11/05/2017
22:36:57
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L'auto-détermination est notre priorité / Rencontre Travie-Milouxitania sur la situation en Travie du Sud (Milouxitania)

RENCONTRE A MONTAGUT, PREFECTURE DU DEPARTEMENT DE LA TRAVIE DU SUD OCCIDENTALE


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Centre-ville de Montagut

Mme. Culio attendait patiemment les représentants traviens qui ne devraient pas tarder à arriver en voiture. Ses conseillers lui avaient recommandé de rester prudente, dans cette région qui pouvait se montrer hostile au pouvoir milouxitan. Mes les Sud-Traviens n'étaient pas méchants, juste revendicateurs, et la Présidente leur avaient promis un référendum, qu'elle leur avait donné, et auquel ils avaient répondu ceci : ils veulent être unifiés à la Travie, avec qui il partage la langue francophone.

Les Traviens arrivèrent dans des voitures noires simples, et Mme. Culio les salua. Elle commençait à avoir l'habitude de rencontre Mr. Dupuy, et les Traviens étaient certainement les plus agréables de leurs voisins.

Bien le bonjour, Mr. Dupuy ! Etiez-vous déjà venu en Travie du Sud ? Cela dit, je vous prie de m'accompagner jusqu'à la mairie où auront lieu les échanges.
A l'arrivée dans le centre-ville de Montagut, l'Aide de camp du Président lui fit un signe. Monsieur Dupuy avait l'air sérieux, il observait le paysage. Il le trouvait d'ailleurs très beau.
Le cortège était un peu plus long qu'à l'habitude en raison d'un risque d'activités hostiles. Une voiture blindé supplémentaire a donc été rajoutée sans pour autant laisser imaginer que le service de la Garde était sur le pied de guerre.
Une fois la portière ouverte, le Président avait un large sourire pour saluer son homologue. Après les remerciements et salutations d'usage, Mathieu Dupuy répondit à la Présidente :
"Je ne suis jamais venu ici mais je trouve l'endroit tout à fait ravissant."
Il marqua une pause et dit, dans un mouvement de main dynamique :
"Nous vous suivons de ce pas pour discuter des questions importantes pour les relations entre nos deux pays !".
Mme. Culio appréciait beaucoup discuter avec Mr. Dupuy qui s'était toujours révélé un interlocuteur compréhensif et digne de son rang, mais la situation n'aidait pas. La possible perte d'une région, même si c'était nécessaire, n'était jamais une partie de plaisir.

Et bien, dit-elle une fois les représentants réunis autour d'une table, je vous propose d'aller droit au but. Les résultats du référendum populaire ont eu lieu, et la réponse est claire. 1 450 964, soit plus de la moitié des votants, désirent voire la Travie du Sud rattachée à la Travie. Un peu plus de 100 000 désirent l'indépendance de la région, mais je ne saurais autoriser une telle chose en raison de la pauvreté relative du territoire et de son manque actuel de ressources. Je vous ait dit les chiffres, maintenant dîtes-moi ce que vous en pensez.
Monsieur le Président réfléchit quelques instants pour relire ses fiches. Bien qu’il eût préparé depuis une longue période cette rencontre, il était soucieux de trouver une issue convaincante. Il prit alors la parole après une hésitation :
« Commençons par le début … Le vote est très clairement favorable à un rattachement total à la Travie. A première vue, il est donc nécessaire de se soumettre à l’avis du peuple souverain. Nos deux pays sont profondément démocratiques et l’autodétermination est fondamentale et protégée.
Vous abordez le fait de votre refus pour une autonomie au cœur de votre Etat. Nous le comprenons tout à fait. De notre côté, si ce territoire nous revenait, il nous serait impossible de lui procurer une indépendance trop grande. En effet, je crois que, indépendamment de l’Etat qui en aura la possession, le territoire ne peut être indépendant. Cela engendrerait un risque certain d’aboutir à une région instable voire hostile à nos deux pays. Et c’est bien ce que nous voulons éviter ! »
Il marqua une pause et reprit :
« Nous vous proposons une première solution. Celle-ci consisterait à un rattachement à la République Démocratique Travienne. Les différents cantons qui formeraient cette région seraient placés sous l’égide d’un gouvernement spécial à l’indépendance quasi similaire à celle présente sur le reste du territoire, aux différents échelons du millefeuille administratif et politique. Qu’en pensez-vous ? Le groupement de cantons sera bien évidemment en dialogue étroit avec les autorités de votre pays afin de faciliter la transition.
J’aimerais également aborder un sujet majeur de notre point de vue : celui de l’image que pourrait avoir un tel évènement. Pensez-vous que la Travie ne serait pas caricaturée en preneuse, voleuse de territoires ou en quelques termes divers et variés ?
Pourriez-vous d’ailleurs, s’il vous plaît, nous fournir une carte précise des territoires en question dans lesquels le référendum s'applique ? »
La Présidente sortit de son sac la carte demandée.

