Posté le : 10 sep. 2023 à 21:38:36
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20/07/2011
Salut frangin, j'espère que tu vas bien. Je ne sais pas quand tu recevras cette lettre, étant donné l'endroit où je me trouve, mais j'espère que les gardiens de prison seront sympas et ne tarderont pas trop à te la donner.
En tous cas, moi ça va. Dernièrement, la princesse m'a promu en personne au rang de Major des Bérets Rouges. Il y a un mois, Apex Energy nous a contactés pour assurer la protection de leur équipe, et devine quoi ? C'est à moi que la princesse a confié cette mission. Cette mission consiste grosso modo à escorter et protéger une équipe exploratoire de l'entreprise dans la forêt de Pădure, car il paraît qu'elle recèle des ressources et que ces gars sont là pour s'en assurer. Par contre, je ne comprends pas pourquoi on envoie autant de monde, 300 mercenaires d'élite, pour explorer une forêt. Je trouve ça un peu abusé, mais bon, ils paient bien, alors on fait notre boulot.
Le 18/07/2011, nous avons réceptionné nos avions à l'aéroport d'Akibayo, ainsi que les employés envoyés par Apex Energy. Comme nous avons dû les transporter par bateau depuis Rasken jusqu'au Taoku, nous les avions démontés pour les transporter par la route jusqu'à la capitale Tahokaise. Le 19, nos mécanos ont passé toute la journée à remonter nos 11 RCT-51 "Ironclad". Ils ont beau avoir plus de 60 ans, ces vieux coucous en ont encore dans le ventre, et étant donné qu'ils sont quasiment dépourvus d'électronique, ils sont parfaits pour une mission à Pădure, vue que cette maudite forêt a tendance à dérégler n'importe quel appareil moderne.
M'enfin, dans la soirée, les avions étaient prêts à décoller, et j'en ai informé les trois chefs d'équipe envoyés par Apex Energy pour qu'ils puissent commencer à charger leur matériel dans les Ironclad 8 à 11.
À 20h, nous sommes partis nous coucher dans l'espoir de dormir quelques heures avant le décollage. Vu que la météo prévoyait une légère éclaircie dans la zone de notre futur camp de base vers 7h50, nous devions décoller à 1h du matin pour ne pas la rater.
Le lendemain à 1h, nous avons décollé comme prévu, et le voyage s'est bien passé. Nous avons même pu dormir quelques heures de plus avant d'arriver, mais une heure avant d'arriver, les contrôleurs aériens Tahokais nous ont avertis que l'éclaircie, on pouvait se la mettre là où je pense, si tu vois ce que je veux dire. Les vents étaient plus rapides que nous, et l'éclaircie s'était transformée en un immense orage. Mais bon, à part sur notre sommeil, il n'y a pas eu de dégâts, et bien que pas mal secoués, nous avons pu nous poser à l'emplacement prévu vers 8h20.
Le choc de l'atterrissage a secoué l'avion une dernière fois, et nous avons touché le sol. Le soulagement s'est emparé de tous à bord, mais nous savions que l'épreuve ne faisait que commencer.
Nous avons dû attendre un peu que l'averse passe pour pouvoir sortir, les fortes averses et la boue accumulée depuis plusieurs jours nous ont accueillis à notre descente. La visibilité était médiocre, et le sol était devenu un véritable bourbier.
Étant donné que je suis le chef de l'expédition, ou du moins le responsable de tous les membres y participant Je suis le premier à être sorti de l'avion avec une vingtaine d'hommes et nos imperméables. Nous avons effectué une petite reconnaissance pour voir s'il n'y avait pas de problème. Notre première tâche serait d'établir les premiers camps de base, une opération rendue difficile par les flaques d'eau stagnante et la boue collante en périphérie de la forêt. Même si j'étais concentré sur ma mission, je n'ai pas pu m'empêcher de penser aux légendes qui entourent cette forêt, et je t'avoue que j'ai eu quelques frissons. Mais bon, avec ce que j'ai vécu pendant la guerre civile, ça devrait le faire.
Signé, ton frère Konrad