassurante, et très probablement nous pourrons à l'avenir établir un trio industriel d'envergure tant dans les secteurs primaires que secondaires. Pour l'ONC, l'Internationale Libertaire, l'UMT et l'UNCS, je tiens compte de vos aperçus. Le Duché de Sylva prendra le temps de se forger son opinion à l'avenir.
Montel Ricci avait trouvé les échanges extrêmement éclairants. Chaque mot échangé portait un sens profond, et tous convergeaient vers une vision positive de l'avenir des relations entre Péronas et le Duché. Une fois qu'il eut terminé son intervention, Montel Ricci se tourna vers la Duchesse, qui manifestait un intérêt évident pour ce qu'elle venait d'entendre. Il observa avec satisfaction qu'elle accordait une attention méticuleuse à chaque mot prononcé, prenant des notes sur les points les plus pertinents.

Il se rendait compte que la Duchesse n'était pas seulement une auditrice passive, mais qu'elle participait activement à la discussion, analysant chaque point soulevé et réfléchissant à son impact potentiel. C'était le signe d'une dirigeante engagée, consciente de l'importance de ces pourparlers pour l'avenir de son duché. Montel Ricci avait hâte d'entendre ce qu'elle avait à dire en réponse, confiant qu'elle contribuerait à enrichir encore davantage la conversation.

Une fois que la Duchesse eut terminée, Montel Ricci prit une nouvelle fois la parole pour répondre aux diverses paroles prononcées.

Montel Ricci : C'est avec une grande satisfaction que j'accueille et confirme notre engagement commun pour l'ouverture des échanges touristiques et commerciaux entre nos États respectifs. L'idée d'instaurer un poste douanier, tout en étant une proposition logique et pertinente, doit cependant être mise en œuvre avec prudence. Comme vous l'avez judicieusement mentionné, nous devons veiller à ce que de telles mesures régulatrices n'entravent pas de manière excessive nos échanges. Notre proximité géographique représente un avantage considérable que nous devons exploiter au maximum. En ce qui concerne les libertés individuelles à Péronas, elles sont très larges et diversifiées, ce qui reflète l'esprit d'inclusivité et de tolérance qui imprègne notre société. Je suis convaincu que cette caractéristique de notre culture ne constituera pas un obstacle pour les citoyens du Duché de Sylva. Il est tout à fait compréhensible que vos lois puissent être plus restrictives ou différenciées par rapport aux nôtres. Il ne s'agit pas de demander à l'une des parties de modifier sa culture pour l'autre, mais plutôt de parvenir à une compréhension mutuelle et à une cohabitation harmonieuse. Les Pérons sont des gens très adaptables. Ils ont prouvé à maintes reprises leur capacité à s'intégrer dans divers contextes et à respecter différentes coutumes et lois. Je suis donc confiant que, quelle que soit la différence dans les codes de conduite ou les lois entre Péronas et le Duché de Sylva, nos citoyens sauront s'adapter et coexister de manière respectueuse et pacifique. La question de la laïcité occupe une place prépondérante dans la société péronnaise. Nous sommes, en effet, une République où l'athéisme est largement majoritaire. Cependant, nous avons également des minorités religieuses, notamment chrétiennes et juives, qui vivent parmi nous, et nous les respectons profondément. En effet, le port de signes religieux ostentatoires n'est pas un sujet de controverse à Péronas. Nous croyons en la liberté de croyance et d'expression de chaque individu. Par conséquent, si vos citoyens souhaitent porter un collier à l'effigie de Mawu, ils ne rencontreront aucun obstacle à le faire à Péronas. Nous accueillons et respectons toutes les expressions de foi tant qu'elles respectent la liberté et la dignité d'autrui. Avant de conclure sur ce sujet, envisagez-vous l'instauration de visas pour l'entrée de nos ressortissants respectifs sur le territoire de l'autre ? Il s'agit d'une question importante qui pourrait nécessiter une certaine réflexion. Un régime de visa pourrait potentiellement aider à réguler le flux de personnes entre nos deux nations, mais il pourrait aussi présenter des défis en termes de logistique et de bureaucratie. J'aimerais donc connaître votre position sur ce sujet afin que nous puissions en discuter plus en détail.

Montel Ricci fit une petite pause afin de clore cette première partie de réponse, comme à son habitude il en profita pour s'hydrater. Ses conseillers semblaient confiant et montraient de la reconnaissances envers la prise de parole de Montel, avant que ce dernier ne reprenne.

