25/02/2015
21:14:42
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Rencontre de tous les pays d'Albi

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« Albigärk ô Albigärk, ville de science et de savoir, joyau du nord, phare aux milles feux, ancienne capitale du Vieux Royaume, Albigärk ô Albigärk. »- extrait du poème chanté par Eelis Tikkanen lors de la restauration de la 19ème grande université de la Commune.
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Pour qui la découvrait, Albigärk faisait souvent l’effet d’une vieille dame un peu trop maquillée. A la fois ancienne et moderne, nouvelle et historique, plusieurs fois conquise et plusieurs fois reconstruite, s’y fréquentaient des bâtiments à l’architecture sobre et brutale de béton et d’autres, témoins de plusieurs siècles de recherches et de modes, offraient à la vue des courbes florales et ondulées, toutes en élégance art-nouveau.
A l’image de la ville était également sa diplomatie : incohérente et plurielle.

Sur le tarmac du grand aérodrome où étaient attendus les représentants des cinq pays ayant répondu à l’appel du Président de l'Albigärk Yleisyliopisto – l’Université Générale d’Albigärk – se tenait ce-dernier, avec au bout de sa laisse un élégant golden retriever, quelque peu vieillissant. On avait chapeauté l’animal d’une couronne qui tenait grâce à un léger cordon passé autour de son cou ce qui ne semblait par ailleurs pas le déranger.
Autour de Ransu Rasanen se tenaient quelques personnes d’importance, présidents eux-mêmes d’universités subalternes, représentants de syndicats étudiants ainsi que monsieur le chef de la police Tommi Karlsson qui semblait fort angoissé à l’idée que quelque chose puisse mal se passer.

Rasanen, lui, affichait cet éternel sourire ineffaçable qui le caractérisait et semblait en permanence donner l’impression bizarre qu’il venait d’assister à la chute d’une bonne blague que lui seul pouvait comprendre.

Il accueillit ses hôtes bras grands ouverts, confiant la laisse de Sa Majesté Nemo IIème du nom à l’un de ses compatriotes et s’en alla à l’avant de chacun des invités qu’il salua avec beaucoup de cordialité et de politesse, respectant pour chacun le protocole approprié. Albigärk, pour sa part, n’en était pas pourvu, sinon que dès que Rasanen se fut enquit de savoir si leurs voyages s’étaient bien passés, les représentants du Royaume de Saare, de celui du Frahaïvet, de la République d’Uusimaa et de celle du Finnevalta ainsi que le représentant Pharois, tous furent invités à flatter la tête de Sa Majesté Nemo II, canidé de sa personne.

« Le protocole, c’est le protocole » expliqua Rasanen d’un air de bien s’amuser.

Albigärk étant une vaste ville, on se dirigea vers les voitures dans le but de se rendre à l’ancien Palais royal, surnommé « la niche » depuis que le Roi était un chien, voyage durant lequel Ransu Rasanen entretenu ses hôtes des intentions de la rencontre.

- Outre la dimension symbolique – à ne pas négliger – c’est historique que chacun des cinq pays de la Péninsule albienne – si l’on met de côté la petite enclave okaristanaise – se réunissent ensemble. Ce territoire a été uni dans le temps et forme indiscutablement une entité géographique cohérente et puissante, pourvu qu’elle adopte un semblant de vision commune. Frontières, populations, échanges culturels, économie, tant de chose à discuter, tant de projets à bâtir.

Il semblait heureux.

- Albigärk est l’ancienne capitale du Royaume d’Albi qui unissait autrefois la Saare, le Finnevalta, le Pharois et l’Uusimaa [hrp : le Frahaïvet aussi si intéressé par une histoire commune ?]. Aujourd’hui nous ne sommes rien de plus qu’une ville universitaire. Mais notre caractère inoffensif nous place dans la meilleure des positions pour vous réunir tous, chers voisins, autour d’une même table. Ce n’est pas à moi, humble président d’université, de vous dire quelle politique mener et comment le faire, je n’ai rien d’un politicien, mais je peux vous en donner les moyens en créant les conditions de notre rapprochement.

- Il y eut autrefois une Union Albienne, accompagnée d’un parlement et de lois communes. Des embryons de tout cela demeurent : les Pharois et les Finnevaltais se sont arrangés sur plusieurs questions, notamment pour unir certains de leurs secteurs stratégiques comme la médecine ou l’énergie. Il en va de même pour la défense militaire, je crois, puisque ces messieurs du Pharois assurent par la présence de leur marine et de leur aviation, la sécurité de toute la péninsule.

