Posté le : 14 sep. 2023 à 21:32:01
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Arrivée vue par un scientifique
La journée fut épuisante et palpitante et je peux enfin me poser pour commencer mon journal de bord.
Il était aux alentours de 22 heures 30 quand nous avons pris l'avion depuis Asakura en Fujiwa pour aller à notre destination en Padure. Nous étions là-bas depuis trois jours et je dois admettre que cette ville et ce pays sont très jolies. Quoi qu'il en soit, le trajet fut long et nous étions fatigués. Je crois que nous avons volé durant huit heures. Étrangement, j'ai trouvé ça excitant ! On s'est occupé comme nous avons pu, personnellement, j'ai préféré lire les documents historiques sur Padure que j'ai pu emporter, des recueils de survies et surtout des livres de sciences botaniques pour continuer à préparer nos futurs travaux. Environ une heure avant l'atterrissage, nous avons commencé à ressentir des turbulences et des secousses. Nous nous sommes tous empressés d'aller voir aux hublots dès que la forêt était à porter de vue, chose qui n'a étrangement pas été vécu de la même manière dans l'avion dans lequel se trouver Cyrille d'Aboville. Militaire relativement froid et avec un accent aussi grand qu'un sombrero sur la discipline, les passagers se sont contenter de jeter quelques regards furtifs sans bouger de leurs sièges. L'atterrissage a commencé et nous eûmes une sacrée frayeur, se demandant si malgré la boue autours de nous, nous allions vraiment pouvoir se poser. Au final cela se fit sans trop d'encombre et nous virent la "marionnette", comme on appelle d'Aboville, descendre en premier et nous encourager à sortir. Ce que nous firent et pendant que quelques soldats s'éloignaient au loin, j'aidai à décharger nos affaires sous la pluie, en me posant des questions sur le but de l'escapade du contingent. Une caisse, puis une caisse, puis un autre caisse et encore d'autres caisses... cela me semblait infini, mais au bout d'éprouvantes dizaines de minutes, nous avions tout déchargé et la pluie commençait petit à petit à se calmer, mais pour un temps seulement. Nous fîmes tous un point sur la marche à suivre, et nous conclurent que la pluie allait revenir et qu'il fallait se dépêcher d'aller s'abriter dans la zone que les soldats avaient repérée. Certains devaient cependant rester avec la partie des bagages et affaires, qu'ils ne pouvaient pas transporter pour le moment, et je fis partie de ces gens-là. Nous avons donc poireauté durant plusieurs dizaines de minutes avant de les voir revenir.
Pendant l'attente, j'ai pu observer un peu les alentours, faire deux, trois croquis, et surtout me poser des questions. Nous étions à quelques centaines de mètres du commencement de la vraie forêt et autour de nous, se dressait déjà des pins immenses, mais nous étions dans des sortes de plaines un peu rocailleuses çà et là, mais notamment extrêmement verte ! La pluie devait y être assez forte et de manière régulière. Quelques chose qui peut s'avérer aussi positif que négatif pour nous. J'ai tellement hâte de faire nos premières études... Mais j'ai des doutes sur l'organisation du camp. Il nous sera difficile pour un groupe de tout de même 350 personnes d'être réunies en un seul camp, mais en même temps éparpiller nos forces et manquer de certains métiers sur certains points, car ils sont autres pars... pas un bon plan.
Bon, le groupe étant revenu, nous avons pu partir à notre tour et cette fois au complet jusqu'au site. Une sorte de cuvette rocheuse avec des corniches, des renfoncements et des petites galeries de grottes en apparence, il faudra voir à l'exploration. De quoi stocker une partie de notre matériel pour les premiers jours sans avoir à trop explorer. À y réfléchir, on dirait une ancienne mine... mais non, il n'y a pas d'ours dans les grottes, ne vous en faites pas. Enfin, il n'y en a plus étant donné que les militaires en ont croisé un et avant qu'il ne puisse les atteindre, il reçut un projectile entre les deux yeux et se demanda qui avait éteint la lumière.
Je suis confient, anxieux, excité et pétrifié ! Nous nous lançons dans une aventure qui peut s'avérer très dangereuse, mais aussi palpitante et qui pourrait faire grandement avancer la recherche. Je, vous raconterez tout par la suite. Au fait, je ne suis pas présenté, je suis Christian Thévenin, assistant du docteur Gábor. Spécialiste de la botanique essentiellement, bien que je m'intéresse beaucoup aussi, la chimie et la raison principale de ma venue ici est l'étude des fameuses graines ayant un grand pouvoir nutritif, ce qui pourrait totalement révolutionner le monde. Bon, je dois aller dormir, des journées harassantes nous attendent.
Vu par un militaire :
J'avoue ne pas avoir mesuré directement l'ampleur de notre tâche quand on m'a annoncé que j'allais partir en mission militaro-scientifique dans une forêt que jamais personne n'a réussi à exploiter ou à en sortir vivant, du moins très longtemps... Pour nous, c'était l'occasion de mener la première grande opération militaire de l'Empire en dehors de ses frontières depuis plusieurs années. Avec la certitude d'avoir du fil à retordre, ça nous a pas mal plu. Nous commencions à tourner en rond dans nos casernes, non pas que nous souhaitions la guerre, mais qu'une expédition était la bienvenue. Nos voeux ont été exaucés. Préparation de plusieurs semaines, composition du paquetage... mais le temps est passé vite et nous voilà à quelques minutes de notre destination. Nous avons tous nos espérances. Certains aimeraient découvrir des restes d'anciennes civilisations, des restes d'anciennes expéditions et d'autre carrément trouver des survivants. Certains voudraient que les scientifiques découvrent des choses qui révolutionneront le monde. Pour ma part, je n'ai envie que d'action ! De l'exploration, des campements dans les bois au coin du feu, tirer à la mitrailleuse sur des prédateurs... le paradis quoi ! Les secousses commencent à se faire ressentir, l'avion va atterrir. Il pleut comme vache qui pisse comme on dirait dans mon village !
à venir...