Montel Ricci : Je suis très heureux une nouvelle fois de voir que l'on est accord sur un autre sujet crucial. Je ne peux que souscrire à votre constat : le recours au transport maritime pour acheminer des volumes importants de produits en un temps relativement court semble être une décision des plus judicieuses. En effet, ce mode de transport pourrait être parfaitement adapté pour transporter les divers minéraux que vous exportez et dont notre nation, Péronas, a un besoin crucial. Cela inclut, mais ne se limite pas à, des ressources telles que l'aluminium, le nickel, le titane et le chrome. De plus, je tiens à souligner que nous sommes entièrement conscients et respectueux de l'importance de l'aspect écologique que vous avez mentionné. Il est indéniable qu'une déforestation inutile simplement pour l'exploitation du gaz ne correspond pas à une attitude responsable ou durable. Cependant, si vous êtes en mesure d'exploiter efficacement vos ressources souterraines tout en préservant et en maintenant un environnement de surface florissant et diversifié, cela serait une réalisation remarquable. Cela pourrait également servir de modèle pour d'autres nations cherchant à équilibrer l'exploitation des ressources et la conservation de l'environnement. Enfin, j'aimerais exprimer mon enthousiasme à l'égard de l'idée que vous avez soulevée : celle d'un gazoduc maritime entre nos deux pays. Cela pourrait s'avérer être une solution extrêmement efficace. Par exemple, cela permettrait d'éviter l'importation de gaz dans chacun de nos pays de manière individuelle. Au lieu de cela, le gaz pourrait être importé dans un seul pays et ensuite transféré à l'autre via le gazoduc. Cela pourrait non seulement améliorer l'efficacité de notre approvisionnement en gaz, mais aussi renforcer notre interdépendance et notre coopération économique. Je suis certain que nous serons en mesure de discuter plus en détail de cette proposition après une réflexion plus approfondie. Je suis impatient de voir comment nous pourrions concrétiser une telle initiative qui pourrait être bénéfique pour nos deux nations.

La prise de parole de Montel Ricci semblait prendre du temps et on sentait sa volonté d'accélérer, il ne voulait pas monopoliser la parole, mais il était motivé et heureux de voir une discussion aussi productive. Il reprit.

Montel Ricci : C'est avec une grande joie que j'accueille vos commentaires positifs sur les services de la Société d'État de Gestion du Réseau Ferroviaire Péron. Votre satisfaction renforce notre conviction que cette entreprise joue un rôle central dans l'économie de Péronas. Nous sommes particulièrement ravis de la perspective d'une collaboration entre la Société d'État de Gestion du Réseau Ferroviaire Péron et vos propres entreprises ferroviaires afin de contribuer au développement du réseau ferré de votre pays. Cette contribution peut prendre plusieurs formes, que ce soit le développement d'infrastructures pour le transport de voyageurs ou pour le transport de marchandises. En effet, le transport ferroviaire offre des avantages significatifs sur le plan écologique. Par exemple, il est beaucoup plus respectueux de l'environnement de transporter une centaine de conteneurs par train que de recourir à une centaine de camions. De plus, l'industrie ferroviaire, lorsque combinée avec une source d'énergie verte, représente l'une des options les plus écologiques pour le transport de marchandises et de passagers. Pour finir, il est tout à fait normal de chercher à clarifier la situation internationale pour nos partenaires. En effet, une bonne compréhension du contexte international est essentielle pour favoriser une coopération efficace et mutuellement bénéfique. Ainsi, nous nous efforçons toujours d'être aussi transparents que possible et d'offrir une image claire de la situation afin de faciliter les échanges et les collaborations.

Montel Ricci voulait ajouter une dernière chose avant de laisser la parole à la Duchesse.

Montel Ricci : J'ai cru comprendre que vous souhaitiez aborder d'autres sujets ? Si c'est le cas, alors, je vous écoute.
Alexandra était plutôt contente. Elle et Montel Ricci allaient dans la même direction depuis le début de la réunion, qui allait avoir des résultats très probants. Pour une première rencontre, c'était prometteur, elle ne regrettait pas un seul instant d'avoir fait le déplacement (de toute façon même si la réunion s'était achevé sur une déclaration de guerre, les vacances passées sur Péronas aurait rentabiliser le voyage).

-Votre description des citoyens pérons confirme l'image que je m'en étais faite. Cela relève du détail, mais je tenais à m'assurer que nos deux cultures soient compatibles, et je suis heureuse qu'elles le soient. Après je vous rassure, les sylvois ne prêcheront pas le vaudouisme, c'est loin d'être un centre d'attention même dans le Duché.
Pour ce qui est de l'établissement d'un visa, j'en serais plutôt favorable quand bien même cela représenterait une logistique supplémentaire. Mais là il me faudra avoir la confirmation auprès de la Haute Cours des Élus sylvoise. Ce serait une institution à mettre en place et je ne peux, seule, prendre l'initiative de l'établir.
Concernant le gazoduc et la simplification des importations/exportation, c'est un point intéressant que vous évoquez. Peut être pourrions nous même l'étendre à notre voisin du nord et ainsi avoir un long réseau parcourant le Grand Kah, Sylva, passant par la mère puis joignant Péronas. Pour ce qui est de Maronhi et Yuhanaca, nous n'avons encore eux aucun échange, donc je ne pourrais pas prévoir quoique ce soit pour le moment avec ces deux pays. Quoiqu'il en soit une extension de ce projet serait pour un second temps, après que nous l'ayons déjà mis en place entre nos deux États.
Pour ce qui est de l'aspect minier, j'apporterais la nouvelle aux groupes industriels sylvois. S'il y a un marché à pourvoir en Péronas, vous pourrez compter sur elles. Et vous pouvez de même informer dès lors vos industriels qui leur fer et or intéressera l'industrie sylvoise.