Voilà, Monsieur, les territoires concernés par le référendum.

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Il s'agit des territoires en bleu.

Concernant l'image de la Travie, j'ai bien peur de ne pas pouvoir prédire ce qu'en penseront les autres. Vous savez, certains commencent déjà à dire que le gouvernement milouxitan a trafiqué les résultats pour se débarrasser d'une région très pauvre qui nous ait totalement utile. Hormis le fait que la région n'est pas non plus en pleine catastrophe, sinon nous ne serions pas là aujourd'hui, il n'est pas question pour nous de nous débarrasser d'un territoire. Tout ce que je puis vous assurer, c'est que si on s'intéresse bien à ce qui se passe, on voit bien que c'est nous-mêmes qui sommes allés vous voir. Et bon nombre de ces dirigeants mal branchés devraient savoir que bon nombre de guerres seraient évités en écoutant le peuple. Et c'est précisément ce que nous faisons : nous écoutons le peuple afin d'éviter de nous retrouver avec une guérilla incontrôlable sur les bras, et tant pis si un ou deux demeurés ne sait pas réfléchir deux secondes.


Les mots de la Présidente était très tranchants. En effet, cela commençait à sérieusement l'agacer que certains se permettent de critiquer une situation qu'ils ne connaissent et viennent s'occuper d'affaires qui ne les concernent pas. Mais voyant que les Traviens avaient l'air de le prendre un peu personnellement, elle se rattrapa (elle n'avait que très peu dormi le nuit passée aussi).

Excusez-moi pour ce ton un peu expressif, mais il fallait que je le dise, ce n'est pas contre vous. Cela dit, nous pouvons vous assurer que si un pays s'amuse à vous traiter d'impérialistes malins, nous saurions leur répondre, vous inquiétez pas.

Mme Pouzoles préféra reprendre la parole à la Présidente qui aurait bien eu besoin d'un verre de vin pour se détendre. Etre fatiguée, c'est une chose, être désagréable, s'en est une autre.

Mais le plus important est indéniablement la région. Bien évidemment, il paraît compliqué de vous donner un territoire par une simple signature sur un bout de papier. Ce que nous aimerions, c'est faire de ce territoire un territoire autonome, avec les mêmes pouvoirs qu'un district fédéral, mais avec un statut spécial au sein du Milouxitania. Le temps pour vous de bien planifier l'avenir et de vous permettre de bien intégrer cette région. Ce que nous aimerions, c'est pouvoir posséder un consulat milouxitan permanent dans la région afin de garder en contact, avec notamment les habitants qui n'avaient pas souhaité être raccrochés à la Travie, et leur permettre soir de déménager en Milouxitania, soit de mieux s'intégrer. Qu'en pensez-vous ?