- Tout cela n’attend que d’être harmonisé, débattu, prolongé, étendu. Pour ma part, je ferai à chacun de vous la même offre que j’ai faite à tous les pays albiens : vous pourrez, à condition de vous engager à défendre notre modeste Commune, profiter de ses universités et de ses formations. Vos jeunesses pourront se rencontrer, se parler, se connaître, s’aimer et un jour peut-être se confondre et de nouveau ne former qu’un peuple. Nous offrons à chaque pays de la Péninsule, pourvue qu’il tende la main en retour, la science et les secrets d’Albigärk, nous lui ouvrons nos frontières, nos écoles, notre diplomatie. Ce que nous demandons en retour : presque rien : juste, d’essayer, un instant de travailler ensemble plutôt que les uns contre les autres.

HRP : au-delà de la question RP des universités, Albigärk forme des militaires, des espions et permet de partager ou d’harmoniser certains savoir propres aux pays d’Albi ce qui peut vous donner, sur demande, des bonus en cas d’opérations clandestines.
Aussi, si votre pays était menacé par une OP hostile, vous pouvez demander de l’aide à Albigärk pour qu’elle utilise ses usines culturelles et ses services de contre-espionnage pour vous défendre.
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La pluie laissa ses bénéfices s'écouler dans les rues de Paasilinna. Les bruits des gouttes tombant, calmement, sur le sol contrastait avec l'atmosphère lourde se faisant sentir près du port de la ville. De nombreux véhicules de presse et de police étaient présents sur place dans le but soit de sécurisé les élues, soit de poser des questions à ces mêmes personnes d'importance. La présidente Pokka était très nerveuse. Non pas à cause de la pluie salissant ses beaux habits, quoique cela jouait un peu, mais surtout à cause de la rencontre à laquelle elle allait participer. Certainement une des plus importantes de sa carrière, qui se faisait maintenant tout de même très longue, comme à chaque fois que se réunissaient les pays de la vieille Albi. Jusqu'à présent, hormis avec le Pharois, les échanges avec les pays voisins de la péninsule n'était pas très concluant. Mais aujourd'hui et dans les prochains jours tout pouvait changer. Une rencontre avec toutes les nations Albienne a pu être organisée dans l'ancienne capitale Albienne, Albigärk. La présidente avait à la fois hâte et à la fois peur de comment allait se dérouler cette entrevue. Mais le temps était à l'embarquement, elle et un de ses ministres, Roppe Kottia, un des cinq ministres des affaires étrangères Finnevaltai, se rendirent dans un des cargo de l'armée, direction Albigärk...

Une fois la mer traversée, nos deux protagonistes furent accueillis dans les formes par le président Rasanen et le souverain fantoche Némo II. La présidente ne put s'empêcher de penser que si ce chien n'était pas roi et n'avait pas des responsabilités d'une telle importance, elle l'aurait certainement adopté. "Il est trop mignon, confia t'elle à son ministre, un peu gêner de l'apprendre." Ils furent dans le même temps la rencontre des différents dirigeants Saarois, Frahaï, Väestois et d'un des nouveaux capitaines à la tête du Merisovo.

Dans la voiture les amenant tous et toutes à l'ancien palais royale, le président Rasanen fit son petit speech d'introduction, lui permettant notamment de poser les enjeux globaux de la rencontre ainsi que son rôle de médiateur qu'il allait jouer entre les différentes partis pour éviter que se concours de bite parte en bordel si j'ose dire. Le ministre Kottia ne put s'empêcher de réagir.

"J'ai vu dans votre intervention, entre autres dimensions, la volonté de nous rassembler tous autour de la commune comme lieu d'échange et de coopération.[b]"J'ai vu dans votre intervention, entre autres dimensions, la volonté de nous rassembler tous autour de la commune comme lieu d'échange et de coopération."

La présidente regretta instantanément de l'avoir emmené. Cet abruti ne pouvait s'empêcher de parler pour ne rien dire. Si aucune loi n'existait, elle l'aurait déjà étranglé à l'heure qu'il est. Mais bon, elle resta clame et impassible. Pas le temps de s'énerver, les enjeux était trop importants pour se préoccuper d'autres choses...

Une fois arriver au palais, les différents protagonistes s'assirent autour d'une table prévue pour l'occasion. La présidente se lança instantanément dans le vif du sujet, peut-être par impatience.

"Comme là si bien dit notre ami Rasanen, nombre de sujets sont à aborder alors ne perdons pas de temps. Nous proposons que tout le monde autour de cette table consente à établir un partenariat poussé avec Albigärk, cela va dans l'intérêt de chacun, je ne le présenterais jamais aussi bien que son président."

Le ministre Finnevaltai prit aussi la parole.

"De plus, cette proposition pourrait permettre à nos différentes nations d'entamer des échanges culturels entre nos différents peuples."
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La Ministre des Affaires Étrangères de la République Fédérale d’Uusimaa, Madame Justine Blanchard arriva à l’aéroport d’Albigärk à bord d’un vol de la compagnie Uusimaa International Airlines en provenance d’Entiset.

Justine Blanchard n’était pas seule, mais accompagnée de toute une délégation diplomatique elle aussi en provenance d’Entiset. Cette délégation était composée des meilleurs diplomates et analystes du pays n’étant pas en poste à l’étranger.