Alexandra Boisderose eut un léger sursaut, pensant à un point important.

-Vous avez parlé de charbon, c'est un point à étudier. Il s'agit d'une source abondante et bon marché d'énergie, mais c'est également un minerais avec une densité énergétique très faible. Transporter du charbon revient rapidement à demander autant d'énergie que ce que l'on peut en tirer. Autant dire que Sylva ne risque pas de s'en fournir auprès de vous, par contre, vous pourriez établir chez vous des usines à charbon supplémentaire, et nous vendre l'excédent de courant électrique. Un câble sous-marin suivant le tracé du gazoduc prévu serait possible. Mais là, ce sera à votre totale appréciation ou non d'exploiter ce marché, le charbon étant après tout la plus polluante des sources d'énergie.

Elle s'arrêta un instant pour réfléchir et reprit.

-Il ne me reste que deux points à aborder. Déjà le premier, qui n'est à évoquer que brièvement pour des raisons déjà évoquées, est l'approvisionnement en matériel militaire péronasiens par l'armée sylvoise. Mais ce sera à voir ultérieurement, une fois notre confiance mutuelle consolidée. Et je dois dire est déjà prometteuse.
Finalement le dernier point à aborder est d'ordre académique. Sylva doit se constituer un savoir faire afin de développer une industrie digne de ce nom. Nous déployons déjà dans ce sens des efforts pour ériger des académies et écoles, mettre en place des programmes de formations, recruter et former des professeurs auprès de techniciens expérimentés. Mais cela reste un projet sur le long terme, et une collaboration académique avec Péronas serait d'une grande aide. Je ne vous cache pas que cela risque d'être à sens unique sur le court terme, Sylva n'est pas encore riche de connaissance ou d'un système éducatif avancé, et nous n'aurons donc que peu à vous apporter sur ce point. Mais sachez que les experts péronasiens seront très bien accueillis dans les académies et industries sylvoises s'ils y postulent, avec tous le nécessaire pour faciliter leur installation. Et de même nous serions heureux si des étudiants sylvois pouvaient se former en Péronas, que ce soit dans les écoles même ou lors de stages en entreprise.
Ce ne serait pas non plus un investissement dans le vide pour Péronas, puisqu'un tel investissement de sa part garantirait un rapprochement entre nos peuples, et de nombreuses opportunités de collaborations industrielles approfondies à l'avenir.
Montel Ricci s'est de nouveau concentré avec une grande attention sur les paroles de la Duchesse. Tout au long du discours de celle-ci, il ne manquait pas de manifester son accord par de subtiles signes d'acquiescement, tout en veillant à maintenir un contact visuel constant, signe d'un respect profond et d'un intérêt sincère pour ce qu'elle disait. Lorsque le sujet a dévié vers les questions militaires, son acquiescement s'est transformé en une expression de compréhension et de compassion. Il s'est efforcé de transmettre à la Duchesse que cette prudence militaire était tout à fait justifiée, montrant ainsi son empathie pour la position délicate dans laquelle elle se trouvait. Une fois que la Duchesse ait finit de parler, Montel Ricci reprit.

Montel Ricci : Ravi alors de voir que je ne fais que confirmer vos pensées. Vous me rassurez également concernant la mentalité des Sylvois, que je doute, n'est pas provocatrice ou belliqueuse. Concernant ensuite la mise en place de visa pour pouvoir voyager, il est vrai que cela va nécessiter une certaine logistique, cependant, nous vous suivons là-dessus, et il est vrai que pour commencer cela peut-être utile, à terme peut-être nous pourrons décider de ne plus recourir aux visas. Là ici aussi, l'ensemble de ce que l'on décide ici va devoir passer par les parlements Pérons, mais je vous assure que ce n'est qu'une formalité et que je peux m'engager à ce que tout ce qui est décidé ici soit mit en application. À propos de votre idée de vouloir étendre notre projet aux autres nations Paltoterranes bordant l'Océan du Deltacruzando je vous suis entièrement, mais comme vous le dites si bien, concentrons nous dans un premier temps sur la mise en place d'un tel projet entre nos deux États ensuite répandons cette idée là où c'est utile. Enfin, concernant l'aspect minier, je transmettrais à nos industries ce dont vous êtes capable de leur fournir, enfin, j'informerais les miennes donc de la possibilité d'exporter vers votre pays.

