17/09/2016
21:05:39
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Missions de Pădure

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Missions de Pădure

Ici seront contés la façon dont vos expéditions tentèrent de survivre à la forêt.

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Ahah. Il est bien gentil le Dallas. Pour moi, c'est pas une question de tenir, mais de me tenir! J'ai tellement hâte d'être là par terre, de pouvoir sentir tout ce vert tout aussi hostile que le blanc d'la maison, mais tellement plus facile à réduire en cendres. J'ai pas hâte d'att- Ah, les lumières sont parties. Bien, on s'approche. Je disais que j'ai pas hâte de toucher cette herbe pour le climat plus clément, pour ne plus me crâmer les mains de froid non. Nooooon. Je veux marcher sur cette herbe, je veux vomir dessus du choc de l’atterrissage, je veux réduire méthodiquement chaque brin d'herbe à des petits bouts de chair informes dépourvues de vie, je veux faire en sorte que cette terre devienne à jamais aussi brute que le désert Banahirais - non, encore plus. Il reste bien des scorpions, des chameaux et des insectes au Banairah. Je veux réduire cette forêt en cendres au point de changer le climat de la planète vers le plus chaud. Il paraît que c'est possible, si on pollue assez et qu'on détruit assez de vie selon notre grande prêtresse Rose Rose. Et alors enfin, on aura un printemps dans les EAU. Mais je soupçonne ce Dallas de prendre tout ça à la légère, avec ses haussements de sourcils et son sourire moqueur dès qu'il entend parler de notre grand projet.

Averell Bush, Sa seigneurie sauvage.
Averell Bush, Sa seigneurie sauvage.


Bon, on atterrit. Je connais cette sensation, je l'ai déjà vécue dans le flammicoptère prototype qu'on avait dans les monts Trinité pour faire fondre la glace plus vite. Malheureusement, cette merveille d'ingénierie a été abandonnée parce qu'elle consommait trop. Conneries. On ne consomme jamais trop. Ce n'est qu'une question d'organisation. Le pilote redresse, puis l'impact se fait sentir. Je le prends sans problème, comme la plupart de mes camarades. Dallas et Rose Rose ont tenu à le faire sans ceinture d’atterrissage et sont en petit tas de membres entremêlés coincés contre la porte entrain de hurler que c'est génial quand même d'être envie. Je suis le premier à sortir en donnant un coup de pied dans la porte de l'avion et je sens.. AU MOINS DIX DEGRÉS. C'est parfait, je peux dormir en slip à la belle étoile, le vent ne détruit pas mes bronches. Je réprime l'envie de hurler pour signaler ma présence à la forêt, mais on n'a malheureusement pas encore de quoi dégommer ces fachos de transblêmes. En attendant, je secoue les autres: "ALLEZ LES GARS, ON SE MAGNE, LES SANGLIERS VONT PAS ÊTRE CHASSES TOUT SEULS!" Je cours partout, je prends mes marques avec mes boyz. Au loin, je vois les chefs faire leurs trucs de chefs, nous surveillant du coin de l'oeil, des fois qu'on se mette à tirer en l'air pour célébrer notre arrivée. On a trouvé un super réseau de grottes sous un affleurement rocheux, où c'est plus facile de poser les tentes et plus discret de se poser.

On me permet d'aller chasser le sanglier, mais uniquement avec un des quelques fusils à silencieux qu'on a pris pour le début. On ne va pas trop loin, puisqu'on nous a expressément demandé d'attendre qu'on soit en sécurité avant d'avoir l'excellente idée de disparaître. On est vachement plus libre ici. Notre corps peut tenir bien plus longtemps en activité, et pour être honnête, j'ai eu un peu de mal à tenir le rythme sur les premiers jours. Je suis habitué aux efforts courts et intenses, moi. Y'a quand même plusieurs mauvaises nouvelles. Les arbres sont aussi humides que prévu, y foutre le feu ne sera pas une partie de plaisir. Heureusement qu'on a notre arme secrète. On a pas trop vu les transblêmes alors on sait pas trop si c'est parce qu'ils dorment plus la nuit que prévu ou si on est juste sur le point de se faire fumer. Au lever du jour, je ne peux plus trop me retenir. Je rejoins les grottes, ferme les yeux dans mon sac de couchage décidément beaucoup trop chaud et fait une bonne sieste. à voir ce que les autres ont prévu pour la suite... Tant que ça casse la baraqu- zzzzzzzzz


Autobiographie de Averell Bush Sa Seigneurie sauvage, chapitre 1: Départ et impressions
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