Sur le tarmac de l’aéroport, le Président Ransanen les attendaient en bas de leur avion. Madame la Ministre fut bien-sûr accueillie en bonne et due forme par le Président et découvrit également celui qui était sûrement le souverain le plus curieux au monde, le chien Némo II.

Dans la voiture, l’assistant personnel de la Ministre, une figure prometteuse de la diplomatie lui tendit ses fiches et lui fit un récapitulatif sur chacun des pays et des représentants majeurs qui étaient attendus.

En réalité, la Ministre était aux anges de faire son premier voyage officiel dans un des pays Albiens depuis sa prise de poste, il y a déjà deux ans, en 2009. Justine Blanchard espérait que ce voyage serait une clé pour renforcer la coopération entre les pays de la péninsule d’Albi. En outre le côté politique, la Ministre Blanchard attendait deux choses : la première, qu’elle venait juste de réaliser, était de rencontrer le souverain Némo II. La deuxième était de rencontrer la Présidente Pasi Pokka, bien qu’elle ne pensait pas comme elle et qu’il y avait un fossé idéologique évident entre ces deux dernières, elle était persuadée que c’était une des personnalités étrangères sur laquelle elle pouvait le plus compter pour agir, changer et faire avancer les choses.

Lorsqu’elle arriva au palais, la Ministre fut époustouflée par un édifice d’une telle justesse architecturale. Elle était impatiente et avait hâte de s’asseoir à cette fameuse table pour commencer à discuter. Elle écouta avec la plus grande attention la Présidente Pasi Pokka et se lança à son tour :

“Mesdames et Messieurs, chers Chefs d'États, honorables invités,

C'est avec un grand privilège que je me tiens devant vous aujourd'hui en tant que Ministre des Affaires Étrangères de ma nation bien-aimée ; l’Uusimaa. Nous sommes réunis pour parler d’un héritage d'histoires partagées et d’un potentiel de collaboration. Notre rassemblement ici, dans la ville pittoresque d'Albigärk, témoigne du pouvoir durable de l'unité et de l'importance profonde de la coopération dans un monde en mutation rapide.

Albigärk, avec ses rues pavées et son charme intemporel, constitue la toile de fond idéale pour nos discussions. Alors que nous nous réunissons dans cette ville historique, ne nous contentons pas d'admirer sa beauté, mais inspirons-nous également de son esprit chaleureux. L'existence même d'Albigärk est un hommage à la sagesse de nos ancêtres qui, il y a des siècles, ont reconnu la force de se rassembler autour d'un objectif commun. Elle nous rappelle qu'en dépit de la diversité de nos cultures et de nos langues, nous sommes liés par un destin commun qui transcende les frontières.

Notre présence ici aujourd'hui n'est pas seulement le résultat d'un protocole diplomatique. Elle signifie un engagement à construire sur la base d'une union ancienne. À travers les âges, nos pays ont fait preuve de respect mutuel et ont partagés des valeurs communes. Ce fondement historique est une source de force qui nous permet de relever les défis du présent et d'envisager un avenir aux possibilités multiples.

Face aux incertitudes mondiales, du changement climatique aux disparités économiques, des perturbations technologiques aux pandémies, notre coopération n'est pas une simple option, c'est un impératif. L'ancienne union que nous honorons aujourd'hui sert de guide, nous rappelant que lorsque les nations s'unissent, nous pouvons surmonter les plus grands obstacles. En exploitant notre sagesse, nos connaissances et nos ressources collectives, nous pouvons forger des solutions qui résonnent bien au-delà de nos frontières.

Alors que nous nous engageons, je l’espère, dans des dialogues constructifs au cours des prochains jours, n'oublions pas que nos décisions ont le pouvoir de façonner le destin non seulement de nos nations, mais aussi du monde entier. Laissons nos discussions être guidées par l'esprit de compromis, l'ouverture d'esprit et le désir sincère d'agir pour un avenir meilleur. En entretenant les liens qui ont uni nos ancêtres et en les renforçant par la sagesse, nous pouvons créer un héritage que les générations futures regarderont avec admiration et gratitude.

Dans l’objectif d'un avenir meilleur, soyons animés par le même sens de l'objectif qui a conduit nos ancêtres à créer les bases de notre ancienne union. Tirons des leçons du passé, en comprenant que la coopération n'est pas seulement un choix, mais une responsabilité que nous devons à nos citoyens.

Alors que nous travaillons main dans la main, je souhaite que les échos de nos discussions résonnent dans les annales du temps, réaffirmant le lien indéfectible que nous partageons et notre engagement inébranlable en faveur d'un monde marqué par l'unité, le progrès et une paix durable.

Que nos délibérations à Albigärk soient une lueur d'espoir pour toute notre péninsule et pour le monde, merci.”


Comme souvent, Mme la Ministre des Affaires Étrangères Justine Blanchard avait fait l'unanimité avec son discours, du moins c’est ce qu’elle espérait…
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