Mme Pouzoles fusilla du regard Mme. Culio. Cela pouvait paraître surprenant, mais les deux femmes se connaissaient bien et la Ministre voulait montrer par ce regarde toute sa désapprobation pour ce début de rencontre. Il allait falloir se ressaisir, ce n'était ni le moment ni le lieu pour pester contre quelques dirigeants mal famés pour qui il n'était pas question de perdre du temps précieux.
Monsieur le Président Mathieu Dupuy fut un peu surpris par les propos de son homologue. Même s'il sait qu'il pourrait difficilement le prononcer de la même manière en public, il aimait bien ces formulations directes. Sur la partie concernant l'administration politique, Monsieur Dupuy était plutôt en accord avec les propos de ses interlocuteurs. Il reprit alors la parole pour répondre :
"Nous aimons bien le principe de transition adaptée dans le temps. Il me paraît intéressant d'accorder une durée d'adaptation au peuple bien que majoritairement pour un changement radical. Je suis pour la mise en place d'un consulat milouxitan sur le territoire concerné. Nous pensons qu'il serait utile d'ouvrit un consulat travien pendant la phase de transition. Ainsi, les deux administrations seraient ouvertes aux questions des habitants."
La Présidente allait ouvrir la bouche pour répondre mais la Première Ministre se précipita pour prendre la parole avant elle.

Je vois que nous sommes sur la même longueur d'ondes. Nous pouvons installer chacun un consulat permanent ici-même, à Montagut, avec un pseudo-gouvernement composé de représentants traviens et milouxitans pour une durée déterminée. Je vous propose un an. Si au bout d'une année la situation est toujours stable, nous procéderons aux modalités pour... vous donner ? ce territoire. Sinon, nous aviserons. Mais notre priorité est d'éviter une esclandre de forces terroristes pro-indépendantistes qui entraîneraient la région dans la violence. Qu'en-dîtes-vous ?
Le Président répondit à ses deux interlocuteurs.
"Nous sommes entièrement d'accord avec vous et nous sommes ravis que cet évènement complexe se déroule dans le calme. L'installation des deux administrations, le dialogue permanent entre nos deux pays et le délai d'une année nous paraissent satisfaisants pour garantir une certaine stabilité. Nous sommes également préoccupé par d'éventuels mouvements violents. Nous devrons assurer, pour ne pas arriver à une situation de conflit, la sécurité complète de la région sans pour autant que cela ne soit trop visible. Les groupes violents, s'ils apparaissent, devront être dissous rapidement. Nous vous proposons le soutien de nos services de renseignements et en particulier du Service de Renseignement Extérieur (SRE). Il ne faudrait pas non plus tomber dans une exagération, du moins en public, des problèmes sécuritaires puisque ceux-ci sont très faibles pour le moment."
Il marqua une pause et reprit.
"Ainsi, il faudrait conjuguer nécessité de sécurité et dialogue constant en assurant aux citoyens la possibilité de se tourner vers l'une ou l'autre des administrations suivant ses volontés."
Nous pouvons mettre aisément à disposition nos propres services de renseignement. Il faut à tout prix que la population ne se sente pas abandonnée et protégée tout en faisant en sorte qu'elle ne se sente pas oppressée.

Et bien écoutez, si cela est tout pour vous... A voir comment la situation aura évoluer dans un an et j'espère bien qu'on ne se reverra pas à propos de ce sujet d'ici là !

Sur ce, s'il n'y a plus rien à dire, nous allons rentrer à Ilios. Mon Chancelier Fédéral n'a qu'une hâte, que je rentre afin qu'il prenne son envol pour Milos et y rencontrer vos délégations sportives pour la prochaine Coupe du Monde, ce vieil homme est très attachant et ce projet l'excite tellement !
"Nous vous remercions pour l'accueil toujours aussi chaleureux. Nous espérons que le sujet conservera un certain calme et qu'aucuns évènements viendront gâcher la bonne entente qui est présente entre nos deux pays.
Dans un autre domaine, nous sommes ravis de pouvoir proposer une candidature tripartite pour la Coupe du monde de football de 2012."
Le Président sourit, se leva et salua chacun de ses interlocuteurs.
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