29/03/2015
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Missions de Pădure

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Missions de Pădure

Ici seront contés la façon dont vos expéditions tentèrent de survivre à la forêt.

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Journal de bord de Mme. Piedra de Alcantara, Représentante officielle de la mission scientifique de l'UNIL

22/07/2011

Il avait été décidé au sein de l'équipage que je serai la première à fouler le sol de cet étrange territoire. Cela avait été une décision très compliquée à prendre, l'on aurait dit que l'on s'apprêtait à envoyer le premier homme sur la lune. En survolant quelque peu la forêt, l'on aurait pu effectivement se croire sur une autre planète ou du moins dans un de ces romans pour enfants. L'endroit était à la fois terrifiant et attirant.
Lorsque l'avion dans lequel je me trouvait atterrit, je me leva immédiatement de mon siège, bien trop impatiente pour attendre ne serais-ce que quelques minutes de plus. La trappe de sortie s'ouvrit, et un éclatant rayon de soleil vint caresser chaleureusement mon visage, comme si la forêt me tendait ses bras en signe d'accueil. Nous avions effectivement de la chance, les rapports des bases établies au nord racontaient d'horrible intempéries et des tempêtes foudroyantes. Au contraire, ici, le mercure atteignait un agréable trente degrés, et il y avait quelques nuages pour nous offrir un peu d'ombres et nous permettre de nous protéger quelque peu des attaques terribles des rayons solaires. Il ne s'agirait pas d'avoir un coup de soleil le premier jour.
Je franchis lentement les quelques marches avant de poser mon pied sur la terre ferme. Jamais je n'aurais imaginé un jour m'aventurer si près de cette forêt mythique. En regardant l'orée de la forêt, je me fit la réflexion que la limite entre le forêt et la plaine environnante était très marquée, comme si quelqu'un avait passé la débroussailleuse juste avant que l'on atterrisse. Les arbres étaient très hauts, et leurs cimes se balançaient allègrement au gré d'un vent faible.
Je posa enfin mon pied sur la terre sèche de cette plaine, et profita quelques secondes de l'herbe qui caressait mes chevilles. Je me serait cru au paradis. Mais la noirceur pénétrante que je pouvais observer derrière les premiers arbres me ramena rapidement à la réalité. Cet endroit était dangereux. Excitant, certes, mais dangereux. La lumière pénétrait visiblement très difficilement et je prit en considération notre sous-estimation de la difficulté que nous aurons à franchir ne serais-ce que les premiers mètres. Il nous faudrait plus de lumière que prévu. Mais enfin, nous avions prévu un écart pour prévoir à ce genre de problèmes.
J’avançai de quelques mètres lorsque l'on me demanda si on pouvait me suivre. J'avais totalement oublié que je n'étais pas seule et me retourna brusquement, mes longs cheveux blonds se balançant quelques instants devant mes yeux. Le pilote me regardait fixement, attendant une réponse. Je fit un léger signe de la tête qu'il comprit tout de suite. Le reste de l'équipage sortit avec certainement moins de classe que moi (de gros bourrus, je vous jure), et commencèrent rapidement à établir le campement. Bien évidemment, plusieurs avions étaient déjà venus avant. Déjà, pour s'assurer de la sécurité de la zone. Nous sommes suffisamment loin du territoire de la Transblêmie pour ne pas devoir nous inquiéter spécialement d'eux, de nombreux campements nous séparant de ce pays plus étrange encore que les bois qui nous faisaient face. Apparemment, il n'y avait pas non plus d'espèces sauvages particulièrement menaçantes dans les environs. Des débuts de campement étaient déjà présents, et des avions précédents avaient déjà commençaient à installer des clôtures de sécurité, qui ne tarderaient pas à s'électrifier. Cela ne serait d'aucune utilité contre les potentiels aléas du climat, mais ils permettraient de rejeter les bêtes sauvages ou humains indésirables.
Un petit ruisseau s'écoulant lentement non loin, je l'entendait. L'endroit était apparemment parfait. Je me retourna pour voir derrière mon dos et derrière l'avion. Je n'entrevit qu'une plaine herbeuse et des montagnes en arrière-plan. Autant dire qu'on ne survivrait pas bien longtemps sans approvisionnements. A qui appartenait ce territoire d'ailleurs ? Je ne le savais pas.
Les hommes plantèrent au milieu du camp un grand drapeau de l'UNIL, entouré autour par des drapeaux plus petits des pays participants à l'opération (Milouxitania, Shuharri, Uusimaa, Fjøllskot). A côté du drapeau de l'UNIL se trouvait le drapeau officiel de l'organisation. Je le trouve personnellement particulièrement moche. Si j'avais eu mon mot à dire, je l'aurai certainement brûlé. A vrai dire, on dirait qu'une fée morte se rend vers son tombeau. Ce gris était horrible. Mais enfin, cela n'importait peu.
Le soleil commençait lentement à descendre. Normalement, on aurait fini d'installer et de finir le camp avant la tombée de la nuit qui devrait arriver d'ici à quelques heures.
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Mission N°2 Padure


A l'intention du Secrétariat de la Recherche Scientifique de l'UNIL,
Le 04/09/2011,
C'est la Base du Camp des Fées


Vous nous avez demandé, avec vous beaucoup de justesse, comment comptons-nous assurer les ravitaillements en nourriture, eau, matériels médical, etc..., ainsi que la gestion de l'équipage. Ce document répondra à vos questions.

Nous avons actuellement le nécessaire en eau et nourriture pour survivre un mois sans approvisionnement extérieur. Nous avions effectivement calculer le nombre de denrées nécessaires. Un autre avion nous avons pour cela suivi, spécifiquement conçu pour transporter une quantité aussi grande de ressources. Mais cela ne durera théoriquement qu'un mois, et vous savez comme ça se passe : les stocks risquent de fortement d'ici trois semaines.
Mais dans notre quête du meilleur endroit pour nous installer, nous avons fais attention à la présence proche de l'eau. Il y a non loin du campement une rivière de dix mètres de large à peu près et d'au maximum deux mètres et demi de profondeur. La région étant complètement inhabitée, l'on peut considéré que l'eau n'est pas trop polluée. Mais enfin, pour ne pas prendre de risques inutiles, nous avons installer une machine de purification de l'eau : il ne s'agirait pas de contaminer bêtement les habitants du camp.
Nous comptons profiter de cette aubaine fluviale pour installer prochainement un petit barrage électrique : nous avons le matériel nécessaire. Actuellement, nous nous approvisionnons en électricité grâce à plusieurs panneaux solaires, mais le soleil n'étant pas très courant dans cette région, nous ne voudrions pas nous retrouver en panne de courant. Comme nous l'avons dans une lettre précédente spécifiés, le camp est entouré d'une clôture électrifiée.
Vous vous inquiétez également de la diversité linguistique des habitants du campement. Il ne s'agirait pas de la première expédition collaboratrice à plusieurs pays dans l'histoire de l'humanité : la langue n'est nullement un obstacle. En effet, la plupart des habitants du campement parlent plusieurs langues, et même si chacun ne parle pas les six ou sept langues utilisées sur le campement, ils en parlent suffisamment pour en avoir une en commun avec au moins chaque scientifique. Puis les 300 personnes du campement sont divisées en sous-campements, ce qui permet la facilitation des échanges. De plus, plusieurs traducteurs ont été amenées pour répondre à ces besoins. En bref : ne vous inquiétez pas ce problème minime qui n'est pas la plus grande des préoccupations.
Actuellement, ce qui fait le plus débat, c'est la gestion de la nourriture. Nous savons que les approvisionnements extérieurs ne suffiront pas à couvrir nos besoins, qui plus est nous sommes conscients qu'une rupture des approvisionnements pour n'importe quelle raison est envisageable. Si certains envisagent d'installer des pièges dans la rivière afin de s'en nourrir des ressources (les poissons y sont notamment abondants), d'autre préféreraient la chasse pure et dure. Bon, cette solution me fait bien rire : d'une, il est évidemment hors de question de lâcher des hommes en pleine forêt pour aller chercher un sanglier sans connaître les environs, qui plus est peu nombreux sont ceux s'y connaissant dans le domaine de la chasse.
Nous pensons donc plutôt à un approvisionnement prochain en animaux divers comme boeufs, porcs, vaches, volailles. Nous pourrons ainsi nous repaître de leur chair (un abattoir pourra facilement être construit à l'écart du camp), et de produits laitiers.


[Suite à venir, il faut que je réfléchisse comment les nourrir autrement de racines]
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