Encore une fois, la Duchesse a proposée une excellente idée et Montel souhaitait rebondir dessus.

Montel Ricci : Comme vous le dites si bien, exporter du charbon pour ensuite en tirer quelque chose est, je l'admet, trop peu rentable voire pas du tout. Nous pourrions donc sans problème nous occuper de la production d'électricité avec le surplus de charbon, et vous la vendre à tarif préférentiel par le câble que vous évoquez. Cependant, plutôt que d'utiliser un tel câble pour cela, nous pouvons plus globalement l'utiliser pour vendre ou acheter de l'électricité à l'autre État selon les besoins. Par exemple, en été nous sommes à la limite d'une trop faible production électrique, tandis que dans le reste de l'année, nous sommes largement excédentaires. Je ne connais pas votre situation, mais, lorsque l'on est excendaire, nous pourrions faire usage de ce câble pour vous vendre notre électricité, et lorsque nous sommes déficitaires nous pourrions en profiter pour vous en acheter, cela permettrait de s'harmoniser sur nos productions pour éviter le déficit des deux côtés et l'excédent des deux côtés. Je vous laisse me dire votre avis sur la question.

Montel Ricci avait hâte d'évoquer la question militaire donc, pour rassurer son homologue sur sa prudence. Il n'était pas dérangé et souhaitait justement montrer sa compassion face à une telle prudence.

Montel Ricci : Pour vous répondre sur le premier point donc la question militaire. Je suis entièrement d'accord avec ce que vous dîtes. Il serait probablement prématuré de se mettre d'ores et déjà d'accord sur des questions militaires alors que notre coopération ne commence à peine. Je suis certain que nous saurons trouver le bon moment pour évoquer cette question. Concernant votre deuxième point évoqué je suis certains que de nombreux Pérons seraient ravis de pouvoir transmettre leurs savoirs, et ce n'est pas parce qu'encore une fois que sur un court terme nous avons rien à en tirer profit que sur le plus long terme cela ne peut pas être avantageux pour nos nations. L'idée d'une coopération académique permettrait à terme de voir émerger au sein de nos terres les scientifiques de demain. Nous pourrons donc en effet travailler sur la perspective d'accueil d'étudiants sylvois à Péronas, cela aurait déjà à court terme des répercussion économiques et culturelles chez nous, et chez vous c'est à moyen terme que les effets se feront ressentir. Dans la finalité tout le monde en tirera des profits. Je vous suis donc entièrement là-dessus.
Alexandra Boisderose afficha un large et sincère sourire. La réunion allait pour le mieux et elle parlait définitivement le même langage que Montel Ricci. Cela pouvait avoir l'air anodin, mais partager une culture politique et même référence diplomatique était un composant essentiel pour une entente durable. Cela signifiait qu'il n'y allait pas y avoir besoin d'adaptation particulière et que les deux nations seraient « compatibles ».

-Encore une fois je salue vos proposition. L'installation d'un câble électrique serait d'assurer des échanges dans les deux sens, en plus des questions d'efficience. Vous pouvez déjà considérer comme acquise l'approbation sylvoise pour l'ouverture du marché électrique. De plus nous prévoyons de grandement développer notre secteur énergétique afin qu'il suive l'évolution de l'industrie, donc cela ira dans ce sens.
Pour les visas, en effet nous pourrons à terme décider qu'ils ne sont plus nécessaires et qu'une simple pièce d'identité sylvoise ou péronasienne permettent de voyager, voir peut être même s'installer et travailler dans l'un comme l'autre des pays.
Pour les aspects militaires et académiques, encore une fois nous sommes d'accords et partageons la même vision. Je n'ai rien à ajouter si ce n'est vous confirmer l'approbation des thermes évoqués.

Elle consulta une dernière fois les notes de son carnet et, satisfaite, se tourna vers son homologue.

-Bien, nous sommes d'accords sur tous les points. Il n'y a que pour la question du visa qui nécessitera que je revienne vers vous une fois que j'aurais l'approbation de mon assemblée parlementaire. Pour ce qui est du reste, je peux déjà vous garantir l'approbation du Duché.
Monsieur Montel Ricci, vous devez vous en doutez, mais j'ai beaucoup apprécié cette entrevue. Nos deux nations partagent les même coutumes politiques et nos idées convergent. Avec d'aussi bonnes bases, nul doute que nous établirons des partenariats durables et bénéfiques. Il ne reste plus qu'à formaliser tout ces accords pour la bureaucratie, après quoi ils seront officiellement effectifs.
Avez vous d'autres points à aborder